Sahara : Large soutien africain à l’intervention marocaine à El Guerguarate

L’intervention du Maroc pour mettre fin à l’obstruction de la circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d’El Guergarate, passage vital pour les flux commerciaux entre le Royaume et son continent, a recueilli un soutien de la part de plusieurs pays africains. Ce soutien a été également manifesté par des organisations régionales qui ont fait part d’un appui ferme et sans équivoque à la riposte « légitime » et « pacifique » du Royaume pour rétablir le statu quo au niveau de cette zone tampon.

Ainsi, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) vient d’exprimer son soutien aux mesures prises par le Maroc pour assurer la circulation normale à El Guergarate.

Dans un communiqué, la CEN-SAD a affirmé soutenir les autorités marocaines dans toutes les mesures qu’elles prendront en toute souveraineté et en parfaite conformité avec la légalité internationale pour restaurer et préserver opportunément la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens, « dans la dynamique de la ZLECAF ».

Le bloc régional a aussi déploré « fortement les transgressions des résolutions 2414/2018 et 2440/2018 » par le polisario, saluant l’attachement du Maroc au processus de paix conduit par le secrétaire général des Nations Unies.

Dans la même lignée, la Gambie a salué l’action « pacifique » et « décisive » menée par le Maroc afin d’assurer la libre circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d’El Guergarate.

Dans un communiqué de son ministère gambien des Affaires étrangères, a réitéré « sa reconnaissance de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », saluant « les efforts pacifiques engagés par le Maroc afin de parvenir à une solution durable sous l’égide de l’ONU, comme explicitement indiqué dans les résolutions du Conseil de Sécurité ».

Abondant dans le même sens, le Royaume d’Eswatini a réaffirmé sa solidarité avec le Royaume du Maroc dans la préservation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Dans un communiqué de son ministère des AE, le Royaume d’Eswatini « reconnaît pleinement la souveraineté du Maroc sur tout son territoire et le droit de son Gouvernement de restaurer et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens dans la zone tampon d’El Guergarat », au Sahara Marocain.

Le Royaume d’Eswatini « rappelle les diverses déclarations et résolutions des Nations Unies selon lesquelles le trafic civil et commercial régulier ne doit pas être entravé dans la zone tampon, comme il rappelle qu’aucune mesure ne doit être prise à même de modifier le statu quo convenu lors du cessez-le-feu négocié ».

Même son de cloche chez le président de l’Assemblée nationale de Sao Tomé et Principe, Delfim Santiago Das Neves, qui a exprimé sa solidarité avec le Royaume du Maroc et condamné les actes répugnants des milices du Polisario dans la zone d’El Guergarate.

« C’est avec une grande tristesse et avec une profonde inquiétude que nous avons pris connaissance de la circulation des milices du polisario, depuis le 21 octobre, dans la zone tampon d’El Guergarate dans le Sahara marocain dont les actes provoquent un blocage occasionnel de la circulation des personnes et des biens dans les zones avoisinantes », a dit M. Das Neves dans un communiqué.

Aussi, la République de Djibouti qui a exprimé sa solidarité et son plein soutien aux mesures prises par le Maroc pour assurer la circulation des marchandises, des biens et des personnes à travers El Guerguarate.

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Djibouti a exprimé, dans un communiqué, sa condamnation de toute pratique qui menacerait le trafic dans ce passage vital pour le commerce entre le Royaume du Maroc et l’Afrique.

Pour sa part, le Gabon a exprimé son soutien aux actions du Maroc en faveur de la sécurisation de la zone tampon d’El Guergarate afin d’y assurer le flux régulier des biens et des personnes.

Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le Gabon exprime sa vive préoccupation face aux opérations illégales menées par des milices du polisario dans la zone Tampon d’El Guergarate.

« Les actes de provocations du Polisario, sources de tension, constituent des violations flagrantes des accords et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, entravent fortement la circulation civile et commerciale et fragilisent le cessez-le-feu signé », a déploré le document.

De son côté, l’Union des Comores a aussi exprimé son soutien total au Maroc qui a pris la décision d’agir pour rétablir la circulation des marchandises et des personnes à travers la zone tampon d’El Guerguarate.

