Deux postes douaniers ivoiriens visés par une attaque armée

Deux postes douaniers situés dans l’extrême nord ivoirien ont été visés dans la nuit de mercredi à jeudi par une attaque armée perpétrée par des individus armés non identifiés.

Une source sécuritaire a indiqué à APA, que le poste de douane du village Kamonokaha, situé à environ 10 km de Sikolo sur l’axe Nassian-Ferkéssédougou a essuyé des tirs d’individus armés non identifiés.

«Ils (assaillants) ont incendié le poste avant de prendre la fuite», ajoute la même source, précisant que « les assaillants sont venus de Tiendala, un village ivoirien à environ 15 km de Sikolo ».

Deux motos appartenant aux douaniers ont été emportées par ces individus, selon le bilan de cette « attaque qui n’a fait ni mort, ni blessé ».

Par ailleurs, le poste de douane du village Korowita, situé à 25 km de Kong sur l’axe Dabakala a été également saccagé sans faire de mort, ni blessé.

Les positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes.

Deux attaques ont été perpétrées fin mars 2021 contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins quatre morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Zambie : duel de poids lourds à la présidentielle

En Zambie, le principal opposant a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle prévue le 12 août prochain.Comme en 2016, Edgar Lungu (64 ans) affrontera son principal opposant Hakainde Hichilema (59 ans) pour la présidentielle. Un duel qui s’annonce incertain pour le président sortant qui doit gérer une crise économique sans précédent.

Plongée dans une situation économique difficile et officiellement à défaut de paiement, la Zambie se dirige vers un scrutin sous haute tension. Exsangue, le pays traîne une dette extérieure de 10 milliards d’euros dont la moitié est détenue par des créanciers privés.

Edgar Lungu dont le pouvoir est de plus en plus critiqué par une bonne partie de l’opinion, doit affronter celui qui est surnommé « HH » et dont la coalition baptisée « l’alliance UPND pour la Zambie que nous voulons » réunit plusieurs formations de l’opposition.

La dette sera l’un des principaux thèmes de campagne des deux candidats dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique australe de 17 millions d’habitants.

« Nous ferons en sorte que vous n’ayez plus faim et que vos enfants puissent aller à l’école », a promis Hakainde Hichilema à la foule à la foule, après le dépôt de sa candidature.

Éminence grise du régime Michael Sata élu en 2011, Lungu est nommé successivement ministre des Affaires étrangères puis ministre de la Justice et la Défense.

En vertu de la constitution, il avait assuré l’intérim de Sata lors de son hospitalisation puis après l’annonce de son décès le 28 octobre 2014 à Londres.

Au cœur de l’appareil étatique, il se prépare à la présidentielle de 2016 qu’il remporte avec un score serré de 50,35% pendant que son rival Hakainde Hichilema qui dénonçait un scrutin truqué, glanait 47,63% des suffrages

Sénégal : les conclusions du sommet de Paris à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets en mettant le focus sur les conclusions du Sommet de Paris sur la relance des économies africaines post covid-19.« Les promesses du Sommet de Paris », titre vaguement Le Soleil avant de préciser dans ses colonnes que la rencontre tenue lundi à Paris (France) propose de répondre aux besoins de financement pour promouvoir une relance rapide et soutenir une croissance à long terme du continent.

WalfQuotidien se focalise sur le leadership sur la dette africaine mené par le président sénégalais et arbore ce titre : « Macron consacre Macky ».

Le président français, Emmanuel Macron a, devant ses pairs du continent, tressé des lauriers au chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qu’il dit « co-organisateur » du sommet sur le financement des économies africaines. Seul orateur africain, en dehors du Congolais Félix Tshisekedi, président de l’Union africaine, Macky Sall voit ainsi son leadership consacré sur la dette dont il fait son cheval de bataille depuis le déclenchement de la crise sanitaire, écrit WalfQuotidien.

