L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), par la voix de son président, Cellou Dalein Diallo, promet de « réagir par des actions à la hauteur de l’affront » suite à l’arrestation de certains de ses dirigeants.Le principal parti de l’opposition guinéenne hausse le ton face à la détermination d’Alpha Condé de « décapiter le parti ». Sur sa page Facebook, Cellou Dalein Diallo a déclaré que « l’UFDG considère l’arrestation arbitraire de ses dirigeants comme une déclaration de guerre et se réserve le droit de réagir par des actions à la hauteur de l’affront ».
A en croire le candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre dernier, le vice-président de son parti, Chérif Bah « a été kidnappé très tôt ce matin et conduit vers une destination inconnue ».
Ce dernier fait partie des responsables de l’UFDG et du Front national de défense de la Constitution (FNDC) « activement recherchées » par la justice. Ces opposants politiques sont accusés par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn, Sidi Souleymane Ndiaye, d’avoir « proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public » après le scrutin présidentiel du 18 octobre dernier.
Dans sa déclaration lue à la télévision nationale, mardi soir, M. Ndiaye a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une « information judiciaire pour détention et usage d’armes légères et de guerre » qui a donné lieu à des perquisitions. A l’en croire, « 78 personnes ont été présentées au juge » et des armes ont été saisies.
Ousmane Gaoual Diallo, conseiller politique et chargé de la communication de l’UFDG, a sur sa page Facebook, dit regretter « cette chasse aux sorcières », lancée par le procureur à leur encontre « comme s’il avait affaire à des criminels ».
Arguant que répondre à la justice est un acte citoyen pour un démocrate même sous la dictature, il a promis de se présenter, demain avec ses autres collègues et leurs avocats à la police judiciaire qui est en charge du dossier.