Maroc : L’ICESCO créée une chaire sur les « femmes en science » à Fès

L’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) et l’Université Euromed de Fès (UEMF) ont signé, lundi à Rabat, une convention pour la création de la chaire ICESCO « femmes en sciences: l’intelligence artificielle et l’avenir » au sein de cet établissement universitaire, indique un communiqué de l’ICESCO.Signée par Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, et Mostapha Bousmina, Président de l’UEMF, la convention vise à promouvoir la recherche scientifique portant sur l’intelligence artificielle et à encourager la participation des filles et des femmes à ce domaine à travers les stages, les ateliers, les thèses de doctorat et la consécration de la culture de prospection, ajoute la même source.

Selon le patron de l’ISESCO, la création de cette chaire s’inscrit dans le cadre de la célébration par l’organisation de l’Année de la femme 2021 de même qu’elle reflète la coopération fructueuse entre le Centre de Prospective stratégique de l’ICESCO et l’UEMF pour renforcer la culture de prospection et encourager l’utilisation de l’intelligence artificielle dans un cadre éthique et durable, tout en assurant l’égalité du genre.

La création de cette chaire traduit aussi le besoin de renforcer les capacités des jeunes filles, ainsi que leur contribution au domaine de l’intelligence artificielle, a-t-il ajouté.

De son côté, le président de l’UEMF a souligné que cette chaire va renforcer le rôle de l’Ecole, créée par l’Université, et complétement dédiée à l’ingénierie digitale et intelligence artificielle (EIDIA), la première à l’échelle africaine.

Cette chaire, a-t-il précisé, vise à réaliser des recherches dans le domaine de l’intelligence artificielle, à attirer un grand nombre d’étudiants des pays membres de l’ICESCO et à favoriser l’ouverture sur le monde à travers la conclusion de conventions avec des centres issus de différents pays.

La chaire se propose le développement des partenariats sur le plan international et la formation dans les domaines de la recherche, de l’innovation et des métiers d’avenir liés à l’intelligence artificielle, à travers le renforcement de la participation des chercheuses, la réalisation d’études et de recherches faisant partie des priorités de la chaire.

Elle vise également à attirer les jeunes chercheurs des pays membres de l’ICESCO en vue de développer les algorithmes et techniques de l’intelligence artificielle au profit de la société, précise le communiqué.

Royal Air Maroc élu au Conseil des gouverneurs de l’IATA

Le Directeur général de la compagnie marocaine, Royal Air Maroc (RAM), Abdelhamid Addou, a été élu membre du « Conseil des Gouverneurs » de l’Association du transport aérien international (IATA), indique un communiqué de RAM.C’est la première fois que la compagnie marocaine est élue au sein de ce Conseil, qui est l’organe exécutif de l’IATA et comprend 31 membres élus, représentant quelque 290 compagnies aériennes membres assurant 82% du trafic aérien mondial, indique la compagnie.

Parmi ses membres, figurent les PDG des grandes compagnies aériennes américaines, européennes, asiatiques et africaines, notamment American Airlines, Air France, KLM, Lufthansa, Singapore Airlines, Cathay Pacific Airways, China Eastern Airways, All Nippon Airways, Ethiopian Airlines ou encore Qatar Airways.

Abdelhamid Addou est par ailleurs membre des Comités exécutifs de l’Association des compagnies aériennes arabes (AACO) et l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA).

Côte d’Ivoire: une plate-forme de dialogue public-privé bientôt installée à Bouaké

Le secrétariat exécutif du Comité de Concertation État – Secteur Privé (SE-CCESP) a entrepris début mai 2021 une mission préparatoire d’installation de la Plateforme locale de dialogue public privé (PLDPP) à Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Cette première mission exploratoire a eu lieu du 04 au 07 mai 2021 à Bouaké. L’objectif immédiat des représentants du Secrétariat Exécutif du Comité de Concertation État – Secteur Privé (SE-CCESP) était d’échanger avec les autorités locales en vue de l’installation de la PLDPP, selon une note.  

Le SE-CCESP veut promouvoir le dialogue public-privé à léchelle locale afin de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance économique, tout en assurant une meilleure structuration du dialogue public-privé dans les  pôles économiques régionaux. 

Pour le secrétariat exécutif du Comité de Concertation État – Secteur privé  cette démarche vise également à faciliter l’accès à l’information des acteurs public et privé sur les programmes, stratégie et réformes relatifs au développement du secteur privé. 

La délégation du SE-CCESP, conduite par le Conseiller technique Georges Copré a rencontré les autorités locales. Elle a été reçue par le préfet de la région de Bouaké, Tuo Fozié, le maire de Bouaké, Nicolas Djibo et le vice-président du Conseil régional de Bouaké, Kouassi N’Guessan. 

L’installation de cette plate-forme devrait permettre, entre autres, la résolution de certaines problématiques locales telles que l’orpaillage clandestin, l’implication dans la plateforme de concertation de toutes les structures étatiques.

Elle devrait aussi permettre d’aborder les questions spécifiques au secteur du transport telles que la taxe de stationnement et l’application de la nouvelle loi d’orientation du transport qui fait du transporteur un entrepreneur, ainsi que l’autonomie financière des entités décentralisées. 

Le second focus group de l’exploration s’est tenu le jeudi 06 mai 2021 avec les acteurs du secteur privé de Bouaké, où il a été évoqué les questions relatives à la représentativité des acteurs des secteurs tels que les BTP, les commerçants et les artisans dans le Comité local de Dialogue Etat-Secteur privé. 

Les opérateurs économiques de la région de Bouaké ont soulevé dans les débats des préoccupations pour le redécollage industriel de cette deuxième plus grande ville de Côte d’Ivoire. La délégation a visité trois principales unités industrielles opérant dans le secteur du textile. 

Il s’agit de la société Global Coton S.A, intervenant dans l’égrenage du Coton, avec une capacité d’égrenage de 25.000 tonnes. La société ne reçoit que 300 tonnes par campagne alors qu’elle a une capacité d’égrenage de 25 000 tonnes par campagne.  

La société FTG, spécialisée dans la production des produits finis du coton tels que les bobines, les tissus, les draps de lits, les nappes de tables, la confection des tenues professionnelles, a été ensuite visitée par la délégation. 

Ici, la délégation a pu constater les difficultés liées à la vétusté du matériel d’usinage qui entraîne un sous fonctionnement de la société, qui d’une capacité de 25 tonnes/jour est actuellement à 1,5 tonne/jour; et l’accès au financement pour le renouvellement des matériels d’usinage.

La mission a relevé la non cotisation des prestations de la CNPS ainsi que le non-paiement des charges fiscales (impôts etc…). A ces difficultés, s’ajoutent les lourdeurs administratives,  notamment les formalités douanières pour importer le matériel d’usinage. 

La troisième entité industrielle visitée est la société Textile Côte d’Ivoire (TEX-CI), spécialisée dans l’impression des produits finis tels que les tissus, les pagnes « Fanci », les pagnes de la journée de la femme,  et bien d’autres tissus utilisés dans le pays.   

La délégation de la mission préparatoire d’installation de la PLDPP à  Bouaké était composée de M. Georges Copré, de MM. Souleymane Sangaré et Ebénisaire NCho respectivement, conseiller technique et chargé détudes au CCESP, responsables projet de la PLDPP de Bouaké. 

Côte d’Ivoire: début des consultations médicales pré-pèlerinage pour le Hadj

Les opérations de consultations médicales pré-pèlerinage pour le Hadj ont débuté ce lundi en Côte d’Ivoire pour s’achever le 11 juin 2021, selon une note du Commissariat du Hadj.Dans cette note signée par l’Imam Bachir Ouattara pour le Commissariat du Hadj, sont pris en compte les candidats déjà inscrits en 2020 au public et au privé et non porteurs de maladies chroniques (hypertension, diabète, asthme, problèmes urologiques, cardiopathies).

Les candidats présentant « des facteurs de vulnérabilité (handicap) seront incessamment appelés par le call center du commissariat et dirigés vers des centres précis à une date précise », mentionne la note.

Toutes les personnes déjà enregistrées dans la base du Système de gestion des pèlerins de Côte d’Ivoire (SYGEPCI), souhaitant voyager avec les opérateurs privés, « n’ont pas besoin de refaire cette identification », souligne le texte, qui les invite à se rendre directement dans un des centres qui leur sont dédiés. 

« Par contre, tous les nouveaux candidats au Hadj 2021 non encore enregistrés sur la plateforme du Système de gestion des pèlerins de Côte d’Ivoire (SYGEPCI), devront le faire avant de se rendre dans le centre de consultation dédié également conformément à la liste jointe », indique le commissariat du Hadj.

Le Commissariat du Hadj note par ailleurs « qu’ aucune nouvelle inscription n’est pour le moment possible au niveau du contingent étatique », invitant de ce fait les parents et futurs candidats à la prudence pour éviter de se faire gruger. 

Sénégal : l’AS Douanes réussit son entrée en matière dans la BAL

Le représentant du Sénégal à la Basketball Africa League (BAL) a dominé, ce lundi 17 mai à la Kigali Arena (Rwanda), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie) sur le score de 94 à 76.Une entame idéale ! Pour le compte de la première journée de cette toute nouvelle compétition interclubs, l’Association Sportive des Douanes a fait montre de maîtrise. A la mi-temps, le champion en titre du championnat sénégalais de basket disposait de sept longueurs d’avance sur son adversaire.

Durant les deux derniers quart-temps, les coéquipiers de l’international Louis Adams ont creusé l’écart en terminant la rencontre avec 94 points contre 76 pour le GS Pétroliers. Soit 18 points de différence.

La BAL, qui se joue du 16 au 30 mai dans la capitale rwandaise, met aux prises les douze meilleurs clubs africains de la balle orange : AS Douanes (Sénégal), Rivers Hoopers BC (Nigeria), Union Sportive de Salé (Maroc), GS Pétroliers (Algérie), Forces Armées et Police (Cameroun), Zamalek (Egypte), Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), Association Sportive de la Police (Mali), Patriots BC (Rwanda), Union Sportive de Monastir (Tunisie), Petro de Luanda (Angola) et Ferroviàrio Maputo (Mozambique).

Ils sont répartis dans trois groupes de quatre équipes. Au terme du premier tour, les deux premiers de chaque poule ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont aux quarts de finale. Au total, 26 rencontres auront lieu dans le cadre de la BAL créée par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Initialement, elle aurait dû démarrer en mars 2020 avec des mini-tournois organisés dans différentes villes du continent. Mais en raison de la pandémie de coronavirus, le format d’une phase finale à Kigali a finalement été retenu.

Foot : Gaël Kakuta, lauréat du Prix Marc-Vivien Foé 2021

Le milieu offensif (29 ans) du Racing Club de Lens (Ligue 1, française) devient le premier footballeur congolais de l’histoire à remporter ce prix.Le métronome du Racing Club de Lens succède au Nigerian Viktor Oshimen, actuel attaquant de Naples, sacré la saison dernière sous les couleurs de Lille. Il devance au classement de cette année,  l’attaquant algérien de Montpellier Andy Delort et le buteur zimbabwéen de Lyon Tino Kadewere.

Auteur de 11 buts et 5 passes décisives en 33 matches cette saison, Kakuta est le symbole de la saison réussie des nordistes revenus la saison dernière dans l’élite du football français.

Cette distinction qui parachève une belle saison avec les Sang et Or est une consécration pour Gaël Kakuta. Elle vient donner de l’élan à une carrière parsemée de nombreuses embûches. A bientôt 30 ans, le lauréat du prix RFI – France 24, a connu 12 clubs et 6 pays différents dans son parcours en dent de scie. Le joueur traîne la réputation d’un pigeon voyageur, puisqu’il n’est resté qu’une fois plus d’une saison dans une équipe, au Vitesse Arnhem, entre 2012 et 2014.

Le natif de Lille (France), de parents congolais de Kinshasa a été désigné par un jury composé de plus de 100 journalistes spécialistes du football français et africains à partir d’une liste de 11 joueurs préalablement établie par les services des sports de RFI et France 24.

Formé au Racing Club de Lens, Gaël Kakuta est parti à 16 ans à Chelsea. Il a ensuite joué en Chine, en Espagne, en Italie, et compte 9 sélections avec la République démocratique du Congo (RDC). Revenu dans le nord de la France après plusieurs saisons mitigées à l’étranger, il rejoint Amiens puis Lens l’été dernier, où il a véritablement confirmé toute l’étendue de son talent.

Depuis 2011, le trophée du meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1 porte le nom de Marc-Vivien Foé en hommage à l’international camerounais brutalement décédé d’un arrêt cardiaque le 26 juin 2003, lors d’un match de coupe des Confédération au stade de Gerland de Lyon entre le Cameroun et la Colombie.

Les lauréats des précédentes éditions : Marouane Chamakh (Maroc, 2009) ; Gervinho (Côte d’Ivoire, 2010) ; Gervinho (Côte d’Ivoire, 2011) ; Younès Belhanda (Maroc, 2012) ; Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon, 2013) ; Vincent Enyeama (Nigeria, 2014) ; André Ayew (Ghana, 2015) ; Sofiane Boufal (Maroc, 2016) ; Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire, 2017) ; Karl Toko-Ekambi (Cameroun, 2018) ; Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire, 2019) ; Victor Osimhen (Nigeria, 2020).

Hydrocarbures: Sasol annonce un retrait partiel au Mozambique

Sasol cède des parts mais conserve l’exploitation et la maintenance du pipeline entre le Mozambique et l’Afrique du Sud.La société sud-africaine intégrée d’énergie et de produits chimiques, Sasol, a déclaré lundi qu’elle avait vendu 30% de sa participation dans le projet ‘Pipeline Investments Company’ (ROMPCO) au Mozambique, à un consortium de gestionnaires de fonds pour cinq milliards de rands (environ 354 millions de dollars).

Dans un communiqué, la société sud-africaine a déclaré qu’elle avait accepté de vendre une partie de sa participation dans le gazoduc du Mozambique à un consortium comprenant le Reatile Group, la société d’autonomisation des Noirs et le Fonds IDEAS, par African Infrastructure Investment Managers, une filiale de Old Mutual Alternative Investments Holdings.

« Les actions cédées seront, sous réserve de certains ajustements, vendues pour une contrepartie comprenant un montant initial de 4 145 milliards de rands et un paiement différé pouvant aller jusqu’à un milliard de rands payable, si certains jalons convenus sont atteints avant le 30 juin 2024 », a déclaré Paul Victor, le Responsable financier du groupe Sasol.

ROMPCO est une joint-venture entre Sasol, Companhia Mocambiçana de Gasoduto et South African Gas Development Company.

Avant la dernière transaction, Sasol détenait une participation de 50% dans le gazoduc de 865 kilomètres qui transporte du gaz mozambicain vers l’Afrique du Sud.

Elle va désormais conserver une participation de 20%, une fois la transaction conclue, et continuera d’exploiter et de faire la maintenance du pipeline, conformément à l’accord commercial entre Sasol et ROMPCO.

La transaction intervient environ cinq mois après que la société sud-africaine a annoncé en décembre 2020 qu’elle vendait ses actions dans la centrale thermique Ressano Garcia au Mozambique à Azura Power du Nigeria pour environ 145 millions de dollars américains.

Afrique du Sud : L’ex président Zuma face aux juges

L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, est convoqué par la justice pour des soupçons de corruption.Les ennuis judiciaires se poursuivent pour Jacob Zuma. Il doit à nouveau se présenter ce lundi, 17 mai 2021, devant la justice sud-africaine pour une affaire de corruption qui remonte à 1999. Dans ce dossier, l’ancien président sud-africain est accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans un contrat de 3,4 milliards de marché d’armes avec le géant français de la défense et de l’aérospatiale, Thales.

Inculpé en 2006, Zuma est soupçonné d’avoir empoché des commissions sous la forme de 787 versements, pour favoriser les intérêts de l’entreprise française.

Comme lors des précédentes convocations, il n’est pas certain que l’ancien patron du Congrès National Africain (ANC) y défère pour se défendre des nombreux chefs d’accusations notamment de fraude, de corruption et de racket qui pèsent sur lui.

Depuis son départ forcé du pouvoir il y a trois ans, il a toujours refusé de répondre aux multiples convocations de la commission anticorruption qu’il a lui-même mise en place début 2018.

Gupta, le scandale de trop

Ce nouveau dossier vient s’ajouter à la farandole de dossiers que l’ancien président sud-africain traîne ces dernières années. Avant son accession au pouvoir, il avait été accusé de viol en 2006 par une jeune femme séropositive, fille de l’un de ses meilleurs amis. Finalement blanchi dans cette histoire de mœurs, il avait choqué l’opinion sud-africaine en affirmant qu’il prenait toujours « une douche » après un rapport non protégé pour éviter toute transmission du VIH.

Une fois au pouvoir, ce polygame, père d’une vingtaine d’enfants, issu de l’ethnie Zoulou, est accusé d’avoir dilapidé l’argent public en rénovant à hauteur de 20 millions d’euros sa villa de Nkandla, dans son fief du Kwazulu-Natal.

