La reprise des cours fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce vendredi à APA traitent essentiellement de la reprise des cours le 25 juin pour les classes d’examen.« Le calendrier scolaire réaménagé », titre Le Soleil avant de préciser que « le Cfee (est prévu) le 20 août, le Bfem et le Bac en septembre ».

« Pour toutes les classes d’examen, la reprise des cours est prévue le jeudi 25 juin. Classes de terminales, de troisième, de CM2 et d’examens professionnels d’Etat, en plus des élèves maîtres, arrêt des cours le 28 août et examens à partir du 21 août 2020 », détaille, dans les colonnes de Vox Populi, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla.

Dans le même journal, M. Talla indique que « pour les classes intermédiaires, les modalités de passage des élèves (…) en classe supérieure seront définies par le sous-comité pédagogique ; les propositions de passage seront faites avant le 31 juillet 2020 ».

Commentant ce réaménagement du calendrier scolaire, Le Témoin parle de « marche à reculons vers le 25 juin » puisque la détermination du ministre se heurte à des « syndicats d’enseignants (qui) trainent les pieds et multiplient les préalables » alors que les élèves, eux, « ne veulent tout simplement pas retourner à l’école ».

Pointant du doigt cette absence de consensus entre les acteurs et la problématique du respect du protocole sanitaire auquel s’ajoute l’hivernage, Le Quotidien alerte sur « les risques d’une reprise », là où Sud Quotidien parle d’« une rentrée à hauts risques ».

« Après la rentrée ratée du 2 juin dernier, l’Etat du Sénégal a décidé, ce mercredi, la réouverture des établissements scolaires pour les élèves en classes d’examen le 25 juin prochain. (…) Mais les mêmes causes risquent à nouveau d’entraîner les mêmes effets si toutes les dispositions ne sont pas prises pour parer à toute éventualité », avertit Sud Quotidien.

Ce dernier signale que « déjà, certains syndicats et le gouvernement sonnent l’alerte et dénoncent le non-respect du +protocole sanitaire+, sans occulter l’hivernage qui a commencé à s’installer dans certaines localités du pays, engendrant même la destruction d’abris provisoires à Kolda (sud) ».

« (…) la volonté de sauver l’année scolaire sera adossée au respect strict, en toute circonstance, du protocole sanitaire validé par le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) », assure dans les colonnes du quotidien national Le Soleil, le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla.

Sur un tout autre sujet, EnQuête revient sur la tension politique, sociale et la gestion du coronavirus et se demande « où va le Macky ? » A en croire le quotidien, « le vent souffle à nouveau sur les braises des tensions sociales ».

« La pandémie de la Covid-19 avait éteint le début d’ébullition du front social, en février dernier, pour laisser place à une solidarité nationale contre la maladie. Alors que la létalité du virus ne faiblit pas, son effet positif sur la sphère politique s’estompe peu à peu et voit les vieilles contestations reprendre le dessus », fait remarquer le journal.

Prix Macky Sall: le Cames prime un projet « fédérateur » sur le coronavirus

Le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames) a décerné le premier Prix Macky SALL pour la Recherche au « Programme Thématique de Recherche — Santé » (PTR-Santé) pour son étude sur la pandémie de Covid-19.Le Cames explique, dans un communiqué reçu jeudi à APA, avoir primé ce projet de recherche intitulé « African Life Story Of COVID-19 (ALSO-COVID 19) » pour son caractère « pluridisciplinaire et fédérateur ».

Le PTR-Santé est coordonné par Fatou Bintou Sarr, professeure titulaire à l’Université de Thiès du Sénégal.

Au total sept dossiers de candidatures ont été reçus dans les champs thématiques suivants : Changements climatiques (CC), Énergie (E), Gouvernance et Développement (GD), Langues, Société, Culture et Civilisations (LSCC), Pharmacopée et Médecine, Traditionnelles Africaines (PMTA), Santé (S) et Sécurité alimentaire et Nutrition (SAN).

Le Prix Macky SALL pour la Recherche, attribué pour la première fois, est doté cette année d’un montant total de 60 millions de francs CFA. Il a été conçu comme un fonds d’amorce, pour fédérer les projets des Programmes thématiques de recherche du Cames (PTRC) liés à la pandémie du Covid-19 et amener les enseignants-chercheurs et chercheurs de l’Espace CAMES, à travailler en réseaux multipays et à s’apprêter à répondre aux appels à projets complétifs à l’international, selon le communiqué.

