Crise au Tigré: des secours pas comme les autres

Les travailleurs humanitaires deviennent parfois des cibles dans le conflit au Tigré, au nord de l’Ethiopie.Le gouvernement fédéral éthiopien combat depuis le mois dernier le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF). Au même moment, des agents humanitaires vivent le calvaire dans la région septentrionale semi-autonome. Ils sont souvent pris pour cibles, quatre d’entre eux ayant déjà été tués. 

Le Conseil danois pour les réfugiés (RDC) a confirmé tardivement trois de ces drames, soit le 11 décembre 2020, sur son site internet. Il se dit « attristé » par le meurtre de ces« collègues » « qui travaillaient comme gardes dans l’un de nos sites de projet ». 

Cet organisme n’a toutefois pas donné de précisions sur l’emplacement où s’est produit l’incident, le site du projet et les circonstances des drames. 

Les familles des victimes présumées ne sont pas informées en raison du « manque de communication et de l’insécurité persistante dans la région », explique le RDC. Il n’a pas communiqué non plus sur les nationalités des victimes ou leurs origines, appelant en outre au respect du « droit international humanitaire, notamment la protection des civils et des travailleurs humanitaires ». 

Par ailleurs, le Comité international de secours (IRC) a signalé qu’un de ses membres avait été tué dans le camp de réfugiés de Hitsats à Shire, dans la province éthiopienne du Tigré. Tout comme dans le cas du rapport du Conseil danois pour les réfugiés (RDC), le nom de la victime et la date de sa mort ne sont pas précisés. 

Exempts de reproches ? 

Amnesty International a publié un communiqué affirmant que « les autorités éthiopiennes doivent permettre à l’aide humanitaire internationale d’atteindre sans entraves les camps de réfugiés dans l’Etat du Tigré ». 

En revanche, le ministère éthiopien de la Paix a appelé les travailleurs humanitaires opérant dans la région agitée du Tigré à suivre les directives sécuritaires données par le gouvernement. 

Suite à un incident survenu le 6 décembre 2020, des membres du personnel des Nations Unies (ONU) ont violé les points de contrôle de sécurité dans l’Etat régional du Tigré, déplore le ministère dans un communiqué. 

Malgré les avertissements et les appels répétés des responsables de la sécurité, le document souligne qu’un convoi transportant un personnel onusien a franchi les points de contrôle en violation de l’accord conclu entre le gouvernement et l’ONU sur l’accès humanitaire. 

« Conformément à l’accord, il est important que tous les travailleurs humanitaires suivent les directives de sécurité énoncées par le gouvernement éthiopien », souligne le ministère. 

Catherine Sozi, Représentante résidente des Nations Unies et Coordonnatrice humanitaire pour l’Ethiopie, a présenté ses excuses au gouvernement éthiopien à la suite de l’incident. Saluant cet acte de l’organisme international, le gouvernement l’a ensuite invitée à mettre en place des mécanismes pour empêcher des violations similaires à l’avenir. 

La tension est encore vive au Tigré, État semi-autonome du nord de l’Ethiopie entré depuis début novembre en conflit avec le gouvernement fédéral. Il y a environ trois semaines pourtant, le Premier ministre Abiy Ahmed annonçait la fin heureuse de ce qu’il a présenté au monde comme une courte opération chirurgicale d’ordre public de l’armée nationale. 

Statu quo 

Le prix Nobel de la paix 2019 déclarait en effet que celle-ci avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale de la région. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais la situation sur place montre autre chose. 

Le conflit oppose le gouvernement fédéral basé à Addis-Abeba aux troupes dissidentes du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), dont Debretsion Gebremichael est le leader. Ce dernier est également le vice-président par intérim de la région du Tigré.

 Le différend résulte de la volonté d’Abiy Ahmed de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation a provoqué l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie tigréenne, dirigée par le TPLF. Celui-ci a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

Le conflit a plongé d’ores et déjà les habitants Tigréens dans une crise humanitaire, plusieurs milliers d’entre eux ayant fui vers le Soudan voisin.

Maroc : prolongation pour 4 semaines supplémentaires des mesures préventives au niveau Grand Casablanca

Le gouvernement marocain a décidé de prolonger les mesures préventives en vigueur au niveau du Grand Casablanca et des provinces de Berrechid et de Benslimane à partir du dimanche 20 décembre à 21h00 pour une durée de quatre semaines, et ce pour faire face à la propagation de la pandémie de la Covid-19.Ces mesures portent sur l’interdiction de toute forme de déplacement nocturne entre 21 heures et 6 heures à l’exception des déplacements pour des raisons de santé et professionnelles, l’obligation de disposer d’une autorisation exceptionnelle de déplacement de et vers les préfectures et provinces du Grand Casablanca émise par les autorités locales compétentes et la fermeture des terrains de proximité et des parcs.