S’il réussit à sortir indemne de cette affaire, il reste confronté à l’affaire dite des « frères Gupta », cette sulfureuse famille d’origine indienne d’hommes d’affaires citée dans diverses affaires de corruption présumée dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Royaume Uni. En 2013, la presse sud-africaine avait révélé l’existence de liens corruption qui impliquent les proches de Zuma et la famille Gupta.

Véritables fossoyeurs de l’ancien président, les frères Gupta actuellement en exil à Dubaï, vont pousser le bouchon bien trop loin lorsqu’un avion transportant 200 convives lors d’un mariage familial atterrit sur la base militaire de Waterkloof sans que personne ne sache qui en a donné l’autorisation.

La presse sud-africaine s’empare de l’affaire et met à nu les liens sulfureux entre l’empire des Gupta et le clan Zuma qui se résumeraient à népotisme, marchés publics truqués, et pots-de-vin qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars. Les Gupta sont même accusés d’avoir « capturé » l’État sud-africain au sens propre.

Un dossier accablant pour l’homme politique de 79 ans, qui sera poussé à la démission en 2018 par son propre parti l’ANC de la présidence, après une série d’abus de pouvoirs présumés.

Il ne pourra pas compter sur le soutien de son successeur Cyril Ramaphosa. Ce dernier s’est lancé en août 2020 dans une campagne anti-corruption au sein même de l’ANC.

Sénégal: Pr Bathily et d’autres sujets à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, se font l’écho de la sortie du professeur Abdoulaye Bathily sur la situation socio-politique du pays sans oublier les autres sujets d’actualités.« Bathily en position Assises », titre Le Quotidien avant de souligner que l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD) n’a jamais caché ses convictions que seule l’application des conclusions des Assises nationales peut mettre le Sénégal sur les rails. Pour lui, note le journal, avec les violentes manifestations de mars dernier, le Sénégal est revenu à la case départ. Il annonce le « chaos » si on ne prend pas en compte les propositions des Assises nationales, concluent nos confrères.

Le professeur Bathily qui s’exprimait lors d’un panel célébrant le centenaire d’Amadou Makhtar Mbow « a exprimé toute sa peine de voir le travail issu des Assises nationales être jeté aux oubliettes » par le régime du président Macky Sall, relate Vox Populi.

Dans son discours, Pr Abdoulaye Bathily « a mis la main sur ce qu’il considère comme la blessure politique infligée à la démocratie sénégalaise par le régime de Macky Sall qu’il taxe de négationniste », informe L’Observateur.

Dans les colonnes de ce dernier, l’ancien ministre d’Etat auprès du président de la République « a exprimé toute sa désolation. Sa déception. » Il déclare d’ailleurs ceci : « Je ne pouvais pas penser qu’un régime politique né des Assises puisse arriver à une telle négation ».

Les élections locales prévues en janvier 2022 préoccupent aussi les quotidiens sénégalais. A ce propos, Sud Quotidien signale que « l’opposition +défie+ Macky ». « Les Locales risquent d’être un véritable parcours de combattant pour les futurs +élus+ locaux partisans de Macky Sall. Pour cause, une large coalition pour contrer les candidatures de la majorité présidentielle au niveau des communes et des départements est en gestation au sein de l’opposition », annoncent nos confrères.

WalfQuotidien donne la parole à Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) qui révèle « ce que risque Benno (majorité présidentielle) en 2022 ». Pointant du doigt les « chocs d’ambitions » au sein de la mouvance présidentielle, il estime que celle-ci et son président « ne devraient donc pas laisser se reproduire ce syndrome du choc des ambitions en perspectives des Locales de janvier 2022 » comme c’était le cas en 2014.

La non maîtrise de ces chocs avait abouti à une double division de la majorité présidentielle et celle-ci n’avait obtenu que 8 capitales régionales sur les 14, là où son prédécesseur avait obtenu 11 sur 14 en 2009.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi informe que les grossistes menacent de « couper » le gaz. Ceux-ci dénoncent entre autres une marge étriquée, la non prise en compte dans le rapport sur la structure des prix.

L’actualité relative aux violences à Jérusalem contre les Palestiniens est l’autre sujet phare abordé par la presse sénégalaise. Vox Populi fait état d’une « levée de boucliers contre Israël au Sénégal ». « Concert de réprobations, marche vendredi à Dakar », souligne le journal à sa une.

Le journal cite les termes d’un communiqué commun rendu public par 13 partis politiques et mouvements citoyens, dans lequel ces organisations appellent « à défendre le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat libre, indépendant et démocratique ».

L’AS note à propos : « L’opposition lapide Israël ». Le journal estime que « l’opposition sénégalaise semble choisir son camp », entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de Gaza, « suite à l’éclatement de la violence entre les deux belligérants ».

« Dans des communiqués (…), les opposants ont condamné les agissements d’Israël pour prendre fait et cause pour la Palestine », indique L’AS.

C’est que le Sénégal « ne peut pas se mettre à dos Israël », explique le quotidien L’Observateur, citant le professeur Mamadou Aliou Diallo, enseignant en relations internationales à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Le fait que le président Macky Sall « puisse prendre la parole pour fustiger les positions des Israéliens par rapport aux Palestiniens, d’un point de vue diplomatique, ce n’est pas quelque chose qui pourrait arranger le Sénégal dans ses relations », analyse cet universitaire.

Il répète que les Etats « n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », en faisant observer que le Sénégal « a de bonnes relations avec la plupart des Etats du monde », dont « les plus puissants de la planète, sont tous derrière Israël ».

Politique, santé et TIC au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’aide humanitaire aux Palestiniens, l’élargissement de la campagne de vaccination anti-Covid, l’échéancier électoral et l’utilisation du système de messagerie par les Marocains.+Al Alam+ écrit que l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence aux Palestiniens, sur très hautes instructions du Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, s’inscrit indubitablement dans le cadre du soutien constant du Maroc à la cause palestinienne, soulignant l’importance des efforts déployés par l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif pour la préservation du Statut spécial de la Ville sainte d’Al-Qods.

Constituée de 40 tonnes, cette aide humanitaire est composée de produits alimentaires de première nécessité, de médicaments de soins d’urgence et de couvertures, ajoute l’auteur, relevant que cette initiative témoigne de l’engagement permanent et continu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ fait savoir que quelques jours après la réception d’un nouveau lot du vaccin chinois, les autorités sanitaires ont décidé d’élargir la campagne de vaccination contre la Covid-19 aux quadragénaires, soutenant que cette avancée des autorités sanitaires prête à l’optimisme du fait qu’elle implique que la vaccination des plus de 50 ans touche à sa fin.

Ceci constitue un tournant pour la situation épidémiologique, puisque la gravité de la maladie Covid-19 est fortement corrélée à l’âge, explique le quotidien, notant qu’elle est, en moyenne, beaucoup plus redoutable pour les seniors avec un taux de mortalité dépassant les 6%.

En immunisant donc cette catégorie, le Maroc sort déjà de la zone rouge, étant confronté à des cas de maladies moins graves, assure-t-il, estimant nécessaire de respecter les mesures sanitaires car négliger celles-ci conduit à des catastrophes épidémiques.

Evoqant l’échéancier électoral, +Al Bayane+ souligne qu’à seulement quelques mois de ce grand rendez-vous national, aucune initiative menant à un large débat libre autour des thématiques politique, socio-économique et culturel, auxquelles seraient impliquées les diverses couches de la société, n’a été constatée.

« Il y a lieu de se préoccuper sur l’avenir du paysage politique national dont le corps serait globalement sans âme ni potentiel puisqu’il continue à déserter la scène politique », regrette la publication, faisant savoir que son rôle est de sensibiliser, confédérer les citoyens et surtout les motiver à retrouver confiance en les institutions électives, toutes entités confondues.

+Bayane Al Yaoum+ se réfère au baromètre des réseaux sociaux du Groupe Sunergia qui relève que le système de messagerie WhatsApp est utilisé par 84% des Marocains en 2021 et 79% d’entre eux l’utilisent d’une manière quotidienne.

« Dans le milieu urbain, ce taux monte même à plus de 90% », indique le groupe dans sa cartographie des réseaux sociaux au Maroc en 2021, faisant savoir que WhatsApp se retrouve dans toutes les couches de la population et dans toutes les régions du Royaume.

Seuls quelques réfractaires, possiblement des personnes sans smartphone, ne l’utilisent pas, fait observer la même source, expliquant qu’il s’agit essentiellement de Marocains âgés de plus de 45 ans aux revenus très faibles qui travaillent dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche.