Covid-19: le Sénégal va poursuivre le traitement avec l’hydroxychloroquine (responsable)

Le Sénégal va poursuivre le traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine pour soigner les malades de la Covid-19, parce qu’il « est efficace pour réduire la charge virale et efficace dans la prévention des complications » pouvant conduire au décès, a déclaré, ce samedi à Dakar, le professeur Moussa Seydi.Le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, qui s’exprimait lors du point de presse mensuel dédié à la pandémie, en veut pour preuve les résultats d’une étude menée par ses services et qui ont montré que « tous les patients qui avaient pris ce traitement au stade précoce, c’est-à-dire avant l’apparition de complications, sont guéris et aucun n’est décédé ».

L’étude en question a porté sur 559 personnes dont 498 patients étaient âgés de plus de 12 ans. L’âge médian était de 33 ans, mais tous les âges étaient représentés, des nourrissons aux sujets de 85 ans avec autant d’hommes que de femmes. Un patient sur cinq avait une comorbidité et 65 % des patients hospitalisés dans ces sites de traitement (Fann, Dalal Diam et Diamniadio) étaient symptomatiques.

Explicitant les résultats de l’étude, Pr Seydi a indiqué que la durée médiane d’hospitalisation des patients qui avaient pris ce traitement était de 10,5 jours contre 13 jours chez les patients qui ne l’avaient pas pris. 

Concernant la tolérance du traitement, il n’a été noté que 12 effets secondaires, soit dans environ 2 % des cas, et les effets secondaires cardiovasculaires se voyaient dans 0,8 % des cas, a souligné Professeur Moussa Seydi. Il note, par ailleurs, que tous les effets secondaires étaient bénins et réversibles à l’arrêt du traitement sans nécessité d’un traitement supplémentaire. 

« Ce traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine que nous avons administré, nous a montré que l’efficacité était réelle », a-t-il indiqué. 

Revenant sur la polémique née de la publication dans la revue « The Lancet » d’une étude qui remettait en cause l’efficacité de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine pour soigner les malades de la Covid-19, il a dit que « nous ne nous baserons que sur nos résultats pour prendre des décisions ».

« Nous allons donc poursuivre notre traitement et poursuivre aussi l’évaluation des traitements actuellement disponible en relation avec l’Institut Pasteur de Dakar dont je salue la compétence et l’intégrité », a-t-il encore dit.

Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a profité de l’occasion pour dénoncer la stigmatisation dont seraient victimes certains malades du coronavirus parmi lesquels des personnes travaillant dans le secteur de la santé. « La stigmatisation met en danger l’entourage du malade parce que la victime est moins prompte à respecter les mesures d’hygiène de base à l’endroit de ses proches. Elle constitue également un danger parce que cela pourrait réduire à néant la lutte contre le coronavirus », a-t-il déploré. 

A ce jour, 4 249 cas positifs au Covid-19 ont été déclarés au Sénégal, 2 512 en sont guéris, 47 en sont décédés et 1689 sont sous traitement dans les 27 sites dédiés à la prise en charge.

La directrice générale de la Santé, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a exhorté les populations à plus de vigilance en respectant les mesures barrières de protection individuelle et collective.

COVID-19 : Le secteur des exportations accuse des pertes estimées à plus de 2 milliards de dollars

Le Maroc a connu une baisse des exportations de 19,7% entre janvier et avril de cette année, ce qui représente une perte de de plus de 2 milliards de dollars (20 milliards de DH), selon les dernières statistiques du commerce extérieur publiées par l’office des changes.Fin avril, les exportations marocaines ont baissé de 47,2%, une perte sèche de 12 milliards de DH (1 dollar = 9,7 DH), tandis que les importations se sont contractées de 33%, soit -15 milliards de DH, fait savoir la même source.

