1ᵉʳ Mai 2025 : le Togo mêle le « Made in Togo » à la fête

Togo  : le 1ᵉʳ mai sous le signe du «  consommer local  », un élan patriotique pour l’économie À l’approche…

Pour le 1ᵉʳ mai 2025, le Togo lance une offensive majeure pour promouvoir le "Made in Togo", appelant les institutions publiques

Togo  : le 1ᵉʳ mai sous le signe du «  consommer local  », un élan patriotique pour l’économie

À l’approche du 1ᵉʳ mai 2025, jour de célébration des travailleurs, le Togo s’apprête à revêtir ses habits de fête, mais avec une ambition singulière : faire rayonner le « Made in Togo ». Dans une déclaration vibrante, la ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivedor-Sambiani, a enjoint toutes les structures publiques – ministères, sociétés d’État, comités techniques et administratifs – à privilégier les biens et services locaux pour les événements entourant cette fête. En effet, pause-café savoureuses, déjeuners aux saveurs togolaises, dîners de gala ou ateliers, chaque moment doit devenir une vitrine du savoir-faire national. Bien plus qu’un simple mot d’ordre, cette initiative s’inscrit dans une vision audacieuse : ancrer la consommation locale au cœur du développement socio-économique du pays.

Des racines solides pour une consommation locale

Depuis L’appel en 2020 de la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, qui exhortait déjà les institutions à valoriser les produits togolais, le Togo a fait de la promotion du « consommer local » un pilier stratégique, symbolisé par le « mois de consommer local », célébré chaque octobre. Cette initiative, portée par le ministère du Commerce et des acteurs comme l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL), vise à stimuler la production, la transformation et la consommation de biens issus du terroir. Ainsi, en 2021, la deuxième édition de cet événement a marqué les esprits, avec des campagnes incitant les administrations à intégrer des produits locaux dans leurs achats publics, une démarche saluée comme un « engagement pour un développement durable » par l’OADEL.

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Les institutions montrent l’exemple : le « Made in Togo » à l’honneur.

Dans cette optique, pour le 1ᵉʳ mai, cet élan prend une dimension particulière. Les institutions publiques, souvent perçues comme des locomotives économiques, sont appelées à montrer l’exemple. En optant pour des jus de fruits issus des vergers togolais, des plats cuisinés avec des céréales locales ou des textiles tissés par des artisans du pays, elles envoient un message clair : la richesse du Togo réside dans ses talents et ses ressources. « Le respect de ces dispositions est la clé de réussite de notre politique de promotion de la consommation locale, indispensable au développement socio-économique », a martelé Kayi Mivedor-Sambiani, dont la détermination reflète l’ambition du gouvernement de faire du « Made in Togo » un label de fierté nationale.

Une stratégie au service de l’économie nationale

Plus largement, cette démarche s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement (PND) 2018-2022, prolongé par la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui vise une croissance économique de 7,5 % d’ici à 2025. Par conséquent, en favorisant les circuits locaux, le Togo cherche à réduire sa dépendance aux importations, à dynamiser les petites et moyennes entreprises (PME) et à créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. Le secteur agricole, qui emploie une large part de la population, bénéficie directement de cette politique. Mais l’enjeu dépasse l’économie ; il s’agit aussi de valoriser les produits togolais, car le gouvernement entend ainsi insuffler un sentiment de fierté collective.

Citoyens : acteurs clés d’un pari social ambitieux

Quant aux citoyens, cette mobilisation autour du 1ᵉʳ mai est une invitation à repenser leurs choix de consommation. Dans un pays où la pauvreté rurale reste élevée (59 % contre 27 % en zone urbaine), consommer local, c’est donc aussi redistribuer les richesses et soutenir les communautés vulnérables. Les Togolais, attachés à leur identité, pourraient ainsi transformer cette fête des travailleurs en un véritable festival du « made in Togo ».

Un 1ᵉʳ mai porteur d’espoirs : vers un avenir plus autonome

En définitive, en plaçant le « consommer local » au cœur des célébrations du 1ᵉʳ mai, le Togo ne se contente pas de rendre hommage à ses travailleurs ; il pose les jalons d’une économie plus autonome et inclusive. Sous l’impulsion de Kayi Mivedor-Sambiani, cette initiative conjugue pragmatisme et idéalisme, faisant de chaque achat public un acte de patriotisme économique. À l’heure où Lomé ambitionne de devenir un hub régional, en effet, ce 1ᵉʳ mai pourrait marquer un tournant : celui d’un Togo qui, en célébrant ses travailleurs, célèbre aussi son avenir.

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