Par ailleurs, le PTR-Santé vise à « mieux comprendre la dynamique de la Covid-19, dans les pays de l’espace Cames et en tirer des leçons pour accroître leur résilience face aux maladies émergentes ».

Ainsi, son projet ALSO-COVID 19 devra permettre d’acquérir une meilleure compréhension du profil épidémiologique, physiopathologique, clinique, socioculturel et économique de cette pandémie dans notre espace, pour une riposte adaptée et efficace, explique le Conseil.

Il ajoute que les résultats attendus de ce projet conduiront à la mise en place d’une surveillance systématique, des diagnostics justes et des stratégies d’intervention clairement définies et pourront aussi contribuer à bâtir un meilleur système de prévention et de gestion efficace des pathogènes émergents en Afrique.

Sur le continent, la pandémie de coronavirus a fait plus de 260.000 victimes dont quelque 7200 morts sur un bilan mondial de 8,4 millions de cas et plus de 450.000 décès.

La remise publique du Prix Macky SALL pour la Recherche aura lieu par visioconférence, le 26 juin 2020, à 14 heures et en présentiel à une date ultérieure, dans un cadre solennel, souligne le Cames.

Créé en 1968, cette institution régionale et intergouvernementale de coordination et d’harmonisation des politiques d’enseignement supérieur et de recherche regroupe 19 États membres que sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée Équatoriale, Madagascar, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Rwanda, Tchad, Sénégal et Togo.

Le Cames est également un vaste réseau de plus d’une centaine d’universités et centres de recherche publics et privés, répartis entre l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Ouest, la région des Grands Lacs et de l’océan Indien.

Il œuvre pour la reconnaissance et l’équivalence des diplômes dans les États partis et au-delà, pour la promotion et la qualification des enseignants-chercheurs et chercheurs sur la base d’un même référentiel d’évaluation, faisant de lui à cet égard un modèle unique au monde, ainsi que pour la mobilité et l’employabilité des enseignants-chercheurs et des étudiants, rappelle le document.

Covid-19 : l’Ethiopie fait don de matériel médical à la Somalie

L’Ethiopie a fait don jeudi de 15 tonnes de matériel médical et de médicaments d’une valeur d’un demi-million de dollars à la Somalie pour l’aider à lutter contre la Covid-19 et d’autres maladies.à la SomalieLe ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, et le ministre d’État des Affaires étrangères, l’ambassadeur Redwan Hussien, ont remis les fournitures médicales lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Le chef de la diplomate éthiopienne a déclaré que ce don témoignait de la politique étrangère forte de son pays, qui consiste à étendre sa solidarité à ses voisins dans les bons et les mauvais moments.

Les deux responsables se sont également entretenus avec le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmaajo, au sujet de la coopération bilatérale multiforme entre les deux pays.

 L’Éthiopie a déjà fait don de produits médicaux au Soudan du Sud pour aider la plus jeune nation d’Afrique dans sa lutte contre la pandémie.

Le ministère éthiopien de la Santé a signalé 195 nouveaux cas de Covid-19 sur les 4853 échantillons testés jeudi.

A ce jour l’Ethiopie compte 3.954 cas confirmés de coronavirus dont 2.953 patients sous traitement (27 graves) et  65 décès.

Côte d’Ivoire: 27 décès survenus sous des lignes à haute tension de 2016 à mi-2020

Vingt-sept personnes se trouvant dans des champs des lignes à haute tension en Côte d’Ivoire, sont mortes électrocutées à la suite d’accidents survenus sur le réseau électrique de 2016 à mi-2020, selon des statistiques de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE).Ces accidents mortels enregistrés sont essentiellement issus des contacts d’individus avec les lignes à haute tension, a rapporté Amara Soumahoro, directeur en charge de la sécurité au travail à la CIE, lors d’une visite de terrain d’agents de la compagnie avec des journalistes, jeudi à Abidjan.

En vêtement de protection électrique, M. Soumahoro, a, à partir de données projetées sur un écran, fait un état de ces drames. Il a relevé que ces différents accidents d’origine électrique, ont été provoqués par des contacts avec les lignes à haute tension ou une explosion de transformateur.     

