Côte d’Ivoire: le nouveau code du travail intégrera le télétravail

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a indiqué samedi qu’un nouveau Code du travail, en cours, devrait intégrer « le télétravail et le chômage partiel », à l’occasion de la fête du travail tenue à la Primature.

« La crise sanitaire (de Covid-19) qui sévit a mis à nu certains défis de notre législation du travail », a déclaré M. Adama Kamara, relevant que « des travaux de modification du Code du travail sont en cours pour intégrer certains mécanismes » tels « le télétravail et le chômage partiel ».  

Toutefois, s’agira-t-il, des réformes qui ouvrent des perspectives pour les travailleurs dans le domaine de la protection. En outre, l’Etat veut renforcer le régime social avec la mise en place du régime complémentaire par capitalisation des fonctionnaires et agents de l’Etat.

Selon lui, la mise en oeuvre de ce dispositif permettra de relever le défi de la promotion du bien-être social. Le gouvernement veillera à ce qu’ il y ait plus de justice sociale au profit des travailleurs.  

Pour Félix Kouamé Kra, secrétaire général adjoint de la FESACI, une centrale syndicale, le télétravail est une nouveauté et par conséquent l’Etat devrait chercher à développer Internet pour ne pas léser certains travailleurs.

« C’est quelque chose qui peut se faire dans certains secteurs, et même dans le système scolaire, pour les cours ça va créer quelques difficultés. Donc, c’est un système qui a des limites », a-t-il dit, ajoutant que là où ça peut être utile, c’est dans le secteur des services.

« Au niveau de la production, le BTP, l’hôtellerie et autres, ça ne peut pas servir du tout », a-t-il soutenu, souhaitant que la Covid-19 puisse finir pour que les employés puissent  travailler correctement. 

Quant au chômage partiel, ce syndicaliste estime que « c’est pratiquement la même chose », et « ce sont des mesures à déplorer, parce que des employeurs l’ont fait, mais beaucoup par abus et des entreprises où on a assisté à des licenciements ». 

Lorsque l’arrêt du travail dépasse trois mois, « ce n’est plus un chômage partiel » et là les réflexions devront baliser le nouveau dispositif du Code du travail, a fait observer M. Félix Kouamé, appelant à ce que la moitié du salaire puisse être payée au moins en cette période. 

La centrale syndicale Humanisme, elle, avance qu' »aujourd’hui, avec plus de 1,825 million d’emplois perdus » du fait de la crise de Covid-19, la préservation des emplois devrait être au cœur de toutes les stratégies pour une reprise économique effective. 

Maroc : les travailleurs célèbrent leur fête à distance pour la 2ème fois consécutive

La communauté ouvrière au Maroc a célébré ce samedi 1er mai, la fête de Travail, en mode distanciel pour la deuxième année consécutive, en conformité avec les mesures préventives prises par les autorités publiques marocaine pour faire face à la pandémie de la Covid-19.Le gouvernement avait déjà anticipé en décidant d’interdire toutes les célébrations sur le terrain à l’occasion de la Fête du travail, conformément à l’état d’urgence sanitaire. L’exécutif marocain a justifié sa décision par l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume, notamment les risques que représentent les rassemblements dans les espaces publics.

Face à cette situation, les centrales syndicales s’adaptent à ce contexte de crise sanitaire en procédant à une mobilisation virtuelle de leur masse et en optant pour les nouvelles technologies comme alternative pour informer sur leur programme syndical et leurs revendications.

Ce 1er mai, les centrales syndicales ont lancé, via leurs sites web et les réseaux sociaux, leurs plaidoyers appelant à la préservation des droits et des acquis de la classe ouvrière marocaine.

Elles ont insisté sur l’impact occasionné par la crise sanitaire liée au coronavirus et qui a affecté de plein fouet l’économie nationale et partant les filets sociaux, rappelant les principales étapes historiques de leur militantisme en faveur de l’amélioration des conditions de travail et du respect des droits des ouvriers et des libertés syndicales.

