Côte d’Ivoire: Guillaume Soro investit en son absence candidat à la présidentielle ivoirienne

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a été investi dimanche à Abidjan, en son absence, candidat du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, a constaté APA sur place.Cette convention d’investiture de M. Soro organisée autour du thème:  « Guillaume Soro pour une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère» s’est déroulée dans une ambiance festive devant des milliers de ses partisans et des partis politiques de l’opposition dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne.

« Notre candidat est bel et bien éligible à l’élection présidentielle et il gagnera», a estimé dans un discours, Koné Minata Zié, la coordinatrice intérimaire de GPS Côte d’Ivoire qui représentait M. Soro à cette cérémonie. Pour concrétiser la victoire du candidat de GPS à la présidentielle à venir, Mme Zié a appelé à une synergie d’actions.

Plusieurs autres allocutions ont meublé cette convention d’investiture parmi lesquelles celles de MM. Sié Coulibaly et Issiaka Soumahoro, représentant respectivement les mouvements et associations de soutien à M. Soro et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI).

« Pour le RACI, la Côte d’Ivoire a besoin d’un état de droit. Notre pays a besoin d’une justice qui rassure les plus faibles. Cela exige un renouvellement de la classe politique », a soutenu M. Soumahoro pour qui M. Soro offre « le meilleur profil» pour cette élection présidentielle.

Pour sa part, le porte-voix des mouvements et associations proche de M. Soro, Sié Coulibaly, a plaidé pour la libération des proches du candidat de GPS incarcérés depuis près d’un an. Poursuivant, il appelé à une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire estimant que cette institution « est aux ordres ».

« Il faut libérer les prisonniers politiques. Il faut recomposer la CEI parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec une CEI aux ordres. Il faut des élections démocratiques et inclusives »,  a entre autres souhaité M. Coulibaly. 

Des motions de soutien des jeunes, des femmes et des élus et cadres de GPS à la candidature de M. Soro,  ont clôturé cette rencontre à laquelle, ont pris part,  plusieurs partis de l’opposition dont le Parti Ivoirien des travailleurs ( PIT) de Aka Ahizi, le Mouvement des forces d’avenir ( MFA) tendance Anzoumana Moutayé et le Rassemblement pour la paix (RPP) de Ouattara Gnonzié.

Depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne en février 2019 pour «divergence d’opinion» avec le président ivoirien Alassane Ouattara, M. Soro a rejoint l’opposition avec la création de GPS, un mouvement politique qu’il préside.

En avril dernier, la justice ivoirienne a condamné  M. Soro qui est exilé en France,  à 20 ans de prison ferme, sept ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards Fcfa d’amende et 2 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux. Malgré cette condamnation qui lui valu son retrait de la liste électorale, M. Soro a déposé par le truchement de Mme Zié, son dossier de candidature pour l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 31 octobre prochain. 

Mali : le M5-RFP rejette le plan de transition de la junte

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) prend le contre-pied de la charte de la transition adoptée à l’issue « des journées de la concertation nationale ».Les dissensions se font jour au Mali. Dans une déclaration datée du 12 septembre, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) « se démarque du document produit (la charte de la transition) qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du peuple malien ».

Pour ce collectif d’opposants politiques, d’activistes de la société civile et de religieux dont les nombreux rassemblements à la Place de l’indépendance de Bamako ont précipité le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), « le document final lu lors de la cérémonie de clôture (des journées de la concertation nationale) n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes ».

Parmi les points essentiels non inscrits dans la charte de la transition figurent « la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du peuple malien pour le changement, le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile et le choix d’un Premier ministre civil ».

Le Comité stratégique du M5-RFP « dénonce aussi les rajouts à la charte qui n’ont jamais été soumis à débats ». Ils sont relatifs aux prérogatives du vice-président de la transition, à la composition et au mode de désignation des membres du collège devant choisir le président de la transition et à l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de la transition.

Dans son réquisitoire, le M5-RFP « condamne la non prise en compte de nombreux points qui n’avaient fait l’objet ni de rejet ni même de réserve dans aucun groupe (de discussions) ». C’est le cas notamment des Assises nationales, de l’organe de gestion du mécanisme de veille sur la transition et de la Cour constitutionnelle.

En définitive, le M5-RFP voit dans cette démarche une « volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP », le Comité National pour le Salut du Peuple créé par la junte militaire ayant destitué IBK et qui dirige le pays depuis le 18 août dernier.

Le mouvement contestataire remarque que ses membres font l’objet « d’intimidations » mais entend combattre « les pratiques antidémocratiques et déloyales contre lesquelles la lutte pour le changement et la refondation a été enclenchée ».

