L’Ethiopie rejette les appels à négocier avec le TPLF

Le gouvernement éthiopien dit rejeter les appels répétés de certains partenaires à cesser les hostilités et à négocier avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Toutefois, les autorités sont disposées à s’engager avec les partis d’opposition légalement constitués, les membres de la société civile, le secteur privé, les anciens, les universitaires, les personnalités éminentes et d’autres dans la région du Tigré en vue de promouvoir une culture de paix et de réconciliation.

« Il doit être clair que la pression des partenaires pour impliquer le TPLF dans ce processus de dialogue national est inacceptable », a fait remarquer le ministère des Affaires étrangères.

Il a ajouté: « Le TPLF est un groupe interdit, qui a mis en danger la souveraineté du pays et son ordre constitutionnel. Le parlement éthiopien a récemment adopté une décision qualifiant le TPLF d’organisation terroriste. C’est pourquoi le gouvernement rejette catégoriquement les appels répétés des partenaires à cesser les hostilités et à négocier avec lui ».

Un procès visant Soro et 19 de ses proches s’ouvre à Abidjan mercredi

Un procès visant Guillaume Soro et 19 de ses proches, accusés de « complot contre la sûreté de l’État », s’ouvre mercredi au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Il est reproché à ces personnes dont certaines sont incarcérées et d’autres actuellement hors du pays, d’avoir fomenté un « complot contre la sûreté de l’État ».

Le parquet les poursuit en outre pour « participation à une bande armée sans y exercer aucun commandement, détention sans autorisation d’armes à feu de la première catégorie et d’actes de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ».

Les accusés sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane, Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel.

Au banc des accusés, l’on a également Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigue Simon, Sekongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rogobert.      

L’avocat et conseil de ces accusés est maître Calixte Esmel. Les personnalités poursuivies ont été arrêtées à Abidjan, pour la plupart, le 23 décembre 2019.

Tigré : l’Ethiopie accuse certains partenaires d’ingérence

Le gouvernement éthiopien a exprimé lundi sa vive préoccupation face aux déclarations injustifiées de certains partenaires au sujet de ses affaires internes, notamment au sujet des forces régionales d’Amhara.Le gouvernement a fait part de sa préoccupation après que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a publié une déclaration appelant au retrait immédiat des forces érythréennes et des forces régionales d’Amhara de la région du Tigré.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Ethiopie était une nation souveraine et qu’elle ne saurait accepter un diktat de l’extérieur sur la façon de gérer ses propres affaires.

Le gouvernement éthiopien tient à redire clairement que le déploiement des structures et des moyens de sécurité nécessaires pour garantir l’Etat de droit à tous les coins de ses frontières relève de sa seule responsabilité.

« Alors que le gouvernement éthiopien souhaite rester toujours prêt et ouvert à s’engager avec des partenaires sur des questions d’intérêt et de préoccupation mutuels, il sera contraint de réévaluer ses relations si ces tentatives d’ingérence dans ses affaires internes se poursuivent sans relâche », a indiqué le ministère.

Il est en effet regrettable de constater que ces derniers jours, il semble y avoir une campagne concertée pour exercer une pression indue sur l’Ethiopie.

Selon le ministère, le gouvernement éthiopien est contraint de remettre en question les motivations de certains des partenaires, sur la base des déclarations publiques et des déclarations qu’ils ont faites récemment.

« Ces partenaires semblent ne pas vouloir comprendre ou aider l’Ethiopie à surmonter ses défis actuels ; au contraire, ils ne veulent créer que des situations contre-productives et aggravantes », a-t-il conclu.

Sommet sur la dette africaine : « Une grand raout pour rien? » (Decryptage)

Le président français convie ce mardi après-midi, à Paris, une trentaine de chefs d’Etat et des leaders étrangers sur la dette africaine. Enseignant à l’institut d’études politiques de Paris (Sciences Pô) et journaliste, l’ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique, Français Kpatindé, décrypte pour Apa News les enjeux de ce sommet.Le président français, Emmanuel Macron,, organise ce mardi 18 mai 2021 une nouvelle réunion internationale sur la dette africaine. Quels pourraient en être les résultats? 

