Zimbabwe : pour l’intervention de l’ONU dans la crise politique

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d’opposition au Zimbabwe, a demandé l’intervention du Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre fin à la crise politique et économique qui s’aggrave dans ce pays d’Afrique australe.S’adressant aux journalistes, ce jeudi à Harare, le vice-président du MDC, Job Sikhala, a déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU doit intervenir et prévenir ce qu’il a appelé une crise politique et humanitaire imminente au Zimbabwe.

« Nous faisons appel aux Nations unies en vertu du chapitre VII de sa Charte, notamment l’article 43, qui permet au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution concernant les États qui traversent une crise humanitaire », a déclaré M. Sikhala.

L’article 43 de la Charte des Nations unies engage les États membres de l’organisme mondial à mettre à disposition des ressources militaires et autres en cas de menace potentielle à la paix et à la sécurité internationales.

Il a déclaré qu’une crise humanitaire majeure se déroule au Zimbabwe et que la situation exige une intervention internationale urgente.

« Il s’agit d’une violation des crimes internationaux tels que les enlèvements, la torture, les crimes contre l’humanité », a déclaré le politicien.

Il a lancé cet appel quelques jours après l’arrestation de l’éminente journaliste Hopewell Chin’ono, accusée d’avoir tenté de faire obstruction à la justice.

La journaliste, qui est en liberté sous caution pour une affaire dans laquelle elle est accusée d’avoir tenté de renverser le président Emmerson Mnangagwa, a été de nouveau arrêtée mardi dernier.

Selon la police, les allégations contre Chin’ono proviennent d’un tweet dans lequel elle aurait confirmé être en « communication secrète et illégale avec des membres de l’Autorité chargée des poursuites ».

Ce qui, selon la police, porte atteinte à l’intégrité de la procédure pénale engagée contre la journaliste dans l’affaire précédente.

Malawi : l’examen secondaire reporté en raison de fuite d’épreuves

Le Conseil national des examens du Malawi (MANEB) a annulé l’examen du certificat d’éducation scolaire de 2020 en raison d’une fuite de plusieurs épreuves, a appris APA jeudi.Dans un communiqué publié mercredi soir, le gouvernement a déclaré que le MANEB a « annulé l’examen du certificat d’éducation scolaire du Malawi (MSCE) suite à la fuite des épreuves d’anglais, de géographie, de biologie, de chimie et de mathématiques ».

« L’examen a été reporté au 9 mars 2021 », a déclaré un porte-parole du gouvernement.

La décision de reporter les examens fait suite à une réunion d’urgence du MANEB, mardi soir, au cours de laquelle le conseil d’administration a cherché une solution à la fuite massive d’épreuves sur les réseaux sociaux.

Maroc : un nouveau round de négociations inter-libyennes à Bouznika

Un nouveau round de négociations aura lieu, jeudi dans la soirée à Bouznika au Maroc entre les délégations du Conseil de l’Etat et du Parlement libyens, apprend-on de sources officielles.Les parties libyennes avaient tenu déjà deux rounds de négociations à Bouznika au cours desquelles elles sont parvenues à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.

Dans un communiqué final sanctionnant les travaux du deuxième round du dialogue libyen, tenu du 2 au 6 octobre 2020 à Bouznika, les deux parties ont souligné que leurs discussions « se sont déroulées dans un climat de responsabilité où l’intérêt du pays a été au-dessus de toute autre considération en vue de dépasser les divisions politiques actuelles » vu que les deux parties étaient convaincues de l’importance des institutions souveraines dans la gestion du pays et la protection des capacités du peuple libyen.

Selon le communiqué, les consensus convenus seront mis à la disposition du Haut conseil d’Etat libyen et du parlement libyen pour aller de l’avant dans les mesures de renouvellement des structures des institutions de souveraineté.

Réaffirmant que la conférence de Berlin, tenue en janvier dernier, constitue un enjeu international pour une solution politique à la crise libyenne, le communiqué estime que l’action politique attend toujours un soutien réel et clair de la communauté internationale.

Selon le communiqué, les rounds du dialogue tenus à Bouznika au Maroc constitue une étape importante pour mettre un terme aux divergences institutionnelles en Libye.

Maroc : l’Université de Fès obtient un classement prestigieux dans de nombreux champs disciplinaires

L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès (USMBA) obtient un classement prestigieux dans de nombreux champs disciplinaires, selon le dernier classement « Times Higher Education University Ranking (2021) ».Ce classement reconnait la consolidation et le rayonnement scientifique et académique des pôles d’excellence de l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, indique un communiqué de ladite Université parvenu à APA. 

Ses performances internationales dans de nombreux champs disciplinaires sont reconnues. En sciences cliniques et de la santé, l’Université Sidi Mohamed Ben

Abdellah apparait dans la catégorie 301- 400 à l’échelle internationale et première parmi les universités marocaines. Les indicateurs les plus significatifs à ce niveau sont les citations scientifiques des travaux réalisés à l’USMBA avec une note supérieure à 65.

Dans le domaine de l’informatique, l’USMBA excelle également et apparait dans la catégorie 601-800 parmi les 1500 universités internationales classées. Elle est première parmi les universités marocaines classées, elle a notamment obtenu un excellent score pour les citations scientifiques.

L’USMBA apparait également dans la catégorie 601-800 pour le domaine sciences de l’ingénieur et dans la catégorie 1000+ pour les sciences physiques.

Les indicateurs de productivité scientifique de l’USMBA dans tous les domaines scientifiques à l’université traduisent les choix de la performance, de la qualité

et de la productivité adoptés par l’université, notamment après la restructuration

de ses laboratoires et les décisions du conseil de l’université, notamment lors des réunions du 12 mars 2020 et du 24 septembre 2020, sur la recherche et l’innovation.

Ces pôles d’excellence se consolident davantage comme illustré par les bases de données Web of Science ou Scopus. Cette dernière montre l’élan positif de l’USMBA et son excellence dans de nombreux champs disciplinaires.

La mise en œuvre de mesures motivantes à la recherche et l’innovation, l’ouverture et la visibilité internationale des enseignants chercheurs et les doctorants de l’université et l’obligation de publier au moins deux articles indexés avant toute soutenance de thèse, sont des mesures prometteuses d’un avenir plus prospère de la recherche et l’innovation à l’USMBA.

L’Université encourage ses étudiants dans tous les cycles de formation à être créatifs et à diffuser leurs produits innovants à travers la participation aux compétitions thématiques nationales et internationales. Dans ce domaine, des résultats louables ont été acquis.

Politique, sport et santé au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique à la santé, en passant par la lutte traditionnelle.WalfQuotidien revient sur l’élargissement de la mouvance présidentielle suite au récent remaniement et se met « dans la tête de Macky ». Le quotidien, analysant « les vraies visées » du chef de l’Etat, estime qu’à travers ce « gouvernement très politique », le président Sall « chercherait à diversifier les possibilités et les combinaisons, eu égard à la présidentielle de 2024 et par rapport à l’épineuse question de sa succession ».

Dans les colonnes du même journal, l’enseignant-chercheur en Science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione, déclacre que « Macky Sall essaie de fidéliser ses partisans et alliés de Bby (Benno Bokk Yaakar, coalition au pouvoir) d’une part et d’autre part de s’ouvrir à l’opposition notamment aux forces libérales ».

Sud Quotidien revient sur les conséquences de cette ouverture du gouvernement aux partis de l’opposition et informe que « (…) les Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars) de Dr Babacar Diop et le Front pour le socailisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj) du député Cheikh Bamba Dièye ont annoncé hier, (…), la fin de leur compagnonnage avec Idrissa Seck, promu nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ».

Selon Vox Populi, « le FNR (Front de résistance nationale) enregistre l’auto-exclusion par la démission de fait de la part de ses membres qui se sont engagés, à son insu, dans ce processus d’intégration de la majorité présidentielle ». Le Quotidien en conclut que « le Frn constate l’auto-exclusion de Idy et Cie ».  

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien accorde un entretien au désormais ex président du Comité national de gestion de la lutte communément appelé CNG et titre : « Les derniers coups de poing de Alioune Sarr ».