La charte de la transition a été approuvée samedi 12 septembre à l’issue de trois jours de concertations nationales au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Ce document de base fixe à dix-huit mois la durée de la transition politique et permet au CNSP de former un comité chargé de choisir « un président civil ou militaire » pour mener la transition.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait, lors de son dernier Sommet ordinaire tenu la semaine dernière à Niamey (Niger), exigé la désignation de deux personnalités civiles aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

Une délégation de la junte malienne doit se réunir, mardi 15 septembre, avec les dirigeants de l’organisation régionale dans le but de les convaincre d’accompagner la transition envisagée et de lever les sanctions prononcées contre Bamako au lendemain du putsch, dont la suspension des flux financiers et la fermeture de toutes les frontières des pays membres avec le Mali.

Présidentielle ivoirienne: la Côte d’Ivoire est un pays souverain (Alassane Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a estimé, samedi à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours dans la région de Moronou que la Côte d’Ivoire est un «pays souverain», ajoutant que « nous devrions faire confiance à nos institutions».« Je peux vous rappeler que la Côte d’Ivoire est un pays souverain. C’est pour cela, (…) nous devrions faire confiance à nos institutions », a déclaré M. Ouattara, interrogé dans une conférence de presse par un journaliste sur sa recentre rencontre à Paris avec le président français, Emmanuel Macron.

« Arrêtez de penser que les décisions doivent être prises à Paris ou à New-York ou ailleurs. Les décisions sont prises en Côte d’Ivoire, par les Ivoiriens et par les institutions ivoiriennes », a-t-il ajouté.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement décidé en mars de ne pas briguer un autre mandat, passant le relais à son premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais le décès brutal de celui-ci le 8 juillet, a contraint M. Ouattara à revoir ses plans et à annoncer qu’il est candidat.

Pour l’opposition, cette nouvelle candidature est une violation de la constitution adoptée en 2016 qui interdit un troisième mandat à M. Ouattara.

De son côté, le camp présidentiel estime que cette nouvelle constitution qui limite à deux les mandats présidentiels a remis le compteur à zéro. Dès lors, il s’agit du premier mandat de la troisième République.

Il revient au Conseil constitutionnel qui a reçu 44 dossiers de candidatures pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain de trancher ce débat.

Investi sur les terres d’Houphouët, Bédié promet «remporter» la présidentielle avec l’opposition

Investi sur les terres de feu Houphouët-Boigny, son mentor, Henri Konan Bédié, a promis «remporter» l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 avec l’opposition, lors d’une cérémonie d’investiture, samedi, à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.« Je vais avec détermination remporter cette élection présidentielle afin de réussir une mission de salut public pour le bonheur de tous, en particulier des jeunes filles et garçons des nouvelles générations », a déclaré M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).

Assis dans un fauteuil, M. Henri Konan Bédié, vêtu d’un pagne à son effigie, avec des lunettes fumées et un chapeau melon, puis entouré de plusieurs cadres du parti dont Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh, a été investi par le doyen des vice-présidents du Pdci.

M. Bédié, a ensuite dans un discours-programme, dit accepter d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, invitant toutes les formations politiques et les plateformes politiques qui le désirent, à « soutenir » sa candidature.

Il s’est engagé, au nom de la paix sociale et de la réconciliation nationale, à dès son accession à la magistrature suprême, mettre en place « un gouvernement de large ouverture, fédérant toutes les formations et les couches sociales qui le désirent ».

Le chef du Pdci a en outre assuré prendre des « mesures concrètes et immédiates pour le retour sans conditions de tous les exilés, la libération de tous les prisonniers politiques de la crise postélectorale jusqu’à nos jours ».

Dès son accession aux affaires, M. Bédié, ex-chef d’Etat, veut garantir les libertés publiques, réformer l’armée, protéger le système judiciaire de l’intrusion des politiques et redéfinir les missions de la Haute autorité pour la bonne gouvernance afin de lutter contre la corruption.

Dans le secteur public, il envisage de relever l’indice référendaire de base, revaloriser le taux d’annuité liquidable de la pension de retraite de 1,75 à 2 et adopter un nouveau statut général de la fonction publique.

Concernant le secteur privé, dira-t-il,  il s’agit d’entreprendre des réformes se rapportant à la revalorisation du taux du SMIG et du SMAG, des pensions de retraite « en raison de leur caractère dérisoire ».

