L’économie sud-africaine recule de 51%

L’économie sud-africaine a reculé d’un chiffre record de 51% au deuxième trimestre 2020, du fait de la récession et de la pandémie de Covid-19, a déclaré mardi Statistics South Africa (Stats SA).Décrivant cette situation comme « un coup dur dans l’intestin » du ventre économique, Stats SA a expliqué que la croissance négative avait été provoquée par la récession du pays et la pandémie de coronavirus qui a entraîné un arrêt complet de l’économie d’avril à juillet.

« Peut-être que l’on se souviendra du deuxième trimestre de 2020 comme étant le trimestre de la pandémie. L’économie sud-africaine a subi une contraction significative en avril, mai et juin, lorsque le pays a fonctionné sous des restrictions relatives au confinement généralisé en réponse à la Covid-19 », a indiqué l’agence statistique.

Selon Stats SA, le produit intérieur brut (PIB) du pays a chuté d’un peu plus de 16% entre le premier et le deuxième trimestre de 2020, soit un taux de croissance annualisé de moins 51%.

« Cette contraction éclipse le ralentissement annualisé de 6,1% enregistré au premier trimestre de 2009 pendant la crise financière mondiale », a-t-elle poursuivi.

Les données historiques de 1960, provenant de la South African Reserve Bank, montrent que le deuxième trimestre de 2020 a connu la plus forte baisse du PIB depuis cette année-là, « bien plus forte que la baisse annualisée de 8,2% au quatrième trimestre de 1982 ».

Selon Stats SA, presque toutes les industries du pays ont connu une forte baisse de production au deuxième trimestre de 2020, le secteur de la construction étant le plus durement touché, car ayant chuté de 76,6%.

Politique, santé et aviation au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue libyen, la fabrication du vaccin anti-covid-19, le bras de fer entre la RAM et ses pilotes et les cas de la Covid-19 dans les équipes de football.+Le Matin+ rapporte que l’Organisation des Nations unies a salué, lundi, le « rôle constructif » du Maroc qui a contribué depuis le début de la crise libyenne aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye.

«Depuis le début de la crise libyenne, le Royaume du Maroc a joué un rôle constructif et a contribué aux efforts de l’Onu visant à parvenir à une résolution pacifique au conflit libyen», a souligné Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, cité par la publication.

« L’accord politique libyen signé en 2015 à Skhirat témoigne de l’engagement résolu du Maroc à trouver une solution à la crise libyenne aux côtés des Nations unies», a-t-il affirmé dans une déclaration distribuée à la presse internationale accréditée auprès de l’organisation mondiale. « Nous sommes convaincus que cette dernière initiative du Maroc aura un impact positif sur la facilitation par l’Onu du dialogue politique détenu et dirigé par les Libyens», a encore dit le porte-parole.

+L’Opinion+ croit savoir que la phase III des essais cliniques du vaccin chinois contre la Covid-19 débute cette semaine, conformément aux accords entre le Maroc et SINO-PHARM CNBG.

Ces accords permettraient, non seulement au Maroc de se positionner sur le marché mondial pour avoir le plus tôt possible accès à un vaccin qui aura prouvé son efficacité, mais aussi de mener un éventuel projet de production locale du vaccin, à en croire les mots du ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, indique le journal.

Le Maroc dispose à cet effet des ressources humaines et logistiques nécessaires pour produire n’importe quel type de vaccin. Le laboratoire SOTHEMA, qui a su s’imposer auprès du ministère et prendre en charge les essais cliniques en question, semble bien positionné pour relever ce défi.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que la compagnie Royal Air Maroc (RAM) ne semble pas avoir été convaincue par les propositions qui lui ont été adressées dernièrement par l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), visant à surseoir au licenciement économique de plusieurs de leurs collègues et de soutenir le plan de relance de la compagnie aérienne.