Etayant ses propos, il a mentionné que lors de travaux de bâtiments, un maçon qui déployait un fer ayant touché une ligne à haute tension, a été mortellement électrocuté. Un accident similaire a eu lieu, quand un enfant, voulant récupérer son ballon sur un toit, a heurté la ligne électrique avec un bois sec.  

En 2020, dira-t-il, on a déjà à mi-parcours dix décès dont trois individus qui étaient en train de planter des mâts et qui sont entrés en contact avec une ligne à haute tension, après que le mât a basculé sur un transformateur électrique qui a explosé.     

Au cours de cette visite opérée dans des quartiers populaires à Abobo (nord) et Yopougon (Ouest), l’on pouvait voir des commerces, des habitations, des marchés, des garages automobiles et parfois des activités culinaires dans l’emprise des lignes à haute tension.

La plupart des occupants des couloirs des lignes à haute tension ignorent les risques électriques et les accidents pouvant survenir sur les ouvrages électriques. Arouna Ziguimé, un ferrailleur, lui, a dressé un hangar au pied d’un pilonne électrique de 90 000 volts, à Yopougno Port-Bouet II.

Installé en 2006, Arouna dit se débrouiller pour gagner son pain, malheureusement, en mettant hautement en péril sa vie, sous une ligne transportant des fortes tensions électriques. Se tentant interpellé, il déclare vouloir chercher un ailleurs, mais est jusque-là planté sur ce lieu.

Quant à Sali Traoré, une ménagère, dont l’habitation se trouve à proximité de cette ligne haute tension, raconte qu’après le décès de son géniteur, elle y vit avec les siens, et même plusieurs ont eu des enfants. Avec sa situation sociale fragile, elle n’entrevoit pas un départ.   

Selon les normes de distanciation physique, pour une ligne de 15 Kv ou 33 Kv, moyenne tension, on doit avoir sept mètres de part et d’autre de la ligne, contre 15 m pour une ligne de 90 000 volts, et pour la ligne 225 000 volts, observer une distance de 19 m, a souligné M. Soumahoro.

L’entreprise conseille par ailleurs le respect d’une distance minimum de 3 mètres pour les travaux dans l’environnement électrique, ainsi que la libération des couloirs électriques surtout en saison pluvieuse où la foudre peut entraîner des décharges électriques inattendues.      

Aujourd’hui, la plupart des emprises des lignes à haute tension sont colonisées par des occupants. Et ce, à travers plusieurs quartiers du District d’Abidjan. Souvent, ce sont les poteaux électriques qui se retrouvent dans des habitations, tel qu’à Dokui Djomi.

La compagnie, dans sa politique, accorde une importance capitale pour la vie humaine, c’est pourquoi dans sa stratégie sécurité, elle réaffirme par cette veille son engagement de « zéro accident d’origine électrique » pour ses employés, pour les sous-traitants et surtout pour la population.

Pour réaliser son ambition de « zéro accident d’origine électrique », l’entreprise qui exploite le réseau électrique ivoirien, implique les leaders d’opinion, les communautés et les autorités afin que les occupants des emprises à haute tension quittent ces espaces dangereux.   

Sénégal : Samalife, la start-up qui profite du coronavirus

Une plateforme de commandes et de livraison de tout type de produits et services tire avantage, sans l’avoir prévu, de l’épidémie de Covid-19. Déjà active au Sénégal, la start-up veut conquérir d’autres pays africains.Malika Moumouni-Diène (39 ans) est une femme au foyer pas comme les autres. Quand vous la trouvez chez elle à Ngor, commune de Dakar, la Nigérienne est à cheval entre sa fonction d’épouse et celle de chargée des opérations de Samalife : jeune et ambitieuse plateforme sénégalaise de commandes et de livraison de produits et services de la vie quotidienne qui vise déjà à s’implanter dans plusieurs pays d’Afrique.

Le vaste appartement de la famille

Diène sert en même temps de bureaux pour la start-up que cette diplômée en Marketing, « avec une dizaine d’années d’activités en gestion », a co-fondée avec deux autres partenaires, dont son mari sénégalais, Tomoss Diène (42 ans), haut cadre de la multinationale PCCI, un des plus grands groupes de centres d’appels implantés sur le continent.

En cette journée chaude et moite de juin où le jeune couple d’entrepreneurs reçoit APA, cette mère de deux petits enfants (2 et 3 ans) manifeste une impressionnante capacité à allier son rôle de maman et de femme d’affaires.

