UEMOA: «Trés peu de laboratoires de biologie médicale sont accrédités pour détecter la Covid-19 ( Expert)

Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA), très peu de laboratoire de biologie médicale sont accrédités pour détecter la Covid-19, a regretté dans un entretien transmis vendredi à APA, Marcel Gbaguidi, le directeur général du Système ouest-africain d’accréditation (SOAC).« Dans la zone UEMOA, on a très peu de laboratoires accrédités dans le domaine de la biologie médicale. Mais, vous en avez au moins 2 qui sont engagés dans la lutte contre la Covid-19. Ici en Côte d’Ivoire, vous avez Retroci, récemment ajouté sur la liste et l’Institut Pasteur. Au Sénégal, il y a l’Institut Pasteur. Mais la Covid-19 a permis de noter que les laboratoires de biologie médicale dans notre espace UEMOA et CEDEAO sont très faibles», a fait savoir M. Gbaguidi, samedi, dans un échanges avec des journalistes ivoiriens sur whatsapp.

 Selon lui, il est indispensable aujourd’hui d’avoir de plus en plus de laboratoires accrédités pour faire face à des crises sanitaires comme la Covid-19. Poursuivant, il s’est félicité de la décision des chefs d’État de l’UEMOA d’augmenter le budget alloué à la santé espérant que le nombre de laboratoires accrédités va augmenter progressivement. 

Dans la foulée, M. Gbaguidi a relevé le rôle important de son institution dans la lutte contre la Covid-19 dans la sous-région. « Il s’agit non seulement de travailler au niveau local,  mais également de participer aux efforts de la CEDEAO qui a mis en place une taskforce pour travailler dans le domaine de la qualité et le SOAC a été convié. Nous avons pu être associés à la publication de normes régionales dans le domaine des masques à usage non sanitaires mais aussi des gels hydroalcooliques, des produits très utilisés et qui nécessitent d’être encadrés», a-t-il souligné. 

Par ailleurs, a révélé le directeur général du SOAC, le Conseil d’administration de son institution a autorisé le renforcement des capacités gratuites d’une trentaine de techniciens de laboratoires de biologie médicale par pays dans les domaines de l’accréditation mais aussi dans les domaines de la sécurité laboratoire. 

M. Gbaguidi a conclu en exhortant les États de la CEDEAO et de l’UEMOA à œuvrer pour le développement des questions de qualité et d’accréditation. Le SOAC  a démarré ses activités en Côte d’Ivoire en 2018. Au total, 18 laboratoires ont été accrédités par cette organisation dont 8 en Côte d’Ivoire. La plupart  de ces laboratoires accrédités sont dans le domaine agroalimentaire et de l’investigation criminalistique.

Affaire favoritisme à la BAD: les gouverneurs autorisent une revue indépendante du rapport d’enquête du Comité d’éthique

Le bureau des Conseils des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) autorisent une revue indépendante du rapport d’enquête du Comité d’éthique des conseils d’administration dans une affaire de favoritisme impliquant Akinwumi Adesina, le président de la Banque, selon une note dont APA a reçu copie.« Dans le but de réconcilier les différents point de vue de chaque gouverneur dans la résolution de cette affaire, le bureau convient d’autoriser une revue indépendante du rapport du Comité d’éthique des conseils d’administration », indique une note signée de Kaba Nialé, ministre ivoirien du Plan et du développement, présidente du Bureau des Conseils des gouverneurs de la BAD. 

Ce rapport concerne notamment les allégations examinées par le Comité d’éthique et les éléments fournis par le président du groupe de la Banque dans l’intérêt d’une procédure en bonne et due forme, précise le bureau du Conseil des gouverneurs de la banque. 

Accusé par une frange du personnel de la Banque africaine de développement (BAD) de favoritisme au profit de ses compatriotes, Adesina Akinwumi, président de l’institution panafricaine, avait qualifié cela d’« allégations », dans un communiqué. 

Les soupçons portent également sur des cas de « violation du code de conduite » et d’« entrave à l’efficacité (…) affectant la confiance dans l’intégrité » de la Banque africaine de développement. 

Le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la Banque a conduit une enquête interne et rendu sa décision dans un rapport, soutenant que les actes de gouvernance BAD n’entachent pas la crédibilité de l’institution et ne présentent pas de menaces internes. 

Le 26 mai 2020, le Bureau du Conseil des gouverneurs du groupe de la BAD a tenu une réunion à l’effet d’examiner cette affaire découlant d’une plainte des lanceurs d’alerte contre le président de la BAD qui a été traitée par le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la banque.