Selon le quotidien, la direction de la RAM a jugé que la proposition des baisses de salaires des pilotes à hauteur de 400 millions de dirhams sur les trois prochaines années, avancée par l’AMPL pour la faire revenir sur sa décision de licenciements économiques de pilotes de ligne, n’est tout simplement pas raisonnable.

Pour la RAM, ce paquet de 400 millions représente à peine le montant des primes versées aux pilotes sur ladite période de 3 ans et ne concerne en rien la masse salariale proprement dite.

D’après les sources du journal, même si rien n’est définitivement décidé, la direction de la RAM se dirigerait bien vers un rejet total des propositions de l’AMPL, et aurait même délivré à certains pilotes, parmi les 65 concernés par le licenciement économique, des chèques portant le montant de leurs droits. En attendant de clore définitivement ce dossier.

Côté sport, +Al Akhbar+ écrit que le coronavirus n’en finit pas de se propager au sein des clubs du championnat marocain de football. Alors que les matchs en retard s’accumulent à cause de découvertes de nouveaux cas de contaminations au Covid-19, des clubs jusqu’ici exempts de cas de contaminations se retrouvent à leur tour touchés par la pandémie. C’est le cas notamment de l’Olympique club de Khouribga, qui a annoncé dimanche avoir recensé un premier cas positif de Covid-19, rapporte le quotidien.

Avec ce nouveau cas détecté à l’OCK, le nombre total de clubs atteints par la maladie s’élève désormais à douze. Outre le club du phosphate, d’autres clubs ont annoncé ce week-end avoir enregistré de nouveaux cas de coronavirus, à l’instar du Raja Béni-Mellal, dont les responsables ont reconnu la découverte de six nouveaux cas au sein de leur équipe. Le Chabab Benguérir, qui évolue en deuxième division, a également enregistré plusieurs cas de Covid-19, indique la publication.

Inondations, foncier et faits divers se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant des inondations aux faits divers en passant par le foncier.« Récit poignant d’une vie d’immergé » à Tivaouane-Diacksao, barre à sa Une Vox Populi avant de mentionner ces témoignages en sous-titres : « Pour manger, on est obligé de poser une table sur un lit et de se tenir debout dans l’eau. Pour dormir, on superpose deux lits et on se couche à tour de rôle pour tout au plus une heure de sommeil depuis maintenant deux jours. Le plus difficile, c’est lorsqu’on veut se soulager. Les toilettes sont inondées. (…) Ici, il y a longtemps que plus personne ne compte sur le gouvernement. »

Le même journal effectue une « Immersion à Guinaw-Rail Sud » et décrit une vie « Entre écopage pour sortir l’eau des chambres et nuit à la belle étoile ».

L’AS quotidien examine le rapport du ministère de l’Urbanisme sur les inondations et note que « Le document minimise les dégâts, comparés à ceux des années précédentes ».

« Le spectre des inondations est un phénomène mondial qui s’explique en partie par les changements climatiques. D’après le ministère de l’Urbanisme (…), près de la moitié de la planète a connu des inondations en quelques mois, des pays les plus développés aux plus pauvres. Et le Sénégal n’est pas épargné », soulignent nos confrères, citant le rapport.

L’Observateur réfute cette thèse du ministère de l’Urbanisme et pointe du doigt « L’arrêt du projet qui a remis une partie de Dakar sous les eaux » et informe que « Plus de 144 milliards FCfa du plan décennal (de lutte contre les inondations) n’ont pas encore été décaissés », d’où ce titre qui barre la Une du journal : « L’Etat des négligences ».

En défenseurs des efforts du gouvernement consentis pour lutter contre les inondations, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Mohammed Boun Abdallah Dione, balaie d’un revers de main les accusations de L’Observateur et déclare, dans les colonnes du quotidien national Le Soleil que « Les résultats des réalisations du Président (dans ce domaine) sont notoires ».

Sous le titre « Macky marche sur des eaux », Walf quotidien s’intéresse aux conséquences politiques des inondations et écrit : « (…) La politique, entendue au sens politicien, connaitra des éclaboussures. D’ores et déjà, un doigt est pointé sur certaines institutions comme le Cese et le Hcct, régulièrement accusées de siphonner le budget sans impact réel sur le vécu des populations ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien alerte sur les drames sociaux sur fond d’exploitation industrielle à Thiès (Ouest) et titre : « Une région minée ». « La région de Thiès est une mine d’entreprise… minée par une série de conflits sociaux. Ces derniers mois, ses différents départements ont connu des tensions nées des différends avec les sociétés minières et et exploitent son riche sous-sol », signalent le journal estimant que « Thiès (est) une région à déminer ».

En faits divers, le quotidien EnQuête revient sur ce qu’il appelle « La chute d’un prédateur » et précise que la traque du dangereux prédateur sexuel par la Section de recherches a duré 13 mois.

Le journal explique par ailleurs « Comment S. Niass transformait ses victimes en esclaves sexuels et alimentait seneporno ». Selon EnQuête, le sieur Niass aurait abusé de « Plus d’une centaine de victimes sénégalaises, guinéennes, maliennes et ivoiriennes ».

Cedeao : Issoufou, une présidence au goût d’inachevé

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, boucle une année de présidence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pertubée par le nouveau coronavirus.Un an avant la fin de son second quinquennat au Niger, Mahamadou Issoufou a transmis les rênes de la Cedeao au Ghanéen Nana Akufo-Addo. Le président nigérien n’aura pas eu le temps de mener à terme les projets phares de l’organisation régionale. À sa prise de fonction, il avait promis à la communauté « un saut qualitatif » dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de l’intégration.

À l’heure du bilan, force est de constater que tous les voyants ne sont pas au vert. La menace jihadiste est loin d’être endiguée en Afrique de l’ouest. Il y a seulement quelques jours, deux militaires français de l’opération Barkhane, sont morts à Tessalit (Mali). Une bombe artisanale a fait s’exploser leur véhicule blindé. Auparavant, une dizaine de soldats maliens ont perdu la vie dans une embuscade près de la frontière mauritanienne.

Dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel, la montée en puissance des armées de la coalition de lutte contre le terrorisme se heurte au déficit de financement des États membres. Au-delà, la Cedeao n’a toujours pas mobilisé sa force en attente.

« Personne ne peut comprendre que des forces spéciales européennes, à travers les opérations Barkhane et Takuba, participent (à la lutte contre le terrorisme) pendant que notre organisation continue à y être absente et n’assume pas les obligations qu’elle a prises dans le cadre du Protocole du 10 décembre 1999 relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité », fustige M. Issoufou.

Sous sa direction, la Cedeao n’est pas parvenue à « mettre en œuvre une véritable politique de défense et de sécurité commune ». En Afrique de l’ouest, les défaillances de l’État central contribuent au développement de mouvements radicaux, notamment jihadistes. C’est pour cette raison que la consolidation des institutions démocratiques est primordiale. En Guinée Bissau, un président a été démocratiquement élu après des années d’instabilité politique. Il s’agit d’Umaro Sissoco Embalo.

« Grâce aux efforts d’accompagnement de notre communauté, le climat politique a été apaisé et toutes les institutions de gouvernance du pays sont en place. (C’est) un succès indéniable », s’est félicité le président du Niger.

Mais en République de Guinée, la quête d’un troisième mandat pour Alpha Condé menace de troubler la fragile quiétude de ce pays. Idem pour la Côte d’Ivoire qui porte encore les stigmates de la guerre civile de 2011. Si la Cedeao est très à cheval sur le mécanisme légal d’accession au pouvoir, elle demeure souvent impuissante face à l’appétence de certains chefs d’État.

« Les démocraties, pour réussir, ont besoin d’institutions fortes. Dans ce domaine, il y a à la fois des avancées et des reculs mais globalement notre région a accompli des progrès remarquables », a relativisé Mahamadou Issoufou.