Il avance aussi « alléger la charge fiscale du contribuable,  car trop d’impôt tue l’impôt », tout en assurant une croissance économique durable à travers la promotion d’une agriculture moderne, diversifiée, intensive et mécanisée en vue de la compétitivité du secteur industriel.

 Les projets ciblés en faveur des populations démunies, qui seront contenus dans des projets et programmes sectoriels, devraient être réalisés sur la période de 2020 à 2025, d’un montant de 46 000 milliards Fcfa, a-t-il indiqué.

Le chef du Pdci a titillé l’actuel pouvoir, relevant que « l’émergence projetée à l’horizon 2020, évoquée dans tous les discours officiels n’a pas été une réalité et la misère ne cesse de croître » malgré un taux de croissance du PIB.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir),  selon lui, « n’a jamais eu pour objectif de parvenir à une meilleure redistribution des richesses nationales ». Leur chef, Alassane Ouattara a d’ailleurs « violé la Constitution en briguant un troisième mandat » présidentiel.

L’ex-président Henri Konan Bédié, a qualifié cet acte de M. Ouattara de « forfaiture, se disant déterminé à gagner cette élection avec des acteurs de l’opposition, qu’il a réussi à fédérer autour de la plateforme Cdrp (coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix). 

« Je demande à tous les Ivoiriens et les Ivoiriennes à m’accorder leur voix pour la victoire à l’élection présidentielle afin qu’ensemble,  nous reconstruisons la Côte d’Ivoire, l’Etat de droit, la démocratie apaisée, tant recherchés depuis le stupide coup d’Etat de 1999 », a-t-il lancé.

 L’ex-maire de San-Pedro (Sud-ouest ivoirien), Clément Nabo, un sénateur au Rhdp, a viré officiellement au Pdci, lors de l’investiture de M. Bédié à la Place Jean Paul ll de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Pêche: la Côte d’Ivoire invitée à se doter de navires battant pavillon ivoirien

Une entreprise, spécialisée dans la transformation de thon, a plaidé vendredi à Abidjan, afin que les autorités ivoiriennes dotent le pays de navires battant pavillon, ce qui réduirait les coûts des produits au bénéfice des populations.« La  Côte d’Ivoire a un important port commercial et industriel. Mais Il n’y a pas de bateaux arborant les pavillons ivoiriens. Nous avons la possibilité de faire des investissements pour la croissance du secteur de la pêche », a souhaité Sergio Tommasini, le nouveau Président directeur général de Airone Côte d’Ivoire qui s’exprimait dans une cérémonie de présentation à la presse.

 « Je pense qu’il est très important pour le futur de ce pays d’avoir des bateaux avec pavillon national ivoirien», a-t-il ajouté, expliquant que « si la Côte d’Ivoire se dote de navire battant pavillon ivoirien, cela permettra de réduire les coûts de leurs produits au bénéfice des populations ».

« Nous avons défini ensemble un nouveau programme industriel et nous affronterons ce moment de transition avec sérénité pour envisager 2021 avec des perspectives importantes. Je veux concentrer les efforts de toute mon équipe sur la compétitivité de l’entreprise sur le marché local et international. Nous devons investir sur le capital humain», a dit M. Tommasini en dévoilant les perspectives de son entreprise présente en Côte d’Ivoire depuis 1994.

Mali : un grand pas vers l’ordre constitutionnel

Au terme de trois jours de concertation nationale, le Mali a adopté une charte pour une transition politique de 18 mois.Est-ce le bout du tunnel pour le Mali ? Rien n’est moins sûr mais ce samedi 12 septembre, clôture « des journées de la concertation nationale », une charte a été approuvée. Ce texte détermine une période transitoire d’un an et demi et octroie à la junte au pouvoir la prérogative de mettre sur pied un comité chargé de choisir un président civil ou militaire pour mener la transition.

La charte dispose également que trois organes sont essentiels durant cette période. Il s’agit du président et de son vice-président ; du Conseil national de transition où siégeront 121 personnes issues notamment du M5-RFP (Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques), les partis politiques, les journalistes, la société civile, les religieux, la diaspora, les jeunes et les femmes ; et d’un Premier ministre à la tête d’un gouvernement de 25 membres.

Dans son discours final, le colonel Assimi Goïta, le président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), s’est engagé « à mettre en oeuvre l’ensemble de ces résolutions pour le bonheur du peuple malien ».

Quelques heures plus tôt, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (Cmas) a posté un message aux allures de mise en garde sur le réseau social Facebook : « Les Maliens ont opté pour une transition civile ». Une publication aussitôt suivie de nombreux commentaires de Maliens qui mettent à nu les divergences entre les défenseurs d’une transition civile et les partisans d’une transition militaire.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), lors de son dernier Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement tenu à Niamey (Niger), a réaffirmé sa position. L’organisation régionale a lancé un ultimatum à la junte militaire pour la désignation, au plus tard ce 15 septembre, de deux personnalités civiles qui occuperont les postes de président et de Premier ministre de la transition.

Maroc : Un crime crapuleux secoue Tanger

La ville de Tanger, au nord du Maroc, a été le théâtre d’un crime odieux après qu’un jeune de 24 ait sauvagement violé un enfant de 11 ans avant de l’étrangler et de l’enterrer dans une fosse creusée dans un petit jardin public.Disparu le lundi 7 septembre, à Tanger, Adnane B., enfant de 11 ans, a été retrouvé mort, vendredi 11 septembre, dans une fosse creusée à la hâte dans un petit jardin public. Le présumé auteur du crime, voisin de la victime, l’aurait rencontré pour l’emmener ensuite dans la demeure qu’il venait de louer dans le quartier, il l’a assassiné après l’avoir violé. Le présumé assassin a été interpellé par les éléments de la sécurité. Il a avoué son acte abominable et révélé l’endroit où il avait enterré le cadavre.

Une vaste campagne avait été lancée dans les réseaux sociaux et sur la télévision pour le retrouver ou du moins arriver à reconnaître son ravisseur qui semble l’accompagner dans l’une des dernières images de Adnan vivant.

Des images ainsi que des enregistrements de caméras de surveillance du quartier ont permis de reconstituer les dernières heures de la victime pour confronter l’accusé qui est passé aux aveux avant d’indiquer le lieu ou la victime a été enterrée, à quelques pas de la maison de ses parents.

Dans un communiqué, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indique que la famille de l’enfant avait avisé les services de Sûreté de la zone « Bni Makada » à Tanger de la disparition d’un mineur de 11 ans, avant que les recherches et investigations ne révèlent qu’il s’agissait d’une disparition à caractère criminel, et surtout que le visionnage d’enregistrements vidéos démontre l’implication présumée d’un individu ayant abordé la victime, près du domicile de sa famille.

Les recherches menées par la police judiciaire, appuyée par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ont abouti à l’identification du suspect, qui réside près du domicile de la victime, avant qu’il ne soit interpellé et dirigé vers le lieu où il s’est débarrassé de la dépouille, ajoute le communiqué.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le mis en cause a emmené la victime dans un appartement qu’il loue dans le même quartier résidentiel, l’a agressée sexuellement et a commis l’homicide volontaire, le même jour et à la même heure, avant de l’enterrer près de son domicile, précise la DGSN.

Le prévenu a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent pour élucider les tenants et aboutissants de cet acte criminel, dont la victime a été transférée à l’hôpital régional de la ville pour autopsie, conclut la DGSN.

Suite à cet acte abominable, les habitants de Tanger ne décolèrent pas. Dans la rue, des citoyens de la ville du Détroit ont demandé la plus sévère peine pour le présumé violeur et assassin, soit la peine capitale.

La Banque Atlantique rassure sa clientèle après la perturbation de ses services au Burkina Faso

La direction générale de la Banque Atlantique du Burkina Faso a rassuré dans un communiqué transmis à APA, vendredi, sa clientèle après la perturbation de ses services liée à un débiteur avec lequel la Banque est en contentieux devant les juridictions nationales.« Dans la matinée du mardi 08 septembre 2020, les activités de Banque Atlantique Burkina Faso (BABF) SA ont été perturbées par le fait d’un débiteur avec lequel la Banque est en contentieux devant les juridictions nationales », souligne le communiqué.

Banque Atlantique Burkina Faso présentant ses excuses auprès de l’ensemble de sa clientèle pour les désagréments que cette situation a pu lui causer a tenu à rétablir les faits suite à la campagne de dénigrement dont elle a fait l’objet dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Dans le cadre de ses relations avec la Banque, le bébiteur avait bénéficié d’un accompagnement sous forme d’un crédit moyen terme destiné à financer l’implantation d’une unité industrielle. Le déblocage de ce crédit était conditionné par la formalisation d’un certain nombre de garanties et la réunion de documents nécessaires. 

« Pour la réalisation de ces conditionnalités préalables, le débiteur a mis un délai de 2 ans et le crédit a été débloqué en 2015, contrairement aux allégations relayées à travers des médias », explique la Banque. 

« Le débiteur a pu ainsi acquérir du matériel pour l’implantation de son usine qu’il n’a jamais monté. Le crédit mis en place n’a connu aucun remboursement à ce jour.  En 2017, le débiteur a sollicité un financement complémentaire que la Banque a rejeté », a poursuivi la Banque Atlantique.

Prenant prétexte de ce rejet, le débiteur a assigné la BABF par devant le Tribunal de Commerce de Ouagadougou (TCO) pour rupture abusive de la convention de crédit et retards d’exécution de ses obligations. Elle sollicitait la condamnation de la Banque à lui payer la somme de 5,3 milliards de FCFA, outre les intérêts à compter de  la date d’ouverture du dossier.

« En dépit des arguments et des preuves apportés par la Banque, par décision en date du 16/04/2019, le Tribunal de Commerce de Ouagadougou a condamné la BABF à payer la somme de 2 721 382 662 FCFA en méconnaissant au surplus la créance de la Banque résultant du crédit », ajoute le communiqué, précisant que « cette décision a été confirmée par la Cour d’appel ».

La Banque a donc formé un pourvoi en cassation pendant devant la Cour de Cassation. La Banque a entretemps fait l’objet de saisies vente. Ces saisies ont été contestées et la procédure est renvoyée au 11 septembre 2020.

C’est en cet état et nonobstant les négociations et les propositions faites par la BABF que le débiteur a entrepris l’enlèvement ce 08 septembre 2020 des biens saisis avec le concours de la force publique. Ainsi, la Banque a dû fermer momentanément ses locaux.

« BABF tient à rassurer l’opinion publique nationale et sa clientèle de son attachement au strict respect des décisions judiciaires. De ce fait, la Banque travaille avec ses conseils sur toutes les voies de recours prévues en pareilles situations afin d’apporter la réponse judiciaire appropriée », indique encore le communiqué.

Après le retrait de la force publique, l’huissier a eu librement accès à la Banque pour faire son travail.

« Par le présent communiqué, BABF souhaite rassurer sa clientèle et l’opinion publique, sur la poursuite effective de ses activités à travers son réseau d’agences sur l’ensemble du territoire national », conclut la Banque.

Ouverture à Abidjan du premier congrès ordinaire de la Centrale syndicale humanisme

Le premier congrès ordinaire de la Centrale Syndicale Humanisme ( CSH) s’est ouvert samedi à Abidjan autour du thème, «Les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la pandémie de la COVID-19: quelle riposte ? », a constaté APA sur place.Selon Mamadou Soro, le secrétaire général de cette organisation, il a été présenté à cette occasion le plan stratégique de développement  2020-2030 de cette centrale. 

«Nous sommes sans ignorer que cette pandémie de la COVID-19 a déstructuré les liens sociaux qui nous commande aujourd’hui de réfléchir pour arriver à un nouveau pacte social qui puisse permettre de relancer la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Tous les travailleurs que nous sommes, nous allons apporter nos réflexions, nos contributions pour que notre pays puisse rester debout pour amorcer à nouveau la croissance économique», a expliqué M. Soro à la presse. 

Auparavant, il a rappelé les acquis de son organisation syndicale qui compte une dizaine d’années d’existence.

 « Plus de 700 travailleurs ont été formés sur l’ensemble du territoire. Nous avons soutenu nos 170 organisations contre toutes les sortes d’abus, mais en même temps, nous avons fait la promotion du droit social et particulièrement, la promotion du nouveau code du travail. De même nous avons pu réaliser l’affiliation de notre organisation à la confédération syndicale internationale et aussi à la confédération syndicale région Afrique qui donne une aura internationale à notre centrale syndicale », a entre autres, fait savoir M. Soro. 

Les travaux en commission de ce premier congrès ordinaire de la CSH  démarreront lundi prochain autour de quatre axes qui constituent la matrice d’actions de son  plan stratégique de développement. Ce congrès s’achèvera samedi prochain par une cérémonie officielle. 

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara annonce l’augmentation du prix du cacao

Le prix d’achat du cacao connaîtra une augmentation en octobre prochain, a annoncé le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, samedi, à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours.Interrogé par un journaliste lors de la conférence de presse-bilan marquant la fin de sa visite d’Etat, le président ivoirien a annoncé que le « prix du cacao va augmenter ».

« Le prix va augmenter. Le 30 septembre, nous ferons un Conseil des ministres à Yamoussoukro et  nous aurons une bonne nouvelle à annoncer aux paysans », a ajouté Alassane Ouattara, sans plus de détails.

Le prix minimum garanti du cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est fixé à 825 Fcfa/Kg pour la campagne intermédiaire 2019-2020.