Maroc : le Roi Mohammed VI s’entretient avec le président chinois

Le Roi Mohammed VI s’est entretenu lundi avec le président chinois, Xi Jinping, a annoncé un communiqué du cabinet royal.L’entretien s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié entre les deux pays, rehaussées par la Déclaration conjointe sur le partenariat stratégique, signée par les deux chefs de l’Etat lors de la visite royale à Pékin, en mai 2016, a indiqué la même source

Selon la même source, l’entretien téléphonique entre le Souverain marocain et le président chinois a porté sur le développement des relations bilatérales dans tous domaines, notamment le dialogue politique, la coopération économique et les échanges culturels et humains.

Ils ont, également, échangé sur le partenariat entre les deux pays dans la lutte contre la Covid-19.

« L’entretien était, ainsi, l’occasion de remercier la république populaire de chine pour l’appui et l’accompagnement qu’elle a apportés aux mesures préventives fortes prises par le Royaume du Maroc afin d’endiguer la propagation de la pandémie, et ce aussi bien en termes d’équipements médicaux et de tests de dépistage, qu’en matière échanges d’informations et d’expertise », précise le communiqué du cabinet royal.

Les deux chefs d’État ont abordé, en outre, « les étapes futures de la coopération opérationnelle entre le Maroc et la Chine, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 », souligne-t-on.

Maroc : Saisie de près d’une demi-tonne de résine de cannabis

Les services sécuritaires de la ville d’Agadir (sud) ont procédé lundi à l’arrestation, 12 individus dont des mineurs pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic international de drogue et de psychotropes, l’organisation de l’émigration clandestine et la traite humaine, indique un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

 Selon le communiqué, les recherches et investigations préliminaires ont conclu que cinq de ces individus s’activent dans le trafic international de drogue et l’organisation de la migration illégale alors que les sept restants, dont les deux mineurs, étaient des candidats à l’émigration clandestine.

Les perquisitions effectuées dans le cadre de cette affaire ont permis la saisie d’une voiture légère avec à l’intérieur 18 paquets de résine de cannabis de 463 kg, ajoute la même source.

Les suspects majeurs ont été placés en garde à vue, tandis que les mineurs ont été placés sous surveillance à la disposition de l’enquête préliminaire menée sous la supervision du parquet compétent.

Les opérations de saisie de drogue et de démantèlement des réseaux d’immigration clandestine se sont accentuées dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété par le Maroc depuis le 20 mars dernier pour juguler la propagation de la pandémie de la Covid-19.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

Le REPPRELCI lance la quinzaine du numérique en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a lancé dimanche à Abidjan, la quinzaine du numérique, une formation organisée via son forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.Ce lancement a été marqué par la première session de « la quinzaine du numérique » autour du thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

A cette occasion,  M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, «tous les 15 jours ».

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies.

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier.

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste, aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble.

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné.

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ».

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien.

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: contrôle citoyen de la société civile sur les projets du C2D

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) estime que les projets du C2D (Contrat de désendettement et de développement) « avancent avec beaucoup de bonheur » mais connaissent quelques « lenteurs », a dit lundi son coordinateur national, Mahamadou Kouma, en marge d’un Forum de restitution nationale du suivi indépendant, un contrôle citoyen de l’organisation.« Nous estimons que les projets  (du C2D) avancent avec beaucoup de bonheur même si par endroits il y a quelques lenteurs », qui s’expliquent par des problèmes de coordination d’ordre administratif et institutionnel, a déclaré M. Mahamadou Kouma à la presse, en marge de ce forum à Abidjan.

Il s’est toutefois félicité de ce que les facteurs bloquants observés sont réglés par l’entremise du Secrétariat technique du C2D auprès de la Primature, le Cabinet du Premier ministre qui veille sur l’exécution des projets de coopération entre la France et l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Mahamadou Kouma a fait savoir qu’ il y a par exemple des problèmes qui sont à cheval entre deux ministères dont l’organisation de la société civile se fait l’écho. Et ce, « sans état d’âme » en vue d’une exécution efficiente des projets au profit des populations.

Notre rôle, dira-t-il, est de veiller sur les intérêts des populations. Ce forum de restitution est une étape d’évaluation des activités d’une année de suivi indépendant des projets du Contrat de désendettement et de développement.