L’Union des Comores a exprimé son soutien total au Royaume dans ce combat légitime et rend hommage à l’action héroïque des Forces Armées Royales, selon un communiqué du ministère comorien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la Diaspora.

Pour sa part, la République centrafricaine a exprimé son soutien aux mesures prises par le Maroc dans la zone d’El Guergarate.

Dans un communiqué, le ministère centrafricain des AE a salué la réaction pacifique du Royaume du Maroc visant à garantir la fluidité de circulation des biens et des personnes dans la zone d’El Guergarate, réitérant, au nom du gouvernement centrafricain, son soutien au Maroc pour son attachement au respect de l’Accord de cessez-le-feu et sa position constante pour une solution politique en faveur de la sécurité et de la stabilité de la région.

Le ministère centrafricain a également exprimé sa condamnation de toute violation des termes de l’Accord et a appelé à son respect ainsi qu’à la poursuite des négociations politiques et diplomatiques.

El Guergarate : Entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le SG de l’ONU

Le Roi Mohammed VI a eu, lundi, un entretien téléphonique avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, indique un communiqué du Cabinet royal.L’entretien a porté sur les derniers développements de la question du Sahara, notamment la situation dans la zone de Guergarate.

Au cours de cet entretien, le Souverain a souligné qu’après « l’échec de toutes les tentatives louables du Secrétaire Général, le Maroc a pris ses responsabilités dans le cadre de son droit le plus légitime, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que les milices du « polisario » s’adonnent à des agissements inacceptables », souligne la même source.

Le Maroc a rétabli la situation, réglé définitivement le problème et restauré la fluidité de la circulation.

Le Roi a précisé que le Royaume continuera à prendre les mesures nécessaires afin d’assurer l’ordre et garantir une circulation sûre et fluide des personnes et des biens, dans cette zone à la frontière entre le Royaume et la République Islamique de Mauritanie, ajoute le communiqué du Cabinet royal.

Il a réaffirmé à M. Guterres l’attachement constant du Maroc au cessez-le-feu. Avec la même force, le Royaume demeure fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens.

Le Souverain marocain a, enfin, assuré le Secrétaire Général que le Maroc continuera à soutenir ses efforts dans le cadre du processus politique. Celui-ci devrait reprendre sur la base de paramètres clairs, impliquant les véritables parties à ce différend régional et permettant une solution réaliste et réalisable dans le cadre de la souveraineté du Royaume, conclut le communiqué.

Nigeria: le taux d’inflation culmine à 14,23% en octobre

Le taux d’inflation du Nigeria est passé à 14,23% en octobre dernier, contre 13,71% en septembre, selon le National Bureau of Statistics (NBS).Le BNS a expliqué, dans sa revue mensuelle de l’indice des prix à la consommation, que l’augmentation est de 0,52 point de pourcentage, ce qui est supérieur au taux de 13,71% enregistré en septembre 2020.

Il a expliqué que l’inflation alimentaire a augmenté de 17,38%, contre 16,66% en septembre, tandis que l’inflation de base a également augmenté à 11,14% contre 10,58% en septembre.

Selon le rapport, l’inflation urbaine a atteint 14,81% en glissement annuel, contre 14,31% enregistré le mois dernier, tandis que l’inflation rurale a atteint 13,68%.

Il a noté que des augmentations ont été enregistrées dans toutes les divisions de la classification de la consommation individuelle par fonction qui ont donné l’indice global.

Sur une base mensuelle, l’indice global a augmenté de 1,54% en octobre 2020, ce qui représente un taux de 0,06% supérieur au taux de 1,48% enregistré en septembre 2020.

Le Malawi mécontent du traitement subi par son président en Afrique du Sud

Le Malawi a dénoncé le traitement infligé à son président, Lazarus Chakwera, par les autorités sud-africaines à la suite du blocage de sept heures de son avion à la base aérienne de Waterkloof à Pretoria, où des responsables de l’immigration et de la sécurité avaient interdit à certains membres de sa délégation de monter à bord de l’avion présidentiel.Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que les responsables sud-africains ont évoqué « de vagues raisons de sécurité » pour empêcher les membres de la délégation de Chakwera de monter à bord de l’avion.

