« Tristesse » du monde musical après le décès de Manu Dibango

« Tristesse », « Immense perte »: à l’image du chanteur sénégalais Youssou Ndour, le monde de la musique pleure la légende camerounaise de l’afro-jazz, Manu Dibango, décédé des suites du Covid-19.

– Martin Meissonnier, DJ et producteur historique des musiques du monde, à l’AFP: « C’est une perte énorme, ce n’est pas facile de parler… Son héritage, immense, va rester, sa créativité était géniale, il faisait danser les gens, avec une efficacité redoutable. Je suis anéanti par son décès. La première fois que je l’ai vu, j’avais 14-15 ans, j’étais fan. Depuis on est restés amis. C’est lui, qui plus tard, m’avait fait entrer au magazine Afro-Music. Et depuis que j’ai été amené à produire des disques, il n’a cessé de me donner des bons conseils. Il n’était pas snob, il était l’ennemi du snob. Contrairement à ceux qui l’ont méprisé, qui ne comprenaient pas ce qu’il faisait. Il rendait les gens heureux. Il était toujours partant, dès qu’il y avait un truc où il pouvait souffler (dans son saxo), il y allait ».

– Tony Allen, batteur nigérian star, à l’AFP: « Je ne peux pas oublier les albums que nous avons enregistrés ensemble après notre rencontre à Lagos. Des albums comme +Negropolitan+ et +Wakafrika+, et des concerts que nous avons faits ensemble. Manu mon grand ami et frère. Que son âme repose en parfaite paix ».

– Koffi Olomidé, star de la rumba congolaise, à l’AFP: « Manu Dibango, c’est papa légende. Il appartient à tous les pays d’Afrique. Il n’est pas seulement camerounais. C’est un Congolais, il est aussi ivoirien. C’est un panafricain, c’est monsieur Afrique ».

– Ray Lema, figure congolaise de la musique africaine, à l’AFP: « C’est une profonde tristesse qui m’anime, parce que ce monsieur c’était devenu un ami, un frère, un partenaire. Je l’ai vu arriver au Congo, c’était pour nous un rayon de soleil qui passait chez nous. Ca a été le premier musicien instrumentiste qui ne dépendait d’aucun groupe. Il nous a appris cette liberté du musicien. C’était un bon vivant, tellement joyeux, et il adorait tellement la musique. C’était un être passionné qui ne faisait pas les choses à moitié ».

– Youssou Ndour, chanteur, sur Twitter: « OH NON PAS TOI MANU DIBANGO. J’ai pas les mots pour traduire toute ma tristesse. Tu as été un grand frère, une fierté pour le Cameroun et pour l’Afrique toute entière. Une immense perte ! RIP le Roi de la Makossa et Génie (du) Saxo ».

– Angélique Kidjo, chanteuse béninoise, sur Twitter: « Cher Manu Dibango, tu as toujours été là pour moi depuis mes débuts à Paris, jusqu’à ces répétitions il y a deux mois. Tu es le géant de la musique africaine et un être humain magnifique ».

– Didier Drogba, ancien footballeur star ivoirien, sur Twitter: « Merci pour tout l’artiste, merci d’avoir placé la musique africaine sur le (toit du monde) toutes ces années, de Michael Jackson en passant par Rihanna. Repose en Paix Papa Manu. Mes condoléances à toute sa famille, au Cameroun à l’Afrique et au monde musical ».

– Franck Riester, ministre français de la Culture, sur Twitter: « Le monde de la musique perd l’une de ses légendes. La générosité et le talent de Manu Dibango ne connaissaient pas de frontières. Chaque fois qu’il montait sur scène, il se donnait sans retenue à son public pour le faire vibrer d’émotion. Je pense à sa famille et à ses proches ».

– La Commission européenne, dans un communiqué: « Nous présentons nos profondes condoléances à ses amis et à sa famille. Le Cameroun a perdu un éminent artiste et nous partageons la tristesse du peuple camerounais. »

– Jamel Debbouze, sur Instagram: « Manu, tu as été la lumière pour beaucoup de gens, tu m’as aidé à ouvrir le Comedy club et surtout tu m’as marié ».

– JoeyStarr, moitié de NTM, sur Instagram: « Manu RIP. Tout fout le camp. Soul Makossa. Musicien. Génie. Covid-19. Stay the fuck home (« Restez dans vos putains de maison »).