M. Didier Kouakou, responsable du suivi évaluation au sein du secrétariat du C2D, représentant Mme Léa Djatti, coordonnateur et responsable du secrétariat technique du C2D, a assuré que les fonds délaissés à ce jour, estimés à 1 077 milliards Fcfa, ont été « correctement gérés ».

En outre, la réalisation des projets sur le terrain est le reflet des programmes de l’Etat de Côte d’Ivoire avec les ressources prévues, effectivement dépensées dans les objets auxquels ces fonds étaient destinés, a-t-il soutenu. 

La Convention de la société civile ivoirienne est engagée dans le process de suivi indépendant et participatif depuis 2017. C’était la première fois que la société civile en Côte d’Ivoire, à l’instar de celle du Cameroun initiant cette action. La CSCI est aujourd’hui à son troisième forum de restitution.

Après la fin des activités de l’an trois du projet, le forum de restitution national, a permis de présenter les résultats obtenus par la Convention de la société civile en Côte d’Ivoire à l’issue de la collecte des données sur les projets réalisés sur financement du C2D dans 2e régions du pays.

L’opposante Danièle Boni-Claverie se retire de l’élection présidentielle ivoirienne

La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), Danièle Boni-Claverie, a annoncé lundi le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, lors d’une conférence de presse à Abidjan.« Je décide donc avec l’accord de mon parti de retirer ma candidature à l’élection présidentielle », a déclaré Mme Danièle Boni-Claverie,  soutenant que « l’URD a toujours affirmé sa volonté de participer aux élections mais pas à n’importe quelles conditions ».  

Elle dit savoir, déjà, que ses détracteurs vont, soit parler d’un non événement, soit mettre en avant pour son parti l’impossibilité de répondre aux exigences de la Commission électorale indépendante (CEI), assurant que l’URD a « su mobiliser le nombre de signatures exigées pour les 17 régions ». 

Le parrainage citoyen,  une condition d’éligibilité, fut « laborieux (à obtenir), je ne le cache pas,  et dispendieux », mais « nous ne sommes pas contre le principe du parrainage, au contraire le mode opératoire mis en place qui est trop complexe », a souligné Mme Boni-Claverie. 

« Nous ne voulons plus que des Ivoiriens meurent pour un scrutin », a ajouté la présidente de l’URD dont le parti « se refuse à envoyer nos compatriotes à l’abattoir sans une réconciliation effective qui implique la libération de tous les détenus d’opinion dont cinq députés ».    

Mme Boni-Claverie qui se dit opposée à un autre mandat de Alassane Ouattara, estimant que c’est anticonstitutionnel, soutient que sa formation politique « ne peut cautionner le braquage électoral que constitue le 3ème mandat du chef de l’Etat ». 

Son parti, ajoutera-t-elle, « rejette toute idée de laisser » la Commission électorale indépendante (CEI), une institution qui selon elle « n’a aucune légitimité » à leurs  yeux, pour contrôler le processus électoral en Côte d’Ivoire. 

« L’URD tient à marquer sa défiance à l’égard du Conseil Constitutionnel dominé par des proches de M. Alassane Ouattara, qui lui sont donc redevables », a-t-elle dit. Dans l’entendement du parti, il n’est pas concevable que le mandat du chef de l’Etat puisse s’étendre au-delà du 31 octobre 2020. 

« A partir de cette date, nous considérons que le chef de l’Etat n’a ni légitimité ni légalité et une transition concertée s’impose », a laissé entendre Mme Boni-Claverie, appelant le gouvernement à ouvrir le dialogue politique en vue d’une concertation nationale et une « transition ». 

Pour elle, « l’idée d’une transition fait son chemin malgré le refus dédaigneux et catégorique des autorités. Il est essentiel d’élaborer un nouveau contrat social qui permettra aux Ivoiriens de se retrouver, de tout mettre à plat et de se mettre d’accord sur l’essentiel ».  

« La transition concertée permettra la tenue d’un dialogue inclusif pour aboutir à l’instauration d’un régime démocratique sain et durable et d’un processus électoral qui in fine traduira véritablement le choix des électeurs », a-t-elle poursuivi. 

L’URD a tenu son Congrès le 1er août. Cette mobilisation à l’issue de laquelle sa candidature a été suscitée, a donné un nouvel élan au parti et tracé une nouvelle trajectoire dynamique qui pour elle « se traduira certainement par une plus forte implantation dans toutes les régions de Côte d’Ivoire ».