L’objectif du président français Emmanuel Macron en réunissant un aréopage de chefs d’Etat et de personnalités internationales c’est de trouver, ensemble, des solutions inédites à la crise du financement en Afrique. L’intention est louable, mais il faut sans doute plus qu’une demi-journée pour trouver une issue géniale, consensuelle, tenable et pérenne aux problématiques de la dette et du développement. Même s’il faut saluer l’initiative, j’ai bien peur que ce ne soit un grand raout international de plus d’autant plus que – c’est la loi du genre – les différents acteurs auront à cœur d’éluder les questions qui fâchent : Comment peut-on organiser une telle conférence sans le secteur privé africain et international tout comme less fonds de pension africains qui animent la vie économique du continent et détiennent une bonne partie de ladite dette ? Pourquoi cette dette estimée à près de 2000 milliards de dollars tue-t-elle à petits feux l’économie continentale et, au-delà, les Africains, surtout les plus jeunes ? Qui profite de cette situation de prédation ? Et comment l’atténuer dans le court terme, à défaut d’y mettre un terme ? 

La présence d’un pays comme la Chine peut-elle être perçue comme le signe d’un début de la refondation souvent annoncée par la France de ses relations avec ses anciennes colonies?

 La présence de la Chine à la conférence de Paris se justifie à plusieurs titres. Ce pays, appelé à devenir la première puissance mondiale, est aujourd’hui le principal partenaire commercial de l’Afrique. Près de 200 milliards de dollars de la dette globale africaine sont détenus par la Chine. Elle a donc son mot à dire autour de la table. C’est ce que devait faire le Premier vice-Premier ministre chinois, Han Zheng, qui interviendra en visioconférence depuis Pékin. L’idée sous-jacente du président français est d’amener la Chine, sur ce sujet comme d’autres, à se concerter plus étroitement avec les Européens et les institutions internationales dans ses deals commerciaux, industriels et financiers en Afrique. Reste à savoir si la Chine, tout comme les pays africains, trouve un quelconque intérêt à un tel partenariat à trois. 

La veille de cette rencontre de mardi, les nouvelles autorités de transition au Soudan devaient se réunir avec les bailleurs de fonds étrangers. Pourquoi ce brusque intérêt pour un pays considéré jusqu’il y a peu comme un indésirable au sein de la communauté internationale ?

Le Soudan renaît de ses cendres après trente ans de régime autoritaire d’Omar el-Béchir. Ce pays essaie difficilement de retrouver son lustre d’antan, lorsque Khartoum était une capitale foisonnante qui attirait aussi bien les intellectuels et militants africains que du reste de ce qu’on appelait le Tiers-Monde. La France a été parmi les premiers pays à encourager la transition soudanaise, à plaider sa cause à l’international. Cela dit, ne soyons pas naïfs ! Paris a trouvé là une nouvelle opportunité de mettre les pieds dans une zone anciennement contrôlée par les Britanniques et de prendre ainsi une petite revanche sur sa cuisante défaite à Fachoda. A l’époque, ce modeste village où les troupes françaises et britanniques ont failli en découdre en 1898 se trouvait au Soudan. Il est aujourd’hui sur le territoire de la République du Sud Soudan. Emmanuel Macron, plus que ses prédécesseurs, ne cache pas qu’il a des vues sur des pays non francophones aussi importants que le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie. 

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Guinée: résurgence de la fièvre Lassa

La maladie a fait une victime dans la préfecture de Yomou (sud) selon un communiqué du ministère de la Santé parvenu ce mardi à APA.Alors qu’elle fait face deux épidémies (Covid-19 et Ebola) sur son territoire, la Guinée vient d’être frappée par une nouvelle maladie virale : la fièvre Lassa. Cette dernière a déjà tué une personne selon les services du ministère de la Santé.

Trente personnes qui ont été en contact avec la victime ont été identifiées et sont actuellement suivies par les mêmes services. Une investigation est également en cours dans les villages environnant pour identifier d’éventuels malades.

Pour faire face à cette nouvelle pathologie, le département de la Santé dit avoir pris des dispositions urgentes,  notamment la sensibilisation des populations et la surveillance sanitaire pour  contenir l’épidémie. 

Par ailleurs, le pays a lancé un appel aux partenaires nationaux et internationaux afin que ceux-ci l’aident à circonscrire l’évolution de l’épidémie.

Politique et économie meublent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires sur les possibilités d’une motion de censure contre le gouvernement, la célébration du 200ème anniversaire de la Légation américaine de Tanger et le léger redressement de l’industrie marocaine.+Assabah+ évoque le projet de loi sur l’usage légal du cannabis qui met à rude épreuve la majorité gouvernementale.

Le dernier virage politique du gouvernement avant la fin du mandat se présente sinueux. Une motion de censure pourrait précipiter son départ. En effet, des parlementaires des groupes de l’opposition auraient lancé le défi de collecter les signatures nécessaires pour la motion de censure au cas où les députés du Parti Justice et Développement (PJD-au pouvoir) votent contre le projet de loi sur l’usage légal du cannabis.

D’après les sources du quotidien, les députés du Parti authenticité et modernité (PAM) et ceux du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont décidé de rouvrir le débat avec le parti de l’Istiqlal (PI) pour faire tomber le gouvernement. Le projet de cette motion de censure reste donc conditionné par l’attitude des députés du PJD qui avaient menacé de voter contre le projet de loi sur l’usage légal du cannabis, pourtant validé par le conseil du gouvernement.

+Le Matin+ rapporte que le 200ème anniversaire de la Légation américaine de Tanger a été célébré, lundi dans la ville du détroit, en présence du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Maroc, David Greene.

Cette cérémonie a été marquée par une présentation des couleurs par les Marines de l’ambassade des Etats-Unis.

« Le Sultan marocain Moulay Slimane a offert ce magnifique bâtiment au gouvernement américain en 1821. Il y a deux cents ans jour pour jour, le Consul américain John Mullowny a emménagé dans ce bâtiment et la légation devenait une mission diplomatique officielle », a indiqué M. Greene dans une déclaration à la presse, citée par le journal.

Cette commémoration est également l’occasion de célébrer les relations d’amitié séculaires qui lient le Maroc et les Etats-Unis, à travers différentes activités, dont une exposition muséale à la bibliothèque nationale du Royaume à Rabat, a-t-il souligné, formulant le souhait que ces activités permettront aux Marocains de découvrir davantage les relations, l’histoire, les valeurs et les intérêts communs des deux pays.

+L’Economiste+ relève que l’économie nationale semble être repartie et son évolution dépendra de l’avancée de la campagne de vaccination et du comportement des pays fournisseurs ou clients du Maroc. Selon la publication, la croissance a été de 0,7% au premier trimestre voit une progression de 14,7% de l’activité économique au deuxième trimestre 2021. Il table ainsi sur une hausse de 15,9% de la valeur ajoutée agricole et de 13,4% de celle hors agriculture.

Si pour lui, il s’agit « d’un effet rattrapage », le quotidien constate que « plusieurs secteurs ont retrouvé leur niveau d’avant crise sanitaire alors que d’autres continuent d’en subir les contrecoups ».

Cela se traduit par « une croissance intéressante de 12,7% du chiffre d’affaires à l’export », dépassant celle des importations de plusieurs points. Parmi ceux-ci, le journal évoque le secteur automobile dont les expéditions à l’étranger augmentent de 38,9% comparativement à la même période l’année dernière et de 5,4% par rapport à 2019.

Sénégal : la politique en taille patron à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent essentiellement de sujets politiques notamment la déclaration de candidature de Barthélémy Dias pour le poste de maire de Dakar.« Barth bombe le torse », titre SudQuotidien avant de reprendre à sa page 3 cette déclaration du maire de Mermoz/Sacré-Cœur : « Je suis candidat à la mairie de Dakar et personne ne m’empêchera d’être candidat à la mairie de Dakar. Que ça soit très clair. »

Selon nos confrères, le fidèle d’entre les fidèles de Khalifa Sall, ex édile de la capitale sénégalaise, n’a pas perdu beaucoup de temps pour annoncer sa candidature à la mairie de Dakar aux prochaines élections locales prévues le 23 janvier 2022.

Lors de son face-à-face avec la presse hier, il a tenu à dénoncer les « manœuvres » de Macky Sall et du pouvoir en place pour plomber sa candidature. Dans la foulée, il n’a pas manqué de brocarder l’opposition et le redécoupage administratif de Dakar à des fins purement électoralistes, soulignent nos confrères.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « Les roquettes de Barth’ ». Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur dénonce le retrait des taxes sur les ordures ménagères et le foncier bâti de sa commune. Mais Dias, qui confirme sa candidature à la mairie de Dakar, a également tiré sur une opposition « muette » et qui peine à s’organiser, précise Le Quotidien.

L’AS s’attarde sur ce dernier point et reprend cette déclaration de Barthélémy Dias : « ce que je vois aujourd’hui, ce n’est pas une opposition ». « Barth charge le pouvoir, secoue l’opposition… …Et hèle la communauté léboue », conclut Vox Populi.

WalfQuotidien rappelle les différentes affaires qui ont valu à l’ancien militant du parti socialiste des séjours en prison et titre : « Barthélémy Dias dans l’œil du cyclone ». Barthélémy Dias semble être dans le viseur du pouvoir qui a réactivé l’affaire Ndiaga Diouf et activé la Cour des comptes dans sa gestion de la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur. Il dénonce un acharnement contre sa personne et met en garde Macky et ses affidés, écrit WalfQuotidien.

Sur un tout autre sujet, L’Observateur revient sur la relation entre le président Macky Sall et l’ancien ministre d’Etat, Abdoulaye Bathily et arbore cette titraille : « Macky-Bathily : chronique d’un terrible désamour. »

Dans ses colonnes, le journal livre les raisons du clash entre les deux anciens compagnons de la coalition Benno bokk yakaar (mouvance présidentielle) et reprend cette déclaration de la Convergence des cadres républicains (Ccr) du parti au pouvoir : « Le Pr Bathily garde encore une obsession pathologique et une rancune, résultant, entre autres, de sa défaite à la présidence de la Commission de l’Union africaine (Ua). »

« Diouf Sarr (président du Ccr) et cie tailladent Bathily », note L’AS là où Vox Populi estime que « les cadres de l’APR (parti au pouvoir) brûlent Bathily ».

Lors d’un panel consacré à la célébration du centenaire de l’ancien Secrétaire général de l’Unesco, Amadou Makhtar Mbow, le professeur Abdoulaye BAthily avait fustigé la non application des Assises nationales par le régime actuel et prédit le chaos dans les mois à venir si cela n’est pas fait. D’où cette réaction musclée des tenants du pouvoir actuel.

Libération consacre sa parution du jour à ce qu’il qualifie de « scandale » à la société de distribution d’eau potable Sen’eau et soutient que celle-ci est « une catastrophe sur tous les plans ». En effet, constate le journal, « avoir de l’eau en quantité et en qualité est désormais devenu un luxe dans plusieurs localités du pays. »

Le Soleil se démarque en mettant le focus sur l’enseignement à l’intérieur du pays et révèle « un vécu éloigné des clichés ». L’exercice de la profession comme plusieurs autres est associé à des conditions difficiles dans les zones éloignées des grands centres urbains. Tout le contraire observé par le reporter du quotidien national.

Le Maroc appelle à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative

La présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement au Maroc, la Princesse Lalla Hasnaa, a appelé, lundi, la communauté internationale à s’engager résolument, pendant cette décennie, à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative, soulignant le caractère urgent de cette action.Dans un message-vidéo diffusé lors de la grande session plénière de la Conférence mondiale de l’Unesco sur l’éducation au développement durable, qui se tient du 17 au 19 mai sous forme virtuelle, la Princesse Lalla Hasnaa a affirmé que la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement s’emploie, depuis plus de deux décennies, à développer différents programmes destinés à réduire ou supprimer l’impact négatif de l’Homme sur la nature.

« Chargée de l’enseignement et de la transmission des savoirs, l’école est, plus largement et plus prioritairement encore, un espace d’éducation et de transmission des valeurs. Eduquer la jeunesse au respect de l’environnement, c’est croire à la promesse d’un monde nouveau plus harmonieux et durable », a-t-elle soutenu.

Selon elle, « l’éducation au développement durable, thème qui nous réunit aujourd’hui, est la clé de la réussite », exprimant sa fierté du partenariat liant la Fondation et l’Unesco « avec qui nous œuvrons de concert depuis 2020 pour que soit intégrée l’éducation à l’environnement, dans les curricula (scolaires), à tous les niveaux jusqu’au baccalauréat ».

A cet égard, le Maroc est l’un des trois pays dans le monde qui mène une expérience pilote pour le programme Global Schools de l’Unesco, a fait observer Lalla Hasnaa.

«Une génération nous sépare du sommet de Rio », a-t-elle constaté, estimant qu’il était impératif de réfléchir aux motivations qui ont pu freiner l’introduction de l’enseignement au développement durable dans les curricula.