Sénégal/Covid-19: l’Etat invité à sécuriser l’école

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a invité, jeudi à Dakar, le Gouvernement à sécuriser les apprentissages scolaires face à la Covid-19.« Se fondant (…) sur l’annonce officielle de la 2è vague de contamination, la Cosydep appelle l’Etat à sécuriser l’environnement des apprentissages », écrit la Cosydep dans une déclaration transmise à la presse.

Elle explique que sécuriser les apprentissages, revient à doter chaque école d’un environnement résistant aux effets de la Covid (une école : 1 bloc sanitaire, 1 point d’eau, 1 gardien, 1 femme de ménage), et à rendre disponibles les budgets et moyens de fonctionnement des écoles publiques.

« Le retour massif de plus du quart (¼) de la population sénégalaise à l’école exige un accompagnement particulier », poursuit l’ONG, notant un « déficit inquiétant en matériel sanitaire dans des écoles face à la montée de la courbe des cas de contamination et au relâchement général observé chez les populations, et un déficit récurrent d’enseignants et de tables–bancs face aux exigences de distanciation physique ».

Partant de là, la Cosydep recommande d’appliquer systématiquement le protocole sanitaire, en assurant la dotation de toutes les écoles en matériels sanitaires (masques, gel, matériels et produits d’hygiène), avec un dispositif de contrôle du respect des mesures barrières.

Elle exige aussi la protection du protocole pédagogique, en allégeant les programmes sur la base des enseignements tirés de la reprise du 25 juin 2020, la mise en place, sur la base d’un maximum de 2 élèves / table banc, un dispositif de rotation des flux en mettant à profit les supports e-learning avec une exploitation optimale et plus équitable.

Pour pacifier l’année scolaire, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) demande à l’Etat de sécuriser le quantum horaire et optimiser les 1265 heures, de reprendre le monitoring des accords avec les enseignants au bénéfice des apprenants (application diligente des accords signés, paiement à temps des indemnités, traitement efficace des alertes lancées, retour à l’orthodoxie administrative).

L’Onu approuve la candidature de l’Ethiopie à la Commission de consolidation de la paix

L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé, mercredi, la candidature de l’Ethiopie à la Commission de consolidation de la paix (PBC) pour un mandat de deux ans (2021/2022).L’Ethiopie est le principal fournisseur de contingents de la mission de maintien de la paix des Nations Unies.

Taye Atske Selassie, Ambassadeur et Représentant permanent de l’Ethiopie auprès de l’Onu, a tweeté qu’ « en tant que pays contributeur majeur des troupes aux missions de maintien de la paix des Nations Unies, la candidature de l’Ethiopie à la Commission de consolidation de la paix (PBC) pour un mandat de deux ans (2021/2022) a été approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies ».

La Commission des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBC) est un organe consultatif intergouvernemental qui appuie les efforts de paix dans les pays touchés par un conflit. Elle est composée de 31 Etats Membres, élus par l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.

Les principaux pays contributeurs financiers et les pays fournisseurs de contingents au système des Nations Unies en sont également membres.

L’Ethiopie a été élue par l’Assemblée générale des Nations Unies à New York par un vote glissant de 185 voix sur 190 en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 1er janvier 2017 pour un mandat de deux ans. Elle a été membre de ce Conseil de sécurité à deux reprises: 1967-1968; 1989-1990. Elue pour la troisième fois, l’Ethiopie représentera à nouveau le continent africain pour les deux prochaines années.

Zimbabwe: le magnat des télécoms rejoint le Conseil d’administration de Netflix

La société de production Netflix a nommé le milliardaire zimbabwéen des télécommunications, Strive Masiyiwa, à son Conseil d’administration, a annoncé jeudi la société.Le co-fondateur et co-directeur général de Netflix, Reed Hastings, a déclaré que l’esprit d’entreprise de Masiyiwa et sa « vision dans la création d’entreprises à travers l’Afrique et au-delà apporteront des informations et une expérience précieuses » au Conseil, alors que la société s’efforce « d’améliorer et de servir plus de membres dans le monde entier ».

« Nous sommes ravis d’accueillir Strive au sein du Conseil d’administration de Netflix », a indiqué Hastings dans un communiqué.

Masiyiwa est le fondateur du groupe Econet qui a des opérations et des investissements dans 29 pays en Afrique et au-delà. Celles-ci comprennent le principal opérateur de téléphonie mobile du Zimbabwe, Econet Wireless, la société panafricaine de large bande Liquid Telecom et Africa Data Centers.

