Le Rwanda met en place des mécanismes de sécurité nucléaire

Le Rwanda a renforcé son soutien technique et développé une équipe professionnelle pour assurer une réglementation indépendante de la sûreté nucléaire et améliorer son efficacité, a déclaré le ministre de l’Infrastructure, Claver Gatete, dans une interview aux médias locaux lundi.Le haut responsable du gouvernement a déclaré que le pays a maintenant commencé à travailler sur son bastion nucléaire en adhérant au traité international qui fournit une assistance en cas d’accidents nucléaires et radiologiques.

L’utilisation de la technologie nucléaire se développe dans toutes les régions du monde. En juin, le Parlement a approuvé un accord entre le gouvernement et une société russe, Rosatom, pour la création d’une centrale nucléaire d’ici 2024

Ce centre permettrait au Rwanda de développer des solutions nucléaires qui feraient progresser plusieurs secteurs de l’économie du pays, notamment l’agriculture, la santé, l’éducation, les sciences et l’industrie.

La technologie sera appliquée à la médecine nucléaire, à la recherche en laboratoire sur les réacteurs et aux rayonnements polyvalents, y compris la radiobiologie et la science des matériaux. Si la convention couvre divers aspects de la fourniture d’assistance, elle charge également les États membres de s’efforcer d’éviter tout incident de ce type.

Les hauts fonctionnaires du gouvernement rwandais ont expliqué que l’agence pourrait être sollicitée pour aider à développer des programmes de formation appropriés pour le personnel chargé de traiter les accidents nucléaires et les urgences radiologiques, ainsi que des programmes, procédures et normes de surveillance des radiations.

« Le Rwanda peut également demander une assistance » relative au traitement médical ou à la réinstallation temporaire des personnes impliquées dans un accident nucléaire ou une urgence radiologique sur le territoire d’un autre État partie », a-t-il déclaré.

La presse sénégalaise se fait l’écho de la résurgence de l’émigration clandestine

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la vague de départs clandestins des jeunes vers l’Europe toujours considérée comme l’eldorado.Vox Populi informe que « 388 migrants (ont été) secourus en 20 jours, 28 convoyeurs arrêtés et 5 pirogues interceptées ». Poursuivant, ce journal signale qu’ « hier encore, le patrouilleur Sangomar de la Marine nationale a repêché 39 migrants après être entré en collision » avec l’embarcation. 

L’Observateur renseigne que la « pirogue (est) partie de la plage de Soumbédioune (célèbre quai de pêche de Dakar) », non sans préciser que l’accident s’est déroulé à « 5 km des côtes » sénégalaises. Tout compte fait, ce quotidien souligne que les jeunes « continuent de défier le grand bleu à la recherche d’un ailleurs meilleur ».

En tout cas, le débat est posé sur le champ politique. Le président Macky Sall, cité par EnQuête, « a lancé un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes tentés par l’émigration clandestine ».

Le parti d’opposition Rewmi (Le pays en wolof) d’Idrissa Seck fait savoir, dans WalfQuotidien, que « la recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime est un drame social qui (le) préoccupe au plus haut point ».

De son côté, l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye s’est adressé, dans Sud Quotidien, aux tenants du pouvoir : « De grâce, ne les laissez pas partir vers le mirage et souvent la mort. De grâce, retenez-les par l’emploi et l’espoir ».

Pourtant, dans les colonnes de ce journal, Néné Fatoumata Tall, la ministre de la Jeunesse, relève qu’ « il y a des mécanismes qui incitent les jeunes à rester et à réussir » dans leur pays. Toutefois, Dame Diop, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat soutient que « le Sénégal n’a pas un problème d’emplois mais d’employabilité ».

Mansour Faye, le ministre du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale, par ailleurs maire de Saint-Louis (nord) d’où sont partis de nombreux candidats à l’émigration, plaide dans L’AS, pour « la criminalisation » du trafic de migrants. Dans le même journal, des spécialistes de la question migratoire affirment que « le meilleur moyen (pour) lutter efficacement contre ce phénomène est de régler la question de l’employabilité ».

Sur ce point, Seydi Gassama, le Secrétaire exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international martèle d’emblée, dans Le Quotidien, que « l’eldorado n’existe nulle part dans ce monde ». Pour lui, l’emploi n’est pas l’unique solution « parce que nous avons vu des jeunes qui avaient une bonne situation prendre la pirogue ».

