Maroc : Démarrage à Rabat de la semaine africaine de la Blockchain

Par Hicham Alaoui — Le sommet virtuel 2021 de la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week) a démarré ses travaux ce lundi à Rabat avec la participation, d’un parterre d’acteurs clés et des décideurs internationaux de la Blockchain.Les travaux de ce forum se sont déroulés en mode virtuel avec des interventions par visioconférence de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union africaine, d’institutions de l’UA d’acteurs des secteurs public et privé, de leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain.

L’événement, organisé par les groupes Nexchange et le Groupe immobilier marocain « Marita » connait un engouement planétaire, les chiffres à l’appui, avec plus de 10.000 personnes enregistrées, l’événement étant le premier de l’histoire de la Blockchain en Afrique.

Dans une déclaration à APA, Rahal Boulgout, Président du Groupe Marita a indiqué que cet événement est une occasion pour le Maroc de partager l’expertise avec les pays africains du Maroc dans le cadre de la coopération sud-sud.

« Le Maroc a été parmi les premiers pays au monde ayant procédé à des opérations financières en mode Blockchain notamment via l’OCP », a-t-il relevé, ajoutant que cette rencontre permettra aussi de partager les expériences des pays de différents coins du monde ».

Selon lui, « la blockchain est une technologie financière qui va révolutionner l’Afrique et offrir des possibilités d’inclusion financière. Il est important que nous exposions la technologie de la blockchain en Afrique. ».

Pour rappel, Marita Group est un Holding marocain spécialisé dans les solutions clé en main dans le développement immobilier, les énergies renouvelables, la fabrication et les véhicules électriques.

De son côté, Juwan Lee, président de Nexchange Group a estimé que l’importance de ce Sommet réside dans le fait que cet événement n’est autre que le couronnement d’un partenariat avec le groupe Marita avec lequel « nous avons créé un Holding de Blockchain. Il s’agit d’une coentreprise qui construira une blockchain dans toutes les régions de l’Afrique ».

A travers cette alliance « nous allons relier les ponts et canaliser les efforts de la blockchain en Afrique, ce qui nous permettra de voir quelles sont les aspects les plus importants sur lesquels notre programme doit se concentrer ».

« La blockchain couvre plusieurs domaines d’activités, mais pour l’Afrique, les plus importants sont la santé, l’inclusion financière ou encore l’agriculture », a-t-il fait savoir, ajoutant que c’est en Afrique que la blockchain franchira de nouvelles étapes. « Nous voyons non seulement des possibilités dans le domaine des paiements et de l’inclusion financière, mais aussi une importante participation institutionnelle », a-t-il enchainé.

« Si l’Afrique n’intègre pas la blockchain, elle sera en retard d’une génération », a relevé le président de Nexchange Group.

Au programme de cette grand-messe un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements et des défis réglementaires. C’est également l’occasion d’évaluer l’impact de la blockchain sur l’économie des pays africains.

Les débats porteront également sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, l’Europe et les États-Unis », le « bitcoin et les systèmes de paiement alternatifs pour la population non bancarisée » et les « défis réglementaires pour la croissance de l’écosystème crypto et blockchain en Afrique ».

D’autres thématiques seront abordées se rapportant notamment aux « paiements x blockchain », en l’occurrence les paiements transfrontaliers, les envois de fonds, et le règlement interbancaire.

L’ambition est surtout d’inciter d’autres pays du continent à emprunter la voie de la blockchain. Le débat sera focalisé sur la promotion de cette nouvelle technologie dans les pays où elle demeure peu développée. Ainsi, les acteurs du secteur profiteront de ce sommet pour discuter d’un processus de développement de la blockchain dans chacun des pays du continent.

Les organisateurs considèrent que l’Afrique gagnerait à investir dans les systèmes de blockchain qui offrent des possibilités d’inclusion financière. Surtout que « la pandémie du Covid-19 a montré que cette technologie est un pont vers un avenir meilleur. La transformation numérique est devenue la clé du développement de l’Afrique », comme le soulignent les organisateurs dans la note conceptuelle de l’évènement.

