Côte d’Ivoire: l’élection présidentielle va coûter près de 65 milliards Fcfa (officiel)

L’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en Côte d’Ivoire, va coûter près de 65 milliards Fcfa, a indiqué mardi à la Maison de la presse le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, face aux journalistes« L’élection coûte chère (…) je crois que l’élection va coûter près de 65 milliards de Fcfa », a dit le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui était invité à la tribune du « Press-club » de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Il a fait savoir que « la révision de la liste électorale, elle seule, a coûté 13 milliards Fcfa », avant d’annoncer que la période du contentieux se déroulera du 5 au 7 août 2020, invitant les populations à consulter les listings qui seront affichés dans les centres d’enrôlement. 

Concernant l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé,  (un proche de M. Gbagbo), et de Guillaume Soro, évoqué ces derniers jours par leurs partisans, M. Coulibaly-Kuibiert a relevé qu’il y a trois raisons majeures de radiation.  

« On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a expliqué le président de la CEI. 

Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics.

Cet article énumère également les cas d’attentats aux mœurs,  les faillis non réhabilités, les individus en état de contumace, ainsi que les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction.   

Ces trois personnalités politiques, notamment M. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, ont été frappées de peines d’emprisonnement, à l’issue de jugement à Abidjan. Tous, se trouvent actuellement hors de la Côte d’Ivoire.  

« Si certains référents politiques se retrouvent dans ce cas et qu’ils considèrent qu’ils sont indûment dans ce cas, il leur est loisible à partir du 5 au 7 août de venir saisir les Commissions locales pour demander leur intégration sur la liste électorale », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert.     

A l’occasion de la révision de la liste électorale, « nous avons collecté 1.705.724 personnes envolées », comprenant ceux qui existaient déjà comme les nouveaux majeurs, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. En 2018, l’on dénombrait 885.465 personnes. 

Après traitement, poursuivra-t-il, « nous avons finalement obtenu 1.645.693 personnes en 2020 contre 792.461 en 2018 ». Les nouveaux  inscrits sur la liste électorale, eux, sont au nombre de 904.956 pour 2020 contre plus de 276.000 en 2018.   

Le processus électoral est engagé. Depuis le 16 juillet 2020, est ouvert la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République.  

Le parrainage prend fin le 31 août 2020, a souligné le président de la Commission électorale indépendante. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.  

« Nous avons décidé de nous engager sur la voie de la paix et dans l’antre de la loi », a assuré le président de la CEI, qui a mentionné que l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ne sera pas reportée et que rien ne justifie son un report.  

Sénégal: décès de l’ancien ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang

L’ancien ministre de l’Éducation nationale et ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est décédé, hier soir à l’hôpital Principal de Dakar.Né le 24 juillet 1949 à Saint-Louis (nord), Moustapha Sourang obtint en 1974 une licence en droit à l’Université de Dakar. Il poursuit ensuite ses études à Bordeaux (France) où on lui délivre un diplôme d’études approfondies (DEA) de Droit public en 1975 et un diplôme d’études supérieures (DES) de Science politique en 1976. En 1980, il soutient une thèse de Doctorat de Droit public et obtient l’agrégation en 1982 au Cames à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Rentré définitivement au Sénégal, il intègre la faculté de Droit dont il sera le Doyen de 1984 à 1999. En 1999, il nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, poste qu’il occupera jusqu’en 2001 avant d’être nommé ministre de l’Éducation nationale par le Président Wade, puis ministre de la Justice en 2009. Le 4 décembre 2011, il est nommé ministre des Forces armées dans le dernier gouvernement de Me Wade. 

Le Président Macky Sall lui avait confié, en 2014, le poste de président de la Commission de Réforme du Foncier.

Éthiopie: les exportations d’électricité vers le Soudan et Djibouti s’élèvent à 65 millions de dollars

L’Ethiopie a gagné 66,4 millions de dollars grâce aux exportations d’éélectricité vers les pays voisins, le Soudan et Djibouti, au cours de la dernière année fiscale éthiopienne qui s’est terminée le 7 juillet 2020.Le Compagnie d’électricité éthiopienne (EEP) a déclaré mardi dans un communiqué que les recettes représentent 116% de l’objectif de 57 millions de dollars. Sur le total des recettes, 29,3 millions de dollars ont été obtenus en vendant de l’énergie au Soudan, tandis que les 37,1 millions restants provenaient de Djibouti. 