A son retour de Paris, le président Sall effectuera une tournée économique du 28 au 31 mai dans le monde rural, annonce L’AS pour qui « Macky jauge sa popularité ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien revient sur le trafic de bois en Casamance (sud) et fait état de « tensions à la frontière gambienne ». Selon nos confrères, Les Forces de défense et de sécurité ont dû poursuivre un camion chargée de bois qui avait réussi à atteindre un village gambien. Et malgré l’opposition des populations locales, l’Armée était décidée à récupérer le chargement, soulignent-ils.

Face aux attaques contre le régime, « l’APR (parti au pouvoir) adopte la loi du Talion », informe SudQuotidien avant de donner la parole au journaliste-formateur, Ibrahim Bakhoum, qui déclare : « l’APR veut désormais réagir à tout et ne plus laisser les choses refroidir… »

L’Opposant Ousmane Sonko occupe également la Une de certains quotidiens. Invité aux « états généraux de l’Eco (future monnaie de l’Afrique de l’Ouest) » à Lomé, le leader du parti Pastef/Les Patriotes ne pourra certainement pas s’y rendre selon Libération. Ce dernier annonce à sa Une que « le parquet +bloque+ Sonko à Dakar. »

Le parquet s’est opposé, dans un réquisitoire transmis ce 19 mai, à la demande de sortie du territoire national d’Ousmane Sonko qui est invité aux « états généraux de l’éco », précise Libération.

M. Sonko est inculpé et placé sous contrôle judiciaire, depuis mars dernier, après qu’il a été accusé de « viols répétés » et de « menaces de mort » par une jeune femme.

L’Observateur évoque l’immobilisme des autorités judiciaires sur les enquêtes annoncées en avril pour identifier les auteurs des violentes manifestations survenues en mars à la suite de l’arrestation d’Ousmane Sonko.

Il rappelle que le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, avait annoncé, début avril, la création d’une « commission d’enquête indépendante et impartiale » chargée de mener les enquêtes.

M. Kaba « s’en était pris avec la rigueur (…) des hommes de l’armée dont il a en charge le département ministériel », mais « les choses semblent au point mort », constate le journal.
« Aucun acte concret pour permettre aux Sénégalais de comprendre » le mutisme de l’Etat n’a été posé, « même si aucune date n’avait été indiquée pour la mise en place et le démarrage des activités de la commission », fait remarquer L’Observateur.

Côte d’Ivoire: déclaration « obligatoire en ligne » du rapatriement des recettes d’exportation

La déclaration de rapatriement des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire s’effectuera de façon obligatoire en ligne dès le 1er juillet 2021, selon une note du Trésor.

« Cette nouvelle disposition, obligatoire, s’appliquera notamment à toutes les banques ainsi qu’a tous les exportateurs, transitaires ou commissionnaires agréés en douanes », précise la note. 

La Côte d’Ivoire qui veut se conformer aux normes de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui est de 80% en la matière, a décidé de la dématérialisation complète de la procédure de déclaration de rapatriement des recettes d’exportation à compter du 1er juillet 2021.

Pour faciliter cette dématérialisation,  le Comité national de suivi du rapatriement des recettes d’exportation (CNSSRE) et le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) ont développé un module en ligne de suivi du rapatriement des recettes d’exportation.

Dans cette optique, le  directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique, Jacques Konan Assahoré, président dudit Comité, a instruit les exportateurs, les banques et les transitaires ou commissionnaires agréés en Douanes, qu’à compter du 1er juillet 2021, « tous les rapatriements des recettes d’exportation devront être obligatoirement déclarés en ligne, via la plateforme du Guichet Unique du Commerce Extérieur ».

Cette dématérialisation devrait permettre d’une part d’assurer l’adéquation des données fournies par les banques et celles émanant des exportateurs et d’autre part, un meilleur suivi du rapatriement des recettes d’exportation par les autorités monétaires et de contrôle (Douanes, Trésor Public, Banque Centrale).

Les efforts d’un pays en vue de l’amélioration du taux de rapatriement des recettes ont déjà permis la mise en place du CNSSRE en 2014, avant l’adoption, en 2018, par le Comité du module de suivi en ligne du rapatriement des recettes d’exportation.

 Le rapatriement des recettes d’exportation, qui joue un rôle clé  dans les échanges avec l’extérieur, alimente les réserves de change de la BCEAO.

Ces réserves sont indispensables à tout État, car elles permettent au pays d’honorer ses engagements avec l’extérieur et d’assurer le règlement des factures d’importation, le service de la dette extérieure et le paiement des dividendes aux non-résidents.

Les quotidiens ivoiriens ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires

Le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), Samba Koné a indiqué mercredi que les quotidiens nationaux ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires de 2011 à 2020.

M. Samba Koné a dévoilé ces tendances à l’occasion d’une visite du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement ivoirien.  

« En espace de 10 ans, de 2011 à 2020, les quotidiens nationaux ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires. Les ventes sont passées d’environ 5,4 milliards Fcfa en 2011 pour atteindre à peine 1,3 milliard Fcfa en 2020 », a dit M. Samba Koné dans un discours. 

« Pour souligner à quel point le mal est pernicieux et tend à perdurer, les ventes des quotidiens au premier trimestre de l’année 2021 sont en baisse de plus de 40% par rapport au premier trimestre de 2020 », a-t-il ajouté. 

 Il a fait observer que « si cette tendance perdure, nous atteindrons en fin d’année un chiffre d’affaires qui n’atteindra pas le milliard, alors qu’ à une époque Fraternité matin (le journal pro-gouvernemental), à lui seul faisait 1,2 milliard de chiffres d’Affaires ».   

M. Samba Koné a relevé que la loi partant régime juridique de la presse, « entrée en vigueur le 3 mars 2018, à la pratique, renferme quelques insuffisances » au niveau des productions numériques. 

Le régime juridique de la presse actuelle, soulignera-t-il, ne prend pas en compte certaines spécificités tel un média en ligne ivoirien et un média étranger. Il a de ce fait demandé qu’ une ordonnance modificative soit prise pour y faire des ajouts. 

M. Amadou Coulibaly, intervenant sur l’état du secteur, a noté que ce ne sont pas des difficultés qui touchent le secteur dans bien de pays. Toutefois, le gouvernement en est conscient, c’est pourquoi le président de la République n’a eu de cesse de soutenir la presse.

L’Etat ivoirien apporte des appuis sous forme de subventions à plusieurs titres. Dans ce contexte, « la presse doit être fragile, mais elle n’est pas à l’abri de récupération par les différents bailleurs et elle peut sortir de ce rôle de renforcement de la démocratie », a-t-il ajouté. 

L’ANP qui « assure une bonne régulation » doit poursuivre ses réformes pour avoir des entreprises qui soient véritablement viables, a déclaré le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.

« Je voudrais vous assurer de mon soutien dans le respect de votre indépendance…nous avons tous besoin d’une presse qui soit responsable », a-t-il poursuivi, promettant « très rapidement » introduire l’ordonnance afin que cette loi soit corrigée, car la loi reste une boussole. 

À ce jour, « le paysage médiatique ivoirien compte 27 quotidiens, 26 hebdomadaires et bi-hebdomadaires, 22 autres publications diverses, édictées par 64 entreprises de presse. Les numériques, elle sont au nombre de 53 édictées par 43 entreprises légalement constituées. 

Le secteur de la presse en Côte d’Ivoire traverse depuis plusieurs années une profonde crise, à la fois conjoncturelle et structurelle, selon l’Autorité nationale de la presse, le régulateur de la presse imprimée et numérique.  

Fake news: 10 blessés dans des affrontements intercommunautaires à Abidjan

Une vidéo qualifiée de fake news (fausses informations) qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus a provoqué, mercredi à Abidjan, des affrontements intercommunautaires, faisant dix blessés.