Enfin, à deux jours de la célébration de la naissance du Prophète de l’Islam, Le Soleil note que Touba (centre) et Tivaouane (ouest) ont « deux démarches (mais le) même gouvernail » par rapport à la gestion du coronavirus. Selon le quotidien national, les Khalifes généraux des confréries Mouride et Tidiane « ont orienté les fidèles par des actes empreints de patriotisme avec des approches différentes, mais toutes adossées à la foi ».

Social, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se penchent sur nombre de sujets notamment le modèle coopératif, l’importance du secteur agricole et la situation épidémiologique au Maroc.+Aujourd’hui le Maroc+ souligne qu’à l’heure où le Maroc recherche un nouveau modèle plus inclusif, les coopératives peuvent en constituer un des principaux leviers, faisant savoir que sur les quelque 30.000 coopératives recensées au Maroc, une écrasante majorité opère dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’artisanat.

Les coopératives ont surtout permis d’inclure des femmes dans le circuit économique en les rendant autonomes et productives pour leur bien et celui de leurs familles, ajoute le journal, notant que certaines d’entre elles sont même devenues de véritables écosystèmes qui créent des emplois indirects et font vivre de petits tissus de TPME comme prestataires.

Toutefois, les profondes mutations que connaît actuellement l’économie marocaine et mondiale… imposent aux coopératives marocaines d’évoluer et de se moderniser, constate-t-il, appelant les coopératives à garder intact leur ADN qui a fait leur succès, à savoir leur dimension participative, inclusive et leur fibre solidaire.

Pour sa part, +Al Bayane+ écrit que le secteur agricole participe grandement à la création de la plus-value ; à plus de 15% du PIB, relevant qu’il représente la locomotive de la croissance socio-économique du pays, ainsi que l’épanouissement de la productivité, de l’intégration et de la compétitivité.

Il y a tout juste quelques années, le secteur agricole avait contribué à l’ordre de 143 milliards DH (1 euro = 10,8 DH) dont 23 milliards en tant que plus-value, et draine plus de 7 milliards de dirhams de devises, poursuit la publication, notant que le secteur de l’exportation des légumes et des fruits est des plus importants en termes d’emploi au Maroc, puisqu’il cumule environ 500.000 postes d’emploi directs et représente 40% de la population active dans le milieu rural.

+L’Economiste+ relève que la situation épidémiologique aujourd’hui au Maroc ne constitue nullement une surprise, selon les professionnels de santé.

« Vu ce qui se passe un peu partout dans le monde, et surtout dans la sphère européenne proche du Royaume, cette flambée des cas, due aussi à la mobilité des gens, était prévisible », estime Dr Allal Amraoui, cité par le journal. Pour cet expert, « le virus circule de manière active certes, mais plus ou moins de la même façon un peu partout au Maroc ». Ceci, parce que depuis plusieurs mois, aucune ville ou région n’a été véritablement confinée.

Résultat : le virus est actif aussi bien à Casablanca qu’a Oujda, Tanger, Agadir, ou autres. Pour ce qui est des laboratoires d’ analyses biologiques au Maroc, ils réalisent un peu plus de 21.300 tests PCR au quotidien. Mais, le nombre de ces tests est très disparate d’une ville à une autre et d’une région à une autre. Si Casablanca cartonne, d’autres villes ne dépassent pas les 150, fait-il observer.

+L’Opinion+ relève que la grippe et la Covid-19 ont des symptômes très proches, ce qui fait que les maladies habituelles de la saison grippale vont nourrir bien des inquiétudes. En effet, un individu peut très bien présenter l’ensemble des symptômes du Coronavirus et n’avoir qu’une grippe normale.

Raison pour laquelle les médecins appellent à généraliser le vaccin contre la grippe chez le personnel soignant et chez les plus fragiles.

Intervenant lors d’un webinaire sur «la stratégie de diagnostic différentiel du Covid-19 à l’approche de la saison hivernale», Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération Nationale de la Santé (FNS), a fortement recommandé aux professionnels de la Santé de se faire vacciner : « C’est une obligation d’abord morale, d’abord éthique, avant d’être légale », a-t-il indiqué. Ces appels visent également à anticiper un éventuel engorgement du système de santé en cas de deuxième vague, croit savoir le quotidien.

