Une délégation de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), conduite par son président Jean-Pierre Fabre a été huée à Sokodé par une poignée d’individus se réclamant du Parti national panafricain (PNP).
Une situation déplorée par Kofi Yamgnane, président du Sursaut-Togo, à travers son communiqué.
Ci-dessous le communiqué
LES FAITS
J’ai lu dans les médias togolais que J.P. Fabre, président du parti d’opposition ANC aurait été hué par des manifestants à Sokodé lors d’un de ses déplacements dans cette grande ville.
Je tiens à dire ici toute mon indignation à propos de ces événements que je condamne très fermement: le débat politique ne peut et ne doit pas donner lieu, sous aucun prétexte, à l’injure, à l’invective et encore moins à la violence physique.
N’est-ce pas précisément ce que nous reprochons au pouvoir RPT/UNIR qui, à tout moment, sort ses soldats et ses milices contre des populations pacifiques aux mains nues ?
Jean-Pierre Fabre à Sokodé tout comme Gerry Taama avant lui à Bruxelles, est un dirigeant au sein de l’opposition togolaise. Il peut avoir mal agi (cela nous arrive à tous), mais lui seul et éventuellement son parti, en sont responsables et comptables devant le peuple et les bulletins de vote sont faits pour que chaque citoyen dise son fait à tout dirigeant le moment venu.
Empêcher quiconque de s’exprimer relève de l’invective, pas du débat politique. Si nous voulons le changement, nous (y compris l’ANC) avons l’obligation de réellement et résolument changer nos propres comportements en même temps que nous exigeons un changement de mode de gouvernement.
APPEL
J’appelle donc tous mes compatriotes à réfléchir à ceci : « La démocratie que nous appelons de nos vœux doit être une démocratie de débats d’idées, pas d’échanges de bastonnades ».
Cessons donc de nous diviser, de nous opposer les uns aux autres.
Le Président Eyadema ne disait-il pas lui-même ceci : « Si nous sommes divisés, l’ennemi s’infiltre Dans nos rangs pour nous exploiter. » Cette phrase est tirée de l’hymne du RPT que Eyadema a tenté sans honte ni vergogne de substituer à « La terre de nos aïeux » entre 1979 et 1992 !
Notre ennemi aujourd’hui, c’est le pouvoir du RPT/UNIR ! Et nous n’aurions toujours pas compris l’impérative nécessité de l’unité des oppositions et de l’union de toutes nos forces ?
MES CHERS COMPATRIOTES,
Vous pouvez ne pas être d’accord avec cette position, mais alors ne comptez pas sur moi pour accepter de remplacer le débat démocratique argumenté, honnête, courtois, franc et tout empreint d’écoute et de tolérance, par les méthodes utilisées par le gouvernement et qu’ensemble nous dénonçons depuis si longtemps.
Pour SURSAUT-TOGO Kofi Yamgnane Président
Source : www.icilome.com