Il va sans dire que la transformation digitale fait actuellement partie du vécu de toutes les organisations économiques et sociales, et son corollaire la Blockchain est devenue l’outil privilégié des échanges commerciaux, annonçant une disruption globale à tous les niveaux, notamment économique, financier et réglementaire. Grâce à une grande capacité d’adaptation d’évolution et d’innovation, le secteur financier et bancaire africain, saura certainement intégrer la blockchain afin d’en saisir les opportunités et d’en créer une valeur ajoutée.

Gbagbo rend hommage à Nady Bamba

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui est en instance de divorce avec Simone Ehivet, l’ex-Première dame, demande à ses parents de « remercier » sa « petite femme » Nady Bamba, devant des chefs traditionnels à Mama (Ouest), son village natal.

« Il faut la remercier parce que quand on est en palabre avec une femme on dit tout sur elle. Ce qu’elle a fait de bien aussi il faut dire. Nady a quitté Accra, où elle était en exil, pour demander l’asile au Pays-Bas, pour être à la Haye à côté de moi et venir me voir toujours », a dit M. Gbagbo.  

Il a fait savoir que « les Pays-Bas ne lui ont pas accordé l’asile et c’est la Belgique qui lui a accordé l’asile ». Étant à Bruxelles, distant de 200 km de La Haye, « elle a bloqué trois jours mardi, jeudi et samedi », où elle était avec lui à La Haye.  

Et depuis, « elle faisait 400 Km en voiture, au volant (aller-retour entre Bruxelles et La Haye). C’est ça qu’elle a fait pour moi principalement. Elle me nourrissait aussi, parce que je n’avais pas d’argent là-bas », a-t-il relaté aux chefs coutumiers.    

« C’est elle qui me donnait chaque mois de l’argent; parce qu’en prison, la nourriture n’est jamais bonne, même si c’est une prison de blancs. Donc, nous-mêmes on cotisait (…) il avait Taylor (Charles Taylor), Bemba (Jean-Pierre Bemba) et moi », a-t-il rapporté. 

« Après ils ont enlevé Taylor et on était deux à cotiser, après c’était Bemba et j’étais seul (…) mais c’est l’argent de Nady. Donc il faut la remercier », a lancé l’ancien président, debout devant ses parents, dans une allocution.

Il a encore témoigné de sa gratitude aux Ivoiriens et aux Africains qui lui rendaient toujours visite à la prison de shevenwingen, ce qui le réconfortait, avant de dire qu’au-début, il avait peur, mais après que l’ex-procureur Fatou Bensouda lui a exposé les charges, il a dit qu’ « il n’ y a rien ».

Pour M. Gbagbo ce procès, « c’était plus des amusements, ce n’était pas sérieux. Il fallait écarter un concurrent (politique) », c’est pourquoi il a été amené à la Cour pénale internationale (CPI), parce que même les Blancs ont su qu’ il n’était « pas un criminel ». 

Les chefs de villages de la région sont venus nombreux pour saluer leur fils. La rencontre a enregistré la présence du Collectif des cadres de la Région avec les présences du député-maire de Ouragahio, Antoni Garou, et du secrétaire exécutif du PDCI, Kakou Guikahué

La veille, M. Laurent Gbagbo, qui est rentré le 17 juin 2021 à Abidjan après 10 ans d’absence, s’est recueilli sur la tombe de sa mère à Blouzon, en présence d’une très forte délégation à ses côtés et des siens. 

Radios de proximité de Côte d’Ivoire: Éric Gohou investi président de l’URPCI

Le président du Conseil exécutif de l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci), Eric Gohou, a été investi lundi à Abidjan avec les membres de bureau des organes de l’organisation.

« Cher membres de l’Union, je m’engage à remplir fidèlement mes fonctions de président du Conseil exécutif de l’Urpci, à faire respecter et appliquer en tout temps nos statuts et règlements intérieurs », a déclaré M. Éric Gohou, lors d’une cérémonie à la Maison de l’entreprise.