Le bureau tient à réitérer que le Comité d’éthique des conseils d’administration a « rempli son rôle en ce qui concerne cette affaire conformément à la règle applicable en vertu de la résolution +B/BG/2008/11+ du Conseil des gouverneurs », poursuit la note, qui mentionne en outre que Mme Kaba Nialé a également « rempli son rôle » en acceptant les conclusions du Comité d’éthique conformément à ladite résolution. 

La revue indépendante annoncée, souligne la note, devra être « menée par une personne neutre, intègre,  de haut calibre ayant une expérience incontestable et une réputation internationale avérée, dans un délai de deux à quatre semaines maximum,  En tenant compte du calendrier électoral de la banque ». 

Au cours d’une période de trois à six mois, et à la suite de la revue indépendante du rapport du Comité d’éthique, le bureau annonce qu’un examen complet de la mise en œuvre de la politique de dénonciation d’abus et de traitement des griefs de la banque devra être effectué. 

Cet examen de la politique de dénonciation d’abus et de traitement des griefs de la banque vise à garantir que la politique en la matière est correctement appliquée et de la réviser, le cas échéant, pour éviter à l’avenir des situations de cette autre nature. 

L’actuel président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, élu en 2015, achève son mandat quinquennal en 2020. En août 2020, pourrait se tenir une assemblée générale élective si les restrictions sanitaires liées à la Covid-19 sont revues.  

AfSud : le confinement prolongé jusqu’au 15 juillet

L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’au 15 juillet la durée de l’état national de catastrophe pour la pandémie de coronavirus, a déclaré jeudi le ministre de la Présidence, Jackson Mthembu.Le ministre s’exprimait jeudi, au sortir d’une réunion du Cabinet, qui faisait le bilan des morts dans le pays, dont le chiffre a atteint 792 décès, sur 37.525 cas confirmés de virus positifs.

« Le Cabinet a approuvé la prorogation de l’état national des catastrophes d’un autre mois du 15 juin au 15 juillet 2020 », a déclaré Mthembu.

Le président Cyril Ramaphosa avait officiellement déclaré l’état de catastrophe nationale en mars dans le cadre des efforts du pays pour contenir le coronavirus mortel originaire de la ville chinoise de Wuhan en décembre dernier.

Cette semaine, cependant, les mesures de confinement mises en place par le gouvernement en mars ont été rejetées par le tribunal pour violation des droits humains des citoyens, après qu’un citoyen local s’est plaint que les restrictions étaient inconstitutionnelles.

A cet égard, le gouvernement a eu deux semaines pour proposer des mesures alternatives qui respectent les lois du pays, telles qu’elles sont énoncées dans la Déclaration des droits dans la constitution du pays.

Le gouvernement fera appel de la décision de justice à son encontre dans les meilleurs délais, a déclaré le ministre.

La Cedeao condamne le meurtre de George Floyd par la police américaine

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao ) a condamné « la mort choquante » d’un Afro-américain non armé, George Floyd, suite au traitement brutal infligé par la police de l’Etat du Minnesota aux Etats-Unis d’Amérique.Dans un communiqué, la Cedeao « présente à la famille et aux proches de M. Floyd ses plus sincères condoléances ».

« A cet égard, la Commission de la Cedeao soutient également la désapprobation de cette évolution exprimée par le Président de la Commission de l’Union africaine, invoquant la Résolution historique contre la discrimination raciale aux Etats-Unis adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) dès 1964. La Commission de la Cedeao estime que la tradition démocratique des Etats-Unis d’Amérique inspirera les efforts pour trouver une solution permanente à ce malheureux phénomène », poursuit le communiqué.

L’allègement de l’état d’urgence, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de la nouvelle approche du gouvernement dans le cadre de sa gestion de l’épidémie du coronavirus.« La dynamique d’assouplissement des mesures de l’état d’urgence se poursuit. Du transport interurbain à l’ouverture des restaurants en passant par les salles de sport et l’allègement du couvre-feu, d’importantes décisions ont été prises et expliquées hier (jeudi) par les ministres de l’Intérieur et des Transports terrestres », informe Le Soleil.

Le quotidien national en déduit que « l’Etat desserre l’étau ». Dans ses colonnes, Gora Khouma, le Secrétaire Général du Syndicat des transporteurs routiers estime que la levée de l’interdiction du transport interurbain « est une décision qui soulage tous les Sénégalais. Le secteur du transport ne supporte pas les restrictions ».

