Côte d’Ivoire: des incidents isolés impactent le rationnement de l’électricité

Des incidents isolés sur le réseau électrique en Côte d’Ivoire ont impacté le programme de rationnement de l’électricité dans certaines zones, a indiqué jeudi à la presse le directeur général adjoint de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Mathias Kouassi.

« Nous faisons face à des indisponibilités temporaires sur des ouvrages de production, entraînant des déficits complémentaires qui ne permettent pas souvent de respecter le créneau horaire fixé » par le rationnement de l’électricité, a dit Mathias Kouassi, lors d’un point de presse.  

Pendant la première semaine du rationnement, du 10 au 16 mai 2021, « aucun aléa majeur n’a été enregistré et cela nous a permis d’éviter de rationner la fourniture d’électricité pendant 4 jours sur les 7 jours de la semaine », a souligné M. Kouassi.

« Les créneaux horaires ont été respectés et même réduits dans certains cas ». Mais, à l’inverse, sur la deuxième semaine en cours, du 17 au 23 mai, « nous faisons face à des indisponibilités sur des ouvrages de production entraînant des déficits supplémentaires », a-t-il fait savoir.

Ces déficits « ne nous permettent pas de tenir tout le temps les créneaux horaires fixés, ce qui explique entre autres que des zones sont touchées par des interruptions de la fourniture d’électricité alors qu’elles ne sont pas planifiées », a-t-il mentionné.

 « C’est le cas d’une indisponibilité enregistrée hier vers 10h qui n’a pas permis de réalimenter les clients qui devaient l’être à midi conformément au planning de rationnement », a-t-il relevé, notant qu’il y a une différence entre le rationnement et les indisponibilités liées aux incidents sur le réseau et aux pannes localisées.

Ces perturbations peuvent affecter la continuité de la fourniture d’électricité de façon locale, indépendamment du programme de rationnement établi. Pour accompagner les clients, l’entreprise a mis en place des canaux de communication.  

Le 11 mai, la compagnie chargée de la distribution de l’électricité a mis à la disposition du public un site web dédié et un numéro vert gratuit afin de permettre aux populations d’avoir accès à l’information sur le programme de rationnement.

« La semaine dernière nous avons enregistré pour le site monelec.ci, plus de 450 000 utilisateurs, tandis que pour le numéro vert gratuit, nous avons reçu plus de 6 000 appels », a fait remarquer M. Kouassi, responsable du pôle distribution et commercialisation.  

« Nous cherchons des solutions pour juguler la situation. (Toutefois), un réajustement du planning pourrait être envisagé pour être disponible la semaine prochaine de sorte à prendre en compte tous les paramètres », a-t-il déclaré.

L’entreprise a établi trois grands principes concernant le fonctionnement de ce programme à savoir le principe des deux plages horaires d’une durée de 6 heures (de 6 heures à 12 heures ou de 12 heures à 18 heures).

Ensuite, le principe des plages alternées chaque semaine puis le principe de l’exclusion de la journée du dimanche du programme de rationnement pour permettre aux ménages de bénéficier du courant les week-ends où plusieurs usines sont à l’arrêt.    

Ethiopie : la date des élections générales connue

Ces élections auront lieu le 21 juin 2021, selon le Conseil national électoral d’Ethiopie (NEBE).Les élections générales étaient censées se tenir le 5 juin 2021, mais elles ont été reportées en raison de la faible inscription des électeurs sur les listes électorales.

Soliyana Shimeles, responsable de la communication du NEBE, les élections générales se tiendront le lundi 21 juin dans les zones où l’inscription des électeurs est terminée.

Le Conseil électoral a déclaré que la date du scrutin a été reportée en raison de l’extension répétée des délais d’inscription des électeurs, du retard dans la nomination et la formation du personnel électoral ainsi que du retard dans l’impression et la distribution des bulletins de vote qui ont forcé le report des sixièmes élections générales.

Plus de 36,2 millions de personnes sont déjà inscrites pour voter lors des 6èmes élections générales du pays. Selon un rapport temporaire publié par le conseil, 16,6 millions des électeurs sont des femmes.

Barrage sur le Nil : l’Egypte d’accord sur le remplissage

L’accord du Caire a été bien accueilli par les autorités d’Addis-Abeba.Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, le deuxième remplissage du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil n’aura pas d’impact négatif sur ses compatriotes.

« L’Égypte peut toujours compter sur le réservoir du haut barrage d’Assouan », a déclaré M. Choukri dans une interview accordée à l’animateur de télévision Nashat al-Dehi.

« La récente remarque du ministre égyptien des Affaires étrangères est un bon pas vers la résolution du conflit à l’amiable », a réagi ce jeudi Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, lors d’un point de presse hebdomadaire.

Il a ajouté que la déclaration de Sameh Choukri montre que l’Egypte a revu sa position concernant le remplissage du GERD.

