Gerry Taama « Raima était une femme extraordinaire, talentueuse et généreuse »

A part une publication sur sa page Facebook,  dans laquelle il lui faisait ses adieux, Gerry Taama réagit enfin par rapport à la mort de la jeune journaliste Raima Akondo, décédée il y a quelques semaines.

Dans une interview qu’il a accordée au site Togo Breaking News, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) n’a pas caché qu’il était en couple avec la jeune journaliste. « Raima était une femme extraordinaire, talentueuse et généreuse. J’ai partagé une partie de ma vie avec elle et je crois avoir été privilégié », a-t-il déclaré.

Ce que le candidat à l’élection présidentielle de 2020 n’accepte pas, c’est le fait qu’il soit accusé de meurtre de la défunte.  « En déplacement professionnel, elle a eu une crise à laquelle elle n’a pas survécu. Les médecins ont fait tout leur possible. C’est tout. Tout le reste ne procède que de la méchanceté gratuite à l’encontre de l’homme politique que je suis. Mais à la veille des élections majeures, c’est plutôt normale », a expliqué l’honorable  Taama dans l’interview.

Tentative d’insurrection : d’autres  membres du groupe arrêtés, explications au corps diplomatique

Le ministre de la Sécurité, le général Yark Damehame a rencontré hier les membres du corps diplomatique à qui d’amples informations ont été données sur le  réseau (dont des membres ont été arrêtés) qui  a tenté une insurrection le 23 novembre dernier à Lomé et à Sokodé.

Ils sont désormais 28 personnes à être arrêtées dans l’affaire de tentative d’insurrection orchestrée le 23 novembre dernier. Selon le ministre togolais de la sécurité, le général Yark Damehame, l’objectif de la rencontre avec le corps diplomatique était d’informer ces derniers de la situation et solliciter leur aide afin de démanteler l’ensemble du réseau, dont certains sont hors du Togo.

« Le gouvernement a tenu à informer le corps diplomatique de ce qui s’est passé dans notre pays le 23 novembre 2019. Un mouvement appelé « Tigre de la révolution » a tenté de déstabiliser les institutions de la République. Ils se sont attaqués aux forces de l’ordre et de sécurité qui étaient en service et ont récupéré leurs armes. Ils ont molesté et poignardé ces agents. Leur objectif était de créer une insurrection armée », a indiqué le Général Yark Damehane.

 

Présidentielle 2020 : 7 milliards pour financer l’alternance au Togo

7 milliards CFA et le tour est joué. C’est en tout cas ce que croit Mgr Philippe Fanoko Kpodzro qui vient de  lancer une campagne de collecte de fonds.

Le « Fonds Mgr Kpodzro pour la candidature unique de l’opposition, l’alternance pacifique en 2020 et l’enracinement de la démocratie au Togo d’ici 2050 » a pour objectif de mettre en place une logistique adéquate pour remporter  la présidentielle de 2020 au Togo.

Les 7 milliards, selon le prélat vont servir à  prendre en charge un seul candidat de l’ensemble de l’opposition démocratique, financer sa campagne dans une dynamique unitaire soutenue sans réserve, assurer la représentation et la prise en charge complète de ses délégués dans les 9000 bureaux de vote.

Il doit également servir à constituer des comités de veille citoyenne autour de tous les bureaux de vote en vue de décourager toute manœuvre frauduleuse et assurer la compilation des résultats, bureau de vote par bureau de vote, pour une victoire éclatante du candidat.

La 16è Foire internationale de Lomé a drainé 308.525 personnes  

La 16è Foire internationale de Lomé (FIL), après 17 jours d’intenses activités a pris fin lundi 8 décembre 2019. 308 525 personnes ont visité les stands selon un rapport du comité d’organisation de l’évènement.

Le rapport bilan produit par le CO de la FIL  trouve  « satisfaisant » l’organisation du carrefour commercial le plus important du Togo qui est à sa 16è édition. Les chiffres enregistrés sont « largement au-dessus de ceux connus l’année passée », ont indiqué les premiers responsables du CETEF.