« Ça tombe à pic », indique Le Quotidien. Pour ce journal, « le gouvernement cède devant les manifestants » puisqu’il a décidé de « rouvrir les gares routières, les restaurants, les salles de sports, d’autoriser les réunions dans les endroits publics et privés et de (fixer) l’heure du couvre-feu de 23h à 5h ».

A en croire Sud Quotidien, « Macky décode le message de la rue » parce que ce « nouveau desserrement s’explique, à bien des égards, par la pression exercée par des jeunes excédés par les restrictions ».

Cela fait dire à L’AS que « l’Etat ouvre la voie ». Poursuivant, ce journal rapporte que « les images de chauffeurs en liesse circulent dans les réseaux sociaux. (Car) après trois mois d’arrêt, le transport interurbain pourra reprendre à partir de dimanche (prochain) ».

« Le virus à tout vent », met en exergue Vox Populi. Dans ce quotidien, Lamine Dramé, un responsable de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) à Ouakam (commune de Dakar) déclare : « Je voudrais demander à tous les Sénégalais de se ranger derrière (Macky) Sall et de le soutenir pour que nous puissions sortir victorieux de cette guerre. (C’est) un président qui est à l’écoute de son peuple ». 

En tout cas, d’après EnQuête, c’est « un tournant vers l’inconnu » parce que « la rue prend le pouvoir ». Ce journal signale également que « de l’état d’urgence, il ne reste plus que des mesurettes ».

« Macky (Sall) est en feux de recul » selon L’Observateur. Cité par ce journal, Cheikh Saad Bou Sokhna, épidémiologiste met en garde : « Qu’on le dise ou pas, l’Etat nous a laissés avec le virus. On peut penser que cela peut évoluer vers la catastrophe, mais il faut attendre 14 jours pour faire une évaluation ».

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur le délai supplémentaire accordé par le Roi Mohammed VI à la Commission Spéciale sur le modèle de développement (CSMD), le dépistage massif dans le secteur privé et la levée du confinement.+L’Opinion+ relève que le Souverain a invité les membres de la CSMD à tenir compte des nouvelles donnes économiques produites par la pandémie du Covid-19 aux échelles nationales et internationales dans l’élaboration du nouveau modèle de développement.

De fait, c’est l’ensemble des indicateurs et hypothèses sur lesquelles ils devaient s’appuyer pour produire ce modèle qui ont été rendues caduques par la pandémie, soutient la publication, expliquant que les profonds bouleversements engendrés par cette crise font que l’effort de réadaptation que doivent fournir les membres de la Commission dépasse une simple actualisation des indices et opinions collectées.

Le nouveau contexte international invite à reconsidérer de fond en comble l’approche budgétairement restrictive et excessivement utilitariste que l’on appliquait à l’enseignement et la recherche scientifique, évoque-t-il comme exemple, notant qu’il reste à savoir si les profils préalablement choisis pour animer la CSMD conviennent ou pas à la nouvelle exigence.

+Assahraa Al Maghribiya+ écrit que l’appel du Roi Mohammed VI aux entreprises marocaines à déployer une action de dépistage massif dans le cadre participatif de gestion de la pandémie du Coronavirus constitue une énième illustration de l’« excellence marocaine » dans la lutte contre l’épidémie, la préservation de la patrie et des citoyens, et la consolidation des réalisations impressionnantes réalisées dans ce domaine.

L’opération, qui permettra aux chefs d’entreprises de protéger les employés et réduire le risque de propagation du virus, est à même de rassurer les travailleurs et les partenaires de ces sociétés, souligne le jorunal, ajoutant que cette démarche insufflerait un nouveau souffle à la reprise de l’activité de nombreuses unités industrielles après une période d’arrêt, souvent volontaire.

Pour le quotidien, cette initiative ne peut que renforcer la confiance, installée en un temps record, entre les différentes composantes de la société.

Pour sa part, +Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le Maroc est entré dans une nouvelle phase avec une déclinaison régionale du Comité de Veille Economique (CVE), expliquant que celles-ci, qui viennent de tenir leur première réunion ces derniers jours, vont tenter d’apporter des réponses adaptées au contexte social et économique de chacune des régions du pays.

Globalement, les défis restent les mêmes, à savoir relance économique, préservation du pouvoir d’achat et sauvegarde des postes d’emploi, note la publication, indiquant que la mise en œuvre des solutions devra être adaptée aux capacités et aux besoins de chaque région.

Dans le même sillage, +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que les citoyens qui doutent de leur éventuelle infection par la Covid-19 pourront se rendre dans un laboratoire privé pour effectuer un test de dépistage, à condition d’en assumer les frais, qui ne doivent pas dépasser 250 DH (1 euro = 10,8 DH).