Quant au déficit commercial, il a ainsi régressé de 1,3 milliard DH pour atteindre 66,25 milliards de DH, une variation de 1,9%  seulement, mais qui reste significative compte tenu des pertes générales des recettes de voyages, des envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et des investissements directs étrangers dans le Royaume.

À l’exception des ventes stables de phosphates, les principaux secteurs d’exportation du Maroc ont souffert de la baisse de la demande mondiale, de la rupture des chaînes d’approvisionnement et de la perturbation de plusieurs activités au Maroc, toutes conséquences de la pandémie mondiale du «Covid-19», souligne l’Office des Changes.

Les exportations marocaines d’automobiles ont ainsi baissé de 39% à fin avril, les textiles de 28%, l’aéronautique de 34% et les denrées alimentaires de 7%. Les pertes sectorielles varient entre 1,8 milliard DH et 11 milliards de DH.

 

Parallèlement, les importations du Royaume ont reculé de 12,6% au cours de la période des quatre premiers mois de l’année en cours, soit une baisse de 21,3 milliards de DH.

Cette baisse considérable des importations est due à la pause des investissements et de l’activité économique, ainsi qu’à une stagnation de la consommation.

Il est à signaler que le Maroc a enregistré de fortes pertes touristiques en raison de la pandémie. Entre le début de janvier à la fin d’avril, les recettes de voyages ont ainsi baissé de 13%, soit 3 milliards de DH, pour atteindre 20 milliards de DH sur les 4 premiers mois de 2020.

Pour leur part, les envois de fonds des MRE ont enregistré un recul global de 10% de janvier à fin avril et s’élèvent actuellement à 18,5 milliards de DH.

Kigali craint une hausse des cas de Covid-19 importés du Burundi

De hauts responsables administratifs locaux de Nyaruguru, un district du sud du Rwanda, ont annoncé cette fin de semaine de nouvelles mesures de sécurité contre la traversée illégale de la frontière avec le Burundi qui peut augmenter les cas de Covid-19.Le maire du district de Nyaruguru, Francis Habitegeko, a expliqué que le franchissement de la frontière poreuse a suscité des craintes croissantes quant à l’impact potentiel de nouvelles infections transmises par le Burundi voisin.

Les résidents des localités rwandaises situées à la frontière avec le Burundi ont été mis en garde contre la traversée de la frontière avec le Burundi en raison de la pandémie de Covid-19.

Cet avertissement intervient après que les pays voisins du Rwanda, notamment la République démocratique du Congo, le Burundi et la Tanzanie, ont signalé un nombre croissant de cas.

En mars dernier, Human Right Watch avait averti que les autorités burundaises risquent de mettre ses citoyens en danger sans une libre circulation d’informations factuelles sur la pandémie après que le porte-parole du président sortant, Pierre Nkurunziza, a déclaré que «le Burundi est une exception car, c’est un pays qui a mis Dieu en premier».

Le Burundi, qui selon le gouvernement était protégé par la «grâce divine», a jusqu’à présent officiellement enregistré 63 cas positifs, dont un décès. Mais les autorités sont accusées par les médecins et l’opposition de cacher des cas de Covid-19, les attribuant à d’autres maladies comme la pneumonie.

La presse sénégalaise craint la dissémination du coronavirus

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, traitent principalement des potentielles conséquences des récentes mesures entérinées par le gouvernement pour apporter une bouffée d’oxygène à des secteurs affaiblis.Vox Populi note à Dakar « un laisser-aller après l’allègement des mesures anti-Covid ». A en croire ce journal, cela se manifeste par le fait que « des Dakarois prennent d’assaut les rues et les transports (en commun) sans se soucier du port du masque ».

Dans les colonnes de Vox Populi, Professeur Massamba Diouf avertit : « Si on laisse circuler le virus, on risque de perdre les personnes âgées ».

Pour sa part, EnQuête constate que Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar) est passé « de héros à zéro ».