Dans ce sillage, la Confédération démocratique du travail (CDT) a souligné que le 1er mai est célébré pour la deuxième année consécutive dans une conjoncture exceptionnelle en raison de la crise sanitaire que connaît le pays à l’instar du reste du monde.

La centrale syndicale s’engage à poursuivre la défense des libertés syndicales et l’institutionnalisation du dialogue social afin de constituer une passerelle nécessaire pour examiner toutes les lois sociales et assurer le respect de la loi, des engagements et des contrats.

Elle rappelle à ce propos avoir salué le chantier de généralisation de la protection sociale qui constitue un élément de réponse que requiert cette conjoncture et qu’elle a formulé des observations sur le projet, mettant l’accent sur la nécessité d’impliquer le mouvement syndical dans l’élaboration du projet et dans le suivi de sa mise en œuvre.

Pour sa part, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a appelé le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de l’ensemble de ses engagements contenus dans les accords sociaux des années 2011 et 2019.

Dans un appel lancé à l’occasion du 1er mai, l’UGTM a souligné la nécessité de respecter les libertés syndicales dans la législation et la réalité, en adhérant à la Convention internationale du travail n° 87 et en harmonisant les lois nationales pour les rendre conformes aux normes internationales en la matière.

Le syndicat a également appelé à mettre en œuvre les mécanismes du dialogue social national, à retirer le projet de loi sur la grève et à le remettre sur la table du dialogue social, tout en exprimant son rejet de tous les modes du travail fragiles dans les secteurs public et privé.

De son côté, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a exhorté le gouvernement à apporter son soutien aux catégories touchées par la décision du couvre-feu nocturne instauré pendant le Ramadan pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Dans son appel à cette occasion, la centrale syndicale a réitéré sa mobilisation pour l’instauration d’une justice sociale qui sauvegarde les droits des travailleurs marocains, consolide leurs acquis et garantit leur droit à une vie décente.

Dans une allocution à l’occasion de la fête du travail, le ministre de l’emploi et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amekraz a expliqué qu’en vue de bâtir une société cohésive et solidaire, jouissant de la stabilité et de la justice sociale, le gouvernement a prévu dans son programme d’action de nombreux chantiers visant l’amélioration de la situation socioéconomique des ouvriers, la poursuite de l’institutionnalisation du dialogue social et l’amélioration des conditions de travail, de la santé et de la sécurité dans les lieux de travail.

Pour lui, en dépit de la propagation de la pandémie de COVID-19 et son coût économique et social, l’exécutif a maintenu la mise en œuvre des mécanismes résultant du dialogue social tripartite du 25 avril 2019, en exécutant les tranches restantes des augmentations de salaires décidées dans le secteur public, notant que la valeur globale des engagements financiers du gouvernement pour ledit accord a atteint près de 14,25 milliards DH ( 1 euro = 10,9 DH).

Selon un rapport sur le bilan de l’Exécutif, le gouvernement s’est attelé, depuis le début de son mandat, à la mise en œuvre d’une série de mesures pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et réduire les disparités sociales, au titre de la période 2017-2021.

Dans ce sens, le document indique qu’une panoplie de mesures ont été prises au profit des salariés du secteur privé et les fonctionnaires de l’État, notamment l’augmentation générale entre 400 et 500 DH des salaires des fonctionnaires selon le grade, répartie sur trois tranches, dont la dernière a été déboursée en janvier 2021.

Fête du travail: 800 millions FCFA aux « syndicats actifs » en Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé samedi l’octroi par le chef de l’Etat Alassane Ouattara d’une subvention de 800 millions Fcfa aux « syndicats actifs » pour l’année 2021.

Il a fait l’annonce lors d’une cérémonie de célébration de la Fête du travail. « J’ai l’honneur de vous annoncer que le président de la République qui salue particulièrement l’écoute et le respect des engagements, a autorisé le versement de la subvention de 800 millions Fcfa aux syndicats actifs au titre de l’année 2021 », a dit M. Patrick Achi. 

L’objectif premier du gouvernement demeure « œuvrer ensemble pour trouver des solutions efficaces aux difficultés qui peuvent perturber la fluidité et la sérénité du climat social, socle indispensable du développement accéléré d’une Côte d’Ivoire toujours plus solidaire », a-t-il dit.