Il s’agit aussi de la fermeture à 20 heures des restaurants et des cafés, ainsi que de tous les magasins et les grands centres commerciaux, l’arrêt des déplacements via les bus du transport en commun et le tramway à 21 heures, la fermeture à 15 heures des marchés de proximité et l’encouragement du travail à distance dans les cas qui le permettent.

Toutes les mesures préventives prises auparavant resteront en vigueur dont la fermeture des hammams et des salles de sport et l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes.

Cette décision intervient suite aux conclusions des opérations de suivi quotidien et d’évaluation régulière, menées par les comités de veille et de suivi, et conformément aux recommandations de la commission scientifique et technique sur la nécessité de poursuivre les mesures nécessaires pour faire face à la propagation du coronavirus.

Ethiopie: vers une guérilla ?

Le Premier ministre éthiopien affirmait récemment avoir rétabli l’ordre au Tigré où des hostilités continuent pourtant les affrontements continuent.La tension est encore vive au Tigré, Etat semi-autonome du nord de l’Ethiopie entré depuis début novembre en conflit avec le gouvernement fédéral. Il y a environ deux semaines pourtant, le Premier ministre fédéral Abiy Ahmed annonçait la fin de ce qu’il a présenté au monde comme une courte « opération chirurgicale d’ordre public de l’armée nationale ». 

Le prix Nobel de la paix 2019 déclarait que l’armée fédérale avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale de la région. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais la situation sur place montre autre chose. 

Le conflit oppose le gouvernement fédéral basé à Addis-Abeba aux troupes dissidentes du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), dont Debretsion Gebremichael est le leader. Ce dernier est également le vice-président par intérim de la région du Tigré. 

Le différend résulte de la volonté d’Abiy Ahmed de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation a pour conséquence de provoquer l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie Tigréenne, dirigée par le TPLF. Celui-ci a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

Le conflit a plongé d’ores et déjà les habitants Tigréens dans une crise humanitaire, plusieurs milliers d’entre eux ayant fui vers le Soudan voisin. 

Espoir et ressentiment 

Par ailleurs, la déclaration d’Ahmed avait suscité un espoir chez plusieurs civils. Ils s’attendaient à ce que la prise du bastion du TPLF, à Mekele, signe la fin définitive des combats et le retour de la paix. Mais le constat est que l’opération militaire des forces fédérales contre les insurgés aguerris se poursuit sans relâche à Sherero, Aksoum, Abiy Addi et dans les zones frontalières entre les régions d’Amhara et du Tigré. 

Lorsque Mekele est tombée, les insurgés ont effectué une retraite tactique dans les collines entourant la ville où ils semblent résister à une force de loin supérieure. De nombreux analystes alertaient déjà que l’armée loyale éprouverait des difficultés pour mettre au pas le TPLF, mouvement armé rompu aux activités de la guérilla. 

La plupart des dirigeants du groupe rebelle, dont le chef Debretsion Gebremichael, sont en fuite. Ex-allié d’Ahmed, devenu Premier ministre fédéral en avril 2018, Gebremichael est révulsé par le démantèlement de l’hégémonie du TPLF, construite sur une période de 30 ans. 

Le mouvement continue de conserver en revanche une puissante sympathie dans la région au nom de la défense de l’ethnie Tigréenne. Cet argument pourrait attirer les Tigréens ordinaires dans la lutte. 

L’histoire de la guerre civile éthiopienne, qui a renversé en 1991 l’un des dictateurs les plus féroces d’Afrique, Mengistu Hailé Mariam, est remplie de récits sur la façon dont les combattants du TPLF avaient utilisé des raids de guérilla comme une arme efficace. Le modus operandi serait utilisé aujourd’hui contre les forces du gouvernement fédéral qui connaissent moins bien le terrain accidenté, selon la plupart des analystes. 

Souvenirs guerriers 

En outre, des éléments du Tigré gardent encore leur expérience des combats sur la ligne de front pendant la guerre sanglante contre l’Erythrée voisine, entre 1998 et 2000. 

Fondé en 1975, le TPLF en tant que mouvement armé ne s’appuyait que sur un réseau clandestin de partisans des paysans tigréens qui devinrent une source importante d’approvisionnement et de renseignement. 

