Mali : La CEDEAO donne 18 mois à la junte pour achever la transition politique

L’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné aux militaires maliens 18 mois maximum à compter du 15 septembre 2020 pour achever le programme de transition politique.Le communiqué publié à l’issue du mini-sommet entre huit chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO et les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), mardi à Aburi, au Ghana par la Commission de la CEDEAO, a déclaré : « Une fois qu’une transition dirigée un civil est mise en place, l’instance sous-régionale  accompagnera pleinement la République du Mali vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles pertinents de l’organisation.

« En ce qui concerne les sanctions, conformément aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, ces sanctions seront levées immédiatement lorsque le président de transition et le Premier ministre seront effectivement désignés ».

Le communiqué indique que le mini-sommet a pris note de la présentation par le CNSP des résultats du forum consultatif national sur l’architecture de la transition politique et a déclaré que « cette transition politique sera dirigée par un civil, conformément aux décisions de l’Autorité de la CEDEAO. A cet égard, aussi bien le Président que le Premier Ministre de la transition seront des civils pendant toute la période. La nomination de ces deux personnalités clés se fera immédiatement.

« Le vice-président de transition prévu dans la Charte de transition ne remplacera en aucun cas le président de transition. Le CNSP sera dissous dès que la transition civile sera mise en place.

Selon le même communiqué, les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé leur gratitude au Dr Goodluck Ebele Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria et médiateur de la CEDEAO sur la crise politique au Mali et l’ont encouragé à poursuivre ses efforts de médiation et à accompagner l’Administration transitoire dirigée par un civil pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali.

Il a également été demandé au Médiateur d’entreprendre une mission à Bamako dans un délai d’une semaine pour évaluer l’état de mise en œuvre des mesures ci-dessus.

Le mini-sommet a rappelé la décision de l’Autorité sur le Comité de suivi, composé du Médiateur, du Président du Conseil des Ministres, du Président de la Commission de la CEDEAO et des Représentants de l’Union africaine et des Nations Unies au Mali et a appelé à sa mise en place rapide.

Le mini-sommet a également appelé toutes les parties prenantes maliennes à travailler ensemble pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont également exprimé leur gratitude au président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, et président de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), pour avoir organisé la rencontre.

Présidentielle 2020: le Gouvernement ivoirien invite les candidats retenus ou non à promouvoir la paix

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a invité mercredi les candidats retenus ou non à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 à promouvoir la paix, la tolérance et la non-violence », lors d’une conférence de presse à Abidjan.M. Sidi Touré a notamment appelé « l’ensemble des acteurs politiques et surtout les différents candidats retenus ou non par le Conseil constitutionnel à promouvoir la paix, la tolérance et la non-violence ». 

Selon lui, un « climat de paix doit prévaloir parce que nous avons qu’ une seule Côte d’Ivoire et la responsabilité politique devrait permettre à préserver l’essentiel qu’ est la paix pour que le développement puisse continuer ».  

Le porte-parole du gouvernement ivoirien faisait, à l’occasion de cette conférence de presse, le point du Programme social du gouvernement (PsGouv) au premier semestre 2020, qu’il a jugé « satisfaisant» en dépit de l’actualité fortement marquée par le contexte électoral et de la Covid-19.

Pour l’année 2020, le volet « Éducation » du PSGouv comprend deux projets majeurs, à savoir l’acquisition et la distribution de 225 000 tables-bancs, dont la passation des marchés est en cours et le démarrage de la construction et de l’équipement de 95 collèges de proximité, a indiqué M. Touré.  

La construction de ces collèges de proximité intervient au titre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), dont les marchés ont été déjà signés pour 78 collèges, a-t-il souligné,  avant d’ajouter que les travaux ont même commencé.

En outre, dira-t-il, il a été procédé à l’approvisionnement des cantines scolaires, à travers la distribution de 1 401,5 tonnes de vivres dans 613 cantines scolaires et de 1 500 tonnes de vivres en faveur de 134 527 élèves dans sept régions (Bafing, Bagoué, Bounkani, Cavally, Gontougo, Poro, Tchologo).