« Cet après-midi, il y a eu des incidents à Abobo, à Anyama, à Yopougon à Angré et hier (mardi) à Daloa », a déclaré sur les antennes de la télévision nationale ivoirienne première chaîne, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé, ajoutant que ces « incidents sont consécutifs à une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus ».

Cette vidéo a été interprétée par certaines personnes qui ont fait croire qu’elle concernait des Ivoiriens qui étaient des migrants au Niger, alors que la vérification de cette vidéo montre qu’elle a été tournée il y a deux ans au Nigeria, un pays anglophone.  

« A la suite de cette interprétation, des actes de violences visant essentiellement la communauté nigérienne ont été perpétrés dans les localités que je viens de citer », a-t-il poursuivi en rappelant qu’hier (mardi) à Daloa (Centre-Ouest), « quelques individus ont tenté de molester des nigériens ».  

« Aujourd’hui encore à Abobo, à Anyama, à Angré, à Adjamé et à Yopougon, d’autres individus ont tenté la même chose. Les forces de sécurité se sont interposées, mais malheureusement, ces incidents ont provoqué en terme de bilan 10 blessés, 12 interpelés, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillée», a égrené le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Poursuivant, il a rappelé aux uns et aux autres  que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une situation de paix, car tous les efforts consentis par le gouvernement met tout en œuvre pour que chaque citoyen vague tranquillement à ses occupations.

« Notre pays a retrouvé la paix. Je tiens à insister sur les dispositions que le gouvernement prend pour mettre la main sur tous les fauteurs de troubles. Les enquêtes sont en cours » a indiqué Vagondo Diomandé.

«Ces enquêtes nous ont déjà permis d’interpeler dans le cadre de ces agissements, dix individus (…) ces enquêtes continuent et elles nous permettront de mettre à nu l’auteur de cette vidéo, celui qui l’a diffusé, tous ceux qui l’ont relayé parce que beaucoup ne savent pas qu’aujourd’hui la Côte d’Ivoire dispose de moyens pour aller à la source de toutes ces publications », a-t-il expliqué.

« Nous seront intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui s’illustreront de ces manières-là pour mettre en mal la cohésion sociale », a prévenu le ministre de l’intérieur et de la sécurité, lançant un appel au calme.

« Nul n’a le droit de se faire justice.  Il faut qu’on fasse en sorte que ces agissements cessent », a-t-il conclu.

Les prix de la viande de bœuf à Abidjan plafonnés

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi le plafonnement des prix de la viande de bœuf au kilogramme, suite à une flambée des prix dans le District d’Abidjan, en concertation avec les acteurs de la filière, selon un communiqué.

Dans un communiqué conjoint du ministère du Commerce et de l’industrie et celui des Ressources animales et halieutiques, le gouvernement a arrêté le prix maxima de la viande de boeuf avec os à l’abattoir à 2.300 Fcfa/Kg chez les chevillards (grossistes).  

Le kilogramme de la viande de boeuf avec os, lui, est cédé à l’abattoir à 2.500 Fcfa chez les bouchers (détaillants) contre 2.600 Fcfa, prix maximum dans le District d’Abidjan, notamment chez les bouchers et les détaillants.

Quant à la viande de boeuf sans os, le prix revient à 2.300 Fcfa le kilogramme chez les chevillards (grossistes) à l’abattoir et 2.700 Fcfa/Kg chez les bouchers (détaillants) contre 2.800 Fcfa chez  les bouchers dans le District d’Abidjan. 

Cette mesure de plafonnement des prix de la viande de boeuf intervient après une flambée des prix sur le marché abidjanais. Le gouvernement qui invite au respect de cette decision, prévient toutefois que tout contrevenant s’expose à des sanctions. 

Côte d’Ivoire: le Pnud lance un rapport présentant une nouvelle ère géologique

Le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Abidjan a lancé mercredi le Rapport sur le développement humain 2020, présentant une nouvelle ère géologie dénommée « anthropocène ».

Le lancement national du Rapport sur le développement humain (RDH) 2020 a réuni le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, le ministre des Eaux et forêts, Alain Donwahi, celui de l’Environnement Jean Luc Assi et la ministre en charge de la lutte contre la pauvreté, Myss Dogo.

Le thème de l’édition 2020 du Rapport sur le développement humain, lancé à Oslo en Norvège par l’administrateur du Pnud le 15 décembre 2020, est intitulé « Le développement humain et l’anthropocène: la prochaine frontière ».

Le monde entre dans une nouvelle ère, l’anthropocène, « caractérisée par des bouleversements multiples, dus aux pressions exercées sur la planète par l’humanité et qui ont fondamentalement modifié les systèmes écologiques nécessaires à la vie sur la terre », a dit la représentante résidente du Pnud, Mme Carol Flore-Smereczniak.

Le rapport ressort que de nombreuses inégalités en matière de développement humain se sont accentuées malgré les performances économiques enregistrées au niveau mondial ou national. Cette situation montre que les fruits de la croissance sont distribuées de façon « inégalitaire ».

En outre, le texte mentionne les pressions de l’activité humaine, économique et sociale sur la nature, l’environnement et l’écosystème, conduisent la civilisation humaine dans cette nouvelle époque géologique.

Le troisième élément clé de ce rapport est que la pandémie de Covid-19 a « mis en lumière notre vulnérabilité existentielle, sociale et économique, avec par ailleurs des gains sur le plan de la préservation environnementale », a relevé Mme Flore-Smereczniak. 

En Côte d’Ivoire, la principale cause du réchauffement climatique est issue des actions conjuguées de l’homme sur la biodiversité et les ressources naturelles. Aujourd’hui, le pays fait face à la déforestation et à une dégradation de ses forêts. 

On enregistre une perte de plus de 75% du couvert forestier entre 1900 et 2015. M. Donwahi a indiqué que la Côte d’Ivoire a perdu 80% de sa couverture forestière de 1900 à 2015; et au rythme de cette déforestation, le pays pourrait perdre la totalité de ses forêts d’ici à 2034 si rien n’est fait.

L’agriculture extensive a au fil des années détruit la forêt, modifiant le climat et la face verte du pays. De ce fait, la faible productivité des exploitations agricoles, la perte des fertilités des sols, l’irrégularité de la pluviométrie, montrent que « nous avons atteint la limite du possible », a-t-il dit.

La ministre du Plan et du développement durable, Kaba Nialé, a fait observer les conséquences de la pression sur la nature affichent des phénomènes probants en Côte d’Ivoire avec, aujourd’hui,le rationnement électrique que traverse le pays.

Le rapport présente par ailleurs « un ajustement de l’Indice de développement humain qui prend en compte les pressions exercées sur la planète, le faisant entrer dans une nouvelle ère géologique ». 

Côte d’Ivoire: 2000 élèves apprennent le Chinois dans les lycées

Quelque 2 000 élèves répartis sur 16 clubs actifs à travers la Côte d’Ivoire apprennent le Chinois dans les établissements secondaires, a dit mercredi à la presse M. Yoro Loua, le président du Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine (REIAC).

M. Yoro s’exprimait en marge du lancement de la première édition de la Journée de célébration de l’amitié sino ivoirienne par les clubs des élèves amis de la Chine, tenue au Lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Cette journée récréative de célébration de la culture sino-ivoirienne, a été marquée par des sketchs, des chants et des danses exécutés par les élèves en Chinois, en présence de l’ambassadeur de la Chine en Côte d’Ivoire, M. Wan Li.

Selon M. Yoro Loua, cette cérémonie s’inscrit dans le programme d’activités du Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine et consiste à « créer un cadre d’expression pour les élèves qui apprennent la langue chinoise ».

« Nous sommes à la première édition et nous avons un total d’environ 2 000 élèves répartis sur 16 clubs  à Abidjan comme à l’intérieur », a relevé M. Yoro, ajoutant que le REIAC est né de la volonté d’un groupe d’enseignants, cadres, ayant bénéficié d’un séjour de formation linguistique en Chine.

L’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wan Li,  a remis des salles multimédia, équipées par Huawei Technologies, le géant mondial des télécoms, au Lycée Sainte-Marie de Cocody, un établissement d’excellence dédié aux jeunes filles.

M. Etienne Liu, le directeur général de Huawei Côte d’Ivoire a indiqué que ce don fait à 74 établissements à travers le pays, intervient dans la mission du groupe d’ « apporter le digital à chaque individu, chaque maison et chaque organisation pour un monde mieux connecté».

Le diplomate chinois a laissé entendre que c’était un « plaisir » pour lui de participer à cette cérémonie pour « féliciter l’amitié sino-ivoirienne », faisant observer que de plus en plus de jeunes Ivoiriens s’intéressent à la Chine afin d’apprendre la langue et la culture chinoise.

Il s’est réjoui de ce que ces élèves parlent bien le Chinois, avant d’ajouter « aujourd’hui, je viens pour les encourager » et leurs prestations montrent que les « jeunes Ivoiriens peuvent bien maîtriser la langue chinoise », ce qui peut jouer un rôle important dans le renforcement des relations entre les deux peuples.

Pour M. Abraham Pongathié, directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Abidjan 1, la Chine constitue un «fondement» où la Côte d’Ivoire peut « puiser des connaissances, des exemples, des modèles de réussites pour les traduire dans notre pays à notre goût ».

Coopérer avec la Chine, deuxième puissance économique mondiale, « c’est pour nous un gain inestimable qui permet à nos enfants de s’élever aussi au niveau du développement des jeunes Chinois, pourquoi pas concurrencer avec eux en matière de réflexion et de développement », a-t-il poursuivi.

 « Au départ, je ne m’intéressais pas à la langue chinoise et après avoir vu les sketchs et les présentations faites par les élèves dans la langue chinoise, cela m’a encouragé à apprendre la culture et la langue chinoise pour pouvoir participer à l’évolution de la coopération sino-ivoirienne », a avoué Moustapha Sanogo, un élève de l’Ecole militaire préparatoire et technique (EMPT) de Côte d’Ivoire.  

Le réseau envisage par ailleurs de permettre aux élèves d’acquérir des connaissances dans la langue chinoise et leur offrir l’opportunité de faire, plus tard, des études en Chine  à travers la coopération avec l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire.

Décès au Maroc de l’ex-ministre ivoirien Zakpa Koménan

L’ex-ministre ivoirien Zakpa Koménan Tchékoura Rolland est décédé, mercredi, au Maroc, a appris APA de source officielle.

Dans un communiqué dont APA a reçu copie, le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Dr Amédé Koffi Kouakou,  Coordonnateur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) du Loh-Djiboua, annonce « le rappel à Dieu du ministre Zakpa Koménan Tchékoura Rolland ce mercredi 19 mai 2021 au Maroc ».

M. Zakpa, président du Conseil régional du Loh-Djiboua (Divo) était également  l’un des coordonnateurs du RHDP dans cette région.

En ces moments douloureux, les élus et cadres de la région présentent « leurs condoléances à la famille biologique, politique et à toute la population du Loh-Djiboua », conclut le communiqué.

Zakpa Komenan, membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ex-parti unique), est nommé ministre des Sport de Côte d’Ivoire en 1993. 

En janvier 1996, le président Henri Konan Bédié le place au poste de ministre de l’Enseignement technique et de la Formation Professionnelle, poste qu’il occupera jusqu’à avril 1999.

Après des années passées au PDCI, M. Zakpa, professeur de Droit à l’Université Félix Houphouët-Boigny, passe chez le parti libéral du Rassemblement des républicains (RDR) dans les années 2010.

Parallèlement à son poste au Conseil régional, il occupe de 2015 à 2019, la présidence du Conseil national des sports (CNAS).