Masiyiwa remplace l’ancienne ambassadrice américaine aux Nations Unies, Susan Rice, qui a démissionné la semaine dernière pour rejoindre la nouvelle administration du président élu Joe Biden.

Rwanda : la Sénégalaise Aissa Touré nommée Cheffe du Bureau-pays de la Bad

L’économiste et spécialiste du développement était jusque-là directrice-pays du Fonds international de développement agricole (Fida) pour le Burundi.Aissa Touré c’est avant tout une expérience de plus de 25 ans acquise sur trois continents, dans 12 pays et pour le compte de cinq organisations internationales. Son parcours professionnel couvre le développement rural, en particulier l’agriculture, l’économie rurale, l’adaptation et l’atténuation du climat.

Avant cette nomination, Aissa a occupé les fonctions de représentante de WaterAid (2003-2007) et de directrice adjointe pour l’Afrique de l’Ouest d’Oxfam America (2007-2009). Elle a également travaillé à l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) en tant que coordinatrice du programme de recherche pour le développement, de 2009 à 2010. De 2009 à 2011, elle a aussi travaillé sur les thématiques du changement climatique et du financement, ainsi que sur le suivi et l’évaluation des projets en qualité de consultante.

En 2011, l’économiste sénégalaise a rejoint le Fonds international de développement agricole en tant que responsable de programme pour le Togo, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale, puis a été nommée responsable de programme pour l’Inde et le Népal au sein de la même organisation (2016-2018). Avant sa récente nomination par la Banque, elle était directrice-pays du Fida pour le Burundi depuis juillet 2018.

Aissa Touré est titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (D.E.S.S.) en secteur rural, développement d’entreprises et gestion de projets de transformation alimentaire (1993), d’un Master en Economie et Ingénierie du Financement de Projets (1992), d’une licence en Economie et Ingénierie du Financement de Projets (1991) et d’une licence en Economie Rurale (1990), tous obtenus à l’université de Montpellier I, en France.

A la Banque africaine de développement, Aissa apporte des compétences solides en matière de gestion stratégique, de représentation institutionnelle et de gestion des partenariats aux niveaux national, régional et mondial, souligne le communiqué annonçant sa nomination.

Le Nigeria rouvre ses frontières avec le Bénin, le Cameroun et le Niger

Presque seize (16) mois après avoir fermé ses frontières terrestres avec le Benin, le Cameroun et le Niger pour stopper la contrebande et encourager la production locale, le Nigeria a décidé de rouvrir celles-ci en imposant certaines restrictions.L’annonce de la réouverture des frontières entre le Nigeria et certains de ses voisins a été annoncée par la ministre des Affaires étrangères Zainab Ahmed, mercredi dans l’après-midi « avec effet immédiat ».

Le poste-frontière de Sèmè-Kraké, entre le Nigeria et le Bénin, considéré comme le plus important du pays est ouvert dans la foulée de cette décision. C’est le cas aussi de Mfun, à la frontière avec le Cameroun, et au nord de Maigatari et Illela, deux entrées vers le Niger. Une réouverture qui a entrainé dans la foulée la reprise du trafic à la frontière béninoise, où les riverains ne cachaient pas leur joie.

Pour John Igué, Economiste, qui s’était exprimé dans un entretien avec APA en août 2019, « le Benin est un pays qui a des relations extrêmement profondes sur le plan économique et des relations de voisinage avec le Nigéria ». Il soulignait qu’à chaque fois que « le Bénin bénéficie de l’ouverture sur le Nigéria, sa croissance augmente de 2,6% ».

Même si les importations entre le Nigeria et ses voisins vont reprendre, les autorités locales ont imposé une interdiction sur certains produits comme le riz et la volaille. Une réouverture progressive qui devrait permettre au Nigeria de contrôler un peu l’inflation, alors que la production agricole reste toujours désespérément faible en raison notamment de l’insécurité.

Cette mesure de fermeture unilatérale, décidée il y a un peu plus d’un an par le président nigérian Muhammadu Buhari, visait à stopper la contrebande et encourager la production locale. Mais, elle avait été vivement critiquée par certains chefs d’État de la région qui dénonçaient « une décision brutale et un manque de concertation ».

Cette réouverture est un clin d’œil du Nigeria en direction de ses voisins un mois après que le gouvernement a ratifié son adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Après ces quatre points d’entrée, quatre autres devraient être ouverts ultérieurement, d’ici la fin de l’année (31 décembre 2020), selon les services de la ministre nigériane des Finances.

Ethiopian Airlines reprend ses vols à destination du Tigré

Ethiopian Airlines a annoncé mercredi avoir repris la desserte de la ville de Mekele après des semaines de suspension en raison d’une opération de maintien de l’ordre menée contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, rebelle) dans l’Etat régional du Tigré.Pour rappel, l’Autorité éthiopienne de l’aviation civile a révélé lundi le rétablissement de la route aérienne dans l’Etat régional du Tigré, confirmant que la force rebelle ne constitue plus une menace pour la sécurité dans la région.

L’Autorité a également annoncé l’ouverture des aéroports de Mekele, Shire et Humera à compter de mardi. L’aéroport d’Aksoum, situé au cœur des sites touristiques de la province du Tigré, est en cours de réparation après avoir subi de graves dégâts de la part des insurgés tigréens.

En conséquence, tous les aviateurs ont été informés de l’ouverture de la destination par le canal de communication approprié via un avis aux aviateurs, NOTAM, a ajouté l’Autorité.

Un avion éthiopien a atterri mercredi à l’aéroport international Mekelle Alula Aba Nega transportant des passagers en provenance d’Addis-Abeba.

Tout le personnel de la compagnie aérienne est maintenant en service, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est prévu deux vols par jour en destination de Mekele.

Partenariat entre MedUX et GVG en vue de booster la qualité des services de télécoms africains

Global Voice Group (GVG), une société spécialisée dans les solutions TIC et RegTech pour les États et les organismes de réglementation, et MedUX, une entreprise dédiée à la mesure, la supervision de l’expérience et la performance des réseaux de télécoms, ont signé mercredi un accord en vue de proposer des approches innovantes pour améliorer la qualité des services des opérateurs de Télécoms africains.L’objectif principal de ce partenariat pour ces deux entités est de proposer une approche innovante afin d’améliorer la qualité de service (QoS) et la qualité d’expérience (QoE) des marchés africains émergents dans lesquels GVG est déjà bien implanté depuis plus de 20 ans. 

Ce partenariat représente une étape décisive dans l’amélioration de la qualité de service sur le continent africain, grâce à un nouveau système d’exploitation Cloud. L’intérêt du système proposé est notamment sa capacité à être déployé rapidement et de manière dynamique.

Les deux sociétés fourniront conjointement leurs services aux autorités et régulateurs africains des télécoms afin d’améliorer la visibilité de la qualité des réseaux dans un secteur crucial pour le développement économique du continent. 

En Afrique subsaharienne, les technologies mobiles et les services associés ont généré 155 milliards de dollars (83 061 milliards de Fcfa) en 2019, ce qui représente 9% du PIB de la région et 3,8 millions d’emplois directs et indirects, selon les dernières données de la GSMA. 

Ce partenariat permettra à MedUX de stimuler sa stratégie de développement sur le continent africain, en tirant partie des infrastructures déjà mises en œuvre par GVG pour rassembler, traiter et visualiser les informations sectorielles.  

Pour sa part, GVG vient renforcer l’engagement africain de la société aux fins de combler le fossé numérique et promouvoir la mise en place d’un marché numérique unique sur le continent, tout en contribuant à l’amélioration progressive de l’expérience des clients. 

« Après l’expansion de MedUX en Europe et en Amérique latine, nous allons déployer MedUX en Afrique, où les infrastructures télécoms seront cruciales pour le processus de numérisation, auquel nous souhaitons contribuer », a déclaré Luis Molina, PDG de MedUX.

Selon M. Luis Molina, « il n’y a pas de meilleur partenaire stratégique que Global Voice Group pour atteindre cet objectif », se disant « très heureux de ce projet conjoint » qui permettra, entre autre, de concevoir de nouveaux systèmes d’exploitation Cloud.   

« Ce partenariat est une étape naturelle de notre stratégie s’adressant au marché africain. Il nous permettra d’échanger des connaissances et de combiner les capacités des différentes équipes pour renforcer la qualité de nos services », a fait observer James Claude, PDG de Global Voice Group. 

« Le savoir-faire technique et les connaissances de MedUX en matière d’expérience client, associés à notre palmarès et à notre solide réseau d’infrastructures en Afrique, nous donnera la possibilité d’offrir une expérience unique et une excellente qualité grâce aux synergies réalisées », a assuré M. James Claude. 

Fondé en 1998, GVG est un fournisseur mondial de solutions TIC et RegTech, dont les principaux bureaux se trouvent en Espagne et en Afrique du Sud. Par le biais de l’analytique du Big Data, il aide les gouvernements et les autorités à réussir leur transformation numérique.

Les nouvelles mesures contre la Covid-19 à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par les nouvelles mesures annoncées par le président Sall, mercredi en Conseil des ministres, pour lutter contre le nouveau coronavirus.Face à la flambée des cas de Covid-19, Le Soleil souligne que « Macky Sall exige de nouvelles mesures ». Le quotidien national note qu’on va « vers une réactivation » des Centres de traitement des épidémies (CTE), avec la remobilisation et la motivation du personnel de santé. Les services d’urgence et de réanimation seront également « renforcés ».

Avec cette explosion des cas, Le Quotidien note pour sa part qu’on se retrouve dans « le creux de la vague ». Par conséquent, Macky Sall annonce « de nouvelles mesures restrictives » là où son ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, « dit non aux acteurs culturels ».

En revanche, EnQuête note une « insurrection culturelle » contre les mesures restrictives des autorités motivées par la propagation de la Covid-19. Le journal rapporte que des acteurs culturels sont « au bord de l’apoplexie ». « Ils disent stop à l’Etat et annoncent un sit-in ».

L’AS souligne également l’ordonnance de réouverture des CTE par le chef de l’Etat avant de titrer sur « l’ère des prophètes en toc ». Selon le journal, on assiste actuellement à « l’apparition tous azimuts de nouveaux messies au Sénégal ».

Pour le sociologue Djiby Diakhaté, « ces gens peuvent s’adonner à des activités extrémistes ». Mais tout compte fait, « il faut dénoncer aussi le silence des autorités religieuses », selon l’imam Amadou Makhtar Kanté.

Vox Populi titre sur les gadgets qui ont envahi le marché sénégalais en cette fin d’année et alerte de la présence « de l’alcool dans des jouets pour enfants ». L’analyse du ministère du Commerce relève « un goût fruité et de l’alcool à 6 degrés », selon le journal qui signale que le commerçant distributeur de jouets a été arrêté hier à Thiaroye, en banlieue dakaroise.

Sur un autre sujet, le Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, « confesse ses misères » dans L’Observateur, qui souligne qu’il est « confiné à la Médiature sans moyens ». Selon l’avocat et membre fondateur du parti présidentiel, son institution « ne dispose d’aucun matériel roulant, le Médiateur n’a pas de véhicule de fonction ». Mais « compte tenu des enjeux énormes de la charge, je ne peux pas me plaindre, piailler ou pleurer », a indiqué Me Cissé, laissant entendre qu’il n’est « pas quelqu’un qu’on menace ».

Sud Quotidien apporte son éclairage à propos de la « fixation du +Macky+ sur Dakar », la ville aux « mille enjeux ». Walf Quotidien dévoile aussi « les dessous » de cette réforme qui semble fortement envisagée au sommet de l’Etat. Sur un autre sujet, ce journal explique « comment Mimi (Aminata Touré, ex-Premier ministre) piège Macky » en indiquant clairement sa position sur le troisième mandat.

En football, Stades majore les chances de l’attaquant polonais Lewandowski pour le prix The Best de la Fifa qui sera décerné ce jeudi. Vu sa saison aboutie de l’année dernière, il semble bien parti pour « détrôner » Messi et Ronaldo.

Mais d’ores et déjà en Premier League, « Sadio et les Reds reprennent le pouvoir » après leur victoire (2-1) mercredi soir sur Tottenham, souligne Record.

Formation professionnelle: la Côte d’Ivoire signe une convention de partenariat avec un institut européen

Le secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (SE-ETFP), Brice Kouassi, a signé mercredi à Abidjan une convention avec l’Institut européen de la coopération et du développement (IECD) en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes sur le marché de l’emploi en Côte d’Ivoire.Il s’agit d’une Convention cadre de partenariat (CCP) entre le secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (SE-ETFP) et l’Institut européen de la coopération et du développement (IECD), scellée au Cabinet de M. Brice Kouassi.

 A cette occasion, il a été également signé une Convention d’exécution (CE) portant sur le projet « Graines d’Espérance » entre la Direction de l’Apprentissage et de l’Insertion Professionnelle (DAIP) et l’IECD Côte d’Ivoire. 

Pour la première Convention, Dr Brice Kouassi a paraphé le partenariat pour le SE-ETFP et M. Patrick Sekongo pour l’IECD. Quant à la seconde convention, elle a été signée par Nangalourou Tuo, au nom de la DAIP, et par Mme Céline Heitzmann, chef du projet « Graine d’Espérance ». 

Outre l’amélioration de l’employabilité des jeunes sur le marché de l’emploi, ces deux partenariats ont pour objectif de renforcer le dispositif de l’enseignement technique et professionnel en Côte d’Ivoire.  

Dans cet élan, le Centre de perfectionnement au métier de l’électricité et de la mécanique (CPMME) de Koumassi, commune située dans le Sud d’Abidjan, devrait bénéficier d’une réhabilitation de son plateau technique. 

Ces conventions cadre viennent par ailleurs renforcer la dynamique de partenariat à laquelle Dr Brice Kouassi affirme accorder « une grande importance » et qui vise à améliorer l’image et la perception de la formation professionnelle. 

M. Kouassi compte agir dans la vision du président de la République, Alassane Ouattara, qui lors de son discours d’investiture le 14 décembre 2020 a déclaré : « Nous allons multiplier, sur l’étendue du territoire national, les Centres de Formation Professionnelle afin d’offrir une seconde chance à nos jeunes sortis trop tôt du système scolaire, mais désireux d’apprendre un métier ou de se diriger vers l’auto-emploi. » 

Ce partenariat avec l’IECD devrait permettre de faciliter la mise en relation de toutes les structures sous tutelle de l’ETFP travaillant sur les mêmes thématiques que l’IECD-CI, ce qui explique cet engagement du secrétariat d’État à jouer pleinement sa partition.  Plusieurs responsables de l’ETFP et acteurs du secteur privé ont pris part à la cérémonie.

Le dialecte marocain, un facteur déterminant d’inclusion sociale

L’insertion dans une société passe par un certain niveau de maîtrise de la langue du pays d’accueil. Une conviction qui a poussé l’Association « Papiers Pour Tous » en partenariat avec l’Association marocaine pour les industries culturelles créatives « MadNess », de lancer une campagne pour encourager et inciter les étrangers non arabophones installés au Maroc à apprendre le dialecte marocain (la Darija), plus particulièrement les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.Cette campagne intervient suite à la prise de conscience que la quasi majorité des étrangers non arabophones, et plus particulièrement les migrantes et migrants, installés au Maroc depuis plusieurs années, ne parle pas ou parle peu la Darija, consacrant par là même, l’idée d’étrangers en transit et ne cherchant pas à s’intégrer dans le pays d’accueil, le Maroc, selon un communiqué conjoint des deux associations.

Depuis que le phénomène migratoire au Maroc a commencé à devenir une réalité, la dynamique de défense des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile s’est focalisée sur une approche, somme toute légitime, de réclamation des droits (droit à la résidence, droit au travail, droit à l’éducation, droit à la santé, droit à la libre circulation…) en omettant que les étrangers ont également des devoirs envers leur pays d’accueil, notamment l’apprentissage de la langue nationale, facteur essentiel et déterminant dans le processus de leur inclusion dans la société marocaine.

Pour ces raisons, « Papiers Pour Tous » et « MadNess » estiment que le moment est venu de plaider en faveur de l’apprentissage de la Darija, d’inviter les étrangers, non arabophones, à faire cet effort et d’appeler les autorités à assumer leurs responsabilités et à mettre en place les politiques et mesures nécessaires pour relever ce défi.

« L’apprentissage de la Darija contribuera sensiblement à améliorer la communication entre les étrangers non arabophones et les citoyens marocains dans la vie quotidienne, sur les lieux de travail…et à réduire la xénophobie, la méfiance entre les communautés et les discriminations raciales », lit-on dans le communiqué conjoint.

A cet effet, « Papiers Pour Tous » a produit en partenariat avec MadNess, une capsule de sensibilisation qui sera partagée sur les réseaux sociaux. De plus, pour mieux expliquer et soutenir sa démarche, « Papiers Pour Tous » organisera, vendredi 18 décembre à partir de 20h, un webinaire dédié à l’analyse du rôle du Darija dans l’inclusion des étrangers au Maroc qui verra la participation d’experts et chercheurs dans le domaine de la migration et de la sociologie.