En ce qui concerne l’électrification rurale, M. Sidi Touré a relevé que 411 localités ont été électrifiées au 1er semestre 2020, portant à 1 330, le nombre total de localités électrifiées de janvier 2019 à fin juin 2020. 

Malgré la Covid-19, le taux de couverture national est passé de 69% à fin 2019 à 73,6% à fin juin 2020, a-t-il fait observer, alors qu’il était de 33% en 2011. 

Au niveau du tarif social, le nombre total de clients ayant bénéficié du tarif social de janvier 2019 à fin juin 2020 s’est établi à 1 214 354 dont 205 501 clients au titre du 1er semestre 2020. Les bénéficiaires ont réalisé 6,645 milliards d’économie de janvier 2019 à fin juin 2020 dont 2,745 milliards au 1er semestre 2020.

Sur la question de la Couverture Maladie Universelle (CMU), entrée dans sa phase active, le 1er octobre 2019, a enregistré 2 421 338 personnes enrôlées en cumul, à fin juin 2020, dont 555 729 au 1er semestre 2020, pour un nombre total de bénéficiaires de 2 979 469.

Ensuite, 1 781 494 cartes ont été produites depuis la phase active de la CMU, y compris la production de 232 672 cartes au 1er semestre 2020. Les bénéficiaires des prestations sont de 102 231 personnes dans le cadre 174 165 consultations effectuées d’octobre 2019 à fin juin 2020, dont 79 063 au 1er semestre 2020. Le taux de disponibilité global des médicaments, lui, est de 85%.

Quant au programme des filets sociaux productifs, le porte-parole du gouvernement ivoirien a mentionné qu’il a permis de soutenir 127 000 ménages en 2019, répartis dans 21 régions et 1 547 villages, à travers des transferts monétaires de 144 000 F CFA par an.

Il a rappelé que l’objectif de départ de 35 000 ménages en 2018 a été porté à 50 000 à partir du 2e trimestre 2019 et a atteint 127 000 ménages à fin décembre 2019, répartis dans 1 534 villages et 21 régions.

Les dispositions sont en cours afin de prendre en charge 100 000 nouveaux ménages au titre des bénéficiaires, pour atteindre 227 000 ménages en 2020, en veillant à prendre en compte les régions du pays non encore couvertes, au cours du dernier trimestre 2020, a-t-il prévu. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire le nouveau président. Le Conseil constitutionnel, juge électoral, a retenu quatre candidats à ces joutes électorales, notamment M. Alassane Ouattara, Affi Nguessan, Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié. 

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut faire un « troisième mandat » consécutif. Mais, le Conseil constitutionnel a tranché que la Constitution de 2016 consacre la 3e République et donne droit à son premier mandat dans cette République. 

Des figures de l’arène politique telles que Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly, Gnamien Konan,  Marcel Amon-Tanoh,  ont été recalés parce que n’ayant pas satisfait aux exigences du Code électoral.  

Lancement de la 3è édition de handi marathon d’Abidjan pour les personnes en situation de handicap

La troisième édition de handi marathon d’Abidjan, une compétition dédiée aux personnes en situation de handicap et aux personnes du 3è âge, prévue le 27 septembre prochain dans la capitale économique ivoirienne, a été lancée mercredi à Abidjan.Cette course qui vise à valoriser les personnes en situation de handicap a pour thème cette année : «Modeste dans la victoire, mais sans rancœur dans la défaite».

« C’est un marathon qui est dédié aux personnes en situation de handicap et aux personnes du 3è âge. Cette 3è édition est difficile car nous la faisons en période de la Covid-19 et dans un contexte politique tendu », a indiqué dans une conférence de lancement, Danielle Adahi Bikpo, la présidente du comité d’organisation.

 Par ailleurs, elle a expliqué que l’une des innovations de cette édition, est le « village de handi marathon» avec un volet éducatif et un autre artistique. Ce marathon, a également précisé Mme Adahi, se fera en trois parcours, notamment les  parcours du 11 kilomètres, du 5 kilomètres et du  2 kilomètres.

