L’ouverture d’un Consulat de la Jordanie à la ville de Laâyoune, chef-lieu des provinces du sud du Maroc reflète la continuité et la consécration des liens ancestraux entre le Maroc et la Jordanie, a affirmé, jeudi, le vice-Premier ministre, ministre jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés, Ayman Al-Safadi.Le ministre jordanien, qui s’exprimait lors d’un point de presse conjoint avec le son homologue marocain, Nasser Bourita, à l’issue de l’inauguration du consulat de Jordanie à Laâyoune, a souligné que son pays adopte une position ferme vis-à-vis de l’unité et de l’intégrité territoriale du Maroc et soutient une solution du conflit du Sahara marocain conformément à la légalité internationale et sur la base de la proposition marocaine d’autonomie lancée par le Maroc, qui constitue la seule solution pratique et opérationnelle de ce différend.
Revenant sur les relations bilatérales, le chef de la diplomatie jordanienne a mis l’accent sur les liens de fraternité sincère qui unissent les Souverains des deux pays ainsi que sur la concrétisation de la politique de concertation continue et de la coordination permanente entre les deux dirigeants et la consécration des valeurs de solidarité agissante entre les deux Royaumes.
Pour lui, les défis actuels exigent davantage d’action conjointe, de coopération et de coordination entre les deux royaumes à la hauteur des « défis auxquels nous sommes confrontés tels que la sécurité, la stabilité et le développement dans tous les domaines ».
Le sommet jordano-marocain qui s’est tenu à Rabat l’année dernière a constitué une feuille de route pour la coopération bilatérale dans nombre de domaines culturels, économiques et touristiques.
Et d’ajouter que les deux royaumes ont une vision des problèmes régionaux, et « nous affirmons que notre question fondamentale est la question palestinienne, et nous travaillons avec le Maroc pour parvenir à une paix juste et durable dans la région ».
« Nous cherchons, avec le Royaume du Maroc, à soutenir le droit du peuple palestinien à la liberté et à un État indépendant et souverain aux frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale Al Qods Acharif. Il s’agit, selon lui, d’une solution à deux États conforme avec une légalité internationale et à l’initiative arabe de paix.
Le Maroc et la Jordanie conviennent de la nécessité d’une coopération pour débarrasser la région arabe des crises qui secouent leurs pays et leurs peuples, a-t-il encore insisté.
De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères a rappelé que l’ouverture d’un Consulat de Jordanie à Laayoune coïncide avec la commémoration par la Jordanie du centenaire de la création de son Etat.
La décision de SM le Roi Abdallah II d’ouvrir un consulat à Laâyoune et son soutien à la restauration de la libre circulation civile et commerciale à El Guerguarat constituent la manifestation du soutien constant que ne cesse d’exprimer le Royaume hachémite de Jordanie aux actions entreprises par le Maroc pour la défense de ses intérêts nationaux et sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, a-t-il déclaré.
Il a fait savoir que l’ouverture de ce consulat est un évènement de « grande importance » qui restera « gravé à jamais dans la mémoire du peuple marocain », à l’image de toutes les marques de soutien et de solidarité exprimées par la Jordanie avec le Maroc pour le triomphe de ses causes sacrées.
Le Maroc et la Jordanie, a-t-il dit, ont réussi à préserver et maintenir des relations étroites en dépit d’un contexte arabe et régional « très sensible », saluant la coordination et la concertation continues qui existent entre les deux pays sur les différentes questions qui préoccupent le monde arabe.
Le ministre des Affaires étrangères a mis l’accent sur la concertation politique entre les deux pays pour le développement de l’action arabe commune et la défense des causes arabes, en particulier la cause palestinienne que le Roi Mohammed VI place au même rang que la question du Sahara, soulignant le rôle important joué par le Comité Al Qods, présidé par SM le Roi, et la tutelle hachémite historique sur les lieux saints chrétiens et musulmans à Al Qods Acharif.
M. Bourita a rappelé dans ce cadre les nombreux projets sociaux, médicaux et d’éducation financés par l’Agence Bayt Mal Qods dans la ville sainte ainsi que son soutien financier récent aux Maqdessis durant la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.