Covid-19, émigration et faits divers à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalis reçus, ce jeudi à APA, accordent un traitement de faveur au coronavirus, aux financements contre l’émigration clandestine et aux faits divers.Les cas de Covid à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) intéressent Walf Quotidien qui donne « les chiffres de la peur », constatant du coup « la psychose chez les étudiants ».

Face à la flambée des contaminations et des morts, L’Observateur titre : « Coronavirus, les autorités se barricadent ».

Le journal fait des révélations sur les dispositifs anti-Covid du président Sall, des khalifes généraux et du chef de l’Eglise. « Moins de collaborateurs, moins de contacts, suspension des visites et autres audiences et bouleversement de leur emploi du temps, comment Macky Sall, Serigne Mountakha Mbacké, Monseigneur Benjamin Ndiaye, Serigne Babacar Sy Mansour se barricadent contre le virus ? », s’interroge L’Obs.

Pendant ce temps, EnQuête se focalise sur l’accès aux vaccins contre la Covid-19 et fait état de « la loi des plus forts », soulignant que Washington et Londres se taillent la part du lion pour les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca, là où l’Union européenne peine à s’approvisionner et les Africains crient au scandale.

Parlant de l’émigration, L’As indique en première page : « Affaire Boubacar Sèye et les 118 milliards de l’UE-Macky réclame des comptes ».

Ce qui fait dire EnQuête à dire que « Macky Sall réclame un mémorandum » sur les ressources mobilisées contre l’émigration clandestine.

« Financements contre l’émigration clandestine-Macky se jette à l’eau. Il demande un rapport sur les projets financés et l’emploi des jeunes », détaille Le Quotidien à sa Une.

En attendant, Sud Quotidien revient sur cette vaste opération de sécurisation contre les derniers bastions rebelles en Casamance et note que l’armée nettoie les forêts ».

Ce faisant, nos confrères informent que les zones de Boffa, Bilass, Sikoune, Mbissine sont au centre du feu.

« Reprise des hostilités en Casamance-L’armée pilonne les rebelles », renchérit L’As.

Les Echos reviennent sur l’incendie qui avait décimé une famille de cinq Sénégalais à Denver, aux Etats-Unis, en août dernier et révèlent que « les meurtriers de la famille Ndiol (sont) arrêtés hier ».

Il s’agit, selon ce quotidien, de deux mineurs âgés de 16 ans et d’un autre âgé de 15 ans. « La police, notent Les Echos, écarte le motif du meurtre lié à des préjugés, mais refuse de se prononcer sur les motifs du crime ».

« Etats-Unis-Drame de la famille Ndiol : Les présumés auteurs de l’incendie qui a tué 5 Sénégalais à Denver arrêtés. Ils sont accusés de meurtre au premier degré », poursuit L’Observateur.

A propos de la Convention collective du secteur de la presse, le quotidien national Le Soleil informe que « Macky Sall veut une application effective des textes ».

La Côte d’Ivoire engagée à optimiser ses dépenses budgétaires

L’Etat ivoirien, dans l’optique de moderniser sa gestion budgétaire et économique, s’est engagé à hisser la gestion des finances publiques au niveau des standars internationaux en vue d’un financement efficient de sa politique de développement.

Dans cet élan, le gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, s’est doté d’un schéma directeur de réformes des finances publiques. 

Le pays obtiendra un appui de la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement d’un programme de renforcement des capacités des administrations économiques et financières et des structures de contrôle des finances publiques.

Ce programme est piloté par le Projet d’appui à la gestion économique et financière dénommé « PAGEF » avec un portefeuille de 15,968 milliards de F CFA dont 13,456 milliards Fcfa de contribution de la BAD et 2,512 milliards Fcfa pour l’Etat de Côte d’Ivoire.

L’objectif du PAGEF est l’optimisation de la mobilisation des ressources budgétaires et le renforcement du cadre de gestion de la dépense publique. Et, pour profiler ses actions, le ministère de l’Économie et des finances a organisé mercredi un atelier à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan. 

Le coordonnateur du PAGEF, professeur Bamba N’Galadjo, conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, a fait savoir que les mesures prises par l’ensemble des acteurs, ont permis d’obtenir au 31 décembre 2020, un taux d’exécution physique de 62,18% et un taux de décaissement de 28,48%.

Il ressort en outre un taux d’engagement de 47,62% sur la base des contrats signés sur les ressources du bailleur, a-t-il souligné, avant d’ajouter que « ce taux s’établirait à 65,51% si l’on faisant abstraction des économies réalisées pour un montant de 2,4 milliards de FCFA ».

Dans le cadre de la mobilisation des ressources internes (19 activités), neuf contrats ont été signés et sont entièrement achevés. Par ailleurs, « six contrats signés sont en cours de réalisation et quatre activités pour lesquels le processus de recrutement du consultant est en cours ». 

En ce qui concerne l’appui à la gestion de l’économie et à la transparence de la dépense publique, les résultats indiquent 34 contrats passés, 11 contrats en cours de réalisation et six dont le processus de recrutement du consultant est en cours.

« Au niveau du système de suivi des projets par la BAD, les prêts FAD (31,8%%) et FAT (25,23%) ont des clignotants orangés indiquant que le projet serait inefficace quand bien même ces taux s’expliqueraient aisément par les économies liées à la bonne et juste dépense, nonobstant l’impact de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il poursuivi. 

C’est pourquoi, dira-t-il, lors des derniers échanges que la Cellule technique de coordination a organisé avec le Task-Manager, « il a été convenu qu’au 30 juin 2021 nous puissions atteindre les taux de décaissement d’au moins 60% par instrument de financement ». 

M. N’Galadjo a annoncé que « la BAD a donné une suite favorable à la requête de propagation de la date du dernier décaissement du projet au 31 décembre 2021, donnant ainsi la possibilité de mettre en œuvre les activités jusqu’au 30 juin 2022 ». 

Le directeur de Cabinet du ministère de l’Economie et des finances, Mme Minafou Fanta Coulibaly-Koné, a expliqué que ce projet vise à « encadrer la dépense publique »,  tout en faisant remarquer des « lourdeurs » dans l’exécution des actions. 

Le « retard » observé, soulignera-t-elle est en partie dû à la délivrance des autorisations par la Banque africaine de développement, appelant à « plus de célérité » des accords de l’institution pour donner du rythme à l’exécution des travaux. 

L’atelier a permis de faire le bilan de l’exécution physique et financière du projet au 31 décembre 2020, et d’examiner les difficultés rencontrées afin de faire des recommandations en vue d’une mise en diligente des activités restantes.

Retour à Abidjan de Kakou Guikahué après des soins en France

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Côte d’Ivoire, opposition), Kakou Guikahué, transféré en France pour des soins à la suite d’un malaise, est rentré mercredi soir à Abidjan, selon son entourage.

M. Guikahué est arrivé à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan à 19h15 GMT (heure locale), selon une source proche de cet homme politique, indiquant qu' »il se porte très bien » et a regagné son domicile dans la soirée. 

Incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), M. Kakou Guikahué, sera hospitalisé dans la capitale économique ivoirienne à la suite d’un malaise, avant d’être transféré en France pour des soins médicaux. 

Placé en détention depuis novembre 2020, Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a été libéré et mis sous contrôle judiciaire mi-janvier 2021.

M. Guikahué est candidat aux législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 pour le compte du Pdci, dans la circonscription de Gagnoa sous-préfecture, Dougroupalegnoa, Doukouyo, Gnagbodougnoa et Serihio, dans l’Ouest du pays.   

Maroc/Covid-19 : Le Roi Mohammed VI lance jeudi la campagne de vaccination

Le Roi Mohammed VI lancera la campagne de vaccination anti-Covid-19 jeudi 28 janvier, annonce mercredi un communiqué du Cabinet royal.« Suite à la réception de différents lots, le vaccin contre le virus de la Covid 19 est disponible dans le Royaume du Maroc, et ce en quantité suffisante afin d’entamer la campagne nationale de vaccination dans les meilleures conditions », souligne la même source.

Et de rappeler que « conformément aux hautes instructions royales, cette campagne de vaccination sera gratuite pour l’ensemble des citoyens ».

« Elle se déroulera de façon progressive et par tranches et bénéficiera à l’ensemble des citoyens Marocains et résidents dont l’âge varie entre 17 ans à plus de 75 ans. Ce qui permettra d’atteindre les niveaux escomptés d’immunisation collective et de protéger la population contre cette pandémie », ajoute-t-on.

Selon le Cabinet royal, le Souverain chérifien « donnera le démarrage effectif de cette campagne de vaccination ce jeudi 28 janvier ».

Ce mercredi, le Maroc a reçu un premier lot du vaccin anti-COVID-19, conçu par le laboratoire chinois Sinopharm.

Le vaccin Sinopharm qui a obtenu l’autorisation des autorités sanitaires du pays d’origine a montré son efficacité en ce sens qu’il ne présente aucun effet secondaire potentiel, comme en témoignent les données précliniques et cliniques, ce qui lui a permis d’obtenir aussi l’autorisation du ministère marocain de la Santé après avis de la Commission consultative de vaccination, indique un communiqué du ministère marocain de la Santé.

Le Maroc a commandé des quantités de vaccins suffisantes pour 33 millions de personnes (66 millions de doses). Il avait déjà reçu, vendredi, un premier lot du vaccin britannique AstraZeneca, fabriqué en Inde, qui a été distribué sur toutes les régions en prévision du lancement cette semaine de la campagne nationale de vaccination.

Quatre décès de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, mercredi

Quatre personnes sont décédées, mercredi, de la Covid-19 en Côte d’Ivoire où la pandémie connaît une recrudescence depuis quelques semaines, a annoncé le ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

Dans son rapport quotidien sur la pandémie, ce ministère annonce  avoir « enregistré ce mercredi 27 janvier 2021, 218 nouveaux cas de Covid-19 sur 2 550 échantillons prélevés soit 8,5% de cas positifs, 192 guéris et 04 décès» .

A la date du 27 janvier 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 27 455 cas confirmés dont 25 388 personnes guéries, 151 décès et 1 916 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 325 872.

Appelant à la « discipline et à la responsabilité » de chacun, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé, insiste que la maladie «n’est pas terminée ».

C’est pourquoi, il recommande à toute la population le strict respect des mesures barrières, notamment le port de masque dans les lieux publics et les transports en commun pour stopper la transmission du virus.

Téléphonie ivoirienne: cohabitation des numéros de 8 et 10 chiffres jusqu’au 28 février 2021

Les numéros de téléphone en Côte d’Ivoire passent dès le 31 janvier 2021 de 8 à 10 chiffres, mais pour une réussite de ce basculement il est autorisé une cohabitation des numéros de 8 et 10 chiffres jusqu’au 28 février 2021.

Cette assurance a été apportée mercredi aux usagers par le ministre ivoirien de l’Economie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, lors d’une conférence de presse à son Cabinet à Abidjan, en présence des chefs des entreprises de téléphonie mobile.        

« Il est permis aux opérateurs de faire cohabiter leurs numéros à huit chiffres et ceux à dix chiffres jusqu’au 28 février 2021 », a-t-il dit, rapportant que les opérateurs de téléphonie apporteront assistance à leurs clients en cas de difficultés par des actions dans leurs agences.       

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), Bilé Diéméléou a indiqué que la période de basculement est prévue de 0 h à 5 h (GMT, heure locale) du matin, le 31 janvier 2021.

Les usagers, ajoutera-t-il, pourraient faire basculer les numéros de leurs répertoires grâce à une application de conversion automatique des contacts de 8 à 10 chiffres pour les smartphones via un site web (pnn.artci.ci) mis en place par le régulateur pour répondre à leurs préoccupations.  

Le ministre Mamadou Sanogo a annoncé par ailleurs que cinq développeurs d’applications ont soumis leurs applications à la certification de l’ARTCI, organe de régulation qui protège également les données à caractères personnels.

Pour le moment, ils sont les seuls « autorisés à la mise en ligne de leurs produits en signant une clause de confidentialité », a poursuivi le ministre ivoirien de l’Economie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo.

Ce nouveau plan de numérotation intervient après la saturation des blocs de numéros attribués aux opérateurs de téléphonie en Côte d’Ivoire. Avec l’avènement de la 5 G et la multiplicité des objets connectés, ce basculement va permettre de générer 10 milliards de numéros.   

Dans la nuit du 30 au 31 janvier 2021, chaque opérateur aura son quartier général pour le passage de 8 à 10 chiffres. Les trois opérateurs, présents à la conférence de presse ont déclaré être « prêts » pour cette expérience.

La HAAC procède au retrait définitif du récépissé de l’Indépendant Express

La Haute Autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) a procédé mardi au retrait définitif du récépissé délivré en mars 2007 à Carlos Kétohou pour éditer «L’Indépendant Express».

Cette décision (N°002/HAAC/21/P) prise en date du lundi 25 janvier 2021 a été notifié hier mardi au journal via son responsable commercial , par un acte d’huissier.

« La présente décision prend effet à compter de la date de sa signature et sera à compter de cette date, rendue publique et publiée au Journal Officiel de la République togolaise », a précisé la HAAC.

Ce retrait du récépissé fait suite au verdict rendu le vendredi 15 janvier dernier par le Président du Tribunal de Première Instance statuant en matière de référé, autorisant le retrait du récépissé, sur requête de la HAAC elle-même.

Rappelons que, c’est suite à la publication d’un article de vol présumé de cuillères dorées par deux ministres lors d’une réception d’une institution bancaire, que la HAAC a décidé de sanctionner le journal.

Différend frontalier : l’Ethiopie exige le retrait des troupes soudanaises

Le Soudan devrait retirer ses troupes d’un territoire contesté près de la frontière commune avec l’Ethiopie avant les pourparlers proposés, a déclaré, mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères.Dina Mufti, porte-parole du ministère, a confié aux journalistes que « les dirigeants soudanais battent les tambours de guerre et l’armée soudanaise continue de piller et de déplacer les agriculteurs éthiopiens ».

Selon Mufti, l’Ethiopie pense toujours que le problème peut être résolu à l’amiable grâce à des pourparlers.

Cependant, a-t-il précisé, « avant le début de toute négociation, l’Ethiopie demande au Soudan d’évacuer ses troupes des zones qu’elles occupent depuis le 6 novembre 2020 ».

Il a affirmé que des agriculteurs éthiopiens avaient été expulsés de leurs régions en raison de l’occupation présumée.

Les tensions entre Addis-Abeba et Khartoum se seraient exacerbées hier mardi après que l’armée soudanaise est entrée à l’ouest de la région éthiopienne de Gondar, près de la frontière.

La zone frontalière est contestée depuis plus d’un siècle, avec un certain nombre de tentatives infructueuses pour parvenir à un accord sur l’emplacement exact de la ligne de démarcation.

Des traités ont été conclus en 1902 et 1907 entre l’Ethiopie et la Grande-Bretagne pour définir la frontière. Mais l’Ethiopie a longtemps affirmé qu’en réalité, certaines parties des terres cédées au Soudan lui appartenaient.

Ces tensions frontalières surviennent à un moment où l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte tentent également de résoudre la question du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en cours de construction sur le fleuve Nil.

Malawi : 80 millions $ pour des aides alimentaires

Le gouvernement du Malawi et le Programme alimentaire mondial (Pam) ont lancé un programme de 80 millions de dollars US sous forme de paniers alimentaires et de bons d’achat pour aider plus de 2,6 millions de personnes confrontées à la faim.Dans le cadre du Programme national de réponse à l’insécurité alimentaire pour la saison 2020/21, géré conjointement par le Département des affaires de gestion des catastrophes (DoDMA) et le Pam, les ménages souffrant d’insécurité alimentaire au Malawi recevront chaque mois une combinaison de maïs grain et de bons d’achat en espèces.

Le gouvernement du Malawi a alloué au programme 30.000 tonnes de maïs provenant de la réserve stratégique de céréales, tandis que le Pam distribuera des espèces pour que les gens puissent acheter de la nourriture sur le marché local.

Le gouvernement, par le biais du Département des affaires de gestion des catastrophes (DoDMA), en collaboration avec ses partenaires humanitaires, a facilité le développement du Programme national de réponse à l’insécurité alimentaire pour la saison 2020/21 afin de répondre aux besoins des communautés touchées.

Les communautés cibles comprennent les ménages des zones rurales qui ont connu des niveaux localisés de faible production agricole pendant la saison agricole 2019/20 ainsi que les personnes des zones urbaines qui ont subi une perte de revenus en raison des effets économiques de la pandémie de Covid-19.

Le responsable du DoDMA, James Chiusiwa, a déclaré mercredi que la réponse est alignée sur le plan national de réponse à la Covid-19 et ancrée dans la stratégie nationale de résilience qui vise à s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle telles que la dépendance excessive à l’égard de l’agriculture pluviale et le manque de diversification des cultures.

« Le gouvernement s’est engagé à aider les ménages vulnérables à atténuer, gérer et se remettre des effets de ces chocs », a déclaré M. Chiusiwa.

Benoit Thiry, directeur du Pam au Malawi, a lancé un appel pour un soutien accru au programme, qui nécessite un total de 64,4 millions de dollars pour être pleinement mis en œuvre.

Un total de 50,2 millions de dollars US a été mis à disposition jusqu’à présent par les partenaires de financement, ce qui laisse un déficit de 14,2 millions de dollars.

« Le soutien que nous avons reçu aidera le gouvernement du Malawi à atteindre certaines des personnes les plus vulnérables du pays qui risquent de sombrer encore plus dans la faim », a déclaré M. Thiry.

RD Congo : Sylvestre Ilunga sur un siège éjectable

Le bureau provisoire de l’Assemblée nationale étudie, ce mercredi, la motion de censure visant le Premier ministre congolais.La crise politique prend une nouvelle tournure en RDC où le Premier ministre risque d’être destitué. En effet, 301 députés sur les 500 que compte l’hémicycle ont déjà signé la motion de censure. Ces parlementaires estiment que le gouvernement, dirigé par le Premier ministre pro-Kabila, a échoué à exécuter son programme.

Un mois et demi après avoir fait chuter le bureau de l’Assemblée nationale, que dirigeait Jeanine Mabunda proche de Joseph Kabila, les députés se penchent sur l’avenir du Premier ministre congolais.

C’est Chérubin Okende, un député du parti de Moise Katumbi, nouvel allié de Félix Tshisekedi, qui porte l’initiative de destitution. « Le pays va très mal. Il n’y a que le chef du gouvernement qui engage la politique de l’exécutif devant l’Assemblée nationale et qui peut en répondre. Le premier conseil que nous avons prodigué au Premier ministre c’est de prendre de la hauteur et de démissionner. Il a refusé. Il ne nous reste plus que ce moyen pour qu’il vienne s’expliquer ».

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Sylvestre Ilunga Ilunkamba était d’ailleurs invité à la séance plénière de l’Assemblée nationale. Mais il ne s’est pas présenté devant les parlementaires. L’acte posé par certains députés est jugé « illégal » puisque la mission principale du Bureau d’âge étant la mise en place d’un bureau définitif.

Dans une lettre de onze pages, le PM assène ses vérités : « En vertu du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et à la lumière des arrêts récents rendus par la Cour constitutionnelle, le champ des compétences du Bureau d’âge ne peut aucunement excéder le cadre de gestion des affaires courantes de l’Assemblée nationale ».

Poursuivant, M. Ilunkamba affirme que « le Bureau d’âge est tenu de faire diligence en organisant, dans les plus brefs délais, le scrutin pour l’élection du Bureau définitif, seul doté des pouvoirs de plein exercice pour diligenter la procédure et instrumenter les actes afférents à toute motion de censure. Dans ces circonstances, je me tiens à la disposition du Bureau définitif ».

Selon l’article 147 de la Constitution congolaise, en cas de vote favorable à la motion de censure, Sylvestre Ilunga aura 24 heures pour démissionner de son poste. Dans les rangs du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, on estime qu’un forcing des proches de Tshisekedi peut amplifier la crise politique et faire glisser le pays vers l’ébranlement de l’ordre constitutionnel.

Investi président de la République le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi était contraint à partager le pouvoir avec son prédécesseur. Le fils de Laurent-Désiré Kabila contrôlait le parlement au sortir des élections législatives.

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Mais des divergences politiques vont vite apparaître entre les deux mastodontes, poussant le président Tshisekedi à suspendre, en octobre dernier, les réunions du Conseil des ministres. Et d’annoncer deux mois plus tard la fin de la coalition avec Kabila.

Renforcé dans cette crise politique par le ralliement de plusieurs députés pro-Kabila et des ténors de l’opposition comme Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, Félix Tshisekedi compte parachever son combat par la destitution du Premier ministre, Sylvestre Ilunga.