Sur le plan sécuritaire, « tout s’est bien passé », a précisé M. Johnson, directeur de la CETEF. « Les policiers et autres agents de sécurité ont fait un parfait boulot. Le site a été bien sécurisé. Sauf un cas de petit voleur qui a été signalé, les auteurs ont été vite repérés et sont actuellement dans les mains de la police », a-t-il ajouté.

Kako Nubukpo : «les dirigeants africains ont été formés pour être le relais du colonisateur, voire de le remplacer»

Le discours sur l’émergence africaine serait-il la dernière trouvaille de dirigeants en perte de légitimité ? Certes, sur les 54 pays que compte le continent, une trentaine a enregistré des taux de croissance d’au moins 3 % en 2018. Les investissements directs étrangers y ont augmenté de 11 %, contre 4 % en Asie pendant qu’ils baissaient de 13 % au niveau mondial. Malgré ces chiffres, l’émergence de l’Afrique apparaît à bien des égards une arlésienne. C’est du moins l’avis de Kako Nubukpo qui a été ministre chargé de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques du Togo (2013-2015) et chef du pôle « analyse économique et de recherche » de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine à Ouagadougou. Dans une interview qu’il a accordée à nos confrères de Libération.fr, l’intellectuel togolais tire la sonnette d’alarme sur la réalité d’une Afrique qu’il juge à la dérive, subissant des prédations de toutes sortes, des sorties de capitaux licites et illicites… Il appelle à la mobilisation autour des projets de société collectifs et inclusifs, et à la reconquête des instruments de la souveraineté agricole. 

 

Vous soutenez la thèse selon laquelle l’Afrique est toujours «le laboratoire du néolibéralisme», n’est-ce pas un peu exagéré ?

On pourrait ajouter l’Amérique latine. La spécificité de l’Afrique, c’est de coupler ce statut de laboratoire avec une démographie très dynamique et une absence de classe moyenne. L’Afrique a un terreau fragile qui accentue ses difficultés. La proximité des côtes libyennes avec celles de l’Europe rend encore plus urgente la nécessité de regarder ce qui se passe en Afrique.

C’est un continent cobaye, un laboratoire de postulats qui ne se vérifient pas, d’idéologies économiques en provenance du reste du monde… Erigée en horizon indépassable de la science économique, la pensée néolibérale n’a eu de cesse de tester sa toute-puissance en Afrique. On peut reprendre les propos de la philosophe Hannah Arendt lorsqu’elle affirmait que «l’Occident a pour habitude d’infliger aux populations périphériques les maux qu’il s’apprête à s’infliger à lui-même».

 

Mais en quoi l’Afrique est-elle un «laboratoire» ?

Historiquement, les dirigeants africains ont été formés pour être le relais du colonisateur, voire de le remplacer. La première école, créée par Louis Faidherbe en 1855 au Sénégal, s’appelait «l’Ecole des otages». L’expression était tellement forte qu’on l’a ensuite remplacée par «l’Ecole des fils de chefs». Il fallait qu’ils deviennent les relais de l’administration coloniale et qu’ils puissent à terme remplacer le colonisateur. Il y avait donc une extraversion originelle par rapport à l’élite.

Pendant toute cette période, les syndicats africains ont gagné en puissance. Et ce sont souvent leurs chefs de file qui ont pris le pouvoir. Or les qualités pour prendre le pouvoir ne sont pas forcément celles qu’il faut pour gérer l’après. Ensuite, les responsables politiques africains ont été pris en étau dans la guerre froide. Ce qu’il y a de commun dans ces deux expériences, africaine et sud-américaine, c’est que vingt ans après les indépendances, nous nous sommes retrouvés dans une grave crise de la dette.

 

Est-ce pour cette raison que vous affirmez que la tragédie grecque fut d’abord africaine ?

Oui. A partir des années 80, le FMI et la Banque mondiale utilisent l’Afrique pour tester le consensus de Washington, faisant de ce continent leur laboratoire où seront appliqués, contre une aide financière, des programmes d’ajustement structurel. Il s’agissait de faire de la désinflation compétitive, en clair faire baisser tous les coûts y compris ceux des salaires pour s’insérer dans la globalisation économique, le tout avec des réformes dites «structurelles» au premier rang desquelles il convient de mentionner la libéralisation du marché du travail et les privatisations des entreprises publiques.