S’exprimant lors d’un forum en ligne sur le conflit, Rashid Abidi, expert en politique dans la Corne de l’Afrique, a averti que les combats sporadiques au Tigré étaient le signe puissant du début d’une insurrection de guérilla. 

Le terrain, la géographie et l’histoire de la région laissent penser que le conflit sera long, selon M. Abidi, disant craindre d’énormes dommages collatéraux qui pourraient menacer la stabilité de toute l’Afrique de l’Est. 

Les indicateurs officiels montrent que la guerre conventionnelle semble terminée. Mais des observateurs comme Abidi soutiennent que les troupes du TPLF, certes en mauvaise posture, sont en train de se regrouper pour une guérilla. 

Tout compte fait, le Premier ministre Ahmed pourrait évaluer le degré de son annonce les jours ou semaines à venir.

Maroc : La RD Congo inaugure son Consulat général à Dakhla

La République Démocratique du Congo (RDC) a inauguré, samedi, son consulat général à Dakhla, devenant ainsi la 9ème représentation diplomatique ouverte dans cette ville du sud du Maroc en moins d’une année.La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue de la République Démocratique du Congo (RDC), Mme Marie Tumba Nzeza.

Depuis le début de l’année, la ville de Dakhla a connu une forte dynamique diplomatique avec l’inauguration des consulats de Gambie, de la Guinée, de la République de Djibouti, de la République du Liberia, du Burkina Faso, de la République de Guinée Bissau et de la République de Guinée Équatoriale, en plus de la République d’Haïti, premier pays non-arabe et non-africain à ouvrir un Consulat au Sahara marocain.

Aussi, les Etats Unis d’Amérique vont ouvrir un Consulat général à Dakhla après avoir reconnu officiellement la souveraineté du Royaume sur son Sahara.

Le consulat général à Dakhla revêt un caractère politique et diplomatique significatif (ministre congolaise des AE)

L’ouverture d’un consulat général de la République Démocratique du Congo (RDC) à Dakhla revêt un caractère politique et diplomatique significatif et concrétise la reconnaissance de la souveraineté pleine et entière du Royaume du Maroc sur son Sahara, a affirmé, samedi à Dakhla, la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères congolaise, Marie Tumba Nzeza.Ce consulat général se veut un cadre administratif qui maintient le lien physique avec la communauté congolaise et un lieu de concertation et de promotion des relations économiques, commerciales, culturelles et scientifiques, a indiqué Mme Tumba Nzeza lors d’un point de presse conjoint avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, tenu à l’issue de l’inauguration de cette représentation diplomatique.

« Beaucoup de potentialités existent dans cette région, et nous espérons vivement que le geste étatique que nous posons aujourd’hui soit de bon augure pour un développement rayonnant et fructueux entre les deux pays », a-t-elle fait savoir.

Dans cette lignée, la cheffe de la diplomatie congolaise a indiqué que l’ouverture de ce poste consulaire est en réalité une nouvelle étape qui s’est ouverte dans les relations historiques et privilégiées qu’entretiennent le Maroc et la RDC, incarnées dans l’entente et la compréhension qui existent entre le Roi Mohammed VI et le président congolais, Félix Tshisekedi.

Mme Tumba Nzeza a souligné que ces liens ont consolidé les relations de fraternité et d’amitié unissant les deux pays et peuples depuis 1960, tout en réitérant la profonde gratitude du peuple et du président congolais au Souverain marocain pour l’assistance médicale apportée à son pays, afin d’aider les Congolais à se protéger et à combattre efficacement la pandémie du coronavirus.

Fidèle à ses principes, « la RDC a toujours rejeté toute velléité de balkanisation des pays africains en général et du Royaume du Maroc en particulier », a-t-elle poursuivi, précisant qu’en 1984, la République Démocratique du Congo s’est placée aux côtés du Maroc, lorsque le Royaume avait décidé de sortir de l’Organisation de l’Unité Africaine.

« Notre pays n’hésita pas un seul instant d’emboîter le pas au Maroc et de prendre ses distances vis-à-vis de l’organisation continentale, en suspendant sa participation à ses travaux pendant plus de deux ans », a-t-elle rappelé.