Une fake news sur un couvre-feu national sème la panique au sein de la population ivoirienne

Une fake news (fausse information) annonçant un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national ivoirien à partir de lundi soir à 20h00, heure locale et Gmt, et relayée sur les réseaux sociaux, a semé la panique au sein de la population, dans un contexte électoral tendu.Selon cette fake news qui a circulé sur  les réseaux sociaux, «pour des raisons inconnues, ce lundi 26 octobre 2020 rafle général sur le territoire national ivoirien à partir de 20h (…) Restez chez vous ». Contactées par APA, les forces de l’ordre ont formellement démenti cette information.

« La persistance de cette fausse information a fait que je suis très vite rentré à la maison aux environs de 20h30. Mais, une fois dans mon quartier, je constate que la vie est normale. Il n’y a aucun policier ou gendarme dans les rues. C’est en ce moment que j’ai réalisé que c’était faux ce couvre-feu annoncé sur les réseaux sociaux » a expliqué à APA, Samuel Kouakou, un habitant de Koumassi, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne, qui ne regagne d’ordinaire son domicile qu’après 22h00.

Toutefois, le couvre-feu instauré à Dabou, ville située à 50 km à l’ouest d’Abidjan où de violents affrontements intercommunautaires ont fait 16 morts et 67 blessés la semaine dernière, a été reconduit par un arrêté préfectoral jusqu’au 30 octobre prochain.

A moins de quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, l’opposition ivoirienne maintient son mot d’ordre de désobéissance civile pour récuser la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’elle juge illégale au regard de la nouvelle constitution ivoirienne.  

Le parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) estime de son côté qu’il s’agit du premier mandat de M. Ouattara dans la troisième République.

Pour ce scrutin, quatre candidats ont été retenus, le 14 septembre 2020, par le Conseil constitutionnel sur 44 postulants. Il s’agit de M. Alassane Ouattara du RHDP, de l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB, du président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan et du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Henri Konan Bédié.

Le Royaume d’Eswatini et l’Union des Comores ouvrent leurs ambassades au Maroc

Le Royaume d’Eswatini et l’Union des Comores ont ouvert, lundi à Rabat, leurs ambassades respectives à Rabat.La cérémonie d’inauguration de ces deux représentations diplomatiques  a eu lieu en présence des ministres des affaires étrangères d’Eswatini, Mme Thulisilé Dladla et de l’Union des Comores, M. Dhoihir Dhoulkamal en présence du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le Maroc et l’Union des Comores entretiennent des relations privilégiées qui remontent aux débuts de l’indépendance des Comores. De même, les relations entre le Royaume du Maroc et le Royaume d’Eswatini sont au beau fixe. Ils partagent les mêmes valeurs et le même attachement au continent.

Le Maroc et l’Eswatini renforcent leur coopération dans les domaines de l’industrie et de la santé

Le Maroc et l’Eswatini ont signé, lundi à Rabat, un protocole de coopération industrielle et une déclaration commune d’intention sur la coopération dans le domaine de la santé.Ces deux accords ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue d’Eswatini, Mme Thulisilé Dladla, à l’issue de leurs entretiens.

Le protocole de coopération industrielle a pour objectif de créer une approche mutuellement bénéfique entre les deux pays, permettant de développer un partenariat économique dans le but de promouvoir l’initiative privée et la croissance durable.

Il vise également à renforcer et élargir les partenariats existants entre les deux pays et en développer de nouveaux, en plus de favoriser l’échange d’expériences et d’expertise en matière de politique industrielle.

A travers la déclaration commune d’intention, les deux pays témoignent de leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de la santé, et fixent les actions de coopération bilatérale à développer dans ce domaine, à savoir le renforcement des capacités des professionnels de la santé dans différents domaines, et le partage d’expériences et d’expertise.

Le Maroc plaide pour un système multilatéral renouvelé et plus équitable

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réitéré, lundi devant l’Assemblée générale de l’ONU, l’engagement du Maroc pour un système multilatéral renouvelé et plus équitable à même de renforcer la solidarité internationale qui doit guider le monde de l’après Covid-19.Dans un message vidéo diffusé lors d’une cérémonie à New York pour marquer le 75è anniversaire de la création des Nations-Unies, M. Bourita a souligné que le monde « n’a pas besoin d’un système multilatéral de catégories, qui consacre le principe des groupements, autant que nous avons besoin d’une pluralité plus ouverte, pratique et pragmatique, loin de la logique des groupements».

« La création d’un système multilatéral, renouvelé et équitable, ne constitue pas, de l’avis du Royaume du Maroc, un luxe comme le pensent certains, mais bien une nécessité pour garantir le renforcement de la solidarité internationale qui doit guider le monde de l’après Covid-19 », a-t-il insisté devant les représentants des 193 Etats membres de l’ONU.

Et de rappeler que le Maroc a exprimé, à plusieurs reprises, la nécessité de repenser la finalité de l’action multilatérale qui connait une véritable crise, nécessitant l’élaboration d’une approche novatrice et des concepts consensuels capables d’insuffler une nouvelle dynamique pour aborder les défis actuels et futurs, et renforcer l’efficacité des institutions internationales.

A cet égard, a poursuivi le ministre, le Maroc se félicite des efforts du Secrétaire général de l’ONU et de l’esprit d’initiative et de persévérance dont il a fait preuve durant la période de la pandémie de Covid-19, saluant son appel à intensifier les efforts pour une organisation des Nations-Unies plus forte et une action multilatérale renouvelée.

Et de noter que la pandémie de Covid-19 a constitué un amplificateur des disfonctionnements qui entravent la réalisation de l’objectif suprême de l’agenda du développement durable, à savoir la lutte contre les inégalités économiques et sociales, sous le slogan de « ne laisser personne de côté ».

Pour lui, si le Maroc a fait part de son appréciation du bilan de l’action des Nations-Unies, le Royaume, de par son attachement à la noble mission de cette organisation internationale, « appelle à plus d’efforts collectifs pour faire face aux défis auxquels nous faisons face et éviter leurs répercussions politique, économique, sociale et environnementale ».

Le ministre marocain a aussi relevé que le monde vit une période critique, en ce sens que « chacune de nos décisions aura un impact sur l’avenir des générations actuelles et futures ».

« De ce fait, nous avons besoin d’une organisation forte et crédible. En contrepartie, notre organisation a besoin de notre volonté politique et notre innovation afin de lui permettre de jouer son rôle de tribune mondiale pour le dialogue et l’action conjointe », a-t-il conclu.

Maroc: Le Conseil supérieur des Oulémas rejette toute forme d’atteinte à la sacralité des prophètes

Le Conseil Supérieur des Oulémas du Maroc a fait part de son rejet de « toute forme d’atteinte à la sacralité des religions, à leur tête les Prophètes qui ont transmis à l’Humanité toute entière les valeurs d’amour, de fraternité et de solidarité entre les gens ».Dans un communiqué rendu public, le Conseil a indique « s’inspirant des valeurs transmises par ces Prophètes à l’Humanité toute entière, sans distinction aucune entre eux, les sages parmi les politiques et les scientifiques s’élèvent aujourd’hui, à leurs côtés les milliards des disciples de ces Prophètes, contre la barbarie du terrorisme et de ses crimes ». 

Le Conseil affirme également qu’il « considère toute atteinte à un de ces Prophète comme étant une offense envers eux ensemble et un déni de leurs valeurs idéales qui s’érigent contre toute forme de violence, de dépravation et de dégradation des mœurs« .

Et de mettre en garde « contre les grands dangers qui peuvent résulter de l’atteinte aux sentiments des croyants qui ne peuvent accepter l’utilisation de slogans de la démocratie et de la liberté d’expression comme prétextes d’outrage par la parole, l’image ou autres à ceux qu’ils considèrent comme sources de lumière et de sagesse dont a besoin la paix et la quiétude dans le monde d’aujourd’hui, ce qui nécessite la mobilisation de tous ».

Présidentielle ivoirienne: le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur est « fictif » (opposition)

Le porte-parole de la plateforme de l’opposition ivoirienne, Affi Nguessan, a qualifié lundi de « fictif » le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur annoncé par la Commission électorale indépendante (CEI) dans le cadre de la présidentielle du 31 octobre 2020. »C’est un taux qui est à l’image de ceux qui l’annoncent, c’est un taux fictif annoncé par une Commission électorale fictive », a déclaré Affi Nguessan, face à la presse, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

« C’est comme si nous n’avons rien entendu parce que tout ce que cette Commission fait est illégale, parce qu’elle n’est pas habilitée à organiser des électrons en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Affi.

Il a soutenu que la CEI, « contestée par l’opposition », est « un démembrement du Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix) puisque les 577 CEI locales sont dirigées par des secrétaires de section du Rhdp (pouvoir) ».

Selon le porte-parole de l’opposition, Affi Nguessan, candidat à la présidentielle et chef du Front populaire ivoirien (FPI), la CEI « n’est pas un organe de l’Etat, c’est un organe d’un parti politique et n’est pas habiletée à organiser des élections républicaines ».

Pour lui, des dispositions devraient être prises pour que « l’opposition significative » participe à cette élection présidentielle, considérant « tous les actes que cette commission pose comme nul et de nul effet ».

En réalité, poursuivra-t-il, il n’est pas possible de distribuer des cartes d’électeur dans le contexte de la désobéissance civile lancée par l’opposition et visant à « empêcher » le processus de distribution des cartes électeur. 

M. Affi avait à ses côtés le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) M. Mabri Toikeusse, un candidat dont le dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel, ainsi que le président de EDS, Armand Ouegnin.

Quatre candidats ont été retenus, le 14 septembre 2020, par le Conseil constitutionnel sur 44 postulants, notamment M. Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin (KKB), Affi Nguessan et le président du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié.  

En vue d’amener le gouvernement à dialoguer et engager les réformes souhaitées, M. Bédié a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile, soutenu par l’ensemble des leaders de l’opposition, visant notamment à boycotter le scrutin. 

La plateforme de l’opposition qui se dit favorable à une facilitation internationale et celle de la Cedeao, qui a déjà rencontré les parties, annonce qu’elle rejette d’avance les conclusions des observateurs à ce scrutin.   

La CEI, institution en charge de l’organisation de l’élection présidentielle, a annoncé lundi que 3 084 388 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits, sur la période du 14 au 25 octobre 2020. 

Rabat et N’Djamena ont une responsabilité et une vision communes pour la préservation de la paix au Sahel

Le Maroc et la République du Tchad ont une responsabilité et une vision communes pour la préservation de la paix et la promotion du développement au Sahel, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Le Maroc et le Tchad ont une appartenance commune au Sahel. Ils ont ainsi une responsabilité et une vision communes. Cette appartenance nous confère une attache symbiotique à la préservation de la paix et la promotion du développement dans notre sous-région », a déclaré M. Bourita lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, Amine Abba Siddick.

Le Tchad joue un rôle important dans la région du Sahel, a-t-il souligné, estimant que l’apport militaire et sécuritaire de ce pays est fondamental pour la préservation de la stabilité dans cette région et la lutte contre la menace terroriste, notamment autour du lac Tchad.

Qualifiant la visite du ministre tchadien de « fructueuse et de bon augure » pour l’avenir des relations bilatérales, dans la mesure où elle a permis d’ajouter de « nouveaux jalons à un partenariat déjà solide entre les deux pays frères », M. Bourita a fait savoir que les deux parties ont pu échanger sur plusieurs questions d’intérêt commun et exprimer leur détermination à renforcer la coopération bilatérale.

Ces entretiens ont été aussi l’occasion de soulever la coordination entre les deux pays au sein de l’Union africaine (UA), le rôle important joué par le Tchad dans le processus du retour du Royaume à l’union et la présence du Maroc au sein des instances de l’UA, a-t-il indiqué, notant que les deux parties ont convenu de renforcer cette coordination pendant les étapes à venir.

De même, les deux pays ont un cadre juridique très riche et la signature aujourd’hui de six accords de coopération dans plusieurs domaines vient consolider ce cadre, s’est félicité M. Bourita, faisant savoir qu’une mission multisectorielle devrait se rendre prochainement à N’Djaména, la capitale tchadienne, pour renforcer la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la formation professionnelle.

« Le Maroc suit avec un grand intérêt toutes les actions menées par le Président (tchadien, ndlr) pour renforcer la stabilité du pays et l’inscrire sur la voie de développement dans le cadre du programme Tchad-2030 », a-t-il relevé, soulignant que le Maroc, conformément aux instructions royales, s’est engagé à accompagner le Tchad sur cette voie.