Bref, ces plans ont conduit les Etats à réduire drastiquement leurs dépenses sociales, leurs investissements en infrastructures et la taille des fonctions et services publics. Au lieu d’assumer que ces jeunes nations avaient besoin de dépenser beaucoup pour construire les bases du développement, les bailleurs de fonds, comme le FMI, se sont arc-boutés sur la réalisation d’équilibres macroéconomiques de court terme. Les résultats se passent de commentaires : des sociétés africaines exsangues, des économies faiblement productives dépendantes du reste du monde, un chômage de masse dont le pendant est une vague sans précédent de migrations de populations jeunes.

Le FMI et la Banque mondiale ont agi comme si les conditions institutionnelles nécessaires à la réalisation des réformes étaient réunies. Or toutes les études démontrent le contraire, et on voit que le remède est pire que le mal. Les apôtres des politiques d’ajustement structurel expliquent, en cas de résultats insuffisants, que leurs réformes n’ont pas été totalement mises en œuvre et que si leur théorie ne cadre pas avec la réalité, cette dernière a forcément tort.

 

A vous écouter on est loin des discours de ceux qui expliquent que l’Afrique est désormais émergente.

Ce sont là des discours de tables rondes de bailleurs de fonds et autres cabinets de conseil. Derrière ces discours performatifs, les faits sont têtus : l’Afrique subsaharienne est la seule région du monde où la population extrêmement pauvre, vivant avec moins de 1,25 dollar par jour, a doublé en cinquante ans. C’est aussi la région du monde où la croissance du revenu par habitant est la plus faible depuis 1960. Ses Etats pointent depuis vingt ans dans le bas du classement de l’Indice de développement humain (IDH).

 

Alors rien n’encourage à l’optimisme ?

Pas sur cette question de l’émergence… D’ailleurs, la plupart des dirigeants africains ont des discours à géométrie variable. Au FMI, ils réaffirment de se conformer au néolibéralisme, à l’équilibre des finances publiques coûte que coûte ; à l’OMC à l’ouverture des frontières commerciales ; et dans les sommets avec les pays émergents, les voilà qui deviennent très volontaristes, vantant les mérites du néomercantilisme asiatique qui combine protection face aux importations et politiques agressives à l’export. Et quand ils se retrouvent à New York, au siège de l’ONU, ils n’ont plus qu’un seul credo : atteindre les objectifs du développement durable.

N’importe qui peut comprendre que tous ces discours forment un amas de contradictions. Et je ne parle pas ici de ces gouvernements qui souffrent de statistiques peu fiables. On ne dira jamais assez que dans la plupart des pays africains, pour avoir des données nationales fiables, on extrapole les statistiques urbaines à l’ensemble du pays. De telles pratiques ne peuvent pas rendre compte de la forte hétérogénéité des situations régionales pour un même pays.

 

L’Afrique rurale représente les deux tiers de la population africaine, et vous dites que c’est surtout elle qui souffre de la pauvreté. Comment la connecter au reste du monde ?

Elle est, en effet, déconnectée du monde. Nous savons bien que c’est grâce au travail des paysans, qui nous procurent des devises via les exportations, que les urbains peuvent jouir d’un niveau de vie beaucoup plus haut. Or l’agriculture africaine est prise en étau entre les prédations massives de terres auxquelles se livrent des pays émergents, comme la Chine, et l’importation récurrente de surplus agricoles étrangers au continent, qui baissent drastiquement les incitations pour les Africains à produire eux-mêmes ce qu’ils consomment. L’urgence africaine est celle de la voie de la reconquête des instruments de la souveraineté agricole.

 

Comment faire ?

Il s’agit d’opérer une transformation agricole en augmentant la productivité du secteur. Il s’agit aussi de faire en sorte de développer l’accès aux services de banques, d’assurances, de transports… Il faut surtout la mise en place de politiques agricoles dignes de ce nom. Il faut donc clarifier le rôle exact des pouvoirs publics dans la gestion, la régulation et le soutien aux prix et donc aux revenus des agriculteurs. Il faut aussi des institutions capables de cibler des aides. C’est ainsi qu’on pourra renforcer des chaînes de valeur agricoles. Il faut changer ce modèle de croissance extravertie qui conduit l’Afrique à exporter des produits sans les transformer et à importer en retour des produits finis et l’alimentation. C’est là le gage à terme d’une prospérité partagée et d’une réduction de l’immigration subie.

 

Vous dites d’ailleurs que certaines perspectives d’immigration sont gratuites et non fondées.

Migrants économiques, climatiques, réfugiés de guerre, ruées vers l’Europe… L’invasion semble aux portes de l’Europe. Sauf que les chiffres sont inexacts. Certains spécialistes de la question démographique, comme François Héran et Pierre Jacquemot que je cite dans mon ouvrage, contestent trois affirmations récurrentes sur le phénomène migratoire.

L’Europe du Nord ne sera pas peuplée de 25 % d’immigrés subsahariens, même si l’Afrique subsaharienne passe de 970 millions à 2,2 milliards de personnes en 2050. La pauvreté serait source de migration : cette affirmation est elle aussi fausse car on sait qu’en raison même de sa pauvreté, l’Afrique subsaharienne émigre peu. Plus un pays est pauvre, moins ses habitants ont de chances de migrer loin. L’aide au développement permettra de réduire les migrations : cette dernière affirmation est également fausse car plus un pays se développe, plus ses ressortissants ont les moyens financiers pour migrer…

 

Comment éviter de reproduire les erreurs du passé ?

Il faut cesser de croire que ce qui permet à un pays de s’en sortir, ce sont les matières premières. Je crois que la clé du développement réside dans la capacité à mobiliser les populations autour d’un projet objectif collectif. Mais pour que la population accepte de faire des sacrifices pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, il faut des gouvernements crédibles et légitimes.

Encore faudrait-il que le temps court du politique corresponde à celui qu’exigent les enjeux du développement. De ce point de vue, je suis relativement pessimiste. D’autant que l’Afrique ne produit pas encore elle-même ses dirigeants.

 

Mais affirmer, comme vous l’écrivez, que «l’Afrique montre au reste du monde les dirigeants que le reste du monde veut voir», là encore, ça paraît exagéré.

Mais il est évident que la plupart des dirigeants ont le discours de la doxa internationale. L’essentiel de la classe politique africaine est offshore, elle est adoubée de l’extérieur, elle ne rend compte qu’à ses maîtres occidentaux. Certes, l’industrialisation, dont tout le monde parle, peut constituer une voie nécessaire à l’émergence. Mais elle ne saurait se substituer à l’impératif de définir un projet de société inclusif, ouvert. Une société qui tournerait résolument le dos à la prédation ayant cours dans des économies qui sont le plus souvent des économies rentières. Mais pour cela, il nous faut des dirigeants qui ont le sens de l’intérêt général.

Source: Libération.fr

 

Un forum pour  l’éradication de la vindicte populaire au Togo

Au Togo, gouvernement,  acteurs de la société, forces de défenses et de sécurité, des magistrats et des journalistes ont réfléchi sur les causes et les solutions à apporter pour le phénomène des vindictes populaires. C’était à l’occasion d’un forum national organisé le vendredi 6 décembre dernier à Lomé par le ministère des Droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République.

Au total, ils étaient  80 participants à prendre part à ce forum national qui a pour objectifs de contribuer de façon significative à la lutte contre la vindicte populaire, de créer une conscience sur l’ampleur du phénomène de vindicte populaire au Togo.

Le forum s’est déroulé en deux grandes étapes. La première qui est un panel avec des spécialistes de la justice et de la sécurité qui ont  partagé avec les participants les dispositions prises dans chacune des deux institutions face à ça et en quoi cette pratique est contraire à ces dispositions.

La seconde étape a permis de voir les causes et les conséquences du phénomène. Des propositions ont également été faites par les participants.

Candidature de Faure Gnassingbé en 2020 : des manifestations donnent le la

La plupart des partis politiques ont déjà investi leurs  candidats pour présidentielle de 2020 au Togo.  Ce n’est pas encore le cas au niveau du  parti Union pour la  République (Unir). Faure Gnassingbé devrait se prononcer très prochainement, mais pour le moment, ce sont les organisations de soutien du parti qui annoncent les couleurs.