Parallèlement à ce soutien à l’intégrité et à la souveraineté du Royaume du Maroc sur son Sahara, il sied de rappeler la solidarité indéfectible que le Maroc a toujours manifesté envers la RDC, chaque fois que son intégrité territoriale était aussi menacée, a-t-elle soutenu, citant à cet égard la participation des soldats marocains aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Congo en 1960 et l’intervention des troupes marocaines au Zaïre (ancienne appellation de la RDC) en 1977 et 1978, en vue d’aider les forces armées zaïroises à bouter hors du territoire national les rebelles qui avaient attaqué la province du Katanga (alors Shaba), ainsi que la participation du Maroc avec un contingent dans la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).

Dans ce cadre, elle a tenu à remercier le peuple marocain, « dont les fils ont versé leur sang, aux côtés de leurs frères congolais, pour défendre l’intégrité territoriale de la RDC », soulignant que son pays apporte et apportera son soutien dans les efforts de paix engagés par les autorités marocaines dans le Sahara marocain.

Mme Tumba Nzeza a, d’un autre côté, salué la récente décision des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur son Sahara.

A cette occasion, le Consul général de la République Démocratique du Congo, Nestor Bamialy Wawa a été installé dans ses fonctions.

Depuis le début de l’année, la ville de Dakhla a connu une forte dynamique diplomatique avec l’inauguration des consulats de Gambie, de Guinée, de la République de Djibouti, de la République du Liberia, du Burkina Faso, de la République de Guinée Bissau et de la République de Guinée Équatoriale, en plus de la République d’Haïti, premier pays non-arabe et non-africain à ouvrir un Consulat au Sahara marocain.

Aussi, les Etats Unis d’Amérique vont ouvrir un Consulat général à Dakhla après avoir reconnu officiellement la souveraineté du Royaume sur son Sahara.

Politique, aviation et migration au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les développements de la question du Sahara, l’activité aéroportuaire et les investissements des migrants au Maroc sont les principaux sujets abordés par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie Eco+ souligne que la nouvelle étape consistera à renforcer davantage les provinces du Sud sur le plan économique, à les équiper en infrastructures et à leur faire jouer le rôle de hub qu’elles jouent déjà naturellement entre le Maroc et l’Afrique.

La prochaine étape devrait être une prise de relève du développement par le secteur privé, d’une part, et des élites locales, de l’autre, ajoute l’hebdomadaire, notant que « là aussi, le Maroc a déjà balisé le terrain. Les investissements privés dans les provinces du Sud ne devraient pas tarder à se réaliser aussi bien pour les capitaux nationaux, que pour ceux étrangers ».

Quant à la relève des élites locales, le Maroc n’aura besoin ni d’improviser, ni d’inventer, car le process de régionalisation avancée, lancé en 2012, constituera le cadre le plus naturel de l’autonomie avancée, poursuit-il, estimant que « c’est tout cela qui fait la cohérence et la force de la position marocaine ».

Abondant dans le même sujet, +La Nouvelle Tribune+ note que ce qui est profondément remarquable dans les Tweets du Président Trump dédiés à cette reconnaissance, c’est qu’il a pris soin de valider expressément la solution du plan d’autonomie avancée pour les provinces du Sud comme base d’un règlement politique, durable et négocié de la question saharienne.

Cette position du Maroc a pris, au fil des années, une consistance réelle, magnifiée désormais par l’appui américain, souligne la publication, faisant observer qu’elle est considérée comme une base sérieuse et réaliste pour une solution définitive par une grande partie de la communauté des États, confirmée d’ailleurs par les successives résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le renouvellement du mandat de la Minurso qui, depuis plusieurs années désormais, n’évoquent plus du tout l’idée totalement irréalisable d’un référendum.

+L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ écrit que « si quelqu’un croit que le Président américain s’est réveillé un beau matin et s’est tout d’un coup dit qu’il fallait signer sa proclamation, c’est qu’il se trompe », souligne le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. « La décision américaine est l’aboutissement d’un long processus conduit par SM le Roi Mohammed VI, au moins depuis mai 2018 avec la première rencontre tenue par le Souverain et le conseiller du Président américain, Jared Kushner », explique-t-il dans un entretien, notant que depuis, le Roi, en personne, l’évolution de ce dossier.

« Il a envoyé des lettres au Président, a diligenté des délégations et en a reçu d’autres. Il y avait eu aussi des échanges de messages verbaux ». « Cette décision aurait pu prendre la forme d’un simple tweet qui se serait fait vite oublié par le tweet suivant. Mais SM le Roi a insisté pour qu’elle ait une valeur juridique dans son fond comme dans sa forme. Il a donc fallu du temps pour passer du tweet, qui aurait pu être interprété comme une position personnelle du Président américain, à la proclamation officielle ayant force de loi ».