Les recettes obtenues ont dépassé de 11,5 millions de dollars de l’année précédente, précise le communiqué. 

L’EEP a attribué cette meilleure performance à des précipitations et à une quantité d’eau suffisantes dans les réservoirs du pays, ainsi qu’à l’engagement du gouvernement à réaliser efficacement le plan. 

L’Éthiopie œuvre dans le but de créer une intégration par l’électricité avec d’autres pays africains, notamment la Tanzanie, le Soudan du Sud et la Somalie. 

La Compagnie a également révélé que la ligne de transmission qui relie le réseau électrique national au Kenya doit être achevée et sera bientôt opérationnelle.

Covid-19: Ramaphosa promet de mettre fin aux détournements de fonds

Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, a dit être prêt à faire face aux détournements présumés de fonds publics destinés à atténuer les effets de la pandémie de coronavirus pendant ces quatre mois de confinement, a appris APA mercredi.Le président s’exprimait, hier lundi, en réponse aux plaintes du public concernant la gestion, par son gouvernement, des 29 milliards de dollars américains de fonds d’aide accordés à des institutions et des individus qui n’ont pas été correctement gérés en raison de prétendus « détournements » par des fonctionnaires.
 
Ces fonds de secours étaient destinés à l’achat d’équipements médicaux nécessaires aux hôpitaux et aux travailleurs de la santé, et à la protection de ceux qui ont perdu leur emploi en raison du confinement en leur versant 20 dollars par mois.
 
Selon les allégations, les fonds de secours ont plutôt été utilisés pour acheter des équipements de protection individuelle à des prix gonflés, des colis de nourriture sont stockés au lieu d’être distribués aux nécessiteux, et d’autres ressources de l’État destinées aux vulnérables et aux démunis sont détournées.
 
M. Ramaphosa a déclaré que toutes ces manigances allaient bientôt cesser, qualifiant ces pratiques d’« odieuses » et que leurs auteurs seraient traités « avec fermeté et sévérité ».
 
« Tenter de tirer profit d’une catastrophe qui coûte la vie à notre peuple chaque jour est un acte de charognard », a déclaré M. Ramaphosa.
 
Il a ajouté: « Alors que nous nous trouvons en proie à la plus grande urgence sanitaire que notre pays ait connue depuis plus d’un siècle, nous sommes témoins de vols commis par des individus et des entreprises sans conscience. Malheureusement, ce comportement insidieux ne se limite pas aux petites entreprises, mais aussi aux grandes », a-t-il martelé.

Togo: opposants et religieux espionnés par les autorités (médias)

Les voix discordantes du pouvoir du président Faure Gnassingbé au Togo ont subi à leur insu des « infections de leurs smartphones » au cours de l’année 2019, ont révélé lundi des médias étrangers.Selon une enquête du journal français Le Monde et du quotidien britannique The Guardian, le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophistiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques.

Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.

Cette arme numérique vendue aux Etats est conçue « officiellement pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité ». Mais le Togo en fait une autre utilisation selon Le Monde et The Guardian.

Le logiciel permet de géolocaliser une personne, de lire ses messages et mails, ou de prendre le contrôle de sa caméra et de son micro. Ces personnes expliquent avoir reçu un message d’alerte de la messagerie WhatsApp, pour les en informer.

Porte-parole de l’organisation Togo Debout, David Dosseh affirme à RFI ne pas avoir reçu ce type de message, mais avoir été informé par une ONG qu’il était sur écoute. Il n’est pas surpris, mais regrette que les ressources du pays soient employées dans ce cadre.

« D’après ce qu’on m’apprend, ce sont des logiciels vraiment très puissants qui sont utilisés pour espionner les simples citoyens que nous sommes. Cela suppose beaucoup de ressources derrière. Pourquoi dépenser autant d’argent, ces ressources pouvaient certainement être utiles à autre chose, dans d’autres domaines comme la santé, comme l’éducation, comme l’agriculture, etc., des choses qui sont particulièrement en difficulté aujourd’hui au Togo ? », s’interroge-t-il dans ce média.

Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations qui rajoutent une couche dans « l’acharnement » qu’elles feraient à leurs opposants.

A la mi-juillet 2020, l’avocat d’Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’État sortant, annonçait qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré contre son client.

L’opposant avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».  Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à son encontre depuis cette date.

Mais pour Me Darius Kokou, dans Jeune Afrique, « c’est un acte d’acharnement de plus contre Agbéyomé Kodjo », qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo ».

Sénégal: le saccage du siège d’un journal privé indigne la corporation

Plusieurs personnalités et organisations des médias continuent d’exprimer leur sentiment de colère et de mépris après la destruction matérielle subie hier lundi par le quotidien privé sénégalais « Les Echos ».Dans des vidéos devenues virales, huit ordinateurs et un téléviseur de marque de la rédaction des Echos se retrouvent à terre, « complètement endommagés ». C’est ainsi que le souligne ledit journal dans sa parution du mardi sous le titre : « Les Moustarchidines perpètrent un +attentat+ à +Les Echos+ ».

Les Moustarchidines sont un mouvement religieux de la communauté tidiane de Tivaouane et dont le guide moral est Serigne Moustapha Sy, par ailleurs président d’honneur du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), arrivé quatrième à la dernière présidentielle avec plus de 4% des voix.

De présumés disciples se sont offusqués après avoir découvert dans la Une de la veille des Echos une nouvelle faisant état de l’hospitalisation de leur guide pour Covid-19. Ils ont décidé ainsi de se faire justice, se rendant dans le siège du journal où ils auraient saccagé le matériel.

Dans un communiqué, le secrétaire national de la jeunesse du PUR, Habib Ndiaye, a dénoncé des « mensonges éhontés » et affirmé que le président du PUR « est bien portant et se trouve quelque part sur la planète Terre en train de vaquer à ses occupations ».

Dénonçant une « campagne de déstabilisation », il prévient le journal : « Laissez-le tranquille si vous voulez la paix (…) Un homme averti en vaut deux ». Par ailleurs, le communiqué ne mentionne pas l’attaque qui a visé la rédaction des Echos.

Selon des informations du groupe Emedia, six personnes ont été arrêtées dans l’affaire et seront auditionnées à la Section de recherches de la gendarmerie, en attendant que l’enquête se poursuive.

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) a annoncé sur sa page Facebook que « les organisations des médias seront au journal Les Echos pour dire leur indignation ». Pour le syndicat, les jeunes du PUR n’ont pas nié l’objet de leur attaque, qui « était d’intimider ou de museler la presse sénégalaise ».                  

Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS) a condamné « avec fermeté » le saccage du siège du journal là où le ministre de la Culture et de la Communication l’a qualifié d’«actes irresponsables ». Pour lui, les auteurs « auraient pu aboutir, autrement, à une situation beaucoup plus grave ».

Aussi indignée par la « rédaction vandalisée » des Echos, Reporters sans frontières (RSF) a demandé ce 4 août « une réaction ferme et rapide des autorités » sénégalaises pour « que cette attaque ne reste pas impunie ».

Politique, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Le discours du Trône et l’évolution, la situation épidémiologique au Maroc et la contrefaçon des billets de banque sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Al Bayane+ souligne que comme il fallait s’y attendre, le discours que Sa Majesté le Roi Mohammed VI vient de prononcer au peuple marocain, à l’occasion du 21ème anniversaire de son intronisation, avait une charge sociale à foison, relevant qu’il est bien évident que la pandémie qui infligeait, au fil du temps, des coups cinglants à la santé des populations et à l’économie, a mis le pays dans un état de banqueroute désastreuse.

« L’effort éléphantesque du royaume pour juguler le fléau, en forte grimpée, sous les directives éclairées de Sa Majesté, fut l’objet d’admiration des observateurs de toute la planète », explique le journal, notant qu’à suivre la confection idéelle du discours royal, on se rend compte qu’elle se fonde essentiellement sur un seul piédestal, celui du souci permanent vis-à-vis de l’élément humain.

Abordant la situation épidémiologique, +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’évolution des indicateurs depuis quelques jours n’a rien de rassurant aussi bien pour les nouveaux cas déclarés que pour le nombre de décès qui monte de jour en jour.

La flambée des chiffres est une situation « normale » par laquelle tous les pays sont passés une fois le déconfinement mis en œuvre, précise la publication, expliquant que le problème n’est pas tant dans la levée du confinement lui-même, mais dans la manière dont il est géré.

Pour le quotidien, un reconfinement ne réglera pas le problème mais contribuera juste à arrêter la flambée naturellement puisque tout sera à l’arrêt. Il permettra également aux pouvoirs publics de profiter de quelques jours de répit pour bien préparer une seconde tentative de déconfinement qui serait cette fois-ci mieux déployée et surtout, rigoureusement suivie et appliquée. « Les stratégistes appellent cette démarche le stop-and-go », précise-t-il.

+Les Inspirations Eco+ fait remarquer qu’au cours de l’année dernière, pas moins de 9.575 faux billets ont été détectés par les autorités monétaires, ce qui représente un volume en progression de 6% sur un an.

La Banque centrale indique en effet, dans son rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2019, que les contrefaçons ont particulièrement concerné les billets de 200 dirhams, qui représentent une part de 69% des coupures saisies.

Par série d’émission, les contrefaçons ont notamment concerné celle de 2012, qui représente 46% des billets concernés. En ce qui concerne le ratio de contrefaçon, on apprend que seuls 5,2 billets sur un million de billets en circulation sont contrefaits, ce qui demeure un niveau faible en comparaison à la situation internationale.

La publication souligne aussi que l’entretien de la qualité a porté sur un volume de 3,2 milliards de billets, en augmentation de 5%, dont 85% effectué par les centres privés de tri (CPT) et le reste par la Banque centrale. Le rapport montre également que le traitement des CPT a permis de produire 1,7 milliard de billets valides recyclés directement dans les banques et 474 millions de billets valides versés à la Banque centrale, soit un taux de recyclage global de 79%.

Comment un réseau de distribution de faux billets a été démantelé par la Safer et la gendarmerie

Grâce aux dispositifs de vidéo surveillance installés aux postes de péages, la Société Autonome de Financement d’Entretien Routier (SAFER) a permis à la Gendarmerie nationale de mettre la main le 24 juillet 2020, sur six (6) individus, dont un (1) béninois et cinq (5) togolais spécialisés dans le trafic de faux billets. Au nombre de ces faussaires, deux (2) agents de la SAFER, décelés en interne par la Direction générale de la Société.

Le 24 juillet dernier, la Gendarmerie togolaise a réussi à mettre la main sur six (6) individus, dont cinq (5) togolais et un béninois, spécialisés dans le trafic de faux billets. Et parmi les interpellés, l’on compte deux (2) agents de la SAFER.

Le déroulement des faits

Quelques jours avant leurs arrestations, le Chef de Poste de péage de Sotouboua faisant état d’une information relative à la perception de certains billets de banque, qui après contrôle se sont révélés être de faux va saisir la SAFER qui a son tour va engager une enquête en interne.

Au premier à bord, les informations recueillies auprès des conducteurs de véhicules porteurs de ces billets, vont révéler que les faux billets en question provenaient du poste de péage de Davié.

En tant qu’institution ayant en charge l’ensemble des réseaux routiers, «la première vérification de la SAFER, a été de savoir qui sont les agents programmés pour la vacation du 23 juillet 2020 de 20 heure à 6 heure au moment des faits, ensuite nous avons recherché le caissier du jour au poste de Davié», nous a expliqué un responsable de la SAFER.

Pour plus de précisions, la Direction de la SAFER a donc fait copier les images de vidéos surveillances pour confronter les acteurs, qui d’ailleurs présentaient dans les vidéos des comportements très suspects et répétitifs tout au long de la vacation du 23 juillet.

Ainsi interpellés à s’expliquer devant la Direction, en fonction des images que présentaient les vidéos, ces derniers, notamment le caissier et son supérieur auront toutes les peines à s’expliquer.

Quand la SAFER fait appelle à la Gendarmerie

Face à cette situation, la Direction a estimé que l’affaire était trop grave pour la garder en interne nous confie le responsable Du coup, elle-même va faire appel à la Gendarmerie pour poursuivre et approfondir les interrogations.

Suite aux interrogations, le supérieur au poste qui a avoué avoir pris de l’argent auprès d’une tierce personne, avant de venir négocier avec le caissier qui devrait l’utiliser en guise de monnaie au péage.

Ce qui ressort des faits

Dans les détails, il ressort donc que c’est le dispositif interne de la SAFER qui a permis de déceler les deux (2) agents, et c’est la Direction qui a donc pris l’initiative d’alerter la Gendarmerie vu la gravité de l’acte des agents. D’ailleurs, une plainte a été déposée contre ces agents auprès du Procureur de la République.

Les enquêtes de la gendarmerie

En effet, la poursuite des enquêtes par la Gendarmerie a permis de mettre la main sur quatre (4) autres personnes en plus des agents de la SAFER, portant le nombre de faussaires à six (6). Dans les détails, il s’agit de cinq (5) togolais et un (1) béninois.

Et de l’enquête de la Gendarmerie il ressort que, « les faux billets de banque d’un montant de cinq cents mille (500 000) F CFA ont été mis en circulation à Lomé par les nommés KARO M’Nawa et TCHANSI N’Yidila Komi, tous deux employés de la Société Autonome de financement d’entretien routier (SAFER) en service au poste de péage de Davié (Tsevié). Ils déclarent les avoir reçus du nommé TAGUESSO Felix demeurant à Cotonou au Bénin avec la complicité des nommés ADJARE Koro, ADAM Moutar et TOGBENOU Amélété », a indiqué la Gendarmerie.

Source: gapola.net

Nathaniel Olympio dézingue la CEDEAO dans une tribune

Le président du Parti des Togolais vient de publier une tribune dans laquelle il crache ses vérités à propos de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cette tribune, il accuse l’institution sous-régionale de toujours prendre positions en faveur des chefs d’Etat de la sous-région.

 

« D’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples », clame l’organisation

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est créée en 1975 au Nigeria Elle compte aujourd’hui 15 membres. En 2007, elle adopte un ambitieux plan de développement dénommé Vision 2020. Ce plan vise à l’horizon 2020 – nous y sommes – entre autres, à abolir les frontières, à instaurer la bonne gouvernance, à créer des opportunités aux citoyens dans un développement durable et la préservation de l’environnement. C’est noble. Cette vision est accompagnée du slogan, on ne peut plus clair, « D’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples », comme c’est rappelé sur la bannière du site internet de l’organisation.

Cette prise de conscience de l’organisation sous-régionale avec un slogan si explicite, vient confirmer qu’elle a jusqu’ici fonctionné principalement au bénéfice des Etats et de leur chef, et trop souvent contre la volonté des peuples. Ce qui lui vaut le sobriquet peu flatteur de ‘’syndicat de Chefs d’Etat’’, dont elle se défend, bien entendu, comme l’a fait Alpha Condé durant la crise togolaise courant 2017- 2018.

Ce ressenti des citoyens de la CEDEAO repose sur des événements précis et des décisions peu appréciées. Par exemple pour ces dernières années on peut relever :

1) Lorsque Monsieur Gnassingbé a pris le pouvoir par coup d’Etat en Février 2005 après le décès de son père, la CEDEAO lui a laissé les mains libres pour organiser une élection factice qui lui a octroyé la légalité du pouvoir contre le peuple qui lui a refusé sa légitimité. En 2017 et 2018, lors des grandes manifestations contre le régime togolais, l’intervention de la CEDEAO a une fois de plus permis à Faure Gnassingbé de reprendre la main et de s’acheminer au-delà des 15 ans au pouvoir. Ce qui lui fait 4 mandats, alors que la CEDEAO n’en recommande que deux.

2) En Octobre 2014, en pleine manifestation des burkinabè demandant le départ du Chef de l’Etat, Blaise Compaoré, la CEDEAO s’y est opposé et a préconisé son maintien en place. Le refus poli et ferme des leaders de la contestation a permis de mettre un terme à 26 ans d’un régime autoritaire. N’eut été cette détermination des burkinabè, on peut imaginer que Monsieur Compaoré serait toujours à la tête de ce pays, avec la dictature.

3) En ces jours de Juillet 2020, nous assistons à un scénario similaire à ce qu’il s’est passé au Burkina. Le mouvement exige qu’Ibrahim Boubacar Kéita quitte le pouvoir. La CEDEAO ne l’entend pas de cette oreille. La tension politique est toujours en cours et nul ne sait pour l’heure quel en sera le dénouement.

Dans chacun de ces cas, la CEDEAO se retrouve dans une posture qui l’oppose directement à la volonté populaire. Elle continue de véhiculer l’image d’une organisation en complet déphasage avec les aspirations des peuples dont elle est supposée construire le développement et le bien-être.

Visiblement, la vision 2020 – destinée à bâtir dès la présente année un espace communautaire baptisé CEDEAO des peuples – tarde à se mettre en place, sous la pesanteur de 45 années d’une pratique qui n’a pas toujours mis les peuples au centre des préoccupations. Elle continue à agir contre son propre slogan.

Le statu quo actuel procure beaucoup de confort et de jouissance à quelques individus, ce qui continue de plomber le développement des pays et de retarder toute la sous-région. Le Togo est une parfaite illustration de cette situation.

La CEDEAO doit faire sa mue, sinon elle risque de se déconsidérer et de perdre la confiance et donc la légitimité que les peuples, en derniers ressort, lui confèrent. Les peuples doivent de plus en plus prendre conscience que l’évolution de nos institutions et de nos organisations communautaires ne se produira que dans la mesure où ils se dressent contre l’arbitraire qui les abandonne à un triste sort.

Gamesu

Par Nathaniel Olympio

Président du Parti des Togolais

Publié à Lomé le 04 Août 2020

La presse sénégalaise indignée par le saccage du journal Les Échos

Les quotidiens sénégalais parus, ce mardi, accordent un traitement de faveur au saccage du journal Les Échos, après qu’il a publié un article faisant état de la contamination du guide des Moustarchidines, Serigne Moustapha Sy, au coronavirus. »Saccage des locaux du quotidien Les Échos: Le Synpics, le Cdeps et le Forum civil s’indignent », rapporte Sud Quotidien, qui fait état de plusieurs dégâts matériels.

« Les Échos subit la furie des nervis moustarchidines…qui saccagent sa rédaction », renchérit Vox Populi. Parlant d’attaque contre la presse, EnQuête note que ce saccage serait l’oeuvre de talibés de Serigne Moustapha Sy en colère.

« Saccage du journal Les Échos: PUR barbarie », titre Le Quotidien, soulignant que le parti de Serigne Moustapha Sy, le PUR, déclare adresser ses avertissements à la rédaction dudit journal. Selon nos confrères, la Section de recherches de la gendarmerie a ouvert une enquête.

 Aprés cinq mois de Covid-19 au Sénégal, L’As note que « la peur cède à l’amusement ». « Coronavirus et évacuation sanitaire: Les dures réalités locales », titre EnQuête. Selon ce journal, coincés au pays, certains VIP sont confrontés aux dures réalités du système sanitaire national, marqué par des plateaux au rabais, des personnels insuffisants et des conditions d’hygiène peu reluisantes.

À propos de la gestion de la pandémie,  Walf Quotidien affiche « le sermon du Khalife général des tidianes » qui demande à l’Etat de dire la vérité aux Sénégalais.

« Gestion de la Covid-19: Le Khalife des tidianes asséne ses vérités. Serigne Babacar Sy Mansour dans la mystique de la riposte », poursuit Rewmi Quotidien. À la Une de Vox Populi, le guide religieux lance aux autorités: « Dites la vérité aux Sénégalais. La population n’a pas encore compris la gravité de la situation. Que les gens arrêtent de parler et se mettent au travail ».