Après  le Mouvement des jeunes Unir, le mouvement des sages Unir, le mouvement des femmes du parti, la Nouvelle jeunesse pour le soutien au président Faure  (NJSPF), c’est maintenant  le Mouvement pour le soutien à Faure (MSF) de réclamer  une candidature de Faure Gnassingbé pour la présidentielle de 2020.

L’association a mobilisé ce weekend des militants et sympathisants du parti au pouvoir dans les rues de Blitta au centre du Togo.

Une décision de Faure Gnassingbé est attendue dans les prochaines semaines. Selon des indiscrétions, ce dernier se prononcera à l’ occasion d’un très prochain congrès de son parti.

Cyril Ramaphosa visite le port de Lomé et le Palais des gouverneurs   

En visite d’Etat au Togo, le président sud-africain Cyrille Ramaphosa a eu un tête à tête avec son homologue togolais. Il a ensuite visité le Port Autonome de Lomé et le Palais des gouverneurs, ancien bâtiment colonial devenu aujourd’hui un centre d’art et de culture.

A sa descente d’avion jeudi, le président sud-africain a été accueilli  par le chef de l’Etat togolais avec qui il a échangé pendant un moment et eu une séance de travail.

Hier  vendredi, deuxième jour de sa visite en terre togolaise Cyrille Ramaphosa a visité le Port Autonome de Lomé où il a pu constater la modernisation des infrastructures portuaires qui font de celle-ci l’un des plus équipés dans la sous-région.

Le chef de l’Etat sud-africain a ensuite visité le Palais des Gouverneurs avant d’achever sa première visite d’Etat au Togo.

Conseil des ministres : Voici tous les décrets relatifs à la présidentielle de 2020 

Le Conseil des ministres tenu hier jeudi a adopté 5 décrets relatifs à l’organisation de l’élection présidentielle de 2020.  De la convocation du corps électoral à la date de vote par anticipation des forces de défense en passant par la date des campagnes, découvrir ici l’ensemble des décrets adoptés.

 Le troisième décret adopté par le Conseil des ministres fixe la date du 1er tour de l’élection présidentielle de 2020 et convoque le corps électoral pour le premier tour de cette élection présidentielle.

Le code électoral prévoit en son article 79 que la date du scrutin soit fixée par décret en Conseil des ministres. Cette loi précise également que le corps électoral est convoqué par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce décret précise les heures d’ouverture et de clôture du scrutin. Aussi, l’article 65 de la constitution du 14 octobre 1992 dispose-t-il que « le scrutin est ouvert sur convocation du corps électoral par décret pris en Conseil des ministres 60 jours au moins et 75 jours au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice ». C’est donc en application des dispositions desdits articles que le présent décret fixe la date du 1er tour de l’élection présidentielle de 2020 au 22 févier 2020 et convoque le corps électoral pour la même date.

Les bureaux de vote sont ouverts de sept (7) heures à seize (16) heures en heure UTC/GMT sur toute l’étendue du territoire national et en heure locale pour les bureaux de vote dans les ambassades retenues pour le vote des Togolais vivant à l’étranger.

 

Le quatrième décret adopté par le Conseil des ministres fixe le montant du cautionnement à verser pour l’élection présidentielle de 2020. La loi n° 2012-002 du 29 mai 2012 portant code électoral dispose en son article 155 que : « les candidats sont astreints au dépôt au Trésor public d’un cautionnement dont le montant est fixé par décret en Conseil des ministres sur proposition conjointe de la CENI et du ministre chargé de l’administration territoriale ». Le présent décret fixe le montant du cautionnement pour l’élection présidentielle de 2020 à vingt millions (20 000 000) de francs CFA.

 

Le cinquième décret adopté par le Conseil des ministres porte ouverture et clôture de la campagne électorale pour le premier tour de l’élection présidentielle de 2020. Le premier tour de l’élection présidentielle de 2020 est précédé de la campagne électorale animée par les candidats à l’élection présidentielle et les partis politiques reconnus, conformément à l’article 67 de la loi portant code électoral. L’article 68 de la même loi dispose que : « la campagne électorale est déclarée ouverte quinze (15) jours francs avant la date du scrutin. Elle s’achève vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin ». C’est en application de ces dispositions que le présent décret ouvre la campagne électorale pour l’élection présidentielle le jeudi 6 février 2020 à zéro heure ; elle prend fin le jeudi 20 février 2020 à minuit.

 

Le sixième décret adopté par le Conseil des ministres porte contribution de l’Etat au financement de la campagne électorale pour les deux tours de l’élection présidentielle de 2020. La loi n° 2013-013 du 7 juin 2013 portant financement public des partis politiques et des campagnes électorales dispose à son article 1er que « L’Etat alloue une aide pour le financement des activités des partis et regroupements de partis politiques… ». L’article 10 de la même loi prévoit que « L’Etat contribue au financement des campagnes électorales des partis et regroupements de partis politiques ainsi que des candidats ou listes de candidats dans le cadre des élections législatives et présidentielles. Le montant de cette contribution est inscrit dans la loi de finances de l’année de l’élection visée. S’il n’a pas été prévu dans la loi de finances de l’exercice en cours, ce montant est fixé par décret en Conseil des ministres.». Le présent décret fixe donc le montant de la contribution de l’Etat au financement de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2020 à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA. Cette contribution de l’Etat est répartie comme suit :

– 60% du montant sont répartis à égalité entre tous les candidats ;

– 40% du montant de la contribution financée par l’Etat sont répartis proportionnellement aux suffrages obtenus entre les candidats ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés. Le montant de l’aide proposée tient compte de l’organisation de la campagne électorale pour les deux (2) tours par les candidats à l’élection présidentielle. Ce montant est fonction du nombre de candidats qui seront retenus par la Cour constitutionnelle.

 

Le septième décret adopté par le Conseil des ministres porte vote par anticipation des forces de défense et de sécurité pour l’élection présidentielle de 2020. La loi portant code électoral prévoit en son article 117 que les membres des forces de défense et de sécurité peuvent, en cas de besoin exercer leur droit de vote par anticipation. Cette mesure est prévue par le code électoral pour permettre aux forces de défense et de sécurité de garantir la sécurité des électeurs et des opérations électorales le jour du scrutin. Elle est d’autant plus pertinente au vu de l’environnement sécuritaire qui prévaut dans la sous-région.  En application du code électoral, le présent décret fixe ainsi la date du vote des forces de défense et de sécurité à soixante-douze (72) heures avant la date du scrutin général.

A l’issue des échanges et des délibérations relatifs aux questions électorales, le Président de la République a donné des instructions au Gouvernement de maintenir l’esprit d’ouverture et d’écoute avec l’ensemble des acteurs politiques et la société civile avec le souci primordial d’assurer le déroulement serein et pacifique du processus électoral et de garantir par des mesures concrètes et pratiques, la tenue d’un scrutin présidentiel libre, équitable, transparent et crédible. Le Chef de l’Etat a également exhorté les membres du Gouvernement à demeurer concentrés sur leurs mission et tâches et à garder le cap des réformes et des efforts visant à répondre aux besoins de nos concitoyens.

Présidentielle: Le premier tour le 22 février 2020

On connait désormais la date du premier tour de l’élection présidentielle 2020 au Togo. Le Conseil des ministres tenu hier jeudi a adopté un décret convoquant   le corps électoral pour le 22 février 2020 et fixe la date du premier tour de l’élection présidentielle à la même date.

 

Le 1er tour du prochain scrutin présidentiel aura lieu le 22 février 2020. Ainsi en a décidé jeudi 5 décembre le gouvernement, qui s’est réuni en conseil des ministres à Lomé sous la supervision du Chef de l’Etat.

La décision convoquant ainsi le corps électoral a été prise par décret, conformément aux dispositions qui stipulent que le scrutin se tienne « 60 jours au moins et 75 jours au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice ».

Les bureaux de vote seront ouverts de 7h à 16h GMT sur toute l’étendue du territoire national et en heure locale pour les bureaux de vote dans les 06 ambassades retenues pour le vote de la diaspora.

Pour rappel, début novembre, la Cour constitutionnelle avait déjà estimé que le scrutin devait se tenir entre le 19 février et le 05 mars 2020, conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur.