Maroc : Début du dialogue libyen

Par Hicham Alaoui — Des délégations du Haut conseil d’État libyen et du parlement de Tobrouk ont entamé, dimanche dans l’après-midi à Bouznika (région de Rabat), des discussions avec pour objectif de trouver un terrain d’entente en vue de mettre fin à la crise dans ce pays, plongé dans le chaos depuis près de 10 ans.Lors de ce dialogue, qui intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du parlement libyen, Aguila Salah, et de la visite de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, au Maroc, la délégation du Haut conseil d’Etat libyen est présidée par Abdessalam Al-Safraoui, alors que celle du parlement de Tobrouk est représentée par Youssef Al-Agouri.

A l’ouverture de cette rencontre, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, Nasser Bourita a affirmé que cette rencontre est l’aboutissement d’une dynamique diplomatique initiée par le Royaume en vue de ramener les parties libyennes en conflit autour de la table des négociations.

« Des évolutions se sont produites depuis l’accord de Skhirat en 2015 en ce sens que des dispositions dudit accord sont désormais dépassées et nécessitent une actualisation, des conflits ont eu lieu causant des victimes et une destruction du pays, des interventions de forces étrangères et de milices, ce qui a rendu la Libye un terrain de conflits et de divergences », a-t-il relevé.

Selon lui, « l’hésitation est un frein au succès et à toute sortie de crise », appelant les parties libyennes à faire valoir l’esprit de fraternité, l’intérêt suprême de la Libye, son unité nationale, sa souveraineté et le bien-être de sa population.

« Pas d’agenda que l’agenda libyen, pas d’intérêt que l’intérêt suprême des libyens, pas de proposition que celle convenue entre Libyens avec une volonté sincère et une ambition de soutenir les Libyens », a-t-il lancé, plaidant pour une approche pragmatique pour parvenir à un consensus qui aboutira à une solution à la crise libyenne.

De leur côté, les chefs de délégations libyennes ont exprimé leur volonté inébranlable pour aller de l’avant et dépasser toutes les divergences afin de parvenir à un accord politique qui mettra fin à la crise libyenne.

Le Maroc présente des candidatures pour occuper des postes de commissaires de l’UA

Le Maroc a présenté des candidatures pour occuper des postes de commissaires de l’Union africaine (UA), a appris APA de source diplomatique.Ainsi le Maroc propose M. Hassan Abouayoub, ancien ministre du commerce extérieur, de l’agriculture, et du tourisme et ex-ambassadeur en Italie, en Arabie Saoudite et en France, pour le poste de Commissaire à la paix et à la sécurité. Ce poste est occupé, depuis la création de cet organe en 2004, par l’Algérie (Said Djennit de 2004 à 2008, Ramtane Laamamra de 2008 à 2013 et Smail Chergui de 2013 jusqu’à l’instant).

Le Royaume a aussi présenté les candidatures de Mohamed Saddiki, actuel secrétaire général du ministère de l’agriculture, pour remplir les fonctions de Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et au développement durable et de Mme Nezha Hayat, actuelle présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour le poste de Commissaire au développement économique, au commerce, à l’industrie et aux mines.

Mme Latifa Laabida, ex-ministre et l’actuelle secrétaire générale de la Fondation Lalla Salma de prévention et de traitement des cancers et M. Mohamed Maaroufi, Directeur de l’institut Pasteur sont proposés pour le poste de Commissaire à la santé, aux affaires humaines et au développement social.

Il est noté que le Maroc n’occupe aucun poste de responsabilité au sein de l’organisation panafricaine depuis son retour à l’UA en 2007.

Mali : « Je n’ai rien à voir avec le coup d’État contre IBK » (Boubèye Maïga)

L’ancien Premier ministre malien, dont la démission avait été exigée puis obtenue par ses adversaires, nie tout lien avec le coup d’État contre le président Keïta et met en garde contre la marginalisation de l’armée dans la gestion de la transition politique qui s’ouvre au Mali.Observant un silence presque absolu depuis qu’il a été forcé de quitter la primature en avril 2019, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) s’active beaucoup depuis le coup d’État militaire qui a renversé le 18 août dernier le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), suite à une forte mobilisation populaire menée par une puissante coalition de partis politiques, d’activistes civils et de religieux influents. Ceux-là mêmes qui avaient obtenu sa propre tête en forçant IBK à le remplacer à la tête du gouvernement voici seulement quinze mois.

Le « tigre », comme le surnomment ses compatriotes, en raison de son impressionnante faculté à rebondir à chaque fois qu’il quitte, de gré ou de force, un de ces innombrables postes qu’il a occupés ces trente dernières années au cœur de l’État, reçoit et se déplace beaucoup. Y compris chez ses anciens adversaires comme l’Imam Mahmoud Dicko, le parrain des manifestants à l’origine de son éviction de la primature en avril 2019.

« J’ai reçu beaucoup de monde et j’ai visité certaines personnes, comme l’imam Mahmoud Dicko. Je le connais depuis la conférence nationale souveraine organisée en 1991 qui a jeté les bases du multipartisme et de la démocratie au Mali. Nous avons d’ailleurs travaillé ensemble sur la mise en place du Haut Conseil Islamique du Mali entre 1998 et 2000 dont il a été longtemps président. Nous avons toujours entretenu des relations de courtoisie et de considération. Nos désaccords fréquents, qui sont d’ailleurs assumés, ne nous empêchent pas d’avoir des rapports corrects, comme en toute démocratie. Parmi les gens avec lesquels j’ai discuté, il y a aussi des dirigeants de l’ancienne majorité présidentielle et de l’opposition. Les seuls avec qui je n’ai pas encore eu de contact sont les officiers militaires qui ont pris le pouvoir », confie cet homme auquel une rumeur tenace prête pourtant un rôle d’inspirateur, de parrain et d’éminence grise des putschistes.

« J’ai passé presque toute ma carrière au sein de l’État à travailler avec les militaires. Je connais la plupart de ces officiers aujourd’hui au pouvoir pour les avoir commandé soit directement soit indirectement. Mais cela ne fait pas de moi le commanditaire de leur coup. Je ne suis pas du genre à inspirer des coups d’État. Je n’ai aucun contact avec eux. Jusqu’à ce jour, je n’ai discuté avec aucun d’entre eux depuis le coup d’État. Il faut leur laisser la paternité de leur acte que je considère comme un acte patriotique », insiste l’ancien chef de gouvernement à la voix éternellement posée, aux mots toujours choisis et réputé sourire même quand il est profondément en colère.

Boubèye, qui se garde de tirer sur son ancien ami et compagnon du pouvoir, dit comprendre les raisons qui ont provoqué sa chute. « La situation était devenue intenable. Le pays était dans l’impasse. Le camp présidentiel et celui des manifestants se radicalisaient dangereusement. Le président IBK a tenté de faire des concessions. Mais elles ont souvent été insuffisantes ou tardives comme l’idée de démission de la trentaine de députés dont l’élection controversée est à l’origine des manifestations contre le président. Il fallait donc qu’un arbitre intervienne. C’est ce que l’armée a fait », analyse-t-il.

Boubèye, qui a été l’un des premiers hommes politiques à faire des propositions pour un retour à l’ordre constitutionnel, veut maintenant que « tout le monde accompagne les militaires pour organiser une transition consensuelle dans des délais raisonnables ».

Même s’il dit comprendre la suspension du Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a aussi fermé ses frontières avec le pays, l’ancien Premier ministre souhaite que l’organisation régionale parvienne rapidement à un compromis avec les putschistes pour la levée des sanctions.

« La Cedeao et les autres partenaires du pays doivent se montrer un peu plus ouverts et flexibles. Les militaires aussi. À la logique de punitions et de sanctions, je préfère une logique d’accompagnement et de soutien vers une transition apaisée », plaide-t-il.

Cet homme, qui depuis trente ans est au cœur ou autour du pouvoir au Mali, a-t-il une idée de l’architecture et des délais de la future période de transition censée ramener le pays vers un ordre constitutionnel ?

« Il y a des choses sur lesquelles, je pense que tout le monde est déjà d’accord ou presque. Le chef de l’État, qui doit assurer la transition, doit être un civil. Le Premier ministre aussi. Ce qui semble encore préoccuper est la place des militaires dans la transition. Personnellement, je pense qu’un vice-président militaire n’est pas une mauvaise idée. Les militaires pourraient aussi siéger au sein d’une sorte de Conseil national de transition chargé de jouer le rôle d’organe de législation à la place de l’Assemblée nationale dissoute par le président IBK lors de son discours de démission après l’intervention de l’armée. Il ne faut pas marginaliser les militaires », suggère cet ancien journaliste formé à Dakar et Paris, passé par le syndicalisme, puis la lutte pour la démocratie avant d’occuper plusieurs postes à responsabilité sous les différents présidents qui ont régné sur le Mali depuis la chute de l’ancien régime du parti unique du général Moussa Traoré au pouvoir de 1968 à 1991.

Selon certaines sources, Boubèye dont le goût pour le pouvoir est notoirement connu des Maliens, nourrit déjà l’objectif d’occuper le poste de chef de l’État ou de chef de gouvernement de la transition que les militaires se préparent à installer.

« A chaque jour suffit sa peine. Nous ne sommes pas encore à ce stade. La question ne se pose donc pas pour le moment. Mais je suis toujours disposé à servir mon pays, quelque que soit le contexte », dit-il.

Mali : dialogue national sur la transition politique

Sous la houlette de la junte militaire au pouvoir, les forces vives du Mali entament ce week-end des concertations pour dessiner les contours de la transition politique.Près de trois semaines après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les putschistes s’entretiennent samedi 5 et dimanche 6 septembre avec les partis politiques, les organisations de la société civile, d’anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse. 

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mis sur pied par les militaires, promet de rendre le pouvoir aux civils au terme d’une transition dont la durée demeure une pierre d’achoppement.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), impliquée dans le processus de résolution de la crise sociopolitique, opte pour une période transitoire qui ne dépasse pas un an. 

Pour jeter les bases d’un nouveau Mali, le colonel Assimi Goïta, président du CNSP, dirige les discussions à Bamako, la capitale. Au même moment, les gouverneurs animent les échanges dans les différentes régions du pays. Objectif, répertorier les maux du Mali pour trouver ensemble les remèdes. 

« La concertation nationale se poursuivra du 10 au 12 septembre 2020 à Bamako avec la participation des délégués régionaux et ceux de la diaspora », a notamment renseigné Ismaël Wagué, le porte-parole du CNSP.

Le président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, a récemment été libéré par les militaires. L’ancien chef de l’État serait en résidence surveillée dans la capitale. IBK devrait se rendre bientôt à l’étranger pour y subir des soins de santé d’autant plus qu’il a été victime, cette semaine, d’un court Accident Vasculaire Cérébral (AVC). La junte militaire ne s’oppose pas à sa sortie du territoire malien.

Ouverture à Abidjan de la première édition du Forum ivoirien du digital

La première édition du Forum ivoirien du digital ( FID), un cadre d’échanges en ligne entre les acteurs du digital en Côte d’Ivoire, s’est ouvert samedi autour du thème, «construire un environnement digital responsable et sécurisé».Ce forum qui rassemble une cinquantaine d’experts et de conférenciers avec des milliers de participants,  permettra d’analyser l’évolution et la progression du digital en Côte d’Ivoire et ses implications économiques, politiques et sociales. 

Le FID vise ainsi à créer une saine émulation dans les activités digitales et déclencher une nouvelle dynamique du paysage digital en Côte d’Ivoire. Ces assises digitales ont été ouvertes par une conférence inaugurale sur le thème « Blockchain et son utilisation dans le foncier ».  

Plusieurs autres conférences et des panels thématiques dont celui sur le thème « Réseaux sociaux, sécurité et responsabilité », sont au menu de ce forum. Des webinaires sont également inscrits à l’agenda de cette rencontre des acteurs du digital. 

Le FID, rappelle-t-on, est organisé en partenariat avec le réseau social facebook. Selon des statistiques, plus de 11 millions de personnes utilisent internet en Côte d’Ivoire. Le nombre d’utilisateurs d’Internet actifs sur  les réseaux sociaux dans le pays est estimé à environ 4,9 millions de personnes.

Covid-19 : le Sénégal initie une étude pour traiter les cas sévères

Le chef de la prise en charge des malades de Covid-19 au Sénégal, professeur Moussa Seydi, a annoncé samedi que son pays s’est lancé dans une étude scientifique pour juger de l’efficacité d’un médicament dans le traitement des formes graves de la pandémie.Le laboratoire Institut Pasteur de Dakar et le service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann dont il est le responsable principal sont les deux structures qui pilotent cette étude dont le Sénégal est pionnier dans le continent.

« Nous sommes les seuls actuellement qui avons commencé ce projet de recherche en Afrique », a-t-il fait savoir lors du sixième point mensuel sur l’évolution de la pandémie dans le pays.

A ce jour, 13.948 cas ont été recensés dans le pays dont 9851 guéris, 290 décédés, un évacué en France finalement décédé et 3806 encore sous traitement. Parmi ces patients, 39 sont des cas graves admis en réanimation.

Le professeur Seydi a par ailleurs vanté l’efficacité du traitement par l’hydroxychloroquine et l’azythromycine pour les formes bénignes du nouveau coronavirus. Cependant, cette association est inefficace pour les cas sévères.

« L’association azythromycine-hydroxychloroquine s’est révélée efficace selon nos résultats. Mais cette efficacité s’est révélée évidente lorsqu’il s’agit d’une administration précoce mais elle est moindre dans les formes graves », a-t-il indiqué.

C’est fort de ce constat qu’ils ont décidé de lancer cette étude pour voir la réaction d’un médicament-test chez ces cas qui sont entre la vie et la mort. Pr Seydi n’a pas précisé le nom de la molécule, mais renseigne qu’elle a déjà démontré une puissance antivirale très importante in vitro, c’est-à-dire en laboratoire.

« Il s’agit d’un médicament, disponible depuis plus de 20 ans, qui a une action anticoagulante, anti inflammatoire, efficace chez l’homme. Ces deux actions sont indispensables à obtenir dans le cadre de la prise en charge d’une forme grave », a souligné l’infectiologue.

Il a noté en outre que le projet a démarré le 14 août 2020, « conformément au protocole de recherche validé par le comité d’éthique national pour la recherche en santé ».

C’est la raison pour laquelle d’ailleurs « qu’ici au Sénégal, nous avions ajouté dans notre prise en charge, l’utilisation d’anticoagulants et des corticoïdes comme antiinflammatoires, bien avant les recommandations de l’OMC », l’Organisation mondiale de la santé, a souligné le spécialiste.

Ce samedi, les autorités sanitaires sénégalaises chargées de la lutte contre la pandémie ont salué les performances « considérables » du pays dans la diminution des nouvelles infections au cours du dernier mois. Elles ont appelé en outre à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière jusqu’à l’extinction du nouveau coronavirus.

Le professeur Amadou Alpha Sall, directeur de l’Institut Pasteur, l’un des principaux laboratoires de tests de Covid-19, corrèle ces résultats aux « mesures » prises dernièrement par les autorités sénégalaises pour le respect des mesures barrières.

A cela s’ajoute aussi, l’augmentation des laboratoires de tests qui sont au nombre de cinq aujourd’hui sur le plan national, d’après docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la Santé publique.

Si l’Institut Pasteur et l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) du professeur Souleymane Mboup sont les premiers à commencer les examens virologiques de Covid-19 au Sénégal, les tests sont aujourd’hui « décentralisés » à Kédougou, Tamba, Matam, Thiès, Kaolack, et Ziguinchor.

« Tout ceci a été facilité par la mise en place d’une commission technique de biologie médicale, qui a donné des avis d’experts. La cellule d’alerte mise en place avait permis une détection physique des cas, de suivre les cas, et par l’orientation du Samu national, une prise en charge adéquate des cas », a salué Dr Ndiaye.

Sénégal : la Covid-19 a régressé en août (officiel)

Le Sénégal a réalisé des performances « considérables » dans la diminution de nouveaux cas de Covid-19 au cours du dernier mois.« Le nombre de cas a considérablement diminué durant les quatre dernières semaines », a fait savoir ce samedi le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) du ministère de la Santé.

Sous la direction du chef de ce département Abdoulaye Diouf Sarr, la task force chargée de mener la riposte faisait ce jour le traditionnel point mensuel de l’évolution de la pandémie au Sénégal.

Ainsi, « de la semaine 33 à la semaine 36, les cas diminuent. Il faut également noter que le taux de reproduction du virus est également passé à 1,7 %. C’est-à-dire, une personne infectée ne peut contaminer que deux personnes », a poursuivi Dr Bousso. Il souligne que nous sommes passés de 776 nouveaux cas à la 36e semaine de l’apparition de la maladie dans le pays à moins de 400 nouveaux patients à la 36e.

En revanche, juin, juillet et août « ont été les mois les plus difficiles où nous avons franchi la barre des 3000 malades à chaque fois. Le taux de décès était également important durant ces mois », a-t-il déploré.

Son collègue professeur Mamadou Diarra Bèye, chef du Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), note qu’il n’y a « pas de changement » sur les décès dont l’âge moyen est de 65 ans.

Le premier cas positif au nouveau coronavirus a été testée le 2 mars au Sénégal. Depuis lors, 13.948 personnes ont été infectées par le virus dont 9851 guéries, 290 décédées, une évacuée en France finalement décédée et 3806 encore sous traitement.

Malgré la diminution du nombre de cas noté en août, le professeur Amadou Alpha Sall appelle à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière. Ce samedi, sur 1313 tests virologiques réalisés seuls 67 sont revenus positifs, mais avec 128 nouvelles guérisons. La même tendance a été constatée ces derniers jours comme l’ont noté ces spécialistes.

Autre fait : « On a noté ces derniers mois une diminution des évacuations sanitaires vers Dakar », selon Pr Mamadou Diarra Bèye.

En outre, « on a été confronté à un problème de ressources humaines qualifiées », faisant que dans certaines régions certains médecins se sont dédoublés pour faire le travail qui n’est pas le leur, a souligné le chef du Samu.

Enseignement et économie s’imposent au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La rentrée scolaire, les secteurs résilients de l’économie nationale, les opportunités offertes par la crise sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.Faut-il renvoyer les élèves dans les établissements scolaires qui souffrent de leur absence depuis le mois de mars ?, s’interroge +Finances News Hebdo+, notant que la formule pédagogique à la carte est fortement contestée.

« Il faut dire que le contexte est particulier et inédit. Car il ne s’agit pas seulement de composer avec la dimension éducative, mais aussi d’intégrer un facteur sanitaire important: la Covid-19», explique l’hebdomadaire. En définitive, la vraie question est de pouvoir garantir aux élèves le droit d’accéder à l’enseignement, tout en préservant leur santé et leur sécurité, estime-t-il, ajoutant que « la nature même de cette crise sanitaire impose que nous nous accommodions de la situation en faisant preuve de lucidité et de discernement ».

+Al Massae+ indique qu’après les mises en garde lancées par l’Association des directeurs des écoles primaires sur l’impossibilité d’appliquer le protocole sanitaire adopté par le ministère à l’occasion de la rentrée scolaire, l’Association nationale des enseignants du Maroc a plaidé pour le report de la rentrée jusqu’à fin octobre prochain.

Et pour cause, l’Association considère que l’enseignement présentiel fait face à un manque de moyens au niveau des établissements, ce qui rend difficile l’application des protocoles sanitaires et des mesures de distanciations physiques.

Par ailleurs, l’Association a relevé que « l’enseignement à distance conduirait à une catastrophe éducative et sociale » en raison de l’absence des moyens nécessaires à sa réussite. Selon la même source, l’enseignement présentiel serait « un risque non calculé et n’a été choisi que pour satisfaire le secteur privé ».

+La Vie éco+ écrit que l’année 2020, et dans une moindre mesure 2021 constituent un crash-test grandeur nature qui a permis de détecter les secteurs les plus exposés aux risques mais aussi d’identifier les plus résilients.

C’est le cas, entre autres, de l’écosystème des phosphates et de ses dérivés ou encore de l’agriculture, l’agroalimentaire au moment où, paradoxalement, la récolte cette année est à son plus bas niveau, constate la publication, notant que des activités relatives à l’innovation, à la recherche, au développement et aux domaines de la santé et du médical ont, elles aussi, enregistré de belles percées.

C’est autour de tels secteurs résilients aux chocs extérieurs qu’il faudrait peut-être penser à construire dans les prochaines années avec un maximum de valeur intrinsèque créée localement par des PME marocaines pour le marché national en priorité, préconise-t-il, soulignant qu’il s’agit là d’un potentiel considérable de richesses et d’emplois pour les décennies à venir.

Sur un autre registre, +Challenge+ indique que la loi de Finances rectificative a donné de mauvais signaux, sur la Santé et l’Education, estimant qu’elle se doit d’être imaginative, pour donner à l’Etat plus de ressources sans handicaper la relance économique.

Il faut espérer un changement de cap, en faveur des secteurs sociaux, mais plus globalement une refonte de la fiscalité, pour une plus grande progressivité et un encouragement à l’innovation, prévient le journal. « Le Maroc sait que ces moments durs sont propices aux profondes réformes », souligne-t-il. D’où la nécessité de s’y atteler dans la concertation, pour transformer l’essai, car après la résilience, c’est le temps du rebond !

+Le Matin+ rapporte que la 19éme édition du Festival International du Film de Marrakech, prévue initialement en novembre prochain, a été annulée, et ce en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

« En raison de la crise sanitaire liée à la pandémie due à la Covid19, de son évolution préoccupante de par le monde et des incertitudes qu’elle génère, la Fondation du Festival International du Film de Marrakech a décidé l’annulation de la 19éme édition du Festival International du Film de Marrakech, prévue initialement en novembre 2020 », a précisé la Fondation du Festival dans un communiqué, cité par le quotidien.

+Rissalat Al Oumma+ fait savoir que la startup Moldiag, créée par la Fondation MAScIR, a lancé la production à grande échelle d’un test PCR Covid-19 100% marocain après avoir obtenu, courant mai 2020, les validations nationale et internationale de son kit diagnostic du Sars-CoV2/Covid-19.

Le kit a déjà reçu une première commande de 100.000 unités du ministère de la Santé, indique un communiqué de la Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR), notant qu’après avoir obtenu les validations nationale et internationale, le défi majeur de Moldiag, start-up filiale de la Fondation MAScIR, centre de recherche et de développement, a été de lancer « en urgence » son unité de production industrielle.

C’est dans cette logique que Moldiag a accéléré son équipement en matériels et en instrumentations nécessaires pour une production à grande échelle comme elle a achevé le 30 juin 2020, à titre d’essai, la production en laboratoire de 10.000 tests de diagnostic du Sars-CoV2/Covid-19, qui ont été livrés aux autorités publiques.

Politique et faits de société au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue samedi à APA traite d’une diversité de sujets, dominés par la politique et les faits de société. »Guerre autour du 3e mandat: Le Sénégal dans le cercle de feu », titre Walf Quotidien, qui à propos du dialogue national, note que « le tout politique tue l’économie ».

« Dialogue politique, Macky Sall désormais libre arbitre: Aveu d’échec ! », s’exclame Sud Quotidien, là où Le Quotidien rappelle: « Passé-présent-Statut du chef de l’opposition: La position de Macky Sall ».

Ce journal écrit qu’en 2016, le président Sall avait préféré celui arrivé 2e à la présidentielle pour le chef de l’opposition. « Vers un comité d’experts sur la question », renseigne Le Quotidien.

Après de le désaccord de la classe politique sur le chef de l’opposition, L’As informe que « la question (est) confiée à des experts ».

Pendant ce temps, Lii Quotidien fait le portrait de l’ex président Abdoulaye Wade et révèle « la face cachée du rebelle ».

Pour Source A, « en attendant de faire sa passation de service et de catapulter dans les cordes de ses détracteurs-Me Moussa Diop (ex Dg de la société de transport public Dakar Dem Dikk) largue ses missiles ». Il confie au journal: « J’ai vu une tentative de liquidation dans la presse. Ils n’ont qu’à se préparer, tous ceux qui jouent à ce jeu-là ».

S’agissant de la coordination de la coalition Macky 2012, EnQuête révèle que les leaders débarquent Me Moussa Diop. De son côté, Le Quotidien constate que la querelle continue à Macky 2012, après le limogeage de Me Moussa Diop.

EnQuête revient sur le 5e anniversaire du crash de l’avion médicalisé de Sénégalair et fait état de « drame sans coupable ». « Un crash. Sept morts. Une enquête. Des inculpations. Un rapport. Zéro coupable », explique EnQuête, dans lequel journal, cet ancien chef de maintenance à Sénégalair confie: « L’aéronef signalait aux contrôleurs et autres appareils une position où il n’était pas ».

« Cinq ans après le crash d’un avion de Sénégalair: Sept morts, zéro coupable », renchérit Libération, soulignant pourtant que « l’Asecna, l’Anacim et Sénégalair sont mouillées jusqu’au cou ».

Selon nos confrères, l’instruction est bouclée mais le dossier dort toujours au Parquet.

Vox Populi consacre sa Une à cette mort suite à un malaise de D. Sadio, candidat au Baccalauréat à Kounkané (sud) et précise qu’il a été emporté par de terribles maux de ventre au dernier jour des épreuves.

Faisant état de série noire sur les routes du pays, Vox Populi note 5 morts dans 3 accidents.

France: Mariatou Koné remet 90 millions FCFA à des ivoiriens victimes de la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté Pr Mariatou Koné à remis vendredi à Paris (France) des chèques d’une valeur totale de 114 000 euros, soit environ 90 millions FCFA à des victimes ivoiriennes de la Covid-19 vivant dans ce pays, a appris APA de source officielle.Dans une note d’information, ce département ministériel  indique que l’on dénombre 550 bénéficiaires de ce geste de solidarité dont 350 étudiants, des ONG, associations et des familles endeuillées.  

Selon la clé de répartition de ce don, chaque étudiant a reçu 150 euros, 1000 euros pour chaque ONG et association et 500 euros  pour chaque famille endeuillée. 

Depuis fin mars dernier après les premiers cas de la  Covid-19 en Côte d’Ivoire, le ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a lancé une chaîne de solidarité pour lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays.