Le Maroc a exprimé sa satisfaction quant aux conclusions de la 34ème session ordinaire du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, qui a clôt ses travaux ce dimanche en mode visioconférence en raison de la pandémie du Covid-19, a annoncé le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Lors d’une conférence de presse, tenue au siège de son département, le ministre marocain a fait savoir que ce sommet de l’UA s’est focalisé sur deux trois points essentiels à savoir le renouvellement des organes de l’organisation panafricaine, la riposte à la pandémie Covid-19 et la réforme institutionnelle.
Au sujet des nominations à la tête des organes de l’UA, M. Bourita a indiqué que le président actuel de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a été réélu pour un second mandat, alors que le poste de vice-président est allé à rwandaise Monique Nsanzabaganwa.
Le Nigérian Bankole Adeoye a été élu la tête du département regroupant les affaires politiques et paix et sécurité. Trois commissaires ont été reconduit dans leurs postes. Il s’agit de l’angolaise Josefa Sacko de l’Angola réélue Commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, le Zambien Albert Muchanga reconduit en tant que Commissaire chargé du développement économique, du commerce et de l’industrie et des mines et de Mme Amani Abou-Zeid (Egypte) qui a aussi été réélue Commissaire chargée des infrastructures et de l’énergie, a indiqué le responsable gouvernemental.
Les élections pour les postes de la Santé, Affaires humanitaires et Développement social et l’éducation, la science, la technologie et l’innovation ont été reportées à la prochaine réunion du Conseil exécutif, a-t-il souligné, précisant les régions de l’Afrique du Nord et de l’Ouest devront concourir pour accéder à ces deux postes.
Pour ce qui est de la question du Sahara, le ministre a affirmé que le Sommet n’a pas traité de cette question, se conformant ainsi à la décision 693 du Sommet de Nouakchott qui consacre l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour la recherche d’une solution au conflit régional créé autour de la question du Sahara, tout en établissant le mécanisme de la Troïka pour appuyer les efforts des Nations-Unies pour le règlement de ce différend artificiel.
Il a souligné que « la question du Sahara n’était pas mentionnée dans les rapports ou décisions de ce sommet, à l’instar des trois derniers sommets, ce qui confirme la nouvelle orientation de l’Union africaine, qui considère que cette question est du ressort exclusif des Nations Unies.
« Il y a eu des tentatives d’inclure la question du Sahara à ce sommet, et nous avons vu des déclarations appelant à la convocation d’une réunion de la troïka et du Conseil de paix et de sécurité, mais ces appels n’ont pas abouti », a-t-il poursuivi, ajoutant que le Maroc considère la troïka non comme « un mécanisme de gestion et de proposition mais plutôt comme un mécanisme d’accompagnement et de soutien à l’ONU ».
Le ministre a souligné que « le sommet consacre l’approche adoptée ces dernières années par l’Union africaine, qui ne peut exploiter ses institutions pour impliquer l’Afrique dans une question relevant de la compétence des Nations Unies ».
Selon lui, la Troïka ne peut se réunir sous une présidence « partielle et non objective », allusion faite à l’Afrique du sud qui soutient la thèse des séparatistes du polisario, soulignant que les prochaines troïkas seront tenues sous une présidence « impartiale et plus équilibrée », notamment avec la présidence de la république démocratique du Congo en 2021.