Alassane Ouattara entame sa 30e visite d’Etat avant la présidentielle du 31 octobre

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara entame, mercredi, sa trentième visite d’Etat dans le pays depuis son accession au pouvoir en 2011.Cette trentième visite d’Etat consacrée à la région du Moronou, dans le Centre-Est du pays s’étalera du 09 au 12 septembre. Elle débutera, mercredi en fin de matinée par un Conseil de ministres à la préfecture de Bongouanou, le chef-lieu de la région.

L’agenda prévoit également le premier meeting à Arrah le jeudi, puis le deuxième meeting à M’batto le vendredi, quand le meeting de clôture est fixé à samedi à Bongouanou. Une rencontre avec les cadres de la région ainsi que la mise sous tension de certaines localités de Bongouanou sont en outre inscrites au menu de cette visite d’Etat.

Après le Moronou, M. Ouattara qui est candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, mettra le cap sur la région de la Marahoué (Bouaflé) dans le Centre du pays pour sa 31e et dernière visite d’Etat du 23 au 26 septembre 2020. A son accession au pouvoir, Alassane Ouattara a promis de visiter toutes les 31 régions du pays.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro. 

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara.

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Présidentielle: les médias numériques ivoiriens invités à ne pas se faire manipuler par les politiques

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé a invité mardi à Abidjan, les médias numériques ivoiriens à « ne pas se faire manipuler par les politiques» et à «ne pas relayer les discours incendiaires» liés au processus électoral dans le pays dont le point culminant est l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.« La presse numérique ne doit pas relayer les discours incendiaires. Les médias numériques doivent éviter de se faire manipuler par les partis politiques qui ont souvent des laboratoires de fake news (fausses information)», a exhorté M. Sermé.

Il s’exprimait dans une  communication sur la contribution des médias numériques pour des élections apaisées prononcée lors d’un atelier de formation de partis politiques ivoiriens organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

 «Les partis politiques doivent mettre les bonnes informations à la disposition des médias numériques… Il y a des expressions inappropriées que la presse numérique ne doit pas relayer », a poursuivi M. Sermé.

Au nombre de celles-ci, il a cité entre autres, les injures, les insultes, les discours de la haine, les préjugés et les allégations non fondées.

Abordant, par ailleurs, les rapports de la population avec les réseaux sociaux où pullulent les fake news, le président du REPPRELCI a estimé que ces nouveaux médias doivent éviter de contribuer aux violences dans le pays. Dans la foulée, il a dénoncé parfois le manque de professionnalisme des «journalistes citoyens» sur les réseaux sociaux.

Selon lui, la Côte d’Ivoire comptait en janvier 2020, plus de 12 millions d’internautes avec un taux  pénétration de l »internet dans le pays estimé à 47% sur la même période. En Côte d’Ivoire, on dénombrait 4,90 millions d’utilisateurs de médias sociaux en janvier 2020.

 « Notre rôle (le presse numérique) est prépondérant dans cette période électorale. Les populations ont droit à une information vraie. Elles n’ont pas droit à celles qui déclenchent des vagues de violences», a conclu M. Sermé.

Le dernier recensement du REPPRELCI fait ressortir que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, plus de cent médias numériques dont une trentaine légalement constitués.

Côte d’Ivoire: des solutions numériques d’alphabétisation élaborées en faveur des naufragés du savoir

Des stratégies et des solutions numériques d’alphabétisation sont élaborées en faveur des naufragés du savoir en Côte d’Ivoire, a indiqué mardi le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara.« Nos techniciens sont mobilisés et nos stratégies pour la généralisation de l’alphabétisation est désormais bien élaborée », a dit  Mme Kandia Camara, dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020. 

Elle a assuré que la Côte d’Ivoire est dans « une dynamique irréversible » pour donner une place à tous dans la marche de la nation, notamment « celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école formelle, ces naufragés du savoir », car, eux aussi ont « leur place parmi nous ». 

« La Côte d’Ivoire mettra tout en œuvre pour atteindre ses objectifs en la matière, a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que « toutes les compétences doivent être convoquées dans la mise en route du grand projet dont nous rêvons pour notre pays ». 

