Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) ira « loin au-dela » du taux de 41,15% de retrait des cartes d’électeur pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a assuré mercredi son directeur de campagne en charge des élections, Mamadou Sanogo, lors d’un point de presse au siège du parti. »Nous irons loin au-delà » du taux de 41,15% de retrait des cartes d’électeur annoncé par la Commission électorale indépendante (CEI) pour cette élection présidentielle, parce que « la carte d’électeur n’est qu’un support d’invitation », a dit M. Mamadou Sanogo.
Il a d’ailleurs fait observer « qu’on a vu un président dans ce pays dont le parti est au cœur de toutes ces polémiques (liées à la présidentielle du 31 octobre 2020) qui a été élu, beaucoup moins que ce taux », sans citer le nom de ce chef d’Etat.
« Ce président nous a dirigé pratiquement pendant dix, il nous a fait voter ses lois », a-t-il poursuivi, estimant que « le climat de terreur entretenu (par l’opposition) devrait décourager les Ivoiriens » mais plusieurs ont retiré leur carte d’électeur sans compter ceux qui le feront le jour du vote.
A propos du 31 octobre 2020, date constitutionnelle du scrutin, maintenue par le pouvoir en dépit de l’appel de l’opposition à un report, M. Mamadou Sanogo a déclaré « nous allons gagner », car la coalition au pouvoir a préparé ce scrutin depuis un an.
« Il n’y aura pas de match si Dieu le veut le samedi », jour du vote parce que le Rhdp, depuis un an prépare ces joutes électorales et « s’est donné les moyens de gagner » quel que soit son challenger, a-t-il insisté.
M. Mamadou Sanogo, ministre de l’Économie numérique et de la poste, a révélé que le Rhdp a mis en place un dispositif électronique innovant lui permettant, aujourd’hui, d’avoir « heure par heure, le nombre de personnes qui a voté ».
« À 23 heures, le jour du vote, on aura les résultats définitifs », a-t-il lancé, exhortant les militants et sympathisants du Rhdp à aller voter, dans un contexte où l’opposition appelle à un « boycott actif » du scrutin.
Les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, respectivement président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Front populaire ivoirien (Fpi), ont appelé leurs militants à la « désobéissance civile », ce qui a déjà entraîné des heurts dans le pays et des pertes en vies humaines.
La campagne pour l’élection présidentielle s’achève le 29 octobre 2020. Seulement M. Alassane Ouattara, président sortant dont la candidature est contestée et Kouadio Konan Bertin dit KKB ont abattu campagne sur les quatre candidats retenus.