Dans le passif de son bilan à la tête de la Cedeao figure la controverse sur la monnaie unique. Le respect des critères de convergence n’est pas garanti par l’ensemble des États membres. Il s’y ajoute que l’adoption d’une nouvelle monnaie commune, l’Éco, par les pays de l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) complique davantage la concrétisation d’une union monétaire de toute la région.

Dans l’immédiat, l’espace communautaire doit se battre pour ne plonger à cause de la Covid-19. Depuis 2011, le taux de croissance économique moyen est supérieur à 4% dans presque la totalité des États membres. Pour cette année, a renseigné le chef de l’État nigérien, notre région connaitra un taux moyen de croissance de -2,1% au lieu de 3,3% prévu.

Un obstacle majeur sur la voie du progrès économique. Plus que jamais, l’Afrique de l’Ouest doit faire bloc. C’est en tout cas la conviction du président sortant de la Cedeao qui a paraphrasé Kwamé Nkrumah, le premier chef de l’État du Ghana indépendant : « Nous devons nous unir ou périr ».

Kadré Ouédraogo, ex-président de la Commission de la Cedeao, candidat à la présidentielle burkinabè

Investi le dimanche 6 septembre 2020 par « Agir ensemble », un mouvement politique burkinabè, Désiré Kadré Ouédraogo (66 ans), ex-président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), est candidat à l’élection présidentielle au Burkina Faso.« J’accepte cette investiture parce que nous sommes tous témoins, malheureusement, des résultats calamiteux enregistrés par notre pays sur les plans de la sécurité, de la stabilité et du vivre ensemble », a dit M. Kadré Ouedraogo devant ses partisans rassemblés à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays.  

L’ex-Premier ministre burkinabè (1996-2000), sous l’ère Blaise Compaoré, Désiré Kadré Ouédraogo, qui dénonce « la corruption et la gabegie » dans son pays, promet amener ses concitoyens à produire, transformer et consommer burkinabè.      

La cérémonie d’investiture s’est déroulée à Bobo-Dioulasso (Sud-ouest), la capitale économique du Burkina Faso. M. Désiré Kadré Ouédraogo, dans un discours-programme, a assuré œuvrer en faveur de la sécurité et de la cohésion sociale, et pour décentraliser les services de l’Etat.   

Présent dans l’arène politique depuis quelques décennies, l’ex-Premier ministre affrontera à la présidentielle du 22 novembre 2020, plusieurs candidats déjà déclarés. Il s’agit notamment de Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, opposition), le parti de Blaise Compaoré, et du président sortant, Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). 

Football : le Sénégal croise le Maroc et la Mauritanie en octobre

L’équipe nationale de football du Sénégal va livrer deux rencontres amicales le mois prochain face respectivement à ses homologues du Maroc et de la Mauritanie.Dans un communiqué parvenu lundi soir à APA, la Fédération sénégalaise de football (FSF) annonce avoir « trouvé un accord avec les Fédérations sœurs du Maroc, la FRMF et de Mauritanie, la FFRIM » pour l’organisation de matchs amicaux.

« Le 1er match devrait opposer le Maroc au Sénégal le vendredi 09 octobre 2020 à 19h à Rabat. Pour son 2e match, les Lions du Sénégal recevront les Mourabitounes de Mauritanie le mardi 13 octobre 2020 à 19h à Thiés », souligne la fédération.

La première affiche est un duel de Lions tandis que la seconde est un derby sous-régional. Ces deux rencontres entrent dans la perspective de la reprise des matchs éliminatoires de la CAN 2021 en novembre 2020, « après une année d’arrêt ».

Le sélectionneur national Aliou Cissé affirmait récemment dans la presse locale n’être pas au courant de la tenue de ces affiches à l’occasion de la fenêtre FIFA du mois d’octobre 2020. Mais la FSF a cette fois indiqué que tout a été « retenu après concertation » avec l’ancien capitaine de la génération 2002.

En outre, la fédération note que ces matchs se tiendront dans le strict respect des mesures sanitaires édictées par les autorités des pays concernés, « avec le recours au huis clos pour préserver les acteurs, officiels et supporters », compte tenu du contexte de pandémie de Covid-19.

Elle promet  par ailleurs de fournir de plus amples informations dans les prochains jours en relation avec les orientations des autorités compétentes.

Les ministres des AE marocain et égyptien examinent les efforts communs pour l’aboutissement d’un règlement politique en Libye

Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, Nasser Bourita, a eu lundi un entretien téléphonique avec son homologue égyptien, Sameh Chokri, axé sur les derniers développements en rapport avec le dossier libyen et les efforts communs pour l’aboutissement d’un règlement politique de la crise dans ce pays.Ces entretiens répondent à la volonté mutuelle pour la coordination et le déploiement des efforts en vue d’un règlement politique en Libye, a souligné le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministre égyptien a réitéré la position constante de l’Egypte à oeuvrer pour parvenir à une solution politique préservant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye et répondant aux aspirations du peuple libyen à la paix et la sécurité tout en préservant ses ressources, ce qui contribuera à la lutte contre toutes les manifestations du terrorisme, de l’extrémisme et des ingérences étrangères.

Les deux ministres ont examiné aussi, selon la même source, les initiatives actuelles visant à perdurer le cessez-le-feu et à aboutir à un règlement politique global de la crise dans le pays.

Ils ont, à cette occasion, convenu de poursuivre la concertation et la coordination et d’intensifier les contacts avec les acteurs de la scène libyenne, les partenaires internationaux, l’envoyé spécial de l’ONU et la commission africaine, ainsi qu’au sein de la Ligue arabe.

Cedeao : un sommet, des aspirations à combler

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ambitionne de se réinventer à l’aune des défis multiples à relever.À Niamey, la capitale nigérienne, la Cedeao devait chercher ce lundi 7 septembre à trouver un second souffle pour assurer la sécurité régionale, consolider les institutions démocratiques et parachever l’intégration économique.

Le 57e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement, la première réunion en présentiel depuis l’apparition de la Covid-19, traite de ces questions essentielles à l’essor de cet espace communautaire.

Le passage d’une Cedeao des États à une Cedeao des peuples tant théorisé n’est pas encore effectif. Pourtant, en décembre 2019, lors du Sommet d’Abuja (Nigeria), les États membres s’étaient engagés à accélérer le processus d’intégration garantissant la libre circulation des personnes et des biens. Dans le volet économique,
le lancement, courant 2020, d’une monnaie commune était très attendu.

Jusque-là, ce projet n’a pas connu d’avancées significatives. Pire, l’adoption de l’Éco, par l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa), ne concourt pas à son avènement. Pour les pays anglophones de la région ouest-africaine, principalement le Nigeria, cette nouvelle monnaie ne répond pas aux caractéristiques définies en amont.

Dans son discours inaugural prononcé au Centre International des Conférences Mahatma Ghandi de Niamey, Mouhamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger et président en exercice de la Cedeao, a souligné qu’au terme de ce sommet ordinaire, la Cedeao doit « élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».

En outre, la question de la sécurité revêt une importance capitale pour la Cedeao confrontée, selon M. Issoufou, « aux menaces des organisations terroristes et criminelles ».

En 2019, l’organisation régionale a élaboré un « plan d’actions » estimé à 2,3 milliards de dollars pour « éradiquer le terrorisme dans la région » sur la période 2020-2024. Cependant, le financement de l’action militaire n’est pas à la hauteur des attentes.

« Les difficultés de mobilisation des financements handicapent la mise en œuvre de ce plan. Mise à part la contribution versée par les pays membres de l’Uemoa, les autres promesses de contribution tardent à se concrétiser », a signalé le président nigérien.

Ce dernier a ainsi lancé « un appel à la solidarité de tous les pays membres » car « la menace s’étend et les risques sont grands qu’elle métastase dans l’ensemble de notre région ».

Sur le plan politique, la Cedeao se déploie pour ancrer la démocratie dans l’espace communautaire. Mais au Mali, elle n’a pu empêcher le renversement du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par une junte militaire regroupée maintenant au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

La gestion de la transition politique préoccupe les présidents ouest-africains qui misent sur une personnalité civile pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel. À Niamey, les pays membres de la Cedeao ont fixé un ultimatum pour la nomination, au plus tard le 15 septembre prochain, de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition. L’organisation régionale prend acte du dialogue national initié par le CNSP sans pour autant lever les sanctions prises antérieurement à l’encontre du Mali.

La Cedeao est également menacée par le spectre du troisième mandat que veulent briguer Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ou encore Alpha Condé de la Guinée. Les crises post-électorales sont redoutées dans ces pays où le ton monte.
Mouhamadou Issoufou, qui a décidé de ne pas modifier la Constitution nigérienne pour se présenter à la présidentielle de 2021, a demandé à ses pairs de « veiller à ce que notre communauté conserve son leadership en matière de consolidation des institutions démocratiques ».
Le chef de l’État du Niger a passé le témoin à son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo qui va présider la Cedeao durant une année.

La CENSAD suit avec une « attention particulière et une grande satisfaction » les pourparlers inter-libyens

La Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) a souligné lundi suivre avec une « attention particulière et une grande satisfaction » les pourparlers inter-libyens lancés le 6 septembre 2020 qui s’inscrivent dans le prolongement du processus de Skhirat couronné par l’Accord politique du 15 décembre 2015, indique le ministère marocain des affaires étrangères sur son site. La CEN-SAD salue les impulsions salutaires et les encouragements au dialogue constructif de du Roi Mohammed VI qui, en l’occurrence, « crée les conditions de la restauration et de la consolidation de la paix, de la concorde nationale par le dialogue fraternel », écrit le ministère.

Elle salue également « l’implication personnelle et institutionnelle » du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, Nasser Bourita, dans la recherche d’une solution négociée à la crise libyenne qui impacte fortement les autres Etats membres de la CEN-SAD, selon la même source.

Elle félicite les parties libyennes engagées dans ce processus pour leur volonté ferme et leur détermination à sortir leur pays de la crise et les exhorte à mettre en œuvre les conclusions de la Conférence de Berlin entérinées par la Résolution 2015 (2019) du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les résolutions pertinentes du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine et les exhortations du Sommet extraordinaire de la CEN-SAD tenu à N’Djamena le 13 avril 2019.

La CEN-SAD les invite à faire de ces pourparlers un évènement historique et appelle à cet effet les leaders politiques et communautaires libyens à soutenir les discussions en cours à Bouznika et à encourager les négociateurs dans le sens de compromis patriotiques en vue de la consolidation du cessez-le-feu, de la préservation de l’unité et de la concorde nationale pour créer les conditions d’élections libres et inclusives.

La CEN-SAD salue également l’engagement et les initiatives de du Roi Mohammed VI pour la promotion de la paix dans l’espace sahélo-saharien et exprime sa reconnaissance au Maroc pour ses efforts combien salutaires et décisifs pour ramener la stabilité politique et la concorde en Libye.

La CEN-SAD exprime aussi son plein soutien au processus de Bouznika et appelle l’ensemble de la Communauté internationale à appuyer fortement ce processus.

Elle appelle de ses vœux un aboutissement heureux de ces pourparlers et exprime sa disponibilité à accompagner et à soutenir les parties libyennes dans la mise en œuvre des décisions qui en seront issues, conclut le ministère.

Technologie: Huawei lance en Côte d’Ivoire le Programme «Graine de l’avenir 2020»

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, a lancé lundi à Abidjan l’édition 2020 du Programme « Graine de l’avenir », visant à former sur la transformation digitale de jeunes étudiants sélectionnés via un concours dans les grandes écoles et universités du pays.Pour cette année, 30 étudiants dont sept filles ont été sélectionnés et bénéficieront d’une bourse de stage de deux mois en Côte d’Ivoire, où les meilleurs, retenus à l’issue d’un nouveau concours devraient suivre une formation en Chine, mais qui se tiendra à partir d’Abidjan via le système e-classroom à distance, en raison de la Covid-19.   

Le lancement solennel de cette édition, la troisième, a été fait par M. Lassina Konaté, représentant le ministre de l’Économie numérique et de la poste de Côte d’Ivoire, et le vice-président en charge des Relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei Northern Africa, M. Loïse Tamalgo.

M. Lassina Konaté, par ailleurs, directeur de l’Économie numérique et de la poste de Côte d’Ivoire, a invité les étudiants bénéficiaires de ce programme à saisir cette « opportunité » pour raffermir leurs compétences dans le domaine de la transformation digitale.  

Ce groupe de télécoms chinois se veut une entreprise citoyenne. Selon M. Tamalgo, Huawei croît en l’éducation comme étant la fondation du développement d’un pays et d’une entreprise, c’est pourquoi la société investit chaque année 10% de son revenu dans la recherche appliquée et le développement. 

« Pour nous, l’éducation est le fer de lance de notre travail, mais aussi de notre politique de contribution au développement des pays où nous intervenons », a-t-il dit, avant de déclarer qu’en Côte d’Ivoire l’entreprise « croît en une jeunesse qui va étonner tout le monde en termes de technologie».

Au plus fort de la crise de la Covid-19, « nous avons constaté les solutions que les jeunes ont développé en Côte d’Ivoire et en Afrique pour répondre à des situations difficiles », a-t-il poursuivi, évoquant une contextualisation des solutions aux problèmes du continent. 

 Le Programme « Graine de l’avenir (Seeds for the future, en anglais)» est à sa troisième promotion en Côte d’Ivoire. Débuté en 2017, il n’a pas pu avoir lieu en 2019,  selon M. Loïse Tamalgo, « en raison de certaines conditions », sans autres précisions.  

Il a conseillé les lauréats à beaucoup lire les résultats des recherches et à se challenger, afin que ce soit « le départ de la recherche de la connaissance parce qu’il faut que la tech africaine émerge et que nous retrouvions une place sur l’échiquier mondial parce que l’heure de l’Afrique arrive, absolument». 

Mme Rita Atta, la directrice en charge des établissements publics de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a salué la responsabilité sociétale de l’entreprise. 

Ce programme « s’intègre aux différentes réformes mises en œuvre dans l’enseignement supérieur et qui vise à aligner la formation, la recherche et l’innovation sur les besoins de l’économie » du pays, a-t-elle fait observer. 

L’avènement d’une société digitale ne peut se faire sans le déploiement de compétences humaines capables de mettre en place et gérer des technologies toujours plus pointues, a souligné la directrice en charge des établissements publics de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire. 

Yannick Kouamé, porte-parole des étudiants de l’Esatic, a salué cette initiative qui leur permettra d’être compétitifs sur le marché de l’emploi. Quant à Célestin Amon, étudiant à l’INP-HB, il s’est félicité de cette aubaine qui leur donnera d’acquérir des expériences technologiques avancées. 

Au terme de la formation sur ce programme qui s’achève vendredi, il est prévu selon M. Loïse Tamalgo, un prix du groupe traduisant une « expression de leur talent et de leur excellence que nous voulons reconnaître » pour avoir été « gagnant à ce concours ».  

Les lauréats de cette promotion proviennent notamment de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB,  public), de l’Ecole supérieure africaine des TIC (ESATIC,  public), de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique, public), de l’Institut des technologies et spécialités (ITES, privé) et de l’Institut universitaire d’Abidjan (IUA, privé).