Ce quotidien souligne que « depuis un certain temps, les relations entre le ministère de la Santé et Professeur Moussa Seydi ne sont pas au beau fixe. D’après certaines indiscrétions, tout est fait pour savonner (sa) planche et l’écarter de la riposte contre le coronavirus, d’où la nomination du Professeur Ndour à la tête d’une structure concurrente ».

Mais ces « assertions (ont été) rejetées par le directeur de cabinet du ministère (de la Santé et de l’Action sociale) Docteur Aloyse Diouf ».

Sous le titre « Combat épic », Le Quotidien se fait l’écho des « contradictions entre les chiffres et la réalité » de l’épidémie de la Covid-19 au Sénégal.

Poursuivant, ce journal indique qu’ « en testant 1700 personnes, les autorités se sont retrouvées avec 134 cas positifs qui semblent montrer la fragilité de la situation, malgré les dernières assurances du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui entrevoyait une maîtrise de la maladie. (Mais) avec 30 cas communautaires, le combat est loin d’être gagné ».

L’AS en conclut que « la Covid-19 reprend (déjà) son envol » au Sénégal. Cité par ce journal, le Professeur Issa Wone, médecin de Santé publique à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud) soutient : « Si on veut atténuer les conséquences économiques, il faut assouplir (l’état d’urgence). Mais si on veut que (cet) assouplissement ne conduise pas à la catastrophe, il faut miser sur les mesures de prévention ».

En tout cas, Le Soleil exhorte les populations à « ne pas se relâcher ». Le quotidien national remarque un « rebond des cas communautaires » car, pour la première fois depuis l’irruption du virus au Sénégal, « 30 cas (issus de la transmission communautaire) » ont été enregistrés en une journée.

Dans une interview accordée à L’Observateur, le Professeur Mamadou Diouf, enseignant à l’Université de Columbia, aux Etats-Unis déclare : « La faim ne justifie pas (la prise) de risques qui dépassent largement les individus, mais touchent des communautés entières et peuvent mettre en péril les groupes les plus vulnérables ». D’après cet historien, « les experts en Santé publique et en Economie sont convaincus qu’une réouverture aura des conséquences encore plus terribles, d’autant plus que les pays africains n’ont pas les moyens de réunir les conditions d’une (reprise) maîtrisée (des activités économiques) et des espaces publics ».

Enfin, Sud Quotidien fait savoir que « les mesures d’assouplissement n’en finissent pas de susciter des réactions. Si du côté (de la mouvance présidentielle), l’on applaudit les (décisions) visant à trouver le juste milieu entre la nécessité de faire revivre l’économie et la sécurité sanitaire des populations, du côté de l’opposition radicale, ces mesures sont perçues comme une reculade ou un pilotage à vue de l’Etat ».

Covid-19: l’Afrique invitée à s’appuyer sur la ZLECAF pour résister

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) reste le plan ambitieux de l’Afrique pour la prospérité même en pleine crise économique à cause de la Covid-19, soutiennent plusieurs personnalités du continent.« La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) représente toujours cet accord avec un grand potentiel de favoriser l’intégration économique régionale et la croissance économique, et faire passer l’Afrique au niveau supérieur, même en pleine crise de coronavirus paralysante », estiment les panélistes d’un webinaire sur le mécanisme de relance face au Covid-19 et la ZLECAF.

Au cours de ce panel virtuel initié par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), les participants ont convenu que la ZLECAF est « une mesure cruciale pour éliminer la forte dépendance du continent à l’égard des exportations de produits de base et agricoles, conduisant à une croissance exponentielle du secteur manufacturier, à la diversification des exportations et à la création d’emplois de qualité si son plein potentiel de transformation pour tous les Africains est exploité ».

« L’une des choses que nous avons pu démontrer de manière empirique est que la ZLECAF a le potentiel d’approfondir non seulement l’intégration régionale du continent, mais aussi de nous permettre de réaliser plus de valeur ajoutée dans nos processus de production », a affirmé le Directeur de la Division de l’intégration régionale de la CEA, Stephen Karingi.

A son avis, la ZLECAF représente une occasion non seulement de « créer une résilience économique, mais aussi de créer des emplois de qualité et plus précieux par rapport aux emplois qui ne sont pas basés sur l’industrie ».

Pour sa part, Mama Keita, Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Est, a déclaré que lors de la relance post-Covid-19, l’Afrique devra donner la priorité aux secteurs à forte intensité de main-d’œuvre pour préserver les emplois et les moyens de subsistance. Cela comprend le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire du continent.

« La santé et le numérique sont des secteurs indispensables qui contribuent à résoudre la crise sanitaire, nous devons donc renforcer le secteur de la santé », a indiqué Mme Keita, ajoutant que la durabilité environnementale est également importante ainsi que les activités respectueuses du climat « à mesure que nous rebâtissons plus solide ».

Elle a dit que comprendre les cadres macroéconomiques actuels et passés et les contraintes des États est important pour évaluer les moyens disponibles visant à établir un plan robuste de riposte et de relance post-Covid-19.

« Le potentiel de la ZLECA est indéniable. Ce qu’il faut, c’est l’engagement de tous, y compris des gouvernements et du secteur privé », a ajouté Mme Keita.

Pour Richard Ngatia, Président de la Chambre nationale kényane de commerce et de l’industrie (KNCCI), la ZLECAF est une étape monumentale sur la feuille de route du développement de l’Afrique qui doit être pleinement exploitée pour favoriser le commerce intra-africain.

« Cela ouvrira des opportunités illimitées, permettra de réaliser de nouvelles économies d’échelle, créer des revenus et des emplois grâce à une plus grande intégration des marchés et de l’économie », a dit M. Ngatia.

La levée du confinement largement commentée par la presse marocaine

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires à la levée du confinement, à la reprise du tourisme et aux leçons à tirer de l’épisode sanitaire.+La Vie Eco+ écrit que dans quelques jours ou semaines, la vie presque normale pourra reprendre. Mais cela ne devra pas faire oublier l’épisode Covid-19 ni ses enseignements.

Un vaste programme de dépistage est lancé, notamment dans les lieux de travail, par les administrations et les entreprises privées, rappelle l’hebdomadaire, notant que le dépistage ne signifie pas immunité définitive. Chaque citoyen, quel que soit sa position et la nature de ses activités, est aujourd’hui redevable envers la communauté de respecter et faire respecter les directives de protection, prévient-il, notant qu’une autre dégradation de la situation sanitaire signerait un véritable arrêt de mort.

Pour la +Nouvelle Tribune+, il faudrait annoncer la fin des restrictions d’entrée dans notre pays en sollicitant de tous les arrivants la présentation d’un passeport sanitaire attestant que le voyageur n’est pas porteur asymptomatique ou avéré, de la Covid. Comme des crises antérieures ayant affecté le tourisme l’ont amplement prouvé, le retour à des situations positives est difficile à réaliser, poursuit la publication, relevant que cela réduit en cendres pour plusieurs années consécutives les acquis dont se targuait le Royaume dans ce champ d’activités.

Pour sa part +Challenge+ souligne que la crise actuelle due au Coronavirus, a révélé les forces et les faiblesses de l’économie nationale fortement articulée à l’économie internationale.

Cette crise peut devenir un facteur d’accélération des réformes pour répondre non seulement à des besoins urgents mais aussi, et surtout, pour ouvrir la voie, ou, tout au moins, ne pas faire obstacle, à des réformes plus profondes, d’ordre structurel, explique-t-il.

A cet égard, la CGEM, a proposé un « Plan de Relance Economique », une proposition qui veut faire de l’entreprise non seulement un lieu de création des richesses, mais aussi du « lien social », de consolidation du sentiment d’appartenance à la collectivité, de contribution à une construction permanente du «Vivre ensemble», fait-il savoir.

+Assahra Al Maghribia+ rapporte que le Fonds Monétaire Arabe (FMA) vient d’octroyer au Maroc un prêt d’un montant de 211 millions de dollars pour faire face aux défis actuels et soutenir un programme de réforme des finances publiques.

L’accord relatif à ce prêt a été signé, le 23 mai dernier, par M. Mohamed Benchaâboun, ministre de l’économie et des finances et M. Abdulrahman A. Al Hamidy, Directeur Général Président du Conseil d’Administration du Fonds, indique le quotidien, citant un communiqué du FMA.

+Al Ahdath Al Maghribia+ cite une déclaration du coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet, qui a assuré que la situation épidémiologique au Maroc s’est nettement améliorée, précisant que le nombre total des cas de contamination est de 21,8/100.000 habitants.

Parmi les nouveaux cas confirmés, 91% ont été détectés dans le cadre du système de suivi des personnes-contacts, a-t-il ajouté, faisant état d’un taux de létalité de 2,6%. Par ailleurs, le combat n’est pas encore gagné, a-t-il prévenu, mettant en garde contre tout relâchement.

Sommet alimentaire de l’ONU : Le Maroc va représenter l’Afrique

Le Maroc en la personne de l’ambassadeur, représentant permanent à l’ONU, Omar Hilale, ainsi que le représentant permanent du Liberia, ont été désignés vendredi par le groupe africain pour représenter le continent au Comité consultatif de haut niveau du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, qui sera organisé l’an prochain par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.Cette instance sera chargée de générer l’élan politique et opérationnel, en appui au processus préparatif piloté par l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le sommet, la rwandaise Agnes Kalibata.

Présidé par Mme Amina Mohammed, vice-Secrétaire générale de l’ONU, le comité sera constitué de deux représentants de chaque région, à savoir le Maroc et le Liberia pour l’Afrique; la France et l’Italie pour l’Europe de l’Ouest, la Chine et les Émirats Arabes Unies pour l’Asie Pacifique; la Hongrie et la Russie pour l’Europe de l’est, ainsi que l’Argentine et Antigua et Barbuda pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Le Sommet de l’ONU des systèmes alimentaires devra créer un cadre politique et des outils pratiques pour concevoir les stratégies de transformation des systèmes alimentaires et développer de nouveaux modèles de gouvernance alimentaires dans le monde à l’horizon de 2030.

Umoa Titres: avec un BAT souscrit à 131,5%, le Togo confirme son statut de bon émetteur

Le Togo a bouclé ce 05 juin, son émission de bons assimilables du trésor (BAT) pour mobiliser 20 milliards FCFA sur le marché financier régional.

Selon Umoa-Titres, l’Agence régionale de planification et de gestion de la dette qui a annoncé les résultats de cette opération, le Togo a récolté au total 26,31 milliards FCFA dont il garde 21,8 milliards FCFA. Une performance qui correspond à un taux de couverture de 131,5% et qui permet au pays de confirmer son statut de bon émetteur acquis depuis janvier 2020.

« L’opération s’inscrit dans le cadre de l’exécution du programme d’émissions de titres publics du Togo et est en conformité avec la stratégie à moyen et long terme de gestion de la dette », d’après Umoa-Titres.

En rappel, les BAT sont émis pour une maturité d’un an.

Avec togofirst.com

CEET: les plaintes des clients seront davantage prises au sérieux et mieux traitées

La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) a installé des comités de gestion des plaintes dans les palais des chefs de quartiers concernés par le Projet de Réformes et d’Investissements dans le Secteur de l’Energie au Togo (PRISET).

Ces comités ont pour mission de gérer efficacement d’éventuelles plaintes qui surviendraient dans le cadre du projet et devraient se mettre à l’écoute des personnes ainsi que des communautés affectées par les travaux prévus. Ces plaintes sont recevables de lundi à samedi dans les palais des chefs des localités concernées.