Selon Mme Kandia Camara, « il est essentiel que nous valorisons toutes les couches sociales les plus défavorisées surtout pour en faire des productrices de richesses (…) grâce à l’apprentissage, socle de la transmission à des jeunes et à des adultes d’un savoir et des compétences variées ». 

En côte d’Ivoire, pour la célébration de l’édition 2020 de la Journée internationale d’alphabétisation,  le thème retenu est : « l’alphabétisation et la transmission du savoir à l’ère de la crise de la Covid-19 ».

La pandémie de Covid-19, en cette année scolaire, soulignera-t-elle, a montré des limites dans la transmission du savoir. Ce qui a nécessité un réaménagement du dispositif éducatif en Côte d’Ivoire, avec l’emploi d’outils numériques afin que tous les apprenants puissent achever leurs différents programmes.   

« L’éducation non formelle, l’alphabétisation en l’occurrence, a connu de ce fait quelques mutations avec la promotion de nouveaux canaux et une offre alternative notamment une utilisation dynamique des TIC qui a été exploitée », a-t-elle ajouté. 

Le ministre ivoirien de l’Éducation à fait observer que l’alphabétisation via les téléphones mobiles est un moyen pour inciter les analphabètes à s’approprier les TIC, ce qui développe chez eux, le sens du travail fait dans une situation d’autonomie d’apprentissage et de manière volontaire. 

De ce fait, les apprenants peuvent librement accéder à l’information, au savoir et améliorer la qualité de leur existence de façon notable, car apprendre à lire et à calculer par le canal des TIC est aujourd’hui indispensable au développement économique et social,  a-t-elle poursuivi.

Mme Kandia Camara a rappelé, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020, qui se tient dans un contexte de Covid-19, que l’alphabétisation est un droit humain qui contribue à la dignité de l’homme et aide à construire une société plus instruite et durable.

Présidentielle ivoirienne: « un dialogue est encore possible » pour éviter une crise (Amon-Tanoh, candidat)

Marcel Amon-Tanoh, un collaborateur de Alassane Ouattara depuis 26 ans et candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime qu’« un dialogue est encore possible » face aux velléités de l’opposition pour éviter une crise post-électorale.Cette personnalité,  très proche du chef de l’Etat ivoirien, s’exprimait dans un entretien sur la télévision privée Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), à une émission intitulée  « Sans réserve », où il a décliné sa vision et son projet de société pour la Côte d’Ivoire.   

«Aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, un dialogue est encore possible, s’il est hardi, et les questions qui sont sur la table sont des questions techniques : c’est le problème de la CEI (Commission électorale indépendante), du Conseil constitutionnel et de la liste électorale à auditer», a dit M. Amon-Tanoh.

« Si on est volontaire, si on aime notre pays et si on est soucieux de ne plus avoir de morts, mais on s’assoit autour d’une table et dans le délai imparti, on peut régler ces problèmes là, (car) il vaut mieux qu’on les règle plutôt qu’on aille à des élections », a-t-il ajouté.

Porté par la plateforme « Ensemble » à cette élection présidentielle, une organisation qu’il ne préside pas, Amon-Tanoh veut être « le trait d’union » entre les Ivoiriens, l’opposition, l’Etat, les jeunes et les femmes en vue d’une réconciliation de la nation.  

Il revendique des parrainages dans 22 régions du pays avec 77.050 parrainages. Sur le processus électoral, il note « des crispations,  des problèmes et des tensions », notamment des tensions sur la CEI, sur le Conseil constitutionnel et la liste électorale. 

« Je crois qu’ il faut qu’on s’assaille, à quoi ca2sert d’aller à une élection si on sort de l’élection et celui qui est élu n’est pas bien élu,  celui qui est battu ne reconnaît pas ,a victoire de celui qui est élu et que cette élection n’a pas réconcilié les Ivoiriens », a-t-il insisté. 

Pour lui, « il faut une élection qui nous réconcilie et qui fasse en sorte que une bonne fois pour toute, on puisse faire en Côte d’Ivoire des élections sans angoisses ». Ce que dira-t-il, a fait connaître au président sortant Alassane Ouattara.

Ayant rencontré récemment M. Ouattara, il a indiqué avoir abordé ces questions dans leurs échanges. Il a en outre déploré les décès survenus à la suite de protestations contre un autre mandat du président sortant. 

M. Amon-Tanoh,  favorable à des primaires au sein du Rhdp (pouvoir) pour le choix du candidat, s’est dit « surpris » quand M. Ouattara qu’il a rencontré lui avait indiqué sa volonté de transmettre le témoin à une nouvelle génération avant le décès de Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat. 

« C’est là que nous avons constaté nos divergences », a-t-il avoué, confiant qu’il était déjà informé du choix du chef d’équipe, le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet 2020 lors d’un Conseil des ministres.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, il a estimé que dans une équipe, il y a un chef d’équipe, des membres de l’équipe et qu’ on aurait dû choisir peut-être un autre membre de l’équipe pour remplacer le Premier ministre défunt. Mais, M. Ouattara, évoquant un cas de force majeur, s’est positionné.

M. Ouattara est « quelqu’un que j’aime beaucoup, on a un différend, on n’est pas fâché ». Après 26 ans de collaboration qu’ il « ne regrette pas », il relève qu’ il est parti sur la base de valeurs qu’ il ne retrouvait plus dans sa famille politique.

« Je me suis engagé avec M. Ouattara sur la base de valeurs, la justice, la démocratie, le partage, la solidarité, l’équité, la probité et au fil du temps, il m’a semblé que ces valeurs (se sont effritées », a-t-il poursuivi.

Candidat à ces joutes électorales, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, veut mettre l’accent s’il est élu, sur le social. Il envisage de promouvoir une économie endogène et inclusive, qui par sa modernisation, transforme de plus en plus les matières premières. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. 

Mali : la junte militaire a « une marge de manoeuvre très réduite » (spécialiste)

Boubacar Haïdara, jeune universitaire malien, analyse pour Apa News la décision récente de la Cedeao de lancer un ultimatum à la junte de Bamako pour désigner un gouvernement de transition dirigé par des civils.La Cedeao exige la nomination d’un président et d’un chef de gouvernement civils d’ici le 15 septembre pour gérer la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel après le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK le 18 août dernier. Comment cette exigence a-t-elle été reçue au Mali ?

Cette exigence est reçue différemment selon qu’on soit pour ou contre une transition dirigée par les militaires. On constate que les Maliens sont aujourd’hui divisés sur la question. Compte tenu du fait que les acteurs politiques sont globalement jugés, à tort ou à raison, comme étant tous responsables de la faillite de l’État, une partie des Maliens se prononce en faveur d’une transition militaire, car estimant que seuls les militaires sont à mêmes de redresser le pays. D’ailleurs, ce 8 septembre a eu lieu sur la place de l’indépendance, à Bamako, une manifestation de soutien au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) organisée par le « mouvement du 4 septembre ».

Dans le contexte politique malien actuel, cette exigence est-elle réaliste ?

La Cedeao n’a pas d’autre choix que d’exiger le retour des civils au pouvoir. Il s’agit d’une de ses règles. Sa demande a toujours été très claire : « aucune structure militaire ne doit être au-dessus du président de la transition ». C’est d’ailleurs aussi ce qui est exigé par la communauté internationale dans son ensemble : la France, l’Onu etc. La démarche de la Cedeao consiste surtout à décourager une éventuelle propension des coups d’État dans son espace, le cas malien pouvant donner des idées ailleurs.

La junte, qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, dispose-t-elle d’une marge de manœuvre face à la pression de la Cedeao ?

La junte ne dispose que d’une marge de manœuvre très réduite face à la Cedeao. Elle pourrait n’avoir d’autre choix que de céder le pouvoir aux civils, dans la mesure où la Cedeao en fait la condition de la levée des sanctions. Si tel n’est pas le cas, les effets des sanctions économiques ne tarderont pas à se faire sentir au sein de la population, ce qui ne sera pas une bonne chose pour le CNSP qui risquera alors d’avoir le peuple contre lui. Le Mali aura beaucoup de mal à se passer de ses relations avec les autres États membres de la Cedeao. La situation devient davantage difficile pour le CNSP, car la classe politique dans son ensemble (opposition et majorité) exige un pouvoir civil durant la transition.

Le dialogue politique se déroule de manière « positive et constructive »

Le dialogue politique entre les délégations du Haut Conseil d’État libyen et du Parlement de Tobrouk se déroule de manière « positive et constructive » et d’ « importants compromis » ont été obtenus, a affirmé, mardi à Bouznika, le représentant du Haut Conseil d’Etat libyen, Mohamed Khalifa Najm.Dans une déclaration à la presse au nom des deux délégations, il a indiqué que le dialogue politique entre les deux délégations se déroule de manière positive et constructive, soulignant que les deux parties espèrent obtenir des résultats positifs et concrets susceptibles d’ouvrir la voie à l’achèvement du processus d’un règlement politique global dans tout le pays.

Les discussions, a-t-il ajouté, ont abouti à des compromis importants qui incluent l’établissement de normes claires tendant à éradiquer la corruption et la dilapidation des fonds publics et à mettre fin à l’état de division institutionnelle.

Il est à noter que le dialogue libyen, qui se déroule sur terre marocaine, a été largement salué par les instances arabes, africaines, onusiennes et européennes, à un moment où la communauté internationale et l’opinion publique libyenne attendent les résultats définitifs de ces consultations.

Pour rappel, ce dialogue inter-libyen intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du parlement libyen, Aguila Salah, et de la visite de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, au Maroc.

Le Nigeria invité à rouvrir ses frontières

Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».

« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.

Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.

Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.

Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».

« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.

Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.

Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.

Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.

Af’Sud : la Présidence condamne les saccages des magasins Cliks

Les manifestations violentes dans la chaîne de magasins de détail Clicks en Afrique du Sud étaient « contre l’esprit de paix et de respect des droits de l’homme qui ont forgé ce pays depuis l’aube de la démocratie », a déclaré mardi la Présidence.Ces propos du bureau présidentiel font suite aux manifestations nationales de lundi marquées par la destruction de plusieurs magasins appartenant au détaillant de produits de santé et de beauté Clicks, suite à une publicité présumée raciste affirmant que les cheveux des femmes noires étaient « ternes, secs et abîmés », tandis que ceux des femmes blanches étaient « bien, plats et normaux ».

Menés par les Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), les manifestants ont exigé la fermeture complète de la chaîne de vente au détail pendant une semaine ou le licenciement de l’ensemble de la direction impliquée dans la conceptualisation et l’affichage de la publicité controversée comme condition pour arrêter les manifestations.

Alors que la Présidence a également été troublée par « la vulgarisation raciste » de la publicité en question, les actes anarchiques, notamment de vandalisme et d’incendie des magasins Clicks, étaient préoccupants », a déclaré le Bureau.

Un comportement anarchique n’est pas un moyen responsable de résoudre les conflits, a-t-il ajouté.

En revanche, les Sud-Africains devraient résister à la tentation de se faire justice eux-mêmes, mais plutôt de rester calmes et de suivre les voies correctes et légales pour répondre à leurs préoccupations, a déclaré la présidence.

En attendant, le détaillant a obtenu une injonction du tribunal pour empêcher les manifestations d’avoir lieu.

Le tribunal a ordonné à l’EFF de « cesser d’intimider les employés et les clients de Clicks, et de cesser d’inciter à la violence contre les opérateurs de Clicks ».

L’EFF n’a pas encore répondu à l’injonction du tribunal, mais dans un communiqué publié lundi, le parti a promis de poursuivre ses protestations jusqu’à ce que Clicks révoque l’ensemble de la direction responsable de l’annonce incriminée. 

Sénégal: hausse de 2,2% des prix à la consommation en août

En août 2020, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2% comparés à ceux du mois précédent à cause notamment de la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+4,2%) et, dans une moindre mesure, des services de santé (+0,5%), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+0,3%), ainsi que des biens et services divers (+0,2%).En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 3,0%, là où le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +2,0%, lit-on sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), visité ce mardi à APA.

Par ailleurs, informe l’agence, l’inflation sous-jacente a reculé de 0,1% en rythme mensuel et a progressé de 1,3% en variation annuelle. Les produits locaux et importés se sont renchéris respectivement de 2,8% et 0,4% au mois d’août 2020 comparativement au mois précédent, fait remarquer l’ANSD, ajoutant qu’en variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,8% et 1,7%.