+Le Matin+ rapporte que les aéroports marocains ont accueilli 6.523.369 passagers à l’issue des 11 premiers mois de l’année 2020, en chute de 71,68% par rapport à fin novembre 2019, selon l’Office national des aéroports (ONDA).

L’aéroport Mohammed V a enregistré 2.689.222 passagers, en baisse de 71,57%, tandis que celui de Marrakech-Menara a accueilli 144.688 passagers (-75,41) et d’Agadir-Al Massira 551 533 passagers (-70,13%), précise l’ONDA dans un communiqué.

Pour le seul mois de novembre, les aéroports du Royaume ont enregistré une baisse du trafic aérien de 81,24% à 374.731 passagers. L’aéroport Mohammed V a accueilli 45% environ de ce trafic, soit 168.313 passagers, en régression de 78,21%.

+L’Economiste+ se fait l’écho d’une enquête réalisée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et qui a conclu que seuls 2,9% des migrants marocains actuels ont réalisé des projets d’investissement au Maroc, 3,4% parmi les hommes et 1,8% parmi les femmes.

Cette proportion augmente avec l’âge, passant de 2,4% pour les migrants âgés de 30 à 39 ans, à 6,7% pour les 50-59 ans et 8,2% pour les 60 ans et plus, indique le HCP dans son enquête nationale sur la migration internationale 2018-2019, notant que 2,3% des migrants actuels ont investi à l’étranger, 2,8% pour les hommes et 1,3% pour les femmes

Les résultats de cette enquête font également ressortir que les secteurs d’investissement au Maroc sont d’abord l’immobilier, puis l’agriculture, la construction, le commerce et les services, précisant que l’immobilier au sens large (comprenant la construction et l’acquisition de terrains non agricoles) atteint six dixièmes des investissements. L’écrasante majorité des migrants actuels (97,1%) n’investit pas au Maroc, tient à souligner la même source, relevant que les raisons de non-investissement sont liées principalement à l’insuffisance de capital, aux procédures administratives compliquées et au faible appui financier et manque d’incitations fiscales.

Le coronavirus et ses conséquences néfastes à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par la pandémie de Covid-19 et les fortunes diverses qu’elle a causées à différents secteurs d’activités.L’Observateur souligne que « le pays sombre dans le pire » face à la « nouvelle vague meurtrière » du nouveau coronavirus, soulignant qu’on va vers une « hausse exponentielle du nombre de morts ».

La situation est telle que les structures sanitaires sont « submergées par les cas graves », des autorités étatiques « internées dans des cliniques » pendant que « les riches évacuent leurs malades à l’étranger », rapporte le journal.

Vox Populi titre également sur cette deuxième vague de Covid-19 qui frappe actuellement certaines parties du continent. Le quotidien note que « l’OMS prône des +mesures plus fortes en Afrique+ » vu que 46.000 cas y sont recensés « en moyenne par semaine ». Selon l’organisation onusienne, « le relâchement n’a pas sa place dans le combat contre cette pandémie ».

En revanche, le secteur de la culture au Sénégal entre « en guerre » à cause des mesures restrictives prises par les autorités pour empêcher la propagation du virus. Le journal souligne que le dîner de gala organisé au musée des Civilisations noires par un ministre « met le feu aux poudres ».  Selon l’acteur et conteur Matar Diouf, « l’Etat tue plus que le virus. Des dizaines de milliers d’artistes n’ont plus de quoi nourrir leur famille ».

Pendant ce temps, L’AS informe que les députés Diop Sy et Mamadou Lamine Diallo sont « guéris de la Covid-19 ». Ce qui n’est pas encore le cas pour le secteur touristique, souligne le quotidien national.

Dans ce cadre, Le Soleil note que l’Etat a décidé de renforcer son soutien. Ainsi, « le crédit hôtelier passe de 15 à 50 milliards de FCFA en 2021 ».

En outre, le journal renseigne que la Chine livre le barrage d’Affiniam après des travaux de réhabilitation de sept mois. Par ailleurs, « 11.400 ha (sont) à aménager pour relancer l’agriculture ».

Sur un autre sujet, L’AS souligne que « l’ITIE épingle les industries extractives » dans le cadre des subventions qui doivent être destinées à l’Etat et aux collectivités territoriales.

Sur l’affaire des gadgets contenant de l’alcool, Libération renseigne que « tout le stock a été écoulé depuis un mois ». Par ailleurs, quatre commerçants suspectés sont arrêtés et « consignés » à la prison de Rebeuss, note Le Quotidien.

Ce journal rapporte en outre, en politique, que « la guerre ne CESE pas » entre le chef de l’Etat Macky Sall et l’ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré. Le journal déclare qu’une mission de l’Inspection générale d’Etat (IGE) serait mise en branle « pour fouiller sa gestion » de l’institution.

« J’attends avec sérénité », a répondu celle qui est surnommée Mimi.

En football, Stades note qu’un « record tend les bras à Sadio » Mané cet après-midi, à l’ouverture de la quatorzième journée de la Premier League entre son club Liverpool et Crystal Palace de son compatriote Cheikhou Kouyaté.

La star sénégalaise est en effet buteur lors de ses six derniers matchs contre cette équipe londonienne, rappelle le quotidien sportif. Dans ce cadre, il pourrait être « le premier joueur de Liverpool à marquer sept buts de suite face au même adversaire ».

Mais pour Record, le premier enjeu pour Sadio sera de « consolider » la première place des Reds, même s’il est resté neuf matchs sans marquer en championnat.

Côte d’Ivoire: un expert propose sept solutions pour pérenniser les affaires et le bien-être en 2021

Un expert en financement et en structuration des Petites et moyennes entreprises (PME) a proposé en Côte d’Ivoire sept solutions au profit des chefs d’entreprise et des entrepreneurs pour pérenniser leurs activités et pour préserver leur bien-être personnel en 2021.Observateur avisé de l’environnement des affaires africain et témoin des difficultés rencontrées par les entrepreneurs locaux, au travers des programmes d’accompagnement, Mamadou Kouyaté,  patron de Jely Group, un cabinet dédié au financement et à la structuration des PME ainsi qu’aux ressources humaines, a développé ces solutions pour soutenir les hommes et les femmes d’affaires.

Dans un document transmis à APA vendredi, ce cabinet  souligne que les dirigeants d’entreprises africains de façon particulière se distinguent soit par une omniprésence dans la gestion de leurs activités au travers d’un management dit « fort », soit par un « quasi-abandon » de leurs business aux mains de leurs collaborateurs ou associés, et ce, sans aucune mesure de contrôle.

En outre, d’autres pratiques telles que l’absence de délégation des responsabilités, le manque d’organisation interne dû à une extrême diversification, la prise unilatérale de toutes les décisions, l’aversion à l’innovation et au changement, finissent par s’avérer néfastes non seulement pour l’activité en question, mais également pour le dirigeant lui-même, note le cabinet qui souligne que ces pratiques sont entre autres, à la base de la faillite de plusieurs entreprises.

Selon Justin M’Bra, chargé de mission au sein du cabinet «les conséquences de telles attitudes sont entre autres : le non-développement du capital humain, le manque de sérénité dans l’environnement de travail, la démotivation des salariés, l’instabilité émotionnelle et familiale des dirigeants eux-mêmes ».

Pour sa part, Mamadou Kouyaté, Managing Partner au sein dudit cabinet, fort de plusieurs années d’expérience au service du développement des PME africaines, propose sept actions concrètes que les chefs d’entreprises doivent entreprendre pour favoriser la pérennité de leurs activités, et pour entretenir leur santé physique et mentale à l’orée de l’année 2021.

M. Kouyaté relève premièrement qu’il faut déléguer le plus possible les responsabilités et ne conserver que celles qui doivent nécessairement être assumées par le dirigeant lui-même. Alors, les chefs d’entreprises doivent se départir de l’idée qu’ils sont les plus intelligents et que sans eux, l’entreprise ne peut fonctionner convenablement.

Secondo, il soutient qu’il faut partager le savoir de telle sorte que les collaborateurs aient les outils nécessaires pour effectuer convenablement leurs tâches. Car, l’une des clés de la survie d’une entreprise est le développement d’un capital humain fort, qui s’inscrit dans la vision de ses dirigeants, et qui est capable de pérenniser, même quand ils sont absents, ce pour quoi ces derniers se sont tant battus.

Troisièmement, Mamadou Kouyaté note qu’il faut faire participer les équipes aux prises de décisions. Quand les salariés sont plus impliqués lorsque leurs avis sont pris en compte, ils se sentent dans le projet. Et cela s’avère indispensable que les dirigeants d’entreprise fassent intervenir leurs collaborateurs dans la chaîne de prise de décision, même si le dernier mot leur revient, ce qui a pour avantage de les valoriser, mais surtout de réduire la marge d’erreurs commises.

Quatrièmement, il faut organiser les process de l’entreprise, poursuit-il, car la survie d’une entreprise repose en grande partie sur la qualité de son organisation interne et sur son efficacité opérationnelle. En outre, pour limiter le recours à l’improvisation et éviter un stress inutile aux équipes, les dirigeants devront consacrer leurs efforts à structurer et à formaliser les process de leurs activités.

Il estime, cinquièmement, qu’il convient de mettre en place des outils de contrôle fiables et efficaces. Selon l’adage, dit-il, « la confiance n’exclut pas le contrôle ». De ce fait, une entreprise sans aucun système de contrôle interne, quelle que soit sa taille, ouvre progressivement la porte au désordre et aux comportements non productifs et ce, même lorsque les salariés sont de bonne foi.

Au point six, il conseille qu’il faut préparer sa succession. Ainsi, les dirigeants doivent comprendre qu’ils ne sont pas éternels et qu’ils devront laisser les commandes tôt ou tard. Ce moment doit être bien préparé à l’avance de sorte à n’éprouver aucun regret lorsqu’il arrivera.

Enfin, septièmement, il  insiste qu’il faut « se détendre », car le manque de sérénité dans la plupart des entreprises est dû à l’angoisse des dirigeants. Cette angoisse a également des répercussions sur leur vie privée. Ainsi, la détente s’avère indispensable à une bonne santé, à une stabilité émotionnelle et familiale, mais surtout à un environnement de travail serein.

Bien que paraissant difficiles à mettre en œuvre ces recettes pour certains dirigeants à cause du poids des habitudes, ces mesures sont la clé d’une part de la croissance de l’entreprise et des salariés, mais sont surtout l’assurance de l’équilibre sanitaire et émotionnel du dirigeant, conclut M. Kouyaté.

Depuis sa création, Jely Group a accompagné des PME dans le secteur industriel, médical,  immobilier et des services en général. Il a également une branche dédiée aux ressources humaines.

Maroc : Inauguration à Rabat de l’Observatoire Africain des Migrations

Par Hicham Alaoui — L’Observatoire Africain des Migrations (OAM) a été inauguré, vendredi à Rabat par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et la Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine (UA), Mme Amira El-Fadel.Cette structure africaine dédiée aux migrations est de nature à doter le continent d’un outil efficace lui permettant de répondre à son besoin réel et pressant de générer une meilleure connaissance, compréhension et maitrise du phénomène migratoire, de développer la collecte, l’analyse et l’échange de données entre les pays africains, et de favoriser une gouvernance éclairée des migrations africaines.

L’Observatoire devra aider les pays africains à renforcer leurs compétences en vue d’élaborer des politiques migratoires nationales leur permettant une meilleure gestion des flux migratoires. Il constitue une réponse pratique pour pallier au manque des données sur les migrations en Afrique et pour remédier à la problématique des politiques migratoires souvent inefficaces en raison du manque de ces données.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a fait savoir que la mise en place de l’Observatoire Africain des Migrations est « le fruit de deux ans de travail laborieux et de collaboration fructueuse de notre pays avec la Commission de l’Union Africaine ».

Selon lui, cette inauguration ne pouvait mieux tomber. Elle coïncide avec la célébration de la Journée internationale des migrants (18 décembre), une coïncidence heureuse, qui n’est pas que symbolique, a-t-il dit. L’inauguration de cette structure migratoire « envoie un message fort à la communauté internationale, sur la détermination du Maroc et de l’Afrique à assoir une meilleure gouvernance migratoire à l’échelle du continent », a relevé le ministre.

Pour lui, cette inauguration « intervient, aussi, à quelques jours du 2ème anniversaire du Pacte Mondial pour des Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières que nous avions adopté à Marrakech, il y a 2 ans ».  « Le Pacte de Marrakech et l’Observatoire de Rabat ont cela de complémentaire qu’ils servent la même cause, à des échelles différentes », a estimé M. Bourita.

L’inauguration de l’Observatoire est la démonstration du leadership volontariste du Roi Mohammed VI en tant que Leader de l’Union Africaine sur la question migratoire, a-t-il souligné, ajoutant que cette instance panafricaine est « la proposition phare de l’Agenda Africain sur la Migration, présenté par Sa Majesté le Roi, en janvier 2018, à l’occasion du 30ème Sommet de l’Union Africaine ».

L’Observatoire est une instance pionnière en Afrique. Il est la première instance de l’Union Africaine que le Maroc abrite. Mais plus que pionnier, il doit être novateur aussi, dans son approche et dans son fonctionnement, a expliqué le ministre.

Par un travail efficace de démystification : les stéréotypes sur la migration africaine sont erronés. L’Observatoire est là pour le démontrer ! Par une approche positive : L’Observatoire doit éclairer, par des données objectives, tout le potentiel de la migration au regard du nexus migration-développement, a-t-il encore enchainé.

Pour ce qui est de la mission dévolue à l’Observatoire, le ministre a fait savoir que cette structure doit, ainsi, assurer une « triple fonction » : de compréhension, d’anticipation et de proposition et doit se déployer comme un outil de plaidoyer et d’aide à la prise de décision, une plateforme de dialogue entre experts et parties prenantes africaines et un instrument de renforcement des capacités africaines.

Pour sa part, la Commissaire de l’UA aux affaires sociales, Mme Amira El-Fadel a indiqué que cet Observatoire est la première institution continentale de ce type en Afrique et marque « le début de nos efforts pour fournir des données équilibrées et adaptées aux besoins de l’Afrique dans le domaine des migrations.

Selon elle, la majeure partie de la migration en Afrique est intra-continentale. Une migration bien gérée peut être bénéfique au développement socio-économique à la fois pour les pays d’origine et d’accueil des migrants. « Une migration bien gérée n’est possible que lorsque les pays disposent de données à jour sur le phénomène migratoire, lesquelles sont fondées sur des preuves. Et l’Observatoire va fournir ces preuves au continent », a-t-elle estimé.

Pour elle, une migration gérée de manière cohérente permet aux pays du continent de récolter les fruits des liens entre migration et développement, assurant que la Commission de l’Union africaine ne ménagera aucun effort pour garantir que l’Observatoire africain des migrations soit un centre d’excellence de classe mondiale.

Et d’annoncer que l’Observatoire sera dirigé par la Tunisienne Laila Ben Ali. Diplomate de carrière, Mme Ben Ali a roulé sa bosse dans la sphère diplomatique en occupant de nombreux postes de responsabilités au sein de l’UA. Elle avait été nommée Ambassadeur Représentant de l’UA en Libye et était désignée directeur général de l’Institut Africain des statistiques basé à Tunis.

Sa carrière a été également auréolée par ses fonctions au sein de la Division Genre et Développement à la direction de la Femme, au sein de l’Union africaine, installée ans dans la capitale éthiopienne, depuis 2007, où elle chapeautée cette structure.

Première femme tunisienne ingénieure en statistiques (diplômée du Maroc), Mme Ben Ali s’était spécialisée dans les études démographiques et sociales (en tant que sous-directeur au ministère de la Femme) avant d’embrasser une carrière d’enseignante universitaire à la faculté des Lettres de Sfax.

Sa nouvelle fonction à la tête de l’Observatoire africain des migrations serait de faire ériger cette instance en un mécanisme, qui de par sa nature technique et opérationnelle, permet de générer une meilleure connaissance du phénomène migratoire, de créer un narratif africain sur la migration, de renseigner et de favoriser l’harmonisation de politiques migratoires efficientes.

Par ses activités, cette structure de la migration oeuvrera également à partager les données collectées via un système interconnecté associant différentes politiques et d’améliorer les capacités des pays de l’UA dans une optique d’amélioration de la situation des migrants et la mise en valeur du nexus migration-développement.

En somme, elle devra jouer un rôle important pour fédérer et soutenir des initiatives continentales existantes sur la migration dans le continent.

Burundi : l’ancien président Pierre Buyoya décède de la Covid-19

L’ancien haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel de 2012 à fin novembre de cette année est mort cette nuit alors qu’il était en train de rejoindre un hôpital parisien, a appris APAL’état de santé de Pierre Bouyoya, 71 ans, s’était brusquement dégradé ces derniers jours et il a été transféré, dans la nuit, de Bamako (Mali) à Paris (France), par avion médicalisé. Mais il s’est éteint lors de son arrivée en France dans l’ambulance qui l’amenait dans un hôpital parisien pour des soins  .

L’ancien président de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003 avait contracté le coronavirus alors qu’il se trouvait dans la capitale malienne où il était hospitalisé depuis une semaine et placé sous respirateur artificiel.

Il y a de cela trois semaines, Pierre Bouyoya avait démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine après avoir été condamné à la prison à perpétuité dans un procès qui s’est tenu en son absence au Burundi. Il était accusé d’avoir fomenté l’assassinat, en 1993, de son prédécesseur Melchior Ndadaye. 

Pierre Bouyoya avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse » et avait démissionné fin novembre de son rôle d’envoyé spécial de l’UA pour « laver [son] honneur ».