Les travaux prévus au titre de ce projet concernent la réhabilitation et le renforcement du réseau électrique Moyenne Tension (MT) aérien et souterrain ainsi que la construction des postes sources MT/BT dans les préfectures du Golfe et d’Agoè Nyivé.

Avec togofirst.com

Mali : des manifestants exigent la démission d’IBK

Vent debout contre la gestion de leur pays, des centaines de Maliens se sont rassemblés ce vendredi à la Place de l’Indépendance de Bamako pour le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta.Ce lieu symbolique de la capitale malienne était noir de monde. Invités par la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahamoud Dicko (Cmas), Espoir Mali Koura (EMK) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), ces citoyens réclament un nouveau Mali. 

Au terme du rassemblement, ces trois organisations ont signé une déclaration finaledans laquelle elles listent les maux du pays, non sans mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités.

« Le Mali, jadis envié, écouté et respecté aussi bien en Afrique qu’à travers le monde entier, est en passe de devenir la risée des autres nations, tant il est aujourd’hui balloté et humilié, à cause d’une gouvernance chaotique », se désole d’emblée le Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali. 

Selon cet organisme, « la gestion actuelle du régime en place, symbole de la décrépitude d’un système étatique décrié, a fini de précipiter (le Mali) dans l’impasse. Pire, au bord du gouffre ».

A en croire ces pourfendeurs d’IBK, « le peuple malien découvre chaque jour, de façon ahurissante, les scandales d’une gestion hasardeuse, dénuée de vision et de cohérence vis-à-vis des intérêts vitaux et stratégiques du Mali, et ce, dans le déni des valeursfondamentales de notre société ».

Avant de battre le pavé, le FSD, la Cmas et EMK ont tenu, le mardi 26 mai dernier, une rencontre pour réfléchir sur la situation du Mali. Il en ressort entre autres qu’il y a « une gestion catastrophique de la crise multidimensionnelle au Mali ; des atteintes à la souveraineté, à l’intégrité du territoire national ; l’insécurité généralisée avec son cortège de morts, de villages détruits et de populations déplacées ; la malgouvemance, la corruption et la gabegie financière au détriment du monde paysan et du secteur privé ».

En outre, le Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali déplore « l’abandon des forces armées et de sécurité ; la détérioration sans précédent des services sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’électricité, l’eau,les infrastructures routières ; la paupérisation croissante des populations laborieuses ; des atteintes récurrentes aux valeurs et principes de la République et l’impasse d’une voie électorale désormais hypothéquée ».

De l’avis des trois organisations, le régime d’IBK a aussi porté atteinte aux principes constitutionnels, républicains et démocratiques car il « s’est illustré par la tenue d’élections injustes, opaques et inéquitables enlevant ainsi toute crédibilité au processus électoral ».

« Face à l’urgente nécessité de sauver (leur) Nation d’un péril certain », elles ont lancé un appel à tous les Maliens de l’intérieur et de la Diaspora pour « un sursaut national ».

Pour ce faire, le Rassemblement des Forces Patriotiques du Mali a listé, dans sa déclaration finale, dix mesures essentielles au redressement du pays. 

Il s’agit entre autres de la priorisation de l’éducation et de la santé ; de la garantie de l’accès aux services sociaux de base et aux infrastructures ; de la reconstruction des forces armées et de sécurité, mieux recrutées, mieux formées et mieux équipées, dignes d’un Etat protecteur de ses citoyens et de sesinstitutions.

C’est également la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, son unité, sa laïcité et le plein exercice de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national ; une gouvernance vertueuse garantissant la paix, la sécurité, la justice et la réconciliation nationale, ainsi que la restauration de la confiance entre l’Etat et les citoyens et la mise en oeuvre de toutes les actions nécessaires pour la libération de Soumaila Cissé, chef defile de l’opposition républicaine, et de toutes les personnes enlevées et injustement privées de leur liberté.