« Nous avons écouté avec une grande attention toutes vos doléances et vos revendications;  j’ai instruit le ministre en charge de l’Emploi de vous recevoir dans les prochaines semaines afin d’examiner ensemble dans le détail, chacune des questions et préoccupations », a jouté M. Achi.

Il a fait observer que les efforts accomplis ces dernières années ont permis à la Côte d’Ivoire d’afficher un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à plus de 8% par an sur la période 2012-2019, mais avec la pandémie de Covid-19, le pays a atteint un taux de près de 2%.

M. Patrick Achi a souligné que « la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans le cadre du dialogue social tripartite gouvernement-employeur-travailleurs à poursuivre encore ses efforts pour créer massivement des emplois, plus particulièrement pour les jeunes et promouvoir le travail décent ».

En ce qui concerne les employeurs, il a assuré que le gouvernement poursuivra l’amélioration de l’environnement des affaires et à la compétitivité de l’économie pour libérer tout le potentiel de création de richesses.    

Grâce au Programme social du gouvernement, ce sont plus de 121 000 opportunités d’emplois, de développement de compétences, de stages et de financement de projets qui ont été créés sur un objectif de 127 000 sur la période 2019-2020, en dépit de la Covid-19. 

Presque 880 000 emplois formels ont été par ailleurs crées sur la période de 2011 à 2020 dont 120 000 emplois créés pour la seule année de 2020. Dans cet élan, le gouvernement entend accélérer la dynamique de création d’emplois.

Les syndicats ont évoqué la question de la cherté de la vie. En réponse, le chef du gouvernement a indiqué que son Cabinet est regardant sur ce sujet, c’est pourquoi il a été mis en place un Conseil national de lutte contre la vie chère et la mise en place de la Couverture maladie universelle.  

Cette fête du travail se tient dans un contexte de Covid-19. Le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme, Mamadou Soro, a appelé le gouvernement à une « classification de la Covid-19 dans la catégorie des maladies professionnelles, ce qui permettrait d’offrir une protection accrue aux travailleurs ».

Pour lui, cela permettra de donner accès à des fonds de compensation aux familles des travailleurs morts au travail et à toute personne infectée par la Covid-19 sur son lieu de travail. Avec cette crise sanitaire, l’on déplore « plus de 1,825 million d’emplois perdus ». 

M. Soro a appelé l’ensemble des travailleurs à aller « instamment » se faire vacciner contre la Covid-19 pour se protéger, protéger leurs proches et s’aménager une vie normale pour profiter des fruits de la croissance dont ils sont les véritables producteurs. 

Quant à la Confédération générale de la « FESACI », représentée par le colonel Mamadou Dohia Traoré, elle demandé à l’Etat d’inscrire au budget de l’Etat la subvention annuelle allouée aux centrales syndicales afin que cela soit institutionnalisé et revalorisé. 

Le colonel Dohia Traoré a souhaité que, dans le secteur public, le processus d’adoption de la réforme du Statut général de la Fonction publique soit finalisé, et que les discussions sur le minima catégoriel soient ouvertes et le respect des syndiqués qui sont parfois combattus par des employeurs. 

Une trêve sociale a été signée en 2017 entre le gouvernement et les centrales syndicales, grâce à cet accord qui a permis à la Côte d’Ivoire de sortir de la spirale de grève. M. Patrick Achi, lui, veut entretenir un dialogue soutenu avec les syndicats pour apporter les solutions selon le budget de l’Etat dans ce contexte de Covid-19. 

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 615 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 615 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 31 mai 2021, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise samedi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 615 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 615 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

Covid-19: 875 travailleurs ivoiriens d’une centrale syndicale vaccinés

Plus de 875 travailleurs de la Centrale syndicale Humanisme ont reçu en quatre jours au moins une dose d’AstraZeneca, l’unique vaccin contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire.

Ces doses ont été administrées lors d’une campagne de sensibilisation lancée depuis le 28 avril 2021 à travers le pays, a dit vendredi à la presse le secrétaire général de Humanisme, Mamadou Soro qui a appelé l’ensemble des travailleurs, des travailleuses et les populations à aller se faire vacciner pour éradiquer la Covid-19 en Côte d’Ivoire. 

« Nous notons qu’il y a des réticences injustifiées; certains disent que le vaccin ne serait pas bon, or l’OMS, avec son process a validé tous les vaccins mis en exécution », a-t-il déclaré.

Ce vaccin, AstraZeneca, « je l’ai fait. J’ai pris ma première dose le 17 mars 2021 et la deuxième dose le 14 avril 2021 », a-t-il rassuré. 

Pour lui, devant cette pandémie dévastatrice qui a décimé des vies à travers la planète, et qui met en péril la stabilité des emplois, il est opportun de se faire vacciner. 

« Plus vite nous allons nous vacciner, plus vite nous mettrons fin à la propagation de la Covid-19, mais plus vite nous irons vers son éradication », a-t-il poursuivi.

Selon le secrétaire général de la centrale syndicale Humanisme, depuis mars 2020, où le premier cas de Covid-19 a été détecté en Côte d’Ivoire, la question de l’emploi est devenue instable. 

Il a fait observer que la campagne de vaccination organisée ce jour au Centre hospitalier universitaire de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, vise à saluer le personnel du secteur de la santé qui combat en première ligne cette maladie. 

La centrale syndicale Humanisme regroupe les organisations professionnelles des travailleurs et travailleuses de 23 secteurs d’activités en Côte d’Ivoire.  

La Côte d’Ivoire enregistre plus de 46.000 cas confirmés de Covid-19 dont plus de 45.500 sont guéris. Le pays compte par ailleurs plus de 220 cas actifs à ce jour et 286 décès.  

Côte d’Ivoire/Mali : la gestion des ressources naturelles au menu d’une rencontre

La gestion des ressources naturelles et la sécurité dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire et du Mali a été au centre d’une rencontre tenue dans la ville ivoirienne de Korhogo.

Selon une note d’information transmise à APA, cette rencontre a réuni le jeudi 29 avril dernier les autorités administratives forestières de la région de Sikasso au Mali et des régions du Poro, de la Bagoué et du Folon en Côte d’Ivoire.

Les participants ont fait un diagnostic de la problématique de la gestion des aires protégées dans les espaces frontaliers entre la Côte d’Ivoire et le Mali en proposant des solutions adéquates et applicables.

Le Coordonnateur régional de la GIZ au Programme Frontière de l’Union Africaine (GIZ/PFUA), Gérôme Dakouo, s’est félicité de la tenue de cette rencontre qui renforce la collaboration entre les deux pays. Elle constitue pour lui, un signal très fort pour une gestion commune des aires protégées et des forêts.

Il a souhaité que ces rencontres se multiplient pour renforcer la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali, réitérant l’engagement de sa structure auprès des deux Etats dans leurs efforts de recherche commune aux problèmes communs.

A sa suite, Ladji Sogoba, le Directeur national des frontières du Mali a rappelé que le Mali et la Côte d’Ivoire sont liés par l’histoire et la géographie, cela depuis des siècles.

Pour sa part, le Secrétaire Exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Monsieur Diakalidia Konaté a, au nom du Premier ministre de Côte d’Ivoire, Président de ladite Commission,  souhaité que le Mali et la Côte d’Ivoire inscrivent dans leur priorité le renforcement de la coopération transfrontalière dans toutes ses formes afin atténuer les problèmes de cohabitation.

Il a souligné que la coopération sécuritaire et le développement des espaces frontaliers pourraient constituer de véritables solutions à l’insécurité, au radicalisme et à l’extrémisme violent auquel les deux pays font face aujourd’hui. Par la suite, il a souhaité plein succès à la rencontre et déclaré ouverts les travaux.

Il ressort des différents échanges que pour une meilleure gestion des aires protégées et des ressources naturelles aux frontières, l’accent doit être mis sur la coopération transfrontalière et la mise en place d’un cadre de coordination formel en tenant compte de la législation des deux pays.

Les participants ont aussi relevé que la solution commune à la violation récurrente des ressources naturelles et des aires protégées réside dans la prise en compte des us et cultures des populations respectives.

Les participants ont formulé à l’endroit des Etats, de rendre effective la couverture du réseau téléphonique et audio-visuel dans les zones frontalières, la création des groupements locaux de coopération transfrontalière dans l’espace transfrontalier.

L’élaboration d’une convention locale de gestion des ressources naturelles transfrontalières a été également proposée.

Organisée par le Secrétariat de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire et la Direction nationale des frontières du Mali, avec l’appui technique et financier de la GIZ/PFUA , cette rencontre  fait suite aux incidents de plus en plus récurrents observés dans les aires protégées aux frontières, notamment l’exploitation abusive de la forêt classée de Sokourani.

L’électricité rétablie dans la majeure partie de la ville d’Abidjan

La fourniture de l’électricité qui a connu une interruption dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs communes d’Abidjan et à l’intérieur de la Côte d’Ivoire est rétablie dans la majeure partie de la ville d’Abidjan.

Cette interruption est due à un incident survenu sur le réseau électrique ivoirien. Le rétablissement sera effectif partout à l’intérieur du pays dans les toutes prochaines heures, rassure la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) dans un communiqué transmis vendredi à APA.

La compagnie qui a présenté ses excuses à ses clients pour les désagréments occasionnés par cette situation, dit se tenir à la disposition de sa clientèle pour toute assistance.

Concessionnaire d’un service public, la CIE est chargée de l’exploitation des ouvrages de production, de transport et de distribution, de commercialisation, d’importation et d’exportation d’énergie électrique.

Trois hôtels de 138 milliards Fcfa en construction à Abidjan

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a visité vendredi à Abidjan, trois réceptifs hôteliers d’un investissement global d’environ 138 milliards Fcfa.

« Ajourd’hui, pour les hôtels que nous venons de visiter, nous sommes aux alentours de 138 milliards Fcfa d’investissements », a indiqué le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, face à la presse.

Le premier réceptif visité est Noom hôtel qui devrait ouvrir au mois de juin. Il a ensuite visité l’Hôtel Novotel et Adagio combinés, faisant plus de 311 chambres, « Adagio pour la partie résidentielle et Novotel pour la partie hôtelière ».

Il a bouclé sa visite par l’hôtel Aichti, un réceptif actuellement opérationnel. Là, le ministre du Tourisme a exhorté les dirigeants pour cet investissement dans ce contexte marqué par la Covid-19, assurant de l’accompagnement de l’Etat au secteur.

Pour lui, la construction de ces hôtels démontre que le tourisme d’affaires a de beaux jours encore. Déjà, en 2019, la Côte d’Ivoire était la deuxième destination en Afrique après le Nigéria et devant le Maroc.

« L’Etat est en train de réfléchir à une véritable politique de relance économique visant à aider le secteur pour booster les investissements avec la prise en main des secteurs qui ont été les plus vulnérables, qui ont subi les méfaits de cette crise » de Covid-19, a-t-il fait savoir.

Avant la survenue de cette pandémie, nous étions à 7,5% de contribution au Produit intérieur brut (PIB) national, ce qui représente autour de 1500 milliards Fcfa », a-t-il ajouté, se félicitant du « regain d’activité au niveau du tourisme domestique ».

La Côte d’Ivoire , dira-t-il, envisage par ailleurs d’entrer dans le peleton des Top 5 du tourisme sur le continent d’ici à 2025 grâce à la stratégie Sublime Côte d’Ivoire. Dans cet élan, le pays a organisé des tables rondes pour attirer des investissements dans le secteur.

La crise sanitaire de Covid-19 a secoué l’économie, déjouant les prévisions nationales. Le secteur au niveau mondial, lui, a connu 90% de baisse d’activités, mais malgré cela le secteur s’en sort avec un peu plus de 3,5% de contribution à la richesse nationale en 2020.

Katinan Koné amnistié dans l’affaire « casse de la BCEAO » (Procureur)

L’ex-ministre de Laurent Gbagbo qui a regagné Abidjan vendredi après 10 ans d’exil, « a été amnistié» dans l’affaire dite « casse de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO)».

Selon le procureur de la République Adou Richard Christophe, M. Katinan fait partie des 800 personnes amnistiées par le président ivoirien Alassane le 06 août 2018. 

Katinan Koné avait été condamné par la justice ivoirienne en janvier 2018 à 20 ans de prison assortie d’une amende de 329 milliards FCFA  dans l’affaire de «casse de la BCEAO» pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

 « A part les militaires, les mercenaires et les groupes armés, je pense que tous ceux qui ne font pas partie de cette catégorie ont été amnistiés par le président de la République. Et je pense que M. Koné Katinan fait partie de ceux-là », a dit le procureur de la République dans une conférence de presse répondant à un journaliste.

 Le 18 janvier 2018, le Tribunal d’Abidjan a condamné Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et trois de ses ministres dont Justin Katinan Koné à 20 ans de prison dans l’affaire dite casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

 Le 06 août 2018, le président ivoirien a accordé l’amnistie à 800 personnes dont les condamnations sont liées à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

Le sud de Madagascar au bord de la famine (PAM)

La sécheresse incessante pousse des centaines de milliers de Malgaches au bord de la famine, alerte le Programme alimentaire mondial (PAM).La plupart des districts du sud de la Grande Île sont en proie à une urgence nutritionnelle. Le taux global de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a presque doublé au cours des quatre derniers mois, atteignant même le taux alarmant de 16,5%, selon une évaluation récente menée par le ministère malgache de la Santé, souligne le communiqué du Pam parvenu à APA.

« L’ampleur de la catastrophe dépasse l’entendement », s’est alarmé le Directeur des opérations du Programme alimentaire mondiale (Pam), Amer Daoudi.

Il s’est rendu jeudi dernier à Sihanamaro, l’une des zones les plus touchées. Et face à des taux de malnutrition aiguë qui continuent d’augmenter, « une action urgente est nécessaire pour faire face à cette crise humanitaire », a préconisé l’agence onusienne.

Le district le plus touché est celui d’Ambovombe, où les taux ont dépassé 27%, mettant ainsi la vie de nombreux enfants en danger.

« Si nous n’inversons pas les tendances de cette crise, si nous ne fournissons pas de nourriture aux habitants du sud de Madagascar, des familles vont mourir de faim et des vies seront perdues », a mis en garde M. Daoudi, cité par le communiqué.

Pour faire face à cette crise, le PAM a besoin de 74 millions de dollars pour les six prochains mois.

Les conditions semi-arides du sud du pays, combinées à des niveaux élevés d’érosion des sols, de déforestation et de tempêtes de sable drastiques sans précédent, ont recouvert de sable les terres cultivées et les pâturages. Ce qui a transformé des terres arables en friches dans toute la région.

Après plusieurs années consécutives de sécheresse dans le sud, au moins 1,35 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. La situation est « critique » depuis septembre 2020, début de la période de soudure.

Des mesures de survie désespérées

C’est généralement le moment où les familles ont déjà épuisé leurs réserves alimentaires et consommé leurs stocks de semences vitales, ne laissant rien pour la saison de plantation de novembre/décembre 2020, a souligné le PAM.

Il informe qu’actuellement, jusqu’à 80% de la population dans certaines zones du sud de Madagascar a recours à « des mesures de survie désespérées comme la consommation de criquets, de fruits de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages ».

En réponse aux appels d’alarme reçus du district d’Amboasary sur la gravité de la crise alimentaire, le PAM a progressivement aidé jusqu’à 750.000 personnes par des distributions de nourriture et d’argent chaque mois.

Une aide d’autant plus précieuse que les perspectives de récolte pour 2021 sont « médiocres ». L’échec des pluies lors de la dernière campagne de semis laisse présager « une autre mauvaise récolte et, par conséquent, une période de soudure plus longue et plus difficile (d’octobre 2021 à mars 2022) ».

La production alimentaire en 2021 devrait quant à elle être inférieure à 40% de la moyenne des cinq dernières années. Ce qui rendra plus difficile l’alimentation des communautés à la limite de la survie.