Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, commentent les réactions des exclus du récent remaniement ministériel, sans oublier la rentrée scolaire et l’immigration clandestine qui a repris de plus belles ces derniers temps.« Le temps du dénigrement », barre à sa Une Sud Quotidien avant de souligner que « La méthode du dénigrement, après une défenestration à des postes de responsabilités, est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaise gestion, après leur évincement ».
Sud Quotidien fait allusion aux informations parues dans la presse et évoquant des fautes de gestion dont se serait rendue coupable Aminata Touré à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour justifier son limogeage de la tête de cette institution.
A la Une de Vox Populi, l’ancienne Première ministre bat en brèche ces accusations et déclare : « J’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental pendant 16 mois en stricte conformité avec les règles et standards de bonne de gestion ».
« Je me réserve d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation, (…) car, nul ne saurait, à cette étape de ma vie, ternir ma réputation et mon intégrité », poursuit Mimi Touré.
Le même journal donne ensuite la parole à l’ancien ministre d’Etat et ex secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne qui affirme : « Ce qui me lie au président transcende des fonctions ». « Ce qui nous lie, c’est le Sénégal, l’amitié et la foi. Nous avons toujours cru en lui », ajoute le dernier Premier ministre de Macky Sall.
A travers ces réactions qui s’ajoutent à celles d’autres ministres non reconduits, WalfQuotidien voit le « début des hostilités contre les barons exclus ». A sa page 3, le journal soutient que « (…) cette opération d’enfumage contre les barons de l’Apr (parti au pouvoir) limogés n’est, selon nos sources, que le début du dérèglement de comptes que les officines de complots et de coups tordus du château mitonnent en perspective de la guerre du trône en 2024 ».
EnQuête consacre aussi sa parution du jour à ce récent remaniement ministériel et analyse la relation entre Macky Sall et ses collaborateurs pour aboutir à cette conclusion : « Sans état d’âme, quand il s’agit de se débarrasser de ses collaborateurs même les plus proches, la stratégie du président Sall est difficilement déchiffrable pour les analystes. Tous les actes semblent, cependant, être résolument orientés vers la bataille présidentielle de 2024 ».
Sur un tout autre sujet, L’Observateur revient sur l’ouverture de l’année scolaire 2020 – 2021 et note que « l’Etat avance masqué ». Dans ses colonnes, le journal fait des révélations sur le nouveau protocole sanitaire et informe qu’il est prévu un mois de révision avant le début des cours. Le même journal dénonce par ailleurs « le chantage financiers des écoles privées aux parents d’élèves ».
Sous le titre « vague déferlante », Le Quotidien revient sur l’afflux de migrants aux Iles Canaries (Espagne). Le journal y a constaté « 228 arrivées en 2 jours », avant de signaler que « les centres de rétention (sont) débordés ».