« Le refus des autorités sud-africaines de laisser le président du Malawi partir avec son équipe est d’autant plus inexplicable que ces dernières ont été informées d’un arrangement conclu avec tous les pays que le président Chakwera a visités jusqu’à présent », a déclaré le ministère dans une déclaration.

L’avion devait quitter l’Afrique du Sud à 15h30 (13h30 GMT), mais n’est reparti qu’à 22h30. Lilongwe a déclaré que Chakwera avait refusé de partir sans les membres de sa délégation.

« La délégation du Malawi a respecté toutes les mesures de sécurité imposées par les autorités sud-africaines, malgré le fait que la manière dont elles ont été menées et le retard qu’elles ont causé ont enfreint aux protocoles diplomatiques à la mesure de la dignité du Bureau et de la personne du Président Chakwera », a déclaré le ministère.

La déclaration du gouvernement du Malawi intervient sur fond de spéculations dans les médias sud-africains selon lesquelles le retard du départ de l’avion était dû à des soupçons d’embarquer les prédicateurs Shepherd et Mary Bushiri, actuellement en fuite.

Le couple Bushiri a fui vers le Malawi (leur pays natal) la semaine dernière alors qu’ils étaient en liberté sous caution pour une affaire de blanchiment d’argent et de fraude.

Covid-19 : « La chaîne de l’Espoir » offre des équipements de protection au CHU Sylvanus Olympio

Le CHU Sylvanus Olympio, le plus grand centre public de soins au Togo, a reçu un don de matériels et d’EPI (Equipements de protection individuelle) de l’ONG « La chaîne de l’Espoir » le 11 novembre afin de lutter contre la pandémie du coronavirus.

«La courbe de contaminations de la Covid-19 ne cesse de grimper partout dans le monde. Le personnel soignant enregistre ces derniers moments un taux de contamination inquiétant et cela demande des actions urgentes». C’est la situation sanitaire telle que décrite par la Direction de CHU ,Sylvanus Olympio .
Un cri de détresse qui a fait écho au sein de l’ONG française « La chaine de l’Espoir ». Elle a décidé de voler au secours du personnel de ce centre hospitalier en lui offrant un lot de consommables pour se prémunir contre la pandémie. Ce lot a été remis aux hautes autorités de cette structure sanitaire le mercredi 11 novembre 2020 par Thomas Dietrich, coordonnateur-pays de l’ONG au Togo. Ce lot de matériels de consommables, d’une valeur estimée à plus de 25 millions de francs CFA est composé de masques, de combinaison, de gants, d’écouvillons, de thermo-flashs, de bottes, de lunettes, de dispositifs de lave-mains, de gel et solutions hydroalcooliques, de visières, et de savon liquide.
Le Docteur Edorh Gbéhomilo, chef Comité local de la coordination de la gestion de la riposte contre la Covid-19 a tenu à exprimer la gratitude du CHU et de tous les agents de santé y exerçant au donateur: « Nous disons un sincère merci à la Chaîne de l’Espoir ».

Les résultats préliminaires d’une étude autour du niveau de protection au sein du personnel hospitalier révèle que 97% du personnel trouve insuffisants les EPI (Equipements de protection individuelle) disponibles. Et cette insuffisance a contribué à la survenance de plusieurs cas positifs parmi le personnel.
Du côté de l’ONG, c’est la satisfaction d’avoir contribué à amoindrir des besoins des praticiens hospitaliers.

A cet effet la coordonnateur de cette ONG a retracé l’historique de la collaboration entre les deux entités : «Le CHU SO est un partenaire de longue date de La Chaîne de l’Espoir. Nous travaillons avec le service pédiatrique dans l’amélioration de la santé des enfants, notamment à travers la chirurgie pédiatrique. Et ce matin du 11 novembre, nous avons voulu perpétuer ce partenariat. C’est vrai que nous sortons un tout petit peu de notre mandat habituel, mais cela se justifie par les circonstances exceptionnelles créées par la Covid-19. Elle nous a poussé à vouloir appuyer l’ensemble du Centre dans sa riposte anti-pandémique».

Côte d’Ivoire: un avis de recherche lancé pour retrouver le présumé meurtrier d’un gendarme

La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a lancé un avis de recherche pour retrouver le présumé meurtrier de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme en service à l’escadron de protection des hautes personnalités (EPHP) qui porté disparu depuis fin octobre dernier lors d’une attaque contre le cortège de Moussa Sanogo, le ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État .« La gendarmerie nationale lance un avis de recherche à l’encontre du sieur Bale Antoine, président des jeunes de Bonzi, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé. L’individu sus-cité est activement recherché dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de l’adjudant Sanogo Seydou…», a annoncé lundi, la gendarmerie nationale dans une note d’information. 

L’adjudant Sanogo Seydou, a été abattu par des individus sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé suite à une attaque perpétrée contre le cortège du ministre Moussa Sanogo le 31 octobre dernier. 

Cette attaque contre le cortège du ministre Sanogo est intervenue dans un contexte sociopolitique tendu en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne qui a rejeté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a lancé un appel à la désobéissance civile qui s’est soldé par de nombreuses violences dans le pays faisant officiellement 85 morts et 484 blessés.

L’Afrique du Sud veut attirer davantage d’investisseurs africains

L’Afrique du Sud est déterminée à attirer davantage d’investisseurs continentaux pour créer des entreprises dans le pays en prévision du lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), a déclaré lundi le président Cyril Ramaphosa.Le dirigeant sud-africain s’exprimait lors de son adresse hebdomadaire à la nation, un jour avant que le pays n’accueille une conférence de deux jours sur l’investissement pour présenter ses possibilités d’investissement aux investisseurs.

Le président a déclaré que l’Afrique du Sud développe ses propres investissements et ses marchés pour les biens et services locaux ailleurs sur le continent, malgré les revers de l’actuelle pandémie de Covid-19.

Il a ajouté que plus d’un quart des exportations sud-africaines sont actuellement destinées à d’autres pays africains.

« Nous nous attendons à ce que cela augmente car, la ZLECA établit un marché continental de quelque 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné d’environ 2,3 billions de dollars », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « Nous ne sommes pas le seul pays à essayer d’attirer des investissements dans le cadre de ses efforts de relance économique à la suite de la pandémie de Covid-19. Cela rend notre tâche beaucoup plus difficile ».

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement devrait travailler avec les entreprises, les travailleurs et toute la société pour s’assurer que les graines des investissements locaux et internationaux atterrissent sur un sol fertile, a poursuivi M. Ramaphosa.

« Notre objectif national est que les investissements que nous obtenons lors de la troisième conférence sur l’investissement en Afrique du Sud (mardi et mercredi) doivent conduire à plus d’emplois et à une amélioration du niveau de vie, et finalement construire l’autoroute qui mène à un avenir meilleur et plus inclusif pour tous », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que son gouvernement prévoit de profiter de ces deux jours pour démontrer que l’Afrique du Sud reste une destination attrayante pour les investissements.

Reprise des cours dans les écoles ivoiriennes après près d’un mois de congé

Les élèves ont repris le chemin de l’école lundi à Abidjan et dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire après près d’un mois de congé, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Au groupe scolaire Sainte Jeanne du Plateau-Dokui (Nord d’Abidjan), l’heure est aux retrouvailles entre élèves d’une part et entre enseignants d’autre part après cette longue période de congé de Toussaint.

Peu avant 08h ( Heure locale et GMT),  devant l’entrée principale de cet établissement scolaire qui abrite à la fois la maternelle, le primaire et le secondaire, une longue file d’attente est observée à l’entrée en attendant le salut aux couleurs nationales prévu tous les lundis avant de regagner les salles de classe.

« Je suis content de reprendre les cours. Les congés de Toussaint ont été certes longs, mais, on s’est beaucoup reposé », a dit à APA, Pierre, un élève de la classe de cinquième dans cette école. Au collège « La belle étoile », un autre établissement scolaire du même quartier, le constat est le même.