« C’est très prenant en termes de temps et d’énergie parce qu’il faut savoir combiner plusieurs services », glisse t-elle, tout juste avant de faire un tour rapide dans la chambre des enfants pour leur demander de faire moins de bruits.

« Mais quand on croit en ce qu’on fait, on oublie certaines difficultés auxquelles on est confronté. Samalife est en quelque sorte notre troisième bébé. Une maman ne pense pas aux problèmes dès qu’il y a un petit sourire de son enfant », insiste t-elle, cette fois, assise calmement à côté de son époux, derrière lequel un collaborateur s’affaire, imperturbable, devant son écran d’ordinateur.

Le couple a travaillé ensemble par le passé au sein de la filiale sénégalaise de PCCI. L’idée de Samalife est née « au détour d’une expatriation » à Dubaï où Malika avait suivi Tomoss dans une mission de plusieurs mois. Dans la ville émiratie, l’accès aux moyens de déplacement était « difficile surtout quand on doit le faire avec des bagages et un bébé », se souvient-elle.

Trait d’union

Le couple s’inspire de cette expérience pour concrétiser, cinq ans plus tard, le projet Samalife qui emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, principalement des livreurs.

Leur particularité est qu’ils sont « les premiers à avoir lancé une plateforme de commandes et de livraison » de « tout type » de produits et services grâce à un système « totalement géolocalisé ».

Mise en service en novembre 2019, huit mois après sa création, la start-up a « réconcilié » trois acteurs : commerçants, clients et livreurs, explique Tomoss, qui s’occupe aussi du développement de la marque.

Dans leur étude de marché, Malika et son mari ont découvert que « 35% des téléphones au Sénégal sont des smartphones ». Ensuite, ils ont constaté que de nombreux besoins de la population ont trait aux produits alimentaires (repas, eau, fruits, légumes…), pharmaceutiques, de quincaillerie ou de librairie.

C’est ainsi que Samalife « gère de bout en bout » le processus de livraison, ses promoteurs ayant compris que « nous sommes dans un monde de l’immédiateté », insiste Tomoss, persuadé que « l’avenir est dans la livraison ».

À le croire, les gens « aiment plus passer leur temps sur des activités qui créent de la valeur pour eux. Notre objectif est de simplifier le quotidien des Sénégalais. C’est pourquoi vous voyez partout +Life Simplifed+ ou +Yombal sa life+ » (traduction en langue wolof du slogan de la marque), ajoute-t-il

Pour l’instant, la tendance dans la stratégie de pérennisation du produit est « très bonne », selon ses propres mots.

Une campagne publicitaire est même prévue sur plusieurs radios de la place. En revanche, la rentabilisation de l’entreprise n’est pas prévue dans « deux ou trois ans ». Les investissements s’élèvent à « plus de 20 millions F CFA (véhicules, scooters, logistique, …) sur fonds propres ».

Covid-19, la bonne affaire

La start-up travaille avec des fournisseurs et minore parfois les prix de certains articles. Cette formule est adoptée pour accélérer la relance de restaurants dont l’activité était au point mort durant plus de deux mois à cause des restrictions dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire imposé par les autorités pour faire face à l’épidémie.

Le nouveau virus n’a pas eu d’impact économique négatif sur le business de Samalife, se réjouit Tomoss. Mieux, c’est un moment propice pour la jeune société très sollicitée.

La seule contrainte est liée aux horaires du couvre-feu décrété par le chef de l’État et qui dure de 23h à 5h au Sénégal.

Aujourd’hui, Samalife livre de 9 heures à 21 heures. « On a vu notre facteur de transaction multiplié par 4,5. Cela veut dire 300% de progression de notre chiffre d’affaires », confie Tomoss, soulignant que les délais de livraison sont de quinze minutes à une heure trente au maximum.

Samalife, qui veut grandir « par étape », est circonscrite pour le moment dans la région de Dakar « sur un rayon d’un peu plus de 40 km ». Les cibles de l’entreprise sont localisées dans les « grandes agglomérations ».