« Nous sommes confiants que le second remplissage du barrage n’affectera pas les intérêts égyptiens », a indiqué M. Choukri.

Il a déclaré que l’Égypte attend une invitation de la présidence de l’Union africaine afin de prendre une décision qui conduira à une autre opportunité pour le processus de négociation, à travers un nouveau cadre qui implique une participation plus efficace des observateurs internationaux.

Mali : fin des consultations du Premier ministre

Moctar Ouane a, deux jours durant, rencontré différentes composantes de la société malienne en vue de former un nouveau gouvernement.Le vendredi 14 mai dernier, l’équipe dirigée depuis le 5 octobre 2020 par Moctar Ouane a été dissoute afin de mettre sur pied un « gouvernement d’ouverture et de mission » selon les vœux du président de transition, Bah N’Daw.

A cet effet, le Premier ministre a « achevé mercredi soir les discussions directes avec la classe politique et les forces vives de la nation commencées la veille ». Objectif, intégrer dans le nouvel attelage gouvernemental les meilleurs profils « pour relever les multiples défis auxquels (le Mali) est confronté ».

Dans les échanges avec des personnalités du pays, M. Ouane s’est félicité de « leur volonté de se tenir aux côtés du gouvernement de transition ». Aussitôt après sa reconduction, le Pm a souligné que « les défis à venir seront relevés par une équipe qui aura comme leviers l’engagement patriotique, la compétence et le sens du devoir national accompli ».

Poursuivant, Moctar Ouane a appelé ses compatriotes « au travail pour une transition réussie au bénéfice du vaisseau amiral commun, le Mali ». Sensible à la confiance que lui a renouvelée Bah N’Daw, le Premier ministre a notamment reçu des partis politiques, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le Conseil National de la Société civile, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, les représentants du Patronat, des travailleurs, les chambres consulaires, les religieux, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger.

Dakar candidate à l’organisation du Forum Mondial de l’Economie Sociale

Soham El Wardini, la maire de Dakar, a officialisé ce jeudi la candidature de la capitale sénégalaise pour abriter la 6e édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire prévue en 2023.Avec l’ensemble du Conseil municipal, le successeur de Khalifa Ababacar Sall souhaite « faire de cette candidature de Dakar, celle de l’espoir, de l’écologie et de l’économie verte, de l’humanisme et de l’innovation sociale ».

La ville de Mexico, au Mexique, accueille 4 au 8 octobre 2021 la cinquième édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire. Le thème retenu est « Gouvernements locaux et économie sociale : co-création de voies pour une économie verte et inclusive ».

Sur son site visité à APA, le Forum Mondial de l’Economie Sociale (GSEF) se présente comme une association internationale de gouvernements locaux et de réseaux de la société civile engagés dans la promotion de l’économie sociale et solidaire (ESS) en tant que moyen de parvenir à un développement local inclusif et durable.

Sénégal : seuls 2% des femmes ont un accès sécurisé au foncier (étude)

L’obtention de papiers légaux à titre individuel des femmes sénégalaises sur leurs terres reste faible.Pour avoir un accès sécurisé au foncier, les femmes sénégalaises devront encore se battre. En effet, peu d’entre elles détiennent un titre individuel légal sur les terres qui leur sont allouées.

« Seuls 2% des femmes au Sénégal ont ce titre individuel légal sur le foncier », révèle Dr Oumou Khaïry Coulibaly.

Elle rendait compte, ce jeudi à Dakar, d’une étude sur l’accès des femmes au foncier. Celle-ci est menée dans le cadre du projet recherche-action de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) portant sur la « Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal ». Elle est menée dans les zones agro-écologiques du Bassin arachidier (centre), des Niayes (ouest) et de la Vallée du Fleuve Sénégal (nord).

Poursuivant, la coordonnatrice dudit projet a souligné qu’au Sénégal, l’accès des femmes à la terre demeure limité, même s’il y a des avancées notables.

« Aujourd’hui, 70% de la population agricole rurale sénégalaise sont des femmes, mais ces dernières ne détiennent même pas 13% du foncier », a indiqué Dr Oumou Khaïry Coulibaly, précisant que dans la Vallée du Fleuve Sénégal, seul 1% des terres est alloué aux femmes.

Toutefois, l’enseignante-chercheure a fait état de bonnes pratiques pour l’accès sécurisé des femmes au foncier. Parmi celles-ci, il y a le renforcement des capacités des femmes, la sensibilisation, les dynamiques multi-acteurs et les initiatives des collectivités territoriales comme l’allègement des frais de bornage et l’allocation de quotas aux femmes.

Energie : la Cedeao en conclave au Ghana

Les institutions énergétiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (EDEAO) se réunissent à Accra.La réunion de coordination de deux jours s’est ouverte ce jeudi 20 mai dans la capitale ghanéenne pour passer en revue l’état de la fourniture d’énergie en Afrique de l’ouest.

Selon une déclaration publiée par le Département de la communication de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la Cedeao, la réunion recevra entre autres des mises à jour spécifiques sur l’état du marché régional de l’électricité de la CEDEAO sur lequel il y a eu des activités accrues, pour préparer le lancement de la seconde phase.

« En outre, la réunion discutera de l’état de mise en œuvre des projets prioritaires du plan directeur de la CEDEAO 2019 à 2033, le programme d’alimentation électrique de secours, ainsi que la construction du projet du WAPP-ICC (Centre d’information et de coordination du pool énergétique ouest-africain) qui est basé à Calavi près de Cotonou en République du Bénin », explique un communiqué.

Il ajoute que les participants seront également informés des progrès relatifs aux opérations de gazoduc en Afrique de l’Ouest, de l’interconnexion Est au niveau du Ghana, à la nouvelle méthodologie de tarification et aux questions relatives au renforcement de l’approvisionnement en gaz.

Parmi les autres questions à examiner lors de la réunion, selon le communiqué, figurent l’amélioration du paiement des livraisons d’approvisionnement en gaz, le renforcement des ressources humaines de l’ARREC et la résolution du problème du siège de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la CEDEAO (ERERA) basée à Accra, ainsi que les activités liées au développement des infrastructures physiques d’énergie renouvelable dans les Etats membres.

« Les institutions énergétiques de la CEDEAO fourniront chacune des mises à jour sur la mise en œuvre des recommandations de leur dernière réunion qui s’est tenue en novembre 2018 à Cotonou. L’une de ces recommandations sur une synergie accrue entre les agences concernant la mise en œuvre du programme de gouvernance de l’énergie en Afrique de l’Ouest (AGoSE-AO), qui a été lancé en mai 2018 et est financé par le Fonds européen de développement à hauteur de 32 millions d’euros », note le communiqué.

Le programme AGoSE-AO devrait contribuer à améliorer la gouvernance du secteur de l’énergie dans les Etats membres de la Cedeao et assurer la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire favorable à la promotion des investissements dans le secteur.

Une partie du mandat de l’ARREC est de promouvoir un environnement propice à attirer les investisseurs dans la région de la Cedeao.

L’Onu, l’Afrique et « l’apartheid vaccinal »

L’Afrique ne représente que 2% des doses utilisées pour combattre le coronavirus dans le monde, un « apartheid vaccinal » contre lequel les Nations unies ont récemment lancé une campagne.Le Conseil de sécurité de l’Onu, dans une résolution adoptée à l’unanimité au début de la semaine, a exhorté les nations africaines à améliorer l’accès aux vaccins.

La nature du réseau de distribution mondial des vaccins fait l’objet d’une critique généralisée pour son manque de réaction face à « l’inégalité des vaccins » qui va contre les intérêts du continent africain.

A ce jour, seulement 24 millions de doses ont été mises à la disposition de l’Afrique sur près de 1,4 milliard de doses administrées dans le monde, selon l’Onu.

Suffisant pour qu’elle mène la campagne pour ce qu’elle appelle « un accès équitable à des diagnostics, des thérapies, des médicaments et des vaccins anti-Covid-19 de qualité, sûrs, efficaces et abordables ».

Cette campagne intervient à un moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que les pays africains sont confrontés à une pénurie de vaccins, craignant que de nouvelles doses ne soient pas disponibles sur le continent.

Alors que les pays du monde entier sécurisent leurs vaccins de deuxième dose, l’OMS déconseille de les stocker, pendant que les pays africains ont du mal à acquérir les premières doses.

Le patron de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré que la croisade du continent contre le coronavirus était sapée par un approvisionnement insuffisant en doses de vaccins.

Les restrictions à l’exportation imposées par des pays plus prospères sont également un défi pour les pays africains d’accéder facilement aux doses.

Guterres a indiqué que le programme mondial Covax qui a été initié pour assurer la distribution équitable des vaccins anti-Covid-19 dans le monde devrait être renforcé.

Depuis que le premier cas de coronavirus sur le continent a été confirmé en Egypte le 14 février 2020, les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent actuellement à près de cinq millions, avec quelque trois millions de guérisons et plus de 118.000 décès.

L’Allemagne va payer pour son génocide en Namibie

L’Allemagne a accepté de payer des réparations à la Namibie pour le génocide des Herero et des Nama commis il y a plus d’un siècle.Le fait est peu connu du grand public : le premier génocide du XXe siècle a eu lieu en Afrique. Entre 1904 et 1908, plus de 65 000 Herero et 10.000 Nama sont massacrés par l’armée du IIe Reich dans le Sud-Ouest africain allemand, l’ancienne colonie allemande (1884-1915), devenue par la suite la Namibie.

Le Mémorial de la Shoah, lieu de mémoire du génocide des Juifs, situé à Paris en France, qui avait déjà traité des génocides arménien et tutsi, a même consacré une exposition entre le 26 novembre et le 12 mars 2017, à ce crime colonial à travers une abondance de documents d’archives.

Lors d’une messe commémorative en 2018 à Berlin, l’Allemagne avait rendu à la Namibie des ossements datant de l’époque coloniale. Un signe de bonne volonté toutefois critiqué par les communautés héréro et nama.

Berlin avait longtemps refusé de payer des réparations financières et mettait en avant les centaines de millions d’euros d’aide au développement versés à la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du Sud en 1990.

Selon les médias locaux, l’Allemagne a accepté d’indemniser les victimes du génocide des Nama-Herero de 1904 en finançant des projets sociaux bénéficiant aux descendants des survivants. Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier devrait présenter des excuses officielles au parlement namibien.

Le génocide a éclaté lorsque les forces impériales allemandes ont répondu à un soulèvement des peuples indigènes Herero et Nama en 1904 en mettant plusieurs milliers de personnes dans des camps de concentration et en chassant d’autres dans le désert du Namibie, où beaucoup sont morts de faim ou de déshydratation.

On estime que plus de la moitié des condamnés aux camps de concentration sont morts de maladie, de malnutrition, de surmenage, de coups et d’exécutions.

Centrafrique : l’insécurité alimentaire menace des millions de personnes

Plus de deux millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë élevée et croissante en République centrafricaine, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).La famine s’aggrave en République Centrafricaine (RCA). En effet, plus de 2,2 millions de personnes – la plupart vivant dans des zones rurales – sont confrontées à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’un soutien urgent pour éviter la perte de vies et de moyens de subsistance.

Selon les organismes onusiens, un tiers de la population (plus de 1,6 million de personnes) est en situation de crise. Cela signifie qu’ils peuvent sauter complètement des repas ou vendre le peu qu’ils possèdent pour acheter de la nourriture, s’inquiètent le FAO et le PAM. Ces dernières ajoutent par ailleurs que plus d’un dixième de la population, soit plus de 630 000 personnes, sont en situation d’urgence. Cela signifie qu’ils peuvent vendre leur dernier animal ou leur dernière source de revenus, retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité.

« Le peuple de la République centrafricaine supporte le poids du conflit depuis une décennie, et l’insécurité alimentaire est en augmentation depuis ces dernières années. Pourtant, jamais auparavant, les perspectives d’insécurité alimentaire n’ont été aussi désastreuses. La Covid-19 maintient les frontières et les marchés fermés ou restreints, ce qui entrave la circulation de la nourriture et fait grimper son prix. Bientôt, la période de soudure va s’installer et les pluies rendront les routes du pays inutilisables. Il est essentiel que nous agissions rapidement », a déclaré la Représentante de la FAO en République centrafricaine Perpetua, Katepa-Kalala.

En République centrafricaine, la période de soudure (mai-août) coïncide avec la principale saison de culture des cultures et des légumes, et est la saison où la nourriture est généralement rare avant la récolte.

« Nous devons briser le cercle vicieux du conflit et de la faim en République centrafricaine. Jamais auparavant nous n’avons vu autant de personnes poussées au bord de la survie – plus d’un demi-million de personnes sont à un pas de la famine. Nous avons un besoin urgent d’agir maintenant pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard », a soutenu de son côté la directrice adjointe du PAM dans le pays, Aline Rumonge.

L’insécurité alimentaire aiguë a augmenté en raison des effets de la recrudescence de la violence en décembre dernier qui s’est produite en marge des élections présidentielle et législatives, déclenchant des combats actifs. Ceux-ci se sont propagés à travers le pays et ont coupé les principaux couloirs de transport bloquant la capitale et coupant son approvisionnement en denrées de première nécessité.

Cela a été encore exacerbé par la pandémie Covid-19 qui a maintenu les prix des denrées alimentaires à un niveau élevé. Le prix du manioc a par exemple augmenté de 60% entre novembre 2020 et janvier 2021, soulignent les organismes onusiens. Les mouvements de population et le commerce étaient également limités et les familles ont été poussées au bord du gouffre alors qu’elles luttaient pour conserver leur emploi et leurs revenus.

Par ailleurs, le blocage du couloir Bouar-Garoua Boulai près de la frontière camerounaise par des groupes armés à la fin de l’année dernière a perturbé l’approvisionnement en biens vitaux et en services humanitaires pendant plusieurs mois.

Dans leur note parvenue ce jeudi à APA, la FAO et le PAM disent être préoccupés par le fait que l’insécurité continuera de bloquer l’assistance indispensable à ceux qui en ont besoin. Partant de ce constat alarmant, ils ont demandé un accès sans entrave aux populations qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.