 Les élèves et les enseignants ont regagné le chemin de l’école. La rentrée scolaire a officiellement débuté le 14 septembre dernier en Côte d’Ivoire. Un peu plus d’un mois après cette rentrée, les élèves ont été mis en congés de Toussaint le 23 octobre dernier par le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle suite à un réaménagement du calendrier scolaire, soit à un mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier.

La reprise des cours qui était initialement prévue le 09 novembre dernier a été ainsi reportée à ce lundi ( 16 novembre 2020) en raison du contexte sociopolitique délétère dans le pays. L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a également lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui s’est soldé par des violences dans plusieurs localités du pays.

Covid-19 : le Botswana alloue 115 millions de dollars aux entreprises locales

Le Botswana a dévoilé un dispositif de 115 millions de dollars américains pour aider les entreprises locales à obtenir des prêts afin de faire face aux effets négatifs de la pandémie de covid-19, rapportent les médias locaux lundi.La ministre de l’Investissement, du commerce et de l’industrie, Peggy Serame, a déclaré au Botswana Daily News que le gouvernement a alloué 1,3 milliard de pesos au mécanisme de soutien à l’industrie, conçu pour « soutenir les entreprises en difficulté dans différents secteurs ».

« Notre ministère a reçu 700 millions de pesos de cette facilité, qui sera administrée par la Botswana Development Corporation (BDC), la Citizen Entrepreneurial Development Agency (CEDA) et la Local Enterprise Authority (LEA) dans différentes catégories », a déclaré Mme Serame.

Elle a ajouté que le dispositif a été mis en place pour réanimer les entreprises qui sont en difficulté en raison de la contraction économique déclenchée par la pandémie de coronavirus.

Environ 100 millions de pesos seraient déboursés par la LEA pour soutenir les commerçants du secteur informel. Cela comprend une subvention unique de 1.000 pesos qui sera accordée à chaque commerçant méritant, soit un tiers du montant total, a-t-elle dit.

Les deux tiers restants de l’aide au secteur informel seraient sous la forme d’infrastructures telles que la construction d’étals de marché, d’aires de restauration et d’incubateurs pour aider les entreprises à améliorer leurs opérations et à accéder au marché.

Quelque 300 millions de pesos seraient administrés par le CEDA et soutiendraient les petites, moyennes et micro entreprises (PME) dans des secteurs tels que l’industrie créative, l’agriculture, la technologie et l’innovation, l’industrie manufacturière, le tourisme, la construction, l’exploitation minière et l’énergie.

L’aide vise les PME enregistrées dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions de pesos par an et les prêts équivaudraient à 10% de leur chiffre d’affaires annuel.

La BDC devrait administrer les 300 millions de pesos mis de côté pour aider les grandes entreprises en matière de fonds de roulement et de financement du développement.

Ces grandes industries ayant un chiffre d’affaires de 50 millions de pesos ou plus pourraient bénéficier d’un prêt maximum de 25 millions de pesos, à condition qu’il s’agisse d’entreprises enregistrées et opérant au Botswana, qui sont fiscalement conformes et utilisent les services de comptables agréés.

Le Sénégalais Augustin Senghor, « l’homme de la situation » à la Caf

Le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor, a officialisé lundi sa candidature à l’élection du président de la Confédération africaine de football (Caf) prévue le 12 mars 2021 à Rabat (Maroc).La liste des candidats à l’élection présidentielle de l’instance faîtière du football africain s’allonge. Après l’Ivorien Jacques Anouma, le Sud-africain Patrice Motsepe et le Mauritanien Ahmed Ould Yahya, le Sénégalais Augustin Senghor « confirme » avoir déposé son dossier de candidature à la date limite du 12 novembre dernier au Caire (Egypte), siège de la Caf.

Le dirigeant s’est adressé à la presse lundi matin à Dakar, au siège de la FSF, en présence de ses collaborateurs, du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et des membres du staff de l’équipe nationale dont le sélectionneur Aliou Cissé, revenu de Bissau où ses protégés se sont imposés la veille face à la Guinée-Bissau (0-1) avant de se qualifier à la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

L’avocat entre d’ores et déjà en campagne et se dit prêt à diriger la Caf pour les quatre prochaines années. En plus du soutien fédéral et de l’Etat sénégalais, il note que sa candidature est également appuyée par un autre pays dont il tait le nom. En outre, il comptabilise « une quinzaine de fédérations » qui l’ont « encouragé dans (sa) volonté d’être candidat ».

Répondant à une question d’une journaliste sur une de ses anciennes déclarations de ne pas se présenter à la présidence de la Caf tant que le président Ahmad Ahmad ne se désiste pas, Me Senghor a confirmé cette position d’antan, motivée par « la loyauté, le souci d’une certaine stabilité et la continuité ». Mais aujourd’hui, « le contexte actuel au sein de l’institution » l’a poussé à prendre cette décision, en plus de « différents facteurs ».

 Raisons d’une candidature

D’abord, le président Ahmad est sous le coup d’une procédure pendante devant la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) après des accusations de malversations. Dès lors, il a été prévu « de prendre le maximum de précautions pour les risques. (…) Des voix se sont élevées pour dire que j’étais l’homme de la situation pour gagner l’élection et redresser la Caf », a dit Augustin Senghor, dont le slogan de campagne est : « Pour un football africain uni, plus performant et plus attractif ».

« Je dois dire que je n’ai pas été insensible à cette marque de considération et de confiance de mes pairs africains. Il est bon de rappeler que bien avant cela, il est souvent arrivé que des acteurs du football africain me suggèrent d’envisager et de me préparer à une telle candidature », a soutenu le membre du Comité exécutif de la Caf, légitimant encore son acte par son parcours de dirigeant dans le monde sportif et des affaires.

« Après une profonde remise en cause entamée à partir de 2017, après le départ du président Issa Hayatou et l’élection d’Ahmad à la tête de la Caf, fort de mes compétences, de mon expérience et de mon engagement, mais plus que jamais armé de principes et de valeurs éthiques, j’ai décidé d’aller résolument sur le terrain où les différences positives et qualitatives se font en ayant la ferme résolution d’être de ceux par qui les grands bonds du football africain s’effectueront », a-t-il encore déclaré, notant qu’il est « en mesure de répondre aux fortes attentes placées » en lui.

Concurrents

Me Senghor devra toutefois faire face à trois autres adversaires dont deux viennent de pays de l’Afrique de l’ouest. Une zone qui n’a jamais eu de fils président de la Caf. Par ailleurs, il les considère comme des « frères » et dit entretenir des relations cordiales avec eux.

« Nous sommes des adversaires sur le terrain mais pas des ennemis. On se parle. Ils ont choisi d’y aller, c’est leur droit. Mais je pense être, vu mon cursus, celui qui fédère », a-t-il poursuivi. Il souligne qu’il va continuer à les convaincre « pour qu’ils se joignent » à lui, rappelant que le mode d’élection peut aller jusqu’à trois tours.

Concernant le candidat sud-africain, il considère qu’il « n’a pas d’expérience » pour présider les destinées de la Caf en dépit de performances exceptionnelles au plan continental avec son club de Mamelodi Sundowns. Il se dit même « inquiet » quand le statut de milliardaire de Patrice Motsepe revient à chaque fois qu’on parle de sa candidature.

Pour sa part, il assure que « nous nous donnerons les moyens les plus légaux possibles pour aller en campagne ». Dans les prochaines semaines aussi, il promet de rendre publics les « axes principaux » de son programme qui sera bâti sur les voies et moyens à emprunter pour « redresser la gestion de la Caf ».

« Aujourd’hui, je suis prêt à répondre à l’appel de l’Afrique et de son football pour un tout autre challenge exaltant et de dimension continentale. Je suis prêt à le relever avec l’intime conviction qu’il faut créer une nouvelle dynamique positive symbolisée par un Comité exécutif solidaire et travaillant exclusivement et en permanence dans l’intérêt du football africain avec un leadership affirmé et rassembleur », a encore affirmé Augustin Senghor qui dirige la FSF depuis 2009.