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Foot: Michel Hidalgo en bref

Michel Hidalgo, décédé jeudi à l’âge de 87 ans, en bref:

Nom: Hidalgo

Prénom: Michel

Nationalité: française

Date de naissance: 22 mars 1933

Lieu de naissance: Leffrinckoucke (Nord)

Discipline/poste: football/attaquant, puis entraîneur

Carrière de joueur: US Normande (1947-1952), Le Havre (1952-1954), Reims (1954-1957), Monaco (1957-1966)

Equipe de France: 1 sélection

Unique sélection: 05/05/62, France-Italie (1-2)

Palmarès de joueur:

3 Championnats de France (1955, 1961, 1963)

2 Coupes de France (1960, 1963)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions (1956)

Carrière d’entraîneur: Monaco (réserve, 1967-1968), Menton (1968-1969), Monaco (réserve, 1969-1970)

Carrière de sélectionneur: Equipe de France (adjoint, 1972-1976), Equipe de France (1976-1984)

Palmarès de sélectionneur:

1 titre de champion d’Europe (1984)

Quatrième place de Coupe du monde (1982)

Coronavirus: la spirale de l’épidémie en France

Les grandes étapes de l’épidémie de Covid-19 en France: des premiers cas fin janvier à l’annonce vendredi d’une prolongation du confinement jusqu’au 15 avril.

– Premiers cas –

Le 24 janvier, deux premiers cas de malades, originaires de Chine, atteints par le coronavirus, à Paris et Bordeaux. Ces deux personnes, qui reviennent de Chine, sont les premiers cas officiellement déclarés en Europe. Un troisième cas est annoncé le 25. Un quatrième malade, touriste chinois âgé, est annoncé le 28 et placé en réanimation.

– Rapatriements –

Air France suspend ses vols vers la Chine. Un premier avion ramenant 200 Français de Wuhan, épicentre de l’épidémie, atterrit fin janvier à Istres (Bouches-du-Rhône). Ils sont placés en quarantaine pendant 14 jours dans un centre de vacances.

Le 2 février, un deuxième avion avec 254 personnes dont 64 Français atterrit à Istres. Le 9, une trentaine de nouveaux rapatriés arrivent. Le 21, une trentaine de Français sont également rapatriés et placés en quarantaine dans le Calvados.

– Premier mort –

Le touriste chinois de 80 ans hospitalisé à Paris meurt des suites du Covid-19 le 15 février, premier décès hors d’Asie.

– Mesures de précaution –

Le 24, le gouvernement demande aux personnes revenant des régions italiennes les plus affectées, Lombardie et Vénétie, d’éviter « toute sortie indispensable », de garder les enfants à la maison. Les voyages vers ces régions sont déconseillés.

– Stade 2 –

Le 28 février, passage au « stade 2 » de l’épidémie. Le lendemain, la France passe le cap des 100 cas. Interdiction des rassemblements dépassant 5.000 personnes en milieux confinés.

– Annulations et réquisitions –

Le Salon de l’agriculture est écourté, le Salon du livre annulé, des matchs reportés. Le 4 mars, le gouvernement réquisitionne les stocks de masques de protection. Les prix des gels désinfectants hydroalcooliques sont plafonnés.

– Rassemblements interdits –

Le 5, un député du Haut-Rhin est atteint. Plusieurs autres députés sont ensuite testés positifs.

Le 8, le cap des 1.000 cas est franchi. Le gouvernement interdit les rassemblements de plus de 1.000 personnes.

Le monde sportif se met à l’arrêt ou à huis-clos.

Les établissements scolaires de l’Oise et du Haut-Rhin, départements les plus touchés, sont fermés pour deux semaines.

– Impact économique « sévère » –

L’impact de l’épidémie sur la croissance sera « sévère », prévient le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Le ministre de la Culture, Franck Riester, est testé positif le 9 mars.

– Ecoles fermées –

Le 12, Emmanuel Macron annonce la fermeture des crèches, établissements scolaires et universités à partir du 16 mars. Les Français sont invités à limiter leurs déplacements au strict nécessaire, mais les élections municipales sont maintenues.

– Stade 3 –

Le 14, la France, qui totalise alors 4.500 cas et 91 morts, passe au « stade 3 » de l’épidémie, signifiant la circulation active du virus sur tout le territoire.

Fermeture de tous les « lieux recevant du public non indispensables », dont restaurants, bars, discothèques et cinémas.

– Confinement –

Le premier tour des élections municipales, le 15 mars, est marqué par une abstention record.

Le 17 à midi, la France entre en confinement pour deux semaines minimum: déplacements limités au strict nécessaire, second tour des municipales reporté et réformes en cours suspendues.

Plusieurs grandes villes imposent des couvre-feux. Un « état d’urgence sanitaire » entre en vigueur le 24 mars pour deux mois.

– L’armée en renfort –

Le manque de masques de protection, des tests trop peu nombreux et l’utilisation controversée d’un antipaludéen, la chloroquine, alimentent les polémiques.

La situation se tend : hôpitaux débordés dans l’est et en Ile-de-France, armée appelée en renfort pour monter un hôpital de campagne à Mulhouse et évacuer des malades.

– Confinement prolongé –

La « vague épidémique » est « extrêmement élevée », prévient vendredi 27 mars le Premier ministre, qui annonce la prolongation du confinement jusqu’au 15 avril minimum.

Le Covid-19 a causé la mort de près de 1.700 personnes à l’hôpital en France, selon le bilan du 26 mars au soir.

Coronavirus: le point sur la pandémie dans le monde

Nouveaux bilans, nouvelles mesures, faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 46.000 morts dans le monde.

– « Escalade rapide » –

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur la progression « quasi-exponentielle » de la pandémie.

« Je suis profondément préoccupé par l’escalade rapide et la propagation mondiale des infections. Le nombre de décès a plus que doublé au cours de la dernière semaine. Dans les prochains jours, nous atteindrons 1 million de cas confirmés et 50.000 décès », a déclaré le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

– Pire crise mondiale depuis 1945 –

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé que la Terre vivait sa « pire crise mondiale depuis que l’ONU a été fondée » il y a 75 ans, évoquant « la combinaison d’une maladie menaçante pour tout le monde et d’un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent ».

– Risque de « pénurie alimentaire » –

Les dirigeants de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont mis en garde contre un risque de crise alimentaire mondiale.

« Les incertitudes liées à la disponibilité de nourriture peuvent déclencher une vague de restrictions à l’exportation », provoquant elle-même « une pénurie sur le marché mondial ».

– Confinements –

Plus de 3,75 milliards de personnes, soit 48% de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles.

L’Allemagne va prolonger au moins jusqu’au 19 avril ses mesures de restriction. Le Portugal a décidé de prolonger le confinement de deux semaines.

Aux Etats-Unis, la Floride a ordonné le confinement général.

En France, le Premier ministre Edouard Philippe a expliqué qu’il était « probable » que le déconfinement de la population se fasse par étapes.

Aux Pays-Bas, où il n’y a pas de confinement obligatoire, les autorités ont étendu jusqu’au 28 avril les mesures de fermeture imposées aux écoles, aux restaurants et aux bars.

Le service américain des parcs nationaux a décidé la fermeture immédiate du Grand Canyon, haut lieu touristique d’Arizona visité chaque année par des millions de touristes.

– Menace de la rougeole –

L’Alliance du vaccin (Gavi), qui rassemble l’OMS, la Banque mondiale et des représentants de l’industrie pharmaceutique, craint que les mesures de confinement, qui limitent les vaccinations de routine, ne provoquent d’autres épidémies dangereuses comme la rougeole.

– Plus de 900.000 cas –

Au moins 905.589 cas d’infection, parmi lesquels 45.719 décès, ont été détectés dans 187 pays et territoires, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles mercredi à 19H00 GMT.

L’Italie compte 13.155 morts, l’Espagne 9.053, et la France 4.032. La Chine, berceau de la pandémie, compte 81.554 cas, dont 3.312 morts.

Aux Etats-Unis (215.417 cas, dont plus de 5.000 morts), le décès d’un bébé de six semaines, contaminé par le coronavirus, a été annoncé mercredi.

Le Brésil a recensé un premier cas dans une communauté amérindienne: une jeune femme de l’ethnie kokama, âgée de 20 ans, vivant près de la frontière avec la Colombie. C’est est une professionnelle de santé.

Le Niger a signalé ses deux premiers cas hors de la capitale Niamey. Il en compte au total 74 et cinq morts.

– Tests, équipements –

L’équipe scientifique de la Commission européenne a développé un dispositif de contrôle des tests de dépistage du coronavirus. Le nouveau matériel vise à « garantir que les tests en laboratoire pour la présence du coronavirus fonctionnent bien ».

Le cigarettier British American Tobacco a annoncé qu’une de ses filiales travaillait sur un potentiel vaccin grâce à une méthode recourant à la feuille de tabac. Le vaccin est en phase de test pré-clinique et n’a pas donc pas été testé sur l’homme ni obtenu l’homologation des autorités sanitaires.

– Annulations, reports –

Le tournoi de tennis de Wimbledon, prévu du 29 juin au 12 juillet, a été annulé, ainsi que le festival d’Edimbourg, plus grand événement mondial de spectacle vivant prévu au mois d’août.

La conférence internationale sur le climat COP26 prévue à Glasgow en novembre est reportée à une date indéterminée en 2021.

– « Observatoire 19 » –

Reporters sans frontières a lancé l' »Observatoire 19″ de la liberté de la presse pour mesurer régulièrement « les impacts de la pandémie sur le journalisme », documentant « la censure étatique, la désinformation délibérée et leurs effets sur le droit à l’information fiable ».

– Evacuation –

Selon le président américain Donald Trump, les passagers canadiens et britanniques du paquebot Zaandam, qui transporte quatre morts et des personnes avec des symptômes du coronavirus, vont être prochainement évacués.

– Aides –

Le Fonds monétaire international octroie au Sénégal une aide d’urgence de 221 millions de dollars pour faire face à l’impact économique de la pandémie.

Les subventions salariales que le Canada compte verser aux entreprises pour éviter de nombreux licenciements coûteront 71 milliards de dollars canadiens (45 milliards d’euros).

Un avion chargé d’aide humanitaire, envoyé par la Russie pour aider les Etats-Unis à faire face à l’épidémie de coronavirus, a atterri mercredi après-midi à New York.

burs-acm/elm/roc

Covid-19: en RDC, mise en quarantaine du coeur battant de Kinshasa

Le coeur politique, diplomatique et économique de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, va être « mis en quarantaine » pendant 14 jours à compter de lundi, a annoncé jeudi le gouverneur de la ville.

La commune résidentielle de la Gombe, l’une des 26 de la capitale d’au moins dix millions d’habitants, « est mise en quarantaine du 6 au 20 avril », a déclaré le gouverneur Gentiny Ngobila lors d’une intervention radio-télévisée.

Siège du gouvernement, des grandes ambassades, de plusieurs banques, la commune de la Gombe « est considérée comme l’épicentre de l’épidémie dans la ville », a ajouté le gouverneur.

Pendant le confinement partiel de la seule Gombe, l’équipe de la « riposte » au Covid-19 « s’organisera pour rechercher les personnes malades, mais aussi investiguer les contacts à risque et les cas symptomatiques sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa pour leur dépistage et prise en charge ».

« Il n’y aura pas de pénuries en denrées alimentaires », et les commerces éviteront « les ruptures de stock des produits essentiels », a assuré le gouverneur.

Le même gouverneur avait annoncé jeudi dernier un premier « confinement total » de quatre jours de tout Kinshasa, avant de faire marche arrière le lendemain par crainte d’une flambée des prix et de l’insécurité.

La RDC a officiellement déclaré 134 cas confirmés, pour 13 décès et trois guérisons, selon le dernier bulletin épidémiologique en date de jeudi soir.

L’immense majorité des cas – 126 – se trouve à Kinshasa, porte d’entrée du virus en RDC à partir du 8 mars, selon les données officielles.

Les premiers cas déclarés à partir du 10 mars ont été « importés » d’Europe, touchant par exemple des proches du pouvoir dont certains sont décédés. La zone de santé de la Gombe a été la plus touchée.

Cette commune huppée est parfois surnommée la « République de la Gombe » par ses habitants, principalement des expatriés et des Congolais dont le niveau de vie est nettement supérieur à celui du reste de la « cité ».

Un million de cas : la progression exponentielle de la pandémie

Le cap du million de cas de Covid-19 officiellement déclarés dans le monde a été franchi jeudi, avec, sur les dernières semaines, une nette accélération des contaminations et des décès qui témoigne de la progression exponentielle de la pandémie.

Que disent les chiffres les plus récents ?

Au moins 1.000.036 cas d’infection, parmi lesquels 51.718 décès, ont été détectés dans 188 pays et territoires, selon un bilan jeudi à 19H00 GMT.

Sur les 7 derniers jours, autant de nouveaux cas ont été diagnostiqués dans le monde que lors des 86 jours précédents. Le nombre de décès recensés a doublé depuis le 27 mars. A ce jour, au moins 186.000 malades sont considérés comme guéris.

Mais les données publiées partout dans le monde, aussi bien en terme de cas que de décès, sont loin de refléter exactement la réalité.

Nombre de pays ne testent que les malades dans un état grave – certains comme la Finlande reconnaissent eux-mêmes que leurs bilans sont largement sous-évalués, avec un nombre réel de cas dans le pays qui pourrait être jusqu’à 30 fois plus élevé. En ce qui concerne les morts, certains Etats n’incluent par exemple pas les décès survenus dans les maisons de retraite.

Mais la croissance des chiffres montre la propagation dramatique de la maladie à travers la planète.

Avec 542.191 cas recensés dont 37.715 décès (respectivement 54% et 73% des totaux mondiaux), l’Europe, qui comptait encore moins de 10.000 cas le 7 mars, est aujourd’hui le principal foyer de la pandémie.

La progression y a été fulgurante ces dernières semaines : en un peu plus de dix jours, le nombre des décès a été multiplié par 7, pour dépasser les 37.000 le 2 avril.

Mais elle l’est désormais aussi aux Etats-Unis, devenus le 27 mars le pays le plus touché dans le monde en nombre de cas.

Les Etats-Unis, qui ne comptaient officiellement que 68 contaminations le 2 mars, en enregistrent désormais plus de 234.000. Depuis le 28 mars, en seulement cinq jours, ces cas recensés dans le pays ont doublé.

Le nombre de décès y suit une évolution similaire : les Etats-Unis ont enregistré leur premier décès le 1er mars et en déplorent aujourd’hui 5.607. Ce nombre a doublé sur les 3 derniers jours.

L’Italie et l’Espagne meurtries

Seules l’Italie et l’Espagne affichent un bilan plus lourd à ce jour en terme de morts.

L’Italie (115.242 cas, 13.915 décès) et l’Espagne (110.238, 10.003) sont aussi avec les Etats-Unis les pays qui comptent plus de cas déclarés qu’en Chine, foyer initial de la contagion où les chiffres officiels montrent un fort ralentissement depuis plus d’un mois (81.589 cas dont 3.318 décès au total, 31 seulement depuis une semaine).

Sur 100 décès en Europe, près de 36 sont aujourd’hui enregistrés en Italie et 27 en Espagne.

Dans ces deux pays, les mesures de confinement de la population semblent toutefois commencer à porter leurs fruits, avec un ralentissement de la progression de l’épidémie. D’une augmentation de 15% du nombre de cas chaque jour il y a encore deux semaines, l’Italie enregistre depuis plusieurs jours des taux d’augmentation inférieurs à 5%. Depuis 24h, seuls 18 patients supplémentaires ont été admis en soins intensifs dans le pays.

L’Espagne recense elle environ 8% de cas supplémentaires chaque jour, bien moins que les 15 à 20% comptés la semaine dernière.

En Europe et ailleurs dans le monde, les autres pays les plus touchés sont la France (73.743 cas et 5.387 décès, avec un bilan incluant désormais des cas en maison de retraite), l’Iran (50.468, 3.160), le Royaume-Uni (33.718, 2.921), les Pays-Bas (14.697, 1.339), la Belgique (15.348, 1.011), l’Allemagne (73.522, 872), la Suisse (18.194, 431) et la Turquie (18.135, 356).

L’Afrique, malgré sa population de 1,3 milliard d’habitants, recense à ce jour seulement 6.804 cas pour 273 décès. Le seul continent qui compte moins de cas est l’Océanie (5.949 cas pour 27 décès).

La région d’Amérique latine et des Caraïbes a franchi mercredi le cap des 20.000 cas, atteignant jeudi 23.133, dont 653 décès. Le Moyen-Orient a lui enregistré 64.083 cas dont 3.306 décès et l’ensemble de l’Asie 112.356 cas dont 4.003 décès.

Ces bilans ont été réalisés à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’OMS.

Keir Starmer, nouveau visage modéré et europhile de l’opposition britannique

En portant Keir Starmer à leur tête, les travaillistes britanniques ont choisi une figure modérée et europhile, un ancien avocat spécialisé dans la défense des droits de l’Homme, pour mener l’opposition dans le Royaume-Uni de l’après-Brexit.

Elu à une large majorité samedi, cet homme de 57 ans au visage carré a réussi à rallier les centristes du parti, tout en parvenant à conserver le soutien des partisans de son prédécesseur, le très à gauche Jeremy Corbyn.

Keir Starmer a réussi ce pari en ne jetant aux orties ni le programme – qui prévoit des nationalisations massives – ni le radicalisme de l’ancien chef de parti travailliste, qui a subi aux élections législatives du 12 décembre une défaite sans commune mesure depuis 1935, notamment en raison du manque de clarté de sa position sur le Brexit.

Chargé depuis 2016 au sein du parti de cette question qui a déchiré le pays pendant plus de trois ans, Keir Starmer s’est nettement démarqué de la ligne attentiste de Jeremy Corbyn, en se prononçant pour un nouveau référendum et surtout pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Juste après le vote qui a vu le « leave » l’emporter à 52% en juin 2016, il a fait partie du mouvement de rébellion au sein du Labour contre Jeremy Corbyn, étrillé pour sa molle campagne pour le maintien dans l’UE.

Keir Starmer devra rassembler et mener à la victoire un parti éclaté par les divisions, qui a perdu les clés de Downing Street au profit des conservateurs depuis dix ans.

Il devra aussi assainir un parti gangréné par l’antisémitisme, que Jeremy Corbyn est accusé au mieux de ne pas avoir assez combattu, au pire d’avoir laissé complaisamment prospérer. C’est d’ailleurs l’un des engagements qu’il a pris sitôt élu, s’excusant de cette « tache » sur le parti.

Ni corbyniste ni blairiste (du nom de l’ancien Premier ministre Tony Blair, au libéralisme assumé), Keir Starmer déclarait en décembre au Guardian : « Je n’ai pas besoin du nom de quelqu’un d’autre tatoué sur le front pour savoir ce que je pense ».

« Starmer va être le bureaucrate compétent, celui qui fait les choses. (…) Il demandera au gouvernement de rendre des comptes », estime Steven Fielding, professeur d’histoire politique à l’université de Nottingham, interrogé par l’AFP.

– Défenseur puis accusateur –

Selon Andrew Rawnsley, éditorialiste de l’hebdomadaire de gauche The Observer, « beaucoup s’interrogent sur sa capacité à inspirer ».

Sérieux, parfois même décrit comme terne face à un Boris Johnson, au pouvoir depuis juillet, et haut en couleurs, Keir Starmer a plus un profil de juriste que de politique pur jus.

Il n’est d’ailleurs membre du Parlement que depuis 2015, élu dans la circonscription de Holborn et Saint-Pancras à Londres. Dans la foulée de la démission d’Ed Miliband après la défaite des travaillistes – la pire depuis 1987 – les proches de Keir Starmer le pressent de se lancer dans la course à la tête du parti. Faute d’expérience, il refusera et apportera son soutien à Andy Burnham, battu par Jeremy Corbyn.

Né le 2 septembre 1962, Keir Starmer avait pour camarade d’école le DJ Fatboy Slim, avec qui il prenait des cours de violon.

Son père était tourneur-ajusteur, sa mère, infirmière souffrant d’une grave maladie auto-immune, ce qui l’a amené à fréquenter les hôpitaux depuis sa jeunesse. Son épouse, avec qui il a deux enfants, travaille pour le NHS, le service public de santé britannique, qui a été au coeur de sa campagne.

Après des études de droit, à Leeds puis Oxford, il devient avocat et se spécialise dans la défense des droits de l’Homme. C’est ainsi qu’il mènera des batailles judiciaires contre la peine de mort dans les Caraïbes ou défendra des salariés de McDonald poursuivis pour avoir critiqué l’enseigne.

En 2008, il passe de défenseur à accusateur, en prenant la tête du parquet d’Angleterre et du Pays de Galles, poste qu’il occupera jusqu’en 2013.

Pendant cette période, il mène les poursuites contre des députés abusant de leurs frais de mandats, mais essuie des critiques pour avoir initialement refusé d’engager des poursuites contre un policier dans l’affaire de la mort d’un vendeur de journaux lors des manifestations de 2009 lors du G20 à Londres.

Fan d’Arsenal, il est passionné de foot, et joue tous les week-ends.

Coronavirus: le point sur la pandémie dans le monde

Nouveaux bilans, nouvelles mesures, faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

– Espoir en Europe –

En Italie, le nombre de morts officiellement recensés en 24 heures (525) est le plus bas depuis plus de deux semaines. « La courbe a commencé sa descente », s’est félicité le patron de l’Institut supérieur de la Santé.

L’Espagne, où les autorités estiment avoir stabilisé la propagation du virus, a enregistré 674 morts au cours des dernières 24 heures, un chiffre en baisse pour le 3e jour consécutif.

– « Escalade » à venir aux Etats-Unis –

« La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays », a prévenu l’administrateur fédéral des services de santé publique, Jerome Adams.

Les Etats-Unis se sont approchés dimanche de la barre des 10.000 morts, dont plus de 4.000 pour le seul Etat de New York, avec plus de 1.200 morts en 24 heures.

– Plus de 68.000 morts –

Le nombre des cas de contamination par le nouveau coronavirus dépasse 1,2 million, parmi lesquels plus de 68.000 décès, dans 191 pays et territoires, selon un comptage réalisé par l’AFP dimanche à 19H00 GMT.

L’Italie (15.877 morts) et l’Espagne (12.418) sont les pays au monde comptant le plus de morts. La France dénombre 8.078 décès.

– Boris Johnson hospitalisé –

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, testé positif au nouveau coronavirus il y a dix jours, a été hospitalisé dimanche pour subir de nouveaux examens, ont annoncé ses services, précisant qu’il s’agit d’une « mesure de précaution ».

– Elisabeth II: « Nous vaincrons » –

La reine Elisabeth II a remercié le personnel soignant ainsi que les Britanniques qui restent chez eux pour éviter la propagation du virus, dans une allocution télévisée historique.

« Nous vaincrons » le coronavirus, a lancé la reine. L’épidémie a fait près de 5.000 morts dans le pays.

– Quarantaines –

En Grèce, un deuxième camp de migrants près d’Athènes a été placé en quarantaine après un test au coronavirus qui s’est révélé positif pour un ressortissant afghan.

Singapour a placé près de 20.000 travailleurs migrants en quarantaine après avoir constaté la hausse du nombre de contaminations, notamment au sein des résidences où dorment ces ouvriers.

Au Pakistan, quelque 20.000 fidèles ayant participé à un rassemblement géant d’un mouvement rigoriste musulman à Lahore ont été mis en quarantaine. Les autorités en recherchent des dizaines de milliers d’autres.

– Eglises vides –

Le pape François a célébré la messe des Rameaux, qui marque l’entrée dans la semaine sainte de Pâques, dans une basilique Saint-Pierre déserte du fait de la pandémie.

Aux Philippines, des prêtres, masques sur le nez, ont béni les fidèles en confinement depuis des véhicules.

L’archevêque du Panama, José Domingo Ulloa, est monté dimanche à bord d’un hélicoptère pour une bénédiction depuis les airs, donnant le coup d’envoi de la Semaine Sainte dans ce pays.

– « Restez chez vous! » –

Londres a menacé de durcir le confinement s’il est bafoué. « Prendre un bain de soleil est contraire aux règles », a insisté le ministre de la Santé Matt Hancock, lui-même guéri du nouveau coronavirus.

– Côte d’Ivoire: la population détruit un centre anti-coronavirus –

Des habitants d’un quartier populaire d’Abidjan ont violemment démantelé dimanche un centre en construction dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus, parce qu’ils redoutaient sa trop grande proximité.

– Equateur: des cercueils en carton –

La ville équatorienne de Guayaquil, particulièrement frappée par la pandémie de coronavirus et où des vidéos ont montré des cadavres dans les rues, tente de faire face à l’augmentation des décès avec des cercueils en carton.

burs-ob/ybl

Italie : un plan pour sortir « graduellement » de la pandémie

Apparemment arrivée sur « le plateau » de la pandémie, l’Italie n’a pas entamé la descente mais pense à son redémarrage avec un plan sanitaire du gouvernement, qui prévient que le retour à la normale n’est pas pour demain.

Ce pays, jusqu’ici le plus endeuillé du monde par le fléau, a enregistré dimanche le nombre de morts en 24 heures le plus bas (525) depuis plus de deux semaines.

– Quand la vie pourra-t-elle reprendre ? –

« Pour l’instant, je ne peux pas dire quand le blocage (du pays) prendra fin. Nous suivons les indications du comité scientifique mais l’Italie a été la première nation à faire face à l’urgence », a déclaré dimanche le Premier ministre, Giuseppe Conte, interrogé sur la chaîne américaine NBC News.

« Notre réponse n’a peut-être pas été parfaite, mais nous avons fait de notre mieux sur la base de nos connaissances », a ajouté M. Conte, qui avait annoncé cette semaine que l’Italie resterait à l’arrêt au moins jusqu’au 13 avril.

Les autorités n’ont cessé de le répéter ces derniers jours, craignant un relâchement des comportements avec les beaux jours et les vacances de Pâques : « il ne faut pas baisser la garde » contre le virus.

« L’urgence n’est pas finie. Le danger n’a pas disparu. Nous avons encore quelques mois difficiles devant nous, ne gâchons pas les sacrifices consentis », a exhorté dimanche le ministre de la Santé Roberto Speranza dans un entretien avec les quotidiens Il Corriere della Sera et La Repubblica.

L’objectif est un retour à la normale « dès que possible », a ajouté le ministre sans « donner de date ».

Et après ? Le chef de la Protection civile, Angelo Borrelli, qui égrène chaque soir la litanie des victimes, a annoncé vendredi que la péninsule serait toujours confinée pour le pont du 1er mai, avant de préciser que la décision relevait exclusivement du gouvernement.

Avec prudence, M. Borrelli a aussi évoqué le 16 mai comme date possible d’entrée dans une « phase 2 », synonyme de « coexistence avec le virus », mais seulement « si l’évolution (de la pandémie) ne change pas ».

– Avec quelles mesures sanitaires ? –

Le ministre de la Santé a exposé dimanche un plan stratégique en cinq points « pour sortir graduellement » de la pandémie préconisant le port du masque généralisé, la « distanciation sociale scrupuleuse dans les lieux de vie et de travail » et un réseau d’hôpitaux se consacrant au Covid-19 qui resteront ouverts après la crise pour empêcher un éventuel retour du virus.

Le gouvernement prévoit de renforcer « les réseaux sanitaires locaux » afin que chaque malade identifié puisse être pris en charge du dépistage à la mise en place d’un traitement, et de tester des échantillons de la population pour déterminer le nombre précis des personnes contaminées.

L’éxécutif envisage enfin la mise en place d’une application sur smartphone, sur le modèle sud-coréen, à la fois pour cartographier les mouvements des malades diagnostiqués pendant les 48 heures ayant précédé l’infection et pour favoriser la télémédecine afin, par exemple, de surveiller à domicile leur fréquence cardiaque et leur taux d’oxygène dans le sang.

– Dans quel ordre ? –

« Même lorsque les cas de coronavirus seront tombés à zéro, la vie ne sera plus la même pendant longtemps », a prévenu cette semaine le président de l’Institut supérieur de la santé (ISS), Silvio Brusaferro.

Avec l’assouplissement des mesures de confinement, les premières activités qui devraient reprendre sont celles liées à la chaîne d’approvisionnement alimentaire et pharmaceutique. Cela devrait aussi être le cas des artisans dont les boutiques voient passer un nombre limité de personnes.

Les bars, restaurants, discothèques ou salles de sport seront les derniers à rouvrir et, le moment venu, il est probable que leurs propriétaires devront prévoir une distance de sécurité d’au mois un mètre entre leurs clients de même qu’avec leur personnel.

Les personnes souhaitant rentrer en Italie – environ 200.000 Italiens actuellement selon les chiffres officiels – devront se mettre à l’isolement et présenter en montant à bord d’un avion ou d’un train une déclaration sur l’honneur précisant l’adresse où ils devront se soumettre à une période de quarantaine.

Les transports publics devront maintenir une fréquentation basse, ce qui sera rendu possible grâce à des contrôleurs chargés de faire respecter une distance entre les passagers en n’utilisant qu’un siège sur deux ou en ne laissant monter qu’un nombre limité de personnes à bord des rames de métro, bus ou trains.

GB: les précédentes allocutions d’Elisabeth II

La reine Elisabeth II, qui s’est exprimée dimanche soir lors d’une allocution télévisée exceptionnelle à propos de la crise du nouveau coronavirus, s’est très rarement adonnée à cet exercice durant son règne.

Voici les précédents, hors allocutions de Noël:

– 1991: guerre du Golfe –

Le 24 février 1991, la reine s’adresse aux Britanniques à la mi-journée, sur toutes les radios et télévisions, pour la première fois en temps de guerre, afin d’évoquer la « fierté de la Grande-Bretagne en ses forces combattant dans le Golfe ».

« Au moment où, avec nos alliés, elles (nos forces) sont confrontées à un défi nouveau et plus difficile, je souhaite que nous puissions unir nos prières pour que leur succès soit aussi rapide qu’il est certain, et qu’il soit obtenu avec aussi peu de pertes en vies humaines et de souffrances que possible », dit-elle, souhaitant « que leur courage soit alors récompensé par une paix juste et durable ».

– 1997: hommage à Diana –

Le 5 septembre 1997, un jour avant les funérailles de la princesse Diana décédée dans un accident à Paris, la reine lui rend un hommage appuyé à la télévision dans une allocution en direct depuis le palais de Buckingham.

Cette intervention avait été annoncée la veille, après une virulente campagne de presse lui reprochant de ne pas s’associer à la douleur de ses sujets.

« Je veux rendre hommage à Diana elle-même. C’était un être humain exceptionnel et talentueux. Dans les bons comme dans les mauvais moments, elle n’a jamais perdu sa capacité à rire et à sourire, ni celle à insuffler aux autres sa chaleur et sa gentillesse », dit-elle notamment à propos de la « princesse du peuple », avec qui ses relations étaient notoirement difficiles.

– 2002: le décès de la reine-mère –

Le 8 avril 2002, la reine Elisabeth II se dit « profondément touchée » par l’hommage rendu à la reine-mère, décédée le 30 mars, par les dizaines de milliers de Britanniques qui ont défilé devant son cercueil depuis plusieurs jours.

Dans un message enregistré au château de Windsor (ouest de Londres), retransmis en début de soirée par les télévisions et les radios, elle remercie ses sujets pour leur soutien.

« Depuis que ma chère mère est décédée il y a plus d’une semaine, j’ai été profondément touchée par le débordement d’affection qui a accompagné sa mort », explique la reine, vêtue de noir.

« Je vous remercie également de tout mon coeur pour l’amour que vous lui avez porté pendant sa vie et pour l’honneur que vous lui faites aujourd’hui dans la mort », ajoute-t-elle.

– 2012: jubilé de diamant –

Le 5 juin 2012, la reine s’exprime dans un message pré-enregistré, à la télévision et à la radio, au terme de quatre jours de festivités, pour témoigner de sa « profonde » émotion face à l’immense élan populaire suscité par les cérémonies de son jubilé de diamant.

« Je me suis sentie humble face aux événements auxquels j’ai assistés à l’occasion de mon jubilé de diamant (60 ans de règne, NDLR). Cela m’a profondément émue de voir ces milliers de familles, voisins et amis faire la fête dans cet esprit de liesse », déclare-t-elle.

En robe bleu pâle, elle s’exprime depuis une pièce du palais de Buckingham, avec en arrière-plan un portrait officiel du prince William, deuxième dans l’ordre de succession, avec son épouse Kate.