En sous-titres, le journal reprend ces déclarations du médecin-gynécologue : « Tous ceux qui me critiquaient n’ont jamais eu le courage de m’affronter. C’était plutôt des coups de poignard dans le dos. En 2018, Matar Ba et moi avions arrêté que c’était le dernier mandat du CNG ».

Dans un autre entretien accordé à Vox Populi, l’ancien président du CNG fait l’éloge de ses 26 ans à la tête de cette institution mis en place en 1994 et déclare : « Nous partons sans regret ; soulagés et tranquille ».

En santé, L’Observateur effectue une « immersion au cœur de la mafia des soins » dans les cabinets d’imagerie médicale et soutient que « la santé des Sénégalais (est) sous la menace » de ces structures médicales. Dans ses colonnes, le journal démontre « comment des rabatteurs utilisent les réseaux sociaux pour attirer les clients et se partager les gains ».

Le Soleil consacre sa parution du jour aux travaux d’achèvement de la Grande mosquée de Tivaouane (ouest) et informe que « Macky contribue pour un milliard ».

Politique, santé et sport au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’ouverture d’un consulat des Emirats arabes unis à Laâyoune, la situation épidémiologique au Maroc et  l’élimination du Raja de Casablanca en demi-finale de la Ligue des champions d’Afrique.+L’Economiste+ rapporte que Les Émirats Arabes Unis ont ouvert, mercredi, un consulat général à Laâyoune, la 9ème représentation diplomatique inaugurée dans la capitale du Sahara marocain en moins d’un an.

Les Émirats Arabes Unis ont ainsi emboîté le pas à l’Union des Comores, au Gabon, à la République Centrafricaine, à Sao Tomé-et-Principe, au Burundi, à la Côte d’Ivoire, à l’Eswatini et à la Zambie, rappelle le quotidien.

+Assabah+ croit savoir que La Libye pourrait bien devenir le 16ème pays africain et le deuxième pays du monde arabe à ouvrir son consulat général à Laâyoune. Les autorités libyennes ont déjà entrepris les démarches nécessaires pour l’ouverture de leur représentation diplomatique dans les provinces du Sud du Maroc.

Selon la publication, c’est une décision qui a été prise d’un commun accord avec toutes les parties libyennes, sans exception aucune, en reconnaissance des efforts déployés par le Maroc pour rapprocher les points de vue des uns et des autres.

Les efforts déployés par le Maroc pour accueillir le dialogue inter-libyen et créer les conditions propices pour parvenir à un règlement global de la crise en Libye, ont d’ailleurs été largement reconnus et salués à l’échelle internationale. Et, souligne le quotidien, la Libye ne saurait se permettre de porter atteinte à l’intégrité territoriale de ce pays qui a tellement fait pour sa réconciliation interne.

+Libération+ écrit : « Général, évasif et confus », c’est ainsi qu’on peut décrire le dernier discours du chef du gouvernement à la Chambre des conseillers à l’occasion de la séance mensuelle des questions orales sur les politiques publiques.

En fait, Saâd Eddine El Othmani n’a rien évoqué de nouveau et n’a rien annoncé d’important. Mieux, le discours du chef de l’Exécutif maintient l’opinion publique dans le flou alors que les allégations et les fake news relayées par les réseaux sociaux font rage. Ainsi, El Othmani n’a pas jugé utile de clarifier la position du gouvernement concernant un nouveau reconfinement.

Selon lui, tout est possible et rien n’est moins sûr. Le chef du gouvernement a déclaré qu’aucun de nos concitoyens ne souhaite le retour à un confinement en raison de ses répercussions économiques, sociales et psychologiques. Mais cela reste une option possible, ajoute-t-il, si la situation devient incontrôlable et si les Marocains faillent à leur engagement, en tant qu’individus et groupes, à l’application des mesures de précaution dictées, commente le journal.

+Le Matin+ fait savoir que le Raja de Casablanca a quitté la Ligue des Champions d’Afrique après sa défaite (4-1), mercredi soir, face à son hôte égyptien le Zamalek lors de la demi-finale retour disputée au stade international du Caire.

Les Verts ont ouvert le score à la 47e minute sur un but du Congolais Ben Malango avant que Ferjani Sassi n’égalise pour les Égyptiens (61e).

A quelques minutes de la fin de la rencontre, les Égyptiens ont arraché la victoire grâce à un doublé de Mostafa Mohamed (85e, 88e) et un but du Marocain Achraf Bencharki (90+1).

Pour rappel, lors du match aller disputé au complexe sportif Mohammed V, le club casablancais s’était incliné devant le Zamalek sur le score de 1 but à 0. L’unique but de la rencontre a été l’œuvre de Bencharki (18e).

La finale de la compétition opposera le 27 novembre au stade Borg Al Arab d’Alexandrie le Zamalek et Al Ahly qui a battu en demi-finale le Wydad de Casablanca.

Côte d’Ivoire: échange téléphonique entre Laurent Gbagbo et Hamed Bakayoko

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle à Bruxelles, a échangé au téléphone mercredi avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression», a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« (…) Le président Laurent Gbagbo, après 10 ans sans aucun contact avec le pouvoir en place, a appelé ce jour M. Hamed Bakayoko, en sa qualité de premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense… Le président Laurent Gbagbo a tenu à inviter le premier ministre Hamed Bakayoko à apaiser la situation en favorisant le dialogue plutôt que la répression », rapporte dans un communiqué de Me Habiba Touré, l’avocate personnelle de M. Gbagbo.

Au cours de cet échange téléphonique, souligne Me Touré, le président Laurent Gbagbo a fait part de sa vive préoccupation quant au traitement infligé à Henri Konan Bédié, ancien président de la République de Côte d’Ivoire ainsi qu’à d’autres personnalités politiques.

« Le président Laurent Gbagbo s’est ému tout particulièrement de la situation vécue par Mme Henriette Bédié, qui nonobstant son état et le fait qu’elle ne fasse pas de politique, se retrouve séquestrée à son domicile », a ajouté Me Touré.

Selon le communiqué, M. Gbagbo s’est également réjoui de la « très bonne disponibilité » du premier ministre Hamed Bakayoko « qui a promis de poser des actes en faveur de la décrispation du climat politique».

Le climat politique est de plus en plus tendu en Côte d’Ivoire depuis la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier qui a été remporté par le sortant Alassane Ouattara selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral).

Depuis lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection, a  annoncé  la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement ivoirien a saisi la justice pour poursuivre les créateurs de cet organe de transition dénonçant un acte de sédition et un attentat contre l’autorité de l’État.

Des ambassadeurs échangent avec Bédié en sa résidence à Abidjan

Les ambassadeurs des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne (UE), de la France et de la Grande-Bretagne ont échangé mercredi après-midi avec l’ancien président Henri Konan Bédié en sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, dans un contexte socio-politique tendu.Cet échange « vers 17h00 », heure locale et Gmt, intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition dont M. Bédié est le doyen d’âge. Depuis mardi, la résidence de M. Bédié est selon ses avocats, imposée à un « blocus » des forces de l’ordre qui ont « encerclé » son domicile. 

Suite à l’annonce des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, donnant Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle, les leaders de l’opposition, contestant sa réélection, ont créé lundi un Conseil national de transition présidé par l’ancien président ivoirien.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait mettre en place un gouvernement de transition. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir mardi après-midi pour annoncer ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Selon les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition, un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, ainsi que les opposants Affi Nguessan, Mabri Toikeusse et Hubert Oulaye, dénonçant une « séquestration ».  

 

Côte d’Ivoire: 65 morts enregistrés en octobre 2020 dans des accidents (Sapeurs-pompiers)

Le mois d’octobre 2020 s’est achevé avec 2519 interventions du Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) qui ont recensé 65 morts en Côte d’Ivoire, a appris APA mercredi de source officielle.« Le mois d’octobre 2020 s’achève avec 2519 interventions au total, soit une moyenne journalière de 81,2 interventions. Le total des interventions au 31 octobre 2020 est de 26 716 contre 18 599 à la même date l’an dernier, soit une hausse de 30%. Concernant les victimes, 2409 ont été transportées en octobre 2020 et 65 décès ont été constatés», rapporte le GSPM dans une note d’information.

Selon les pompiers, les principales causes de leurs interventions restent les accidents de la circulation qui constituent à eux seuls 62,88% des sorties, suivis des transports de malades avec 9,45% et des feux avec environ 7%.

A Abidjan, précise la note, les communes de Yopougon (Ouest), Cocody (Est), Abobo ( Nord) et Adjamé (Centre) enregistrent le plus grand nombre d’interventions des pompiers dans le pays pendant le mois d’octobre dernier. Le GSPM conclut en relevant pour ce mois d’octobre 31 fausses alertes et 216 alertes motivées.

Côte d’Ivoire: un « blocus » imposé aux résidences de Bédié, Affi et Mabri (avocats opposition)

Un « blocus » a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition ivoirienne que sont notamment l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, Affi Nguessan, Mabri Toikeusse, selon un communiqué conjoint des avocats de M. Bédié et de l’opposition.Selon ce communiqué, les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition dénoncent un « blocus imposé aux résidences de Henri Konan Bédié, de l’ancien Premier ministre Pascal Affi NGuessan et des anciens ministres Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri ». 

Le domicile de l’ancien ministre Hubert Oulaye connait également cette scène, selon ces avocats qui notent que ces actes « ne rentrent dans aucun cadre législatif et règlementaire applicable en Côte d’Ivoire, de sorte qu’il doit être qualifié de séquestration ». 

Le Collectif des avocats de Henri Konan Bédié et des leaders de l’opposition politique ivoirienne dénonce de ce fait une « tentative illégale d’arrestation de Henri Konan Bédié, ancien président de la République ». 

Le texte relate que ces évènements ont débuté le lundi 02 novembre 2020, lorsque « des personnes lourdement armées, circulant à bord de véhicules des forces de défense et de sécurité ont attaqué nuitamment les résidences de M. Bédié ». 

Cette même nuit, la résidence de M. Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et messieurs Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri, tous deux, anciens ministres et anciens députés, ont connu cette scène, souligne le collectif des avocats. 

Le lendemain, 03 novembre 2020, en début d’après-midi, un important détachement de la police nationale appuyé par un détachement du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) a « pris d’assaut la résidence de M. Bédié qu’ils ont tenté d’interpeller », poursuit le communiqué.  

« Face au refus de M. Bédié d’accepter d’être arrêté, les éléments de la police ont interpellé plusieurs cadres de l’opposition qui étaient à ses côtés », dont M. Maurice Kakou Guikahué, député à l’Assemblée nationale, ancien ministre et secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), indiquent les avocats.  

M. Ezaley George Philippe, vice-président du Pdci, N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, directeur de Cabinet de Bédié, Mme Aminata N’Diaye, secrétaire exécutive du Pdci, ont été également interpellés de même que des membres de la famille de M. Bédié. 

« Toutes ces personnalités ont été conduites vers une destination jusque-là inconnue », mentionne le collectif des avicats de l’opposition, qui juge « l’interpellation illégale de M. Kakou Guikahué sans la levée préalable de son immunité parlementaire et la mise en œuvre de la procédure spéciale liée à sa qualité d’ancien ministre. 

A côté de ces personnalités, deux avocats inscrits au barreau de Côte d’Ivoire ont été interpellés à la Résidence de M. Bedié, avant d’être remis en liberté ce mercredi, « après l’intervention du bâtonnier de l’Ordre des avocats et d’autres personnalités ». 

« A cette heure, la résidence de M. Bédié est toujours encerclée par les forces de l’ordre qui empêchent toute entrée ou sortie de ladite résidence faisant ainsi des résidents des personnes séquestrées », ont indiqué les avocats en fin de soirée de mercredi. 

« En sa qualité d’ancien président de la République, M. Henri Konan Bédié ne peut être privé de sa liberté que par une procédure spéciale prévue et règlementée par la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef d’Institution et d’ancien membre du gouvernement », font observer les avocats. 

Les avocats appellent le procureur général près la Cour d’Appel d’Abidjan et le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, en sa qualité de directeur de la police judiciaire, à « mettre un terme, sans délai, à ces actes illégaux d’officiers de police judiciaire placés sous leur autorité », conclut le communiqué