«Le parcours du 11 km est destiné aux personnes en situation de handicap intellectuel et auditif. Le 5 km est prévu pour les personnes handicapées en fauteuil et le 2 km les personnes de petites tailles », a-t-elle ajouté, soulignant que les personnes du troisième âge feront de la marche.

Poursuivant, Mme Adahi a fait savoir que les personnes valides peuvent participer à cette compétition, mais ne seront pas récompensées. 

« Le sport est un cadre d’inclusion des personnes handicapées. Ce marathon est un cadre  qui met en valeur les personnes en situation de handicap », a soutenu, pour sa part, Yacouba Koné, au nom de la coordination des associations des personnes handicapées de Côte d’Ivoire.

Quant à Koffi Kouassi Mathurin, le président de la fédération des associations des fonctionnaires et agents de l’État à la retraite, il a plaidé pour la pérennité de ce marathon.

Le handi marathon d’Abidjan est une course qui entend mettre en valeur les personnes en situation de handicap et les personnes du troisième âge. Quelque 54 médailles et une récompense financière seront distribuées à l’issue de cette troisième édition qui se tiendra au palais des sports de Treichville dans le sud d’Abidjan.

Procès corruption IAAF : Lamine Diack et son fils condamnés

Six prévenus dont le Sénégalais Lamine Diack, 87 ans, ont été condamnés mercredi 16 septembre par un tribunal à Paris dans l’affaire de corruption présumée sur fond de dopage d’athlètes russes.Le verdict est enfin tombé après plus de cinq années d’attente. Placé sous contrôle judiciaire depuis 2015 en France, Lamine Diack est condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour son implication dans un réseau de corruption dont l’objectif était de cacher des cas de dopage en Russie. 

L’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), entre 1999 et 2015, était jugé parmi six accusés qui auraient permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires à l’encontre d’athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin, dont certains avaient été sacrés aux Jeux olympiques 2012 avant d’être déchus.

Reconnu coupable par le tribunal de Paris, l’icône du sport sénégalais écope par ailleurs d’une amende de 500.000 euros, soit environ 330 millions FCFA.

Resté à Dakar et ayant refusé de comparaître au procès, son fils Papa Massata Diack, 55 ans, ex-consultant en marketing de l’IAAF, est condamné à cinq ans de prison ferme et un million d’euros d’amende, soit la plus lourde peine. La justice française maintient en outre le mandat d’arrêt international émis à son encontre.

Au Sénégal, son avocat Moussa Sarr a annoncé qu’il va interjeter appel contre cette décision de la première instance. « C’est une condamnation injuste parce que les règles d’un procès équitable n’ont pas été respectées. On n’a pas permis à mon client de prendre part au procès afin de se défendre », a déclaré Me Sarr sur le site du groupe Emedia.

Des peines de prison ont été également prononcées contre quatre autres protagonistes : deux ans avec sursis et 140.000 euros d’amende pour l’ancien chef de l’antidopage à l’IAAF Gabriel Dollé, et trois ans de prison dont deux avec sursis et 100.000 euros d’amende pour l’avocat Habib Cissé qui conseillait Lamine Diack. 

S’agissant des deux responsables russes jugés en leur absence, l’ancien président de la fédération nationale d’athlétisme Valentin Balakhnitchev et l’ancien entraîneur Alexeï Melnikov, ils ont été respectivement condamnés à trois et deux ans de prison ferme, avec maintien du mandat d’arrêt à leur encontre.

Société, justice, politique et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets allant de faits de société à l’actualité de la famille judicaire, en passant par la politique et le sport.L’Observateur titre sur la résurgence des maladies respiratoires et prévient « la bombe des déchets Covid » à Guédiawaye, en banlieue dakaroise. Le journal porte ses inquiétudes sur les « tonnes de restes biomédicaux ».

EnQuête note une « eau trouble » sur l’opa de Veolia sur Suez. L’une veut « prendre le contrôle » de l’autre au moment où les travailleurs organisent la résistance en France. En outre, l’avenir s’annonce « en pointillé » pour la filiale sénégalaise de Suez, Sen’Eau, qui attend de voir l’issue du combat.

Libération met la lumière sur une « rocambolesque affaire de fraude douanière », avec quatre milliards de FCFA en cause. La Douane a cerné en effet l’entreprise Sitma et son directeur général est « obligé de transiger pour éviter la prison ».

Vox Populi titre sur le casse-tête des usagers du transport en commun suite aux restrictions de l’autorité pour éviter la propagation de la Covid-19 dans les véhicules. Le contournement des itinéraires et la limitation des places, entre autres, font partie du calvaire qu’ils vivent au quotidien, selon le journal.

Par ailleurs, il précise que les mesures restrictives dans les transports en commun sont levées, « à l’exception du port du masque ».

L’AS rapporte « les faits reprochés au juge (Souleymane) Teliko », président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), convoqué ce mercredi par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (IGAJ). Si l’UMS dénonce une tentative de musellement, le journal souligne que le procès Khalifa Sall est « une des raisons du courroux de la chancellerie ».

Le Quotidien traite aussi de cette affaire et note que « l’UMS s’indigne et dénonce » la convocation de son président.

En politique, ce journal note que l’opposant Ousmane Sonko est « dans le viseur du +système+ » après ses critiques.

L’Observateur voit pour sa part une « bataille de positionnement » dans l’opposition illustrée par « la guerre des couteaux ». Ce sont des « coups et petits meurtres politiques qui profitent à Macky » Sall, analyse le journal.

EnQuête souligne de son côté que ces divergences au sein de l’opposition sénégalaise placent cette dernière « en terrain miné ».

Pendant ce temps, fait remarquer L’AS, le ministre Mansour Faye entame la distribution des deux milliards FCFA alloués aux victimes des inondations, dans le cadre du Plan Orsec déclenché par le chef de l’Etat. Vox Populi précise que le lancement se fera à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise où beaucoup de populations sont encore dans les eaux.

L’ambassadeur du Japon au Sénégal présente ses « lettres de créance » à Le Quotidien dans un entretien où Tatsuo Arai revisite les 60 ans de coopération entre Dakar et Tokyo.

En Sport, le quotidien national Le Soleil passe un coup de loupe sur le surf au Sénégal. Et le constat est que c’est « un sport à part qui se féminise ». Championne du Sénégal en 2016, Imane Signalé appelle à « faire du surf féminin quelque chose de complètement ordinaire ».

Les soutiens de Lamine Diack, ancien président de l’IAAF jugé en France dans une affaire de corruption présumée, marquent dans Stades leur optimisme « quant au verdict qui sera prononcé » aujourd’hui.

Son fils Massata Diack, resté au Sénégal mais sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice française, répète dans Record qu’ils sont « innocents ».

En football, Stades note que l’équipe nationale du Sénégal a un « vivier » de binationaux sur qui compter pour les éliminatoires de la CAN 2022. De Boulaye Dia de Reims à Malang Sarr de Chelsea, en passant par Abdou Diallo du PSG et Pape Guèye de Marseille entre autres, le sélectionneur national n’aura qu’à les convaincre à rejoindre les Lions.

Pendant ce temps, Stades se demande si le champ ne serait pas libre pour Kalidou Koulibaly pour rejoindre le PSG après que Manchester City a jeté son dévolu sur un autre défenseur et Manchester United s’est retiré.

Economie, santé et migration se bousculent à la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le trafic portuaire, les mineurs marocains immigrés en Espagne et le plan national de lutte contre le Coronavirus.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que le trafic portuaire affiche une performance de 9,8% au mois d’août 2020 enregistrant un volume de 7,8 millions de tonnes.

Sur les huit premiers mois de l’année, l’activité des ports grimpe de 6,8% atteignant de ce fait un volume global de 62,6 millions de tonnes, selon les dernières statistiques de l’Agence nationale des ports (ANP). Il en ressort que les ports de Mohammedia, Casablanca et Jorf Lasfar ont assuré le transit de 49 millions de tonnes, ce qui constitue environ 78,3% du trafic des ports gérés par l’ANP à fin août 2020.

En termes de croissance, le port de Safi a atteint un volume d’environ 5,7 millions de tonnes, soit une progression de 31,6% à fin août 2020 par rapport à la même période de l’année 2019, attribuée notamment au fort rebond des importations du charbon (+391,8%), des céréales (+109%) et des exportations des phosphates (+75%) et du gypse (+19,5%).

+Al Ahdath Al Maghribia + cite des des statistiques officielles espagnoles qui révèlent que pas moins de 10.000 mineurs ont foulé le sol ibérique l’année dernière dont 70% d’origine marocaine.

Selon le quotidien, ces données contrastent avec celles partagées par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés qui établit le nombre de mineurs marocains étant parvenu à traverser le Détroit à près de 5.500 cas, dont l’immense majorité squatte les rues des enclaves de Sebta et Melilia, dans la région de l’Andalousie ou plus au nord, dans la capitale, Madrid.

Face à une telle situation, les autorités espagnoles s’inquiètent de voir basculer cette population vulnérable, cible souvent de groupuscules djihadistes, dans l’extrémisme, dans le trafic de drogue, voire dans certains cas, d’intégrer des réseaux de pédophilie. Sous la supervision du ministère espagnol des affaires sociales et du travail, le gouvernement de Madrid a mobilisé d’urgence plusieurs centres d’accueil afin d’y loger ces mineurs, en particulier ceux n’ayant aucun proche en Espagne.

+L’Economiste+ rapporte que le ministère de la Santé a indiqué, mardi, que le plan national de lutte contre le Coronavirus aspire à faire baisser le taux de reproduction du virus à moins de 1.

Lors de la présentation du bilan bimensuel relative à la situation épidémiologique liée au Covid-19, le chef de division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Bellefqui a indiqué que le taux de reproduction du virus est stable actuellement à 1,11 et que l’ambition de le faire baisser à -1. Le responsable de ladite division s’est, dans ce sens, arrêté sur l’augmentation remarquable du nombre de cas dans la région de Casablanca-Settat, en particulier dans la ville de Casablanca.

Pierre Ngon, nouveau Dg du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transports et Logistics

Après 20 ans de carrière au sein des différentes filiales de Bolloré Transport & Logistics en Afrique, Pierre Ngon est depuis le 1er septembre 2020 Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics, rapporte un communiqué reçu à APA.Il succède à Jérôme Binois et aura la responsabilité des activités logistiques et shipping sur les deux pays, sous la supervision du Président exécutif Venance Gnigla pour le Bénin.

De nationalité camerounaise et âgé de 47 ans, Pierre Ngon est un expert du transport et de la logistique. Il a occupé plusieurs fonctions financières au Cameroun avant d’être promu Directeur général de Bolloré Transport & Logistics en Guinée Équatoriale en 2013, puis au Niger en 2017.

Titulaire d’une maîtrise ès sciences de gestion option finance & Comptabilité obtenue à l’Université de Douala, Pierre Ngon possède une connaissance pointue du continent africain et a développé de solides compétences managériales au cours de sa carrière.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Pierre Ngon supervisera le développement des activités logistiques du corridor entre le Port de Cotonou au Bénin et le Niger. Sa connaissance du marché et des besoins des clients importateurs et exportateurs, lui permettra de développer des solutions innovantes et agiles adaptées aux besoins de la clientèle locale et internationale.

« C’est une grande fierté pour moi de rejoindre les équipes du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics. Les collaborateurs sont passionnés et les défis pour notre entreprise sont grands. Ensemble, nous allons continuer à développer les activités, offrir à nos clients des solutions compétitives et participer à la croissance socio-économique de ces deux pays magnifiques », a déclaré Pierre Ngon, Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Gabon: le maire de Libreville placé sous mandat de dépôt

Le maire de Libreville Léandre Nzué, inculpé pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, a été placé sous mandat de dépôt.Le face à face avec le procureur de la République ne s’est pas bien terminé pour l’édile de la capitale gabonaise, 63 ans. Il séjourne depuis hier mardi à la prison centrale de Libreville.

Beaucoup pressentaient cette condamnation. Placé en garde à vue une première fois, le vendredi 11 septembre, à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, à savoir les services de renseignement gabonais, Léandre Nzué n’avait pu être interrogé le lundi suivant.

Devant le procureur André Patrick Roponat, cette fois, ce dernier a jugé nécessaire de le placer sous mandat de dépôt vu la longue liste de chefs d’accusation qui pèsent sur lui. 

« Une information a été ouverte pour des faits d’association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux, usage de faux et complicité de faux, tour à tour », a-t-il noté, avant d’ajouter : « Je clos mes propos en indiquant que l’état de santé de monsieur le maire continuera de faire l’objet d’une attention toute particulière ».

Cadre du parti au pouvoir, Léandre Nzué est à la tête de la capitale gabonaise depuis 19 mois. Selon RFI, il aurait détourné plus d’un milliard FCFA et risque une lourde peine de prison.

« Je regrette vivement. C’est comme si je n’avais pas fait mon travail. Mais les gens doivent comprendre qu’au niveau du juge d’instruction, on écoute. On ne défend pas », a déclaré Me Jean Paul Moumbembé, avocat du prévenu. 

Présidentielle 2020: la Cour africaine ordonne à l’Etat ivoirien de « lever les obstacles empêchant Soro d’élire et d’être élu »

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de « lever les obstacles empêchant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu » à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une ordonnance rendue mardi.La Cour, « à l’unanimité », ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles le requérant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu,  notamment lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ».

Elle demande en outre à l’Etat ivoirien de « surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre de Guillaume Soro », ex-chef de l’Assemblée nationale.  Et ce, subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020, jusqu’à la décision de la Cour sur le fond de la cause.

Les juges invitent par ailleurs l’Etat défenseur, la Côte d’Ivoire, à faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvré des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision, dans un délai de 15 jours, à compter de la date de réception.

Dans la requête datée du 2 mars 2020, M. Guillaume Soro, ancien Premier ministre, et 19 autres ont saisi la Cour pour « allégations de violations de leurs droits protégés aux articles 7, 12 et 18 de la Charte » et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

La défense de l’ex-Premier ministre rappelle qu’ « au mépris de l’ordonnance de mesures provisoires rendue par la Cour le 22 avril 2020 et qui n’a pas connu un début d’exécution, l’Etat l’a fait juger et condamner le 28 avril 2020 ».

Elle avance que la première Chambre correctionnelle du tribunal de première instance d’Abidjan l’a condamné « sans lui notifier au préalable l’acte de saisine du tribunal et les charges pesant contre lui ».

M. Soro,  poursuivi pour détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et recel, a été à l’issue de la procédure reconnu coupable et condamné à 20 ans de prison ferme, et au paiement d’une amende de 4,5 milliards Fcfa,  et cinq ans de privation de ses droits civils et civiques.

Pour sa défense, représentée par Me Affoussy Bamba, avocat au barreau de Paris et Me Brahima Soro, avocat au Barreau d’Abidjan, cette condamnation pénale inscrite à son casier judiciaire a eu pour conséquence sa radiation de la liste électorale.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.

Le dossier de candidature de M. Guillaume Soro a été rejeté parce que le nom de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne ne figure pas sur le listing électoral comme l’exige le Code électoral ivoirien.

Ouverture à Abidjan d’une mission du FMI sur les 7e et 8e revues du Programme économique et financier 2016-2020

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) sur les 7e et 8e revues du Programme économique et financier 2016-2020 de la Côte d’Ivoire a été ouverte mardi par visioconférence en raison de la pandémie de la Covid-19.L’ouverture des travaux a été faite officiellement par le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, depuis son Cabinet à Abidjan. Il avait à ses côtés des représentants d’institutions de la République et des entités financières et économiques.  

Il a relevé que ces deux revues, combinées, s’inscrivent dans le cadre des revues périodiques du Programme économique et financier, conclu le 12 décembre 2016, avec le Fonds monétaire international (FMI). 

Ces revues, dira-t-il, constituent des occasions pour mesurer les progrès réalisés depuis la conclusion du programme en 2016, ainsi que les défis à relever par la Côte d’Ivoire pour l’atteinte des objectifs du Programme national de développement (PND, 2016-2020). 

Pour cette dernière revue de ce Programme économique et financier, la cheffe de mission du FMI Céline Allard, a souhaité que l’institution financière et l’Etat de Côte d’Ivoire parviennent à un accord « fructueux » au terme des travaux qui s’achèvent le 1er octobre 2020.   

Elle a rappelé que ce programme, arrêté en partenariat avec le FMI avait trois axes : une stabilité macroéconomique centrée sur l’ancrage dans la convergence budgétaire de l’Uemoa, une gestion de dette équilibrée et soutenable et le climat des affaires de manière à générer une croissance forte qui soit tirée de plus en plus par le secteur privé.

A l’aune du printemps 2020, « je pense qu’ un regard en arrière permettait de constater qu’ il y avait eu beaucoup de succès dans ce programme et des éléments très très positifs, à savoir qu’en fin 2019 la Côte d’Ivoire est parvenue à retourner en dessous de la norme de 3% de déficit budgétaire de critère de convergence de l’Uemoa », a -t-elle souligné. 

« Nous avions également constaté de nombreux investissements structurants (…) le tout couronné d’une croissance élevée de 6 à 7% sur la décennie avec une baisse notable du taux de pauvreté et un effort grandissant sur les aspects sociaux, en témoigne le Programme social du gouvernement PsGouv ou de la Couverture maladie universelle », a fait observer Mme Céline Allard.

La cheffe de mission du FMI a toutefois relevé quelques points de tensions à surveiller, entre autres les difficultés à augmenter le taux de mobilisation des recettes qui « après rebasage se situe autour de 11 à 12% », avant d’ajouter qu’ il faut « élargir l’assiette fiscale et taxer aussi de manière équitable les secteur de plus forte croissance ».  

« Les difficultés à augmenter les recettes fortes ont aussi induit un recours à la dette qui maintenant peut rapidement atteindre ses limites en termes risques d’endettement et de risque de surendettement », a-t-elle poursuivi. 

Elle a exhorté les services techniques et les experts du FMI à réfléchir sur un potentiel ralentissement de la croissance avec la crise sanitaire de la Covid-19, tout en reconnaissant que la pandémie est un « choc monumental » sur les économies du monde.     

M. Adama Coulibaly a fait savoir que la mise en œuvre du programme, depuis 2016, a permis entre autres d’améliorer le climat des affaires et la gouvernance, de créer les marges de manœuvre budgétaires nécessaires à l’investissement public, d’assurer la soutenabilité des finances publiques et de la dette.

L’exécution de ce programme, a-t-il soutenu, a permis d’améliorer la performance des administrations fiscales et douanières, avec la modernisation desdites administrations, de rationaliser les exonérations fiscales avec la suppression et le non renouvellement de certaines exonérations échues autres que celles liées aux secteurs sociaux.

Le ministre ivoirien de l’Économie a également relevé l’amélioration de la situation financière et la trésorerie de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique) avec la restructuration de sa dette, l’amélioration de la trésorerie du secteur électricité via la réduction des coûts de production.

L’apurement des arriérés dus aux Producteurs indépendants d’électricité et le recouvrement des créances sur les démembrements de l’Etat sont des points à l’actifs de ce programme,  qui a par ailleurs permis de mettre en œuvre des plans de restructuration des banques publiques (BNI, CNCE, VERSUS BANK, BHCI).  

« Le programme a contribué au renforcement de la solidité de notre cadre macroéconomique et financier et à l’assainissement de nos finances publiques. Ainsi, l’économie est restée résiliente malgré la Covid-19 qui a créé une récession mondiale sans précédent, avec un taux de croissance projeté à 1,8% pour 2020, après un taux de 6,9% en 2019 », a-t-il conclu.  

Depuis quelques années l’économie ivoirienne fait partie des plus dynamiques au monde, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 7% entre 2015-2019. Une performance qui résulte aussi de la bonne exécution des PND que de l’appui du Programme économique et financier conclu avec le FMI.