Le test de dépistage est essentiel pour freiner la propagation de l’épidémie, selon une source du journal. Ainsi, le ministère de la Santé attribuera des licences spéciales aux laboratoires qui répondent aux critères scientifiques et techniques pour effectuer des tests de type PCR.

Maroc/Covid-19 : Baisse de 82,7% des  ventes des véhicules en mai dernier

Les ventes des véhicules au Maroc ont baissé de 82,7% en mai dernier comparativement à mai 2019, avec 2.298 unités vendues tous segments confondus, et ce à cause de la pandémie de la Covid-19, selon l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

 La baisse est plus prononcée dans le segment de véhicules particuliers (VP) avec 1.788 unités vendues comparativement à 11.939 en mai 2019, soit un recul de 85,02%, relèvent les statistiques de l’AIVAM.

Quant au marché des véhicules utilitaires légers (VUL), il a reculé de 62,14 %, pour 510 unités vendues contre 1.347 en mai 2019.

Comparant les ventes réalisées pour les cinq premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, les statistiques de l’AIVAM font ressortir une baisse de 45,46%, -46,95 % pour le VP et -32,32 % pour le VUL.

Même si l’année 2019 s’est clôturée dans la baisse (-6,15%) comparativement à 2018, le marché vit la pire crise de son histoire sous le double coup du Covid-19 et l’administration de la douane qui avait, le 23 mars, invité les membres de l’AIVAM à réduire au strict minimum leurs importations des véhicules.

Côte d’Ivoire/Covid-19: le calendrier de l’examen du BAC et du BEPC modifié, le CEPE supprimé

Les calendriers de l’examen du BAC session 2019-2020 en Côte d’Ivoire et du BEPC ont été réaménagés, tandis que celui du CEPE a été supprimé, en raison de la pandémie de la Covid-19.Ces réaménagements des examens scolaires ont été dévoilés jeudi par la ministre ivoirienne de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara, lors d’une conférence de presse, à Abidjan.

L’examen du Brevet d’étude de premier cycle (BEPC), initialement prévu du 20 avril au 12 juin 2020, se déroulera sur la période du 08 juin au 15 juillet, a fait savoir Mme Kandia Camara. Quant au BAC, lui, aura lieu du 22 juin au 30 juillet, alors qu’il était fixé du 04 mai au 03 juillet.

Mme Kandia Camara a précisé que pour le BEPC, sont inscrits 503 472 candidats qui devraient être répartis  dans 799 centres. Elle a en outre relevé que les épreuves physiques et sportives (EPS) se tiendront du 08 au 19 juin 2020, et les épreuves orales du 08 au 11 juillet 2020. 

Concernant les épreuves écrites dont les résultats déterminent l’orientation en seconde, elles, s’étendent sur la période du 13 au mercredi 15 juillet 2020. Quant à la proclamation des résultats, le ministère a fixé la date du 28 juillet 2020, à 14h GMT.

Pour le BAC session 2019-2020, 318 995 candidats déclarés et répartis dans 506 centres d’examen,  devront prendre part aux différents tests. Les épreuves physiques et sportives (EPS) sont prévues du 22 juin au 03 juillet 2020. 

Les épreuves écrites pour le BAC s’étendront sur la période du 27 au jeudi 30 juillet 2020. Les candidats connaîtront leurs résultats le vendredi 14 août 2020, date marquant le début des grandes vacances scolaires en Côte d’Ivoire.  

Les épreuves orales et pratiques pour le BAC technique, ont lieu du 15 au 25 juillet 2020, alors que le BAC artistique, se tient du 21 au 25 juillet 2020. Les épreuves orales du BAC général, elles, se dérouleront du 22 au 25 juillet 2020.

 « Vu les circonstances particulières et les spécificités de l’examen du CEPE, le gouvernement a opté pour sa suppression de façon exceptionnelle cette année scolaire » 2019-2020, a expliqué la ministre Kandia Camara, face aux caméras. 

Selon la ministre, l’examen du CEPE a été supprimé, car il serait « laborieux pour des enfants dont l’âge varie entre 9 à 12 ans » de respecter les mesures barrières visant à casser la propagation du Covid-19. Quelque 583 480 candidats devraient prendre part à l’examen dans les 2 323 centres.

L’admission des élèves du CM2 en 6ème se fera sur la base de l’obtention de 85 points sur 170, soit une moyenne de 10/20. Le calcul prendra en compte les notes de contrôles continus et les examens blancs. Le dernier examen blanc est fixé pour le 23 juin 2020.  

Djouba dément l’autorisation d’une base militaire égyptienne en Ethiopie

L’ambassadeur du Soudan du Sud en Ethiopie, James Pitia Morgan, a rejeté les rapports selon lesquels son pays avait accepté la demande égyptienne de construire une base militaire dans la ville de Pagak.L’ambassadeur a déclaré jeudi aux journalistes que son pays ne fera rien qui puisse nuire à l’Ethiopie.

 Le démenti de M. Morgan fait suite à une information diffusée sur les réseaux sociaux selon laquelle le Soudan du Sud avait accepté de fournir un terrain à l’Egypte pour la construction d’une base militaire dans le comté de Pagak afin de lancer des attaques contre le méga barrage que l’Ethiopie construit sur le Nil.

 « Cette information est complètement fausse »  a-t-il martelé lors d’une conférence de presse.

 « Cette information est partagée par des groupes qui trouvent un intérêt à saper la coopération existante entre les deux pays », a déclaré l’ambassadeur.

L’Éthiopie est toujours solidaire du  Soudan du Sud, même dans les moments difficiles, a déclaré l’ambassadeur, ajoutant que « nous, le peuple sud-soudanais, n’oublierons jamais cette contribution ».

 « Si une force quelconque a l’intention d’attaquer l’Éthiopie via le Soudan du Sud, elle devra d’abord faire face au peuple sud-soudanais », a indiqué l’ambassadeur.

 Il a déclaré que Djouba respecte pleinement les droits de l’Éthiopie à utiliser ses ressources naturelles sur son territoire.

 L’ambassadeur Morgan est convaincu que l’Éthiopie abordera son problème par le biais du dialogue. Dans tous les cas, le Soudan du Sud se ralliera derrière l’Éthiopie, a-t-il déclaré.

 Dans un communiqué publié mercredi, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Soudan du Sud a également rejeté l’information, déclarant qu’elle « est catégoriquement infondée et sans fondement ».

Le Maroc plaide pour une mobilisation accrue de la coalition anti-Daesh en Afrique de l’Ouest et au Sahel

Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, a pris part, jeudi, à la réunion ministérielle du Groupe restreint de la coalition anti-Daech, co-présidée par le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo et le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.Intervenant lors de cette réunion, qui a connu la participation de 30 pays, le ministre marocain a attiré l’attention sur le fait que Daech cherche à tirer profit de la situation créée par la pandémie de Coronavirus, pour tenter d’orchestrer son retour, en intensifiant des actes de violences observés dans plusieurs régions du monde, y compris au Sahel et en Afrique de l’Ouest, lit-on sur le site officiel du ministère des Affaires étrangères.

Dans ce sens, le ministre a appelé à redoubler d’efforts pour assurer la défaite globale et durable de ce groupe terroriste, en le privant à la fois du temps, de l’espace et des ressources nécessaires au soutien de ses actions violentes.

Il a particulièrement souligné l’importance d’endiguer la menace terroriste en l’Afrique, relevant, à cet égard, que les efforts collectifs de la coalition ont permis d’anéantir l’ambition territoriale de Daech au Moyen Orient.

Tout en partageant avec les membres de la coalition l’évaluation que le Maroc fait de la situation sur le continent africain au cours des derniers mois, le responsable gouvernemental a indiqué, notamment, que les combattants terroristes affiliés à Daech en Afrique utilisent des armes sophistiquées – dont des drones, et nourrissent l’ambition de contrôler des communautés locales, tout en s’employant à attirer des combattants d’autres branches terroristes.

Il a précisé, également, que les combattants terroristes affiliés à Daech en Afrique étaient estimés à environ 6.000 combattants et que le continent connaissait, aujourd’hui, une forte augmentation des attentats en Afrique centrale et au Sahel.

En renouvelant le plaidoyer du Maroc pour une plus grande attention sur l’évolution de la dynamique terroriste en Afrique, Bourita a appelé à mobiliser davantage de soutien aux efforts des Etats africains et à leurs mécanismes sous-régionaux de lutte contre le terrorisme.

À cet égard, le ministre a rappelé les conclusions issues des concertations tenues lors de la session régionale sur la menace de Daech en Afrique, tenue à Skhirat, au Maroc, en juin 2018.

La réunion ministérielle du Groupe restreint de la coalition anti-Daech a été sanctionnée par l’adoption d’une Déclaration ministérielle réaffirmant, notamment, l’engagement des membres à coopérer dans tous les domaines d’action de la Coalition, afin d’assurer une défaite globale et durable de Daech.