Son prochain objectif est de pénétrer les autres villes du Sénégal. Plus tard, ce sera la sous-région, dans un pays comme la Côte d’Ivoire que Tomoss Diène connaît bien. Au pays de la lagune Ebrié, le Sénégalais dirigeait la filiale locale du groupe PCCI. Il y est resté jusqu’en 2009 avant de sauter dans le premier avion « le jour où la guerre a commencé » suite aux tensions post-électorales entre le camp de l’ancien président Laurent Gbagbo et son rival à l’époque, l’actuel chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara.

Formé dans les universités françaises, Tomoss Diène fait partie de la deuxième promotion en France à avoir reçu un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) en Commerce électronique. C’était en 2003. Quand il rentre un an plus tard au Sénégal, il noue avec le groupe PCCI une relation devenue « une très longue histoire ».

Depuis 2016, il est le directeur des Expériences clients pour l’Afrique, en charge des onze filiales du groupe. Mais le cumul avec Samalife est « pénible », admet t-il.

Avant la fermeture des frontières constatée partout dans monde à cause de la Covid-19, Tomoss ne restait que deux semaines par mois avec sa famille à Dakar, puisqu’il devait sillonner le continent pour remplir ses premières obligations professionnelles. « Heureusement que mon épouse est là. Elle est capable de piloter toute seule », se réjouit Tomoss « le beau », dont la traduction du prénom en français provoque un grand rire chez son épouse nigérienne qui, après six ans de mariage, donne l’impression de venir tout juste de tomber sous le charme de son homme.

Ce fils d’enseignant, cadet d’une fratrie qui compte plusieurs cadres supérieurs dans divers secteurs, y compris le très haut commandement de l’Armée, est originaire du village de Mont-Rolland, dans la région de Thiès (70 kilomètres de Dakar).

Le jeune entrepreneur au teint noir ébène digne de son ethnie, les Sérères, n’a pourtant pas connu que le succès.

Avant de créer Samalife, Tomoss Diène a tenté une première expérience d’entreprise qui s’est terminée par « un goût d’inachevé ». C’était « il y a trois ans », dit-il.

Lancé avec un ami d’enfance, son projet de l’époque, appelé « Kit Connect », proposait des services de réparation dans des lieux comme Sea Plazza, le centre commercial le plus huppé de Dakar. L’expérience fit long feu en raison de sa mission doubaïote. Mais « on apprend de nos erreurs », relativise t-il aujourd’hui.

Avec Samalife, l’avenir est aujourd’hui prometteur, semble-t-il dire après que l’application a été téléchargée « plus de 5000 » fois. De plus, la start-up est référencée par le ministère sénégalais du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Samalife postule également à un appel à candidatures d’un organisme spécialisé de l’Organisation des Nations Unies (Onu).

Samalife a aussi noué « quelques contacts » avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der), un important organisme gouvernemental au Sénégal, pour connaître les modalités d’un probable accompagnement.

Covid-19 : La Banque Mondiale débloque un prêt de 48 millions de dollars en faveur du Maroc  

La Banque Mondiale vient d’approuver un prêt de 48 millions de dollars qui aidera le Maroc à gérer les effets de la pandémie de Covid-19, au sortir des mesures strictes de confinement, indique un communiqué de l’institution de Bretton Woods.

 Ce prêt s’inscrit dans le cadre d’un financement approuvé en 2015 sous la forme d’un programme axé sur les résultats (PforR) et destiné à appuyer les services de santé primaire. A travers un exercice de restructuration de projet, une enveloppe de 13,01 millions de dollars de financements non encore décaissés au titre de ce programme sera complétée de 35 millions de dollars supplémentaires alloués par le mécanisme d’aide accélérée mis en place par la Banque Mondiale face à la pandémie de Covid-19 (FTCF).

Ces fonds viendront soutenir la réponse sanitaire des pouvoirs publics en renforçant la prévention, la détection, la surveillance et la gestion des cas.

«Le gouvernement a déjà pris des mesures significatives pour contrer l’épidémie et atténuer son impact sur les secteurs et les ménages vulnérables», souligne Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Maghreb, cité par le communiqué.

« Le pays entre à présent dans une phase délicate qui exigera la poursuite d’efforts importants en vue de contenir l’épidémie et de mobiliser des ressources pour financer la réponse sanitaire. Ce financement est destiné à apporter des ressources supplémentaires qui permettront au Maroc d’améliorer ses capacités de test et de mettre en place des solutions de prévention contre la propagation du virus», a-t-il ajouté.

Le prêt permettra d’amplifier les efforts de priorisation budgétaire du ministère de la santé pendant cette crise et de renforcer la préparation des hôpitaux à l’urgence sanitaire et soutiendra l’achat de médicaments, d’équipements et de produits médicaux.

Elle financera également l’acquisition d’équipements techniques et médicaux destinés aux laboratoires et aux hôpitaux accrédités pour la prise en charge des cas de Covid-19, tout en développant les capacités de test et la gestion des cas.

Dans cette phase critique, le pays devra assurer un dépistage massif afin d’aplanir rapidement la courbe de l’épidémie et de permettre ainsi la réouverture de l’économie, est-il précisé.

En outre, le prêt de la banque mondiale apportera des ressources supplémentaires en faveur de l’équipement et de la formation des agents de santé. « Les personnels de santé ont été en première ligne de la lutte contre la crise du coronavirus. Il est capital de limiter au maximum les risques auxquels ils sont exposés et de les équiper pour cela en matériel d’hygiène et de protection; l’appui de la Banque Mondiale y contribuera », ajoute Aissatou Diack, spécialiste senior de la santé et co-responsable du projet.

Côte d’Ivoire : Ouattara nomme trois nouveaux conseillers au conseil constitutionnel

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé jeudi à la nomination de trois nouveaux conseillers au Conseil constitutionnel pour une durée de six ans, indique un communiqué de la présidence ivoirienne parvenu à APA.Il s’agit de l’enseignant-chercheur Assata Koné épouse Silué, la magistrate hors hiérarchie Rosalie Kouamé Kindoh épouse Zalo  et l’avocat Mamadou Samassi. Ces trois personnalités, précise le communiqué, sont nommées conseillers au Conseil constitutionnel à compter du 1er septembre 2020 pour une durée de six ans. 

Selon l’article 128 de la Constitution ivoirienne, le Conseil constitutionnel se compose d’un président, des anciens Présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur part et de six conseillers dont trois désignés par le Président de la République, deux par le président de l’Assemblée Nationale et un par le Président du Sénat.

Le Maroc entièrement engagé dans la mobilisation mondiale contre le racisme

Riche de son identité plurielle aux multiples affluents, le Maroc est pleinement associé aux nombreux appels et voix qui s’expriment fortement contre toute forme de racisme et les actes criminels qui en découlent, a souligné mercredi à Genève l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies, Omar Zniber, cité par la presse marocaine« En tant que creuset de populations d’origines diverses, enrichi de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, le Maroc est imprégné de culture et de valeurs de tolérance, de coexistence et de reconnaissance de l’autre », a affirmé le diplomate marocain qui intervenait lors du dialogue urgent sur le racisme et les violations policières, dans le cadre de la 43ème session du Conseil des droits de l’Homme.

Ainsi, le Maroc réfute toutes les expressions de racisme et les condamne de la manière la plus ferme, a poursuivi l’ambassadeur

Il a relevé, dans ce sens, que « le présent débat urgent doit être l’occasion pour les membres du Conseil, de saisir le momentum international actuel pour inscrire, plus que jamais, la lutte contre le racisme comme une priorité et une urgence, en perspective d’apporter une réponse politique forte et le changement tant espéré au profit des générations futures ».

Le conseil, a-t-il enchaîné, « devrait user de tous ses mécanismes appropriés, voire de procédures nouvelles à envisager, pour déterminer avec précision les formes de violence policière, ou de toute répression ou violation des droits qui s’apparentent au racisme ».

« Le Maroc appelle à la vigilance face à la montée des antagonismes à caractère identitaire, dont les conséquences pourraient s’avérer extrêmement dangereuses, voire catastrophiques », a souligné le diplomate marocain.

Covid-19 : le Maroc affiche l’un des taux de létalité les plus faibles au monde (banque mondiale)

Le Maroc affiche un taux de létalité des plus faibles au monde, et un taux de guérison de 90%, écrit la banque mondiale dans un article publié sur son site internet.L’institution de Bretton Woods félicite le Maroc pour ses efforts déployés pour limiter la propagation de la pandémie du coronavirus, mettant en avant l’engagement des pouvoirs publics  « continuer à assurer un suivi rigoureux de la situation par le biais d’une capacité accrue de tests ».

« Aujourd’hui, plus de trois mois après le début de la crise, le Maroc affiche l’un des taux de létalité (nombre de décès par rapport au nombre total d’infections) les plus faibles du monde (moins de 2,6 %), tandis que 90 % des cas sont guéris », indique l’institution financière internationale basée à Washington.

La Banque tient à rappeler le rôle important joué par les autorités marocaines pour préserver le pays d’une crise plus grave. « À la faveur de l’allègement progressif des mesures de confinement dans le pays, le Maroc connaît désormais une reprise des interactions sociales et des activités économiques », rappelle l’institution.

« Le retour à la normale n’est cependant pas total: le virus continue de faire peser une menace importante, ce qui exige toute l’attention des pouvoirs publics en vue d’empêcher la survenue d’une deuxième vague épidémique », ajoute-t-elle.

La banque mondiale souligne que le ministère marocain de la santé « va continuer à assurer un suivi rigoureux de la situation par le biais d’une capacité accrue de tests. Dans cette phase critique, il faudra en effet assurer un dépistage de masse afin de continuer à aplatir la courbe de l’épidémie et de permettre ainsi la réouverture de l’économie tout en endiguant de prochaines vagues ».

Afin d’aider le ministère de la santé à faire face à la prochaine étape, la banque mondiale a alloué de nouveaux fonds dans le cadre du programme pour la santé primaire au Maroc, déjà en cours, afin de soutenir le renforcement des capacités de détection des malades à travers la fourniture d’une assistance technique, de matériel de laboratoire et de systèmes qui permettront de dépister rapidement les cas et de faciliter le traçage des contacts.

L’institution financière internationale a « réaffecté 13,01 millions de dollars non encore décaissés au titre de ce programme et mobilisé 35 millions de dollars supplémentaires auprès de son mécanisme d’aide accélérée dédié à la pandémie de COVID-19 ».

A travers ces fonds, la banque mondiale veut également aider le Maroc à mobiliser des moyens de renfort par le déploiement en première ligne d’agents de santé qualifiés et bien équipés.

Covid-19 : Ramaphosa admet des « erreurs » dans la gestion de la pandémie

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a admis jeudi que son gouvernement avait fait des « « erreurs » dans la gestion de la pandémie de coronavirus.Le dirigeant sud-africain estime toutefois que le confinement était nécessaire pour empêcher la maladie de se propager parmi la population.

 Le président s’exprimait jeudi par visioconférence lors d’une séance de questions et réponses avec les députés du pays.

 « Oui, nous avons fait des erreurs mais nous avons été honnêtes. Nous avons divulgué des informations au public. Et avec cela, nous avons donné des informations aux gens de notre pays afin de se protéger », a déclaré M. Ramaphosa.

 Le dirigeant sud-africain a déclaré que diverses institutions nationales ont été saisies pour présenter des informations sans rien cacher à la population.

 Et d’ajouter : « le confinement a permis au pays de commencer à aplatir la courbe, de mettre en œuvre des réponses sanitaires adéquates et de renforcer les capacités des systèmes de santé ».

 Selon le dirigeant Sud-africain, « dans les trois semaines précédant la mise en place du confinement national, le nombre d’infections doublait tous les deux jours ».

 Mais au cours de la première phase du confinement (niveau 5) « le nombre d’infection ne doublait que tous les 15 jours, et de 12 jours pendant les niveaux 4 et l’actuel niveau 3 », a déclaré le président.

 L’Afrique du Sud, poursuit-il, avait la possibilité d’agir rapidement et que la décision de mettre en œuvre un confinement national était guidée par des conseils constants, a déclaré M. Ramaphosa.

 S’exprimant sous la pression des milieux d’affaires qui estiment que le confinement n’aurait pas dû être imposé au départ, le président a déclaré que si rien n’avait été fait le pays « aurait manqué l’occasion de parvenir à un aplatissement de la courbe ».

 « Nous devons maintenant vraiment tout réinitialiser » pendant l’après-Covid-19 », a déclaré M. Ramaphosa, ajoutant que « l’équilibre entre sauver l’économie et sauver des vies est très délicat. L’un ne peut être mis en avant au détriment de l’autre ».

 La reprise partielle de l’activité économique en Afrique du Sud a été lancée le 1er juin dans le cadre de l’assouplissement des mesures de restrictions et huit millions de personnes ont avaient repris le travail.