Élu le 29 janvier 2021 à la présidence du Conseil exécutif de l’Urpci pour un mandat de trois ans, Éric Gohou a promis, selon son programme de campagne, de réaliser la Maison de la radio, un projet adopté par l’organisation depuis 2007.

« Notre ambition, c’est de rendre notre union plus forte, plus solidaire et plus performante et cela à travers cinq piliers: le fonctionnement, la formation, la coopération, la solidarité et la mobilisation des ressources », a-t-il dit.

Le nouveau président de l’Urpci veut créer « une nouvelle page » de l’Union en la dotant d’un véritable patrimoine. Six mois après son arrivée, son équipe a déjà acquis un terrain d’environ 5.000 mètres carrés à Yamoussoukro pour la construction de la Maison de la radio.

M. Karamoko Bamba, président du Conseil d’administration de l’URPCI, a fait savoir qu’un autre terrain de 5000 mètres carrés est en passe d’acquisition. L’ensemble des lots devraient permettre de construire le siège de l’Urpci, un hôtel, un institut de formation et une salle de conférence.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, parrain de la cérémonie, a dit « bravo » à M. Éric Gohou. Il lui a prodigué des conseils, l’invitant à accepter même des insultes et promis être aux côtés du staff pour un mandat réussi.

Il a souligné que les radios de proximité sont très écoutées dans les zones les plus reculées du pays. Par conséquent, ils devraient porter un message de paix et de cohésion, deux axes majeurs de la vision du chef de l’Etat pour une nation stable, gage de tout développement.

Quant à Agnès Kraidy, représentant le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, elle a traduit tout l’engagement du ministre de tutelle et son soutien à la nouvelle équipe dirigeante de l’Uprci.

Elle a rappelé l’importance de la radio de proximité qui à travers les contrées lointaines du pays, les villes et villages, informent les populations, les exhortant à contribuer de manière active à la cohésion sociale, à la construction de la paix et au renforcement des liens intercommunautaires.

L’Urpci, la faîtière des radios de proximité de Côte d’Ivoire, compte environ 170 radios réparties sur l’ensemble du territoire national. Pour pérenniser ses acquis, elle veut se doter d’un patrimoine qui engrange des ressources pour financer ses activités. 

L’Union a aujourd’hui 22 ans. La nouvelle équipe dirigeante comprend également la célèbre journaliste Marie Catherine Koissy, première vice-présidente, et Eugène Kacou, ancien président du Conseil national de la presse (CNP) devenu Autorité nationale de la presse (ANP). 

Maroc : Approbation de 11 conventions internationales

Le Conseil des ministres au Maroc, présidé lundi à Fès par le Roi Mohammed VI, a approuvé 11 conventions internationales, dont trois conventions bilatérales et huit multilatérales.L’adoption de ces conventions interviennent dans le cadre du respect par le Maroc de ses engagements internationaux, et ses efforts pour le renforcement de la coopération et du partenariat avec un ensemble de pays frères et amis, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

Sur le plan africain, ces conventions portent sur la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières, la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, ainsi que la charte africaine de la jeunesse qui vise à promouvoir la situation des jeunes dans le Continent, à réduire les disparités du revenu et à promouvoir les systèmes d’enseignement.

Sur le plan arabo-islamique, deux conventions portent sur la libéralisation du commerce des services entre les pays arabes et le statut de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire, qui vise à mobiliser les ressources financières et agricoles en vue d’assurer la sécurité alimentaire des États membres.

Au niveau multilatéral, les conventions approuvées portent sur l’adhésion du Royaume à la Convention des Nations Unies sur les accords de règlements internationaux issus de la médiation, au Protocole relatif à la Convention internationale sur les lignes de charge et à l’Accord-cadre portant création de l’Alliance solaire internationale.

Le conseil des ministres a également adopté un projet de loi modifiant et complétant la loi sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.

Ce texte de loi été adopté dans le cadre de la ratification par le Royaume de la Convention internationale à ce sujet.

Ce projet vise l’actualisation du tableau 1 annexé à ladite loi à travers l’ajout d’une série de produits chimiques, qui ont été ajoutés à l’occasion de la Conférence de La Haye, tenue en novembre 2019, ainsi que la révision des tableaux annexés à cette Convention, en vertu d’un texte organique vu leur aspect renouvelé.

S’agissant du domaine militaire, le Souverain a donné son approbation pour deux projets de décret relatifs respectivement à l’application de la loi relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, et de celle ayant trait à la cybersécurité.

Le premier projet fixe les mesures permettant l’exercice des activités de fabrication des matériels et équipements liés à ce domaine, ainsi que les opérations d’importation, d’exportation et de transport y afférentes.

Quant au second projet, il fixe les règles applicables en matière de sécurité des systèmes d’information propres aux administrations de l’État, aux collectivités territoriales, aux établissements et entreprises publics ainsi qu’aux infrastructures de base à caractère vital et aux prestataires privés.

Maroc : une ambitieuse réforme fiscale

Un projet de loi-cadre qui veut mobiliser les potentiels fiscaux pour financer les politiques publiques, le développement, l’inclusion et la cohésion sociales est adopté au Maroc.Le Conseil des ministres marocain, présidé lundi à Fès par le Roi Mohammed VI, a adopté un projet de loi-cadre relatif à la réforme fiscale qui vise à instaurer « un système fiscal efficace, juste, équitable et équilibré, qui permet de mobiliser tous les potentiels fiscaux » pour financer les politiques publiques, promouvoir le développement économique et réaliser l’inclusion et la cohésion sociales.

Ce projet a pour objet de fixer les principes de base et les objectifs relatifs à cette réforme et qui portent essentiellement sur le renforcement des droits fondamentaux à travers un système fiscal basé sur le respect de l’égalité de tous devant l’impôt, l’équité fiscale, le droit à l’information et la garantie des droits du contribuable et ceux de l’administration, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

Ce texte de loi assure la protection du contribuable contre toute interprétation abusive des textes juridiques de la part l’administration fiscale, le renforcement de la relation de confiance entre cette administration et le contribuable, la garantie du droit de recours pour les deux parties et de l’indépendance des instances fiscales compétentes, en plus de la création d’un Observatoire national des impôts.

Il prévoit l’instauration d’un système fiscal au service de la compétitivité, de l’innovation et de la création d’emploi et la mobilisation du plein potentiel fiscal pour garantir un meilleur financement des politiques publiques.

Aussi, ce projet de loi-cadre se propose d’orienter le système fiscal vers le renforcement de la solidarité, surtout pour le financement des filets sociaux de la protection sociale, comme la couverture médicale, les allocations familiales, ainsi que pour la réduction des inégalités sociales.

Il vise également la réforme de la fiscalité des collectivités territoriales afin de leur garantir des ressources permanentes et ce, en droite ligne de la détermination de l’État à revoir et à simplifier les règles afférentes à ces impôts et leur harmonisation avec les dispositions régissant les impôts de l’État.

Mauritanie : la Bad soutient l’emploi des jeunes et la gouvernance

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé d’importants financements à la Mauritanie pour appuyer la lutte contre le chômage et la bonne gouvernance.Le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, et le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane, ont signé, lundi à Nouakchott, deux accords de don de plus de 8 millions de dollars (plus de 4 milliards Cfa) pour promouvoir l’emploi des jeunes et la gouvernance.

L’appui de la Banque africaine de développement va permettre de mettre en œuvre le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion socio-économique des jeunes vulnérables et le Projet d’appui à la gouvernance économique et à la gestion des investissements, expliqué le communiqué de la Bad parvenu à APA.

Le premier don de quatre millions de dollars américains permettra d’améliorer l’insertion professionnelle de plus de 5 000 jeunes grâce à de nombreux services de conseil et d’orientation.

Il offrira à 850 autres des formations qualifiantes et placera 450 jeunes en apprentissage en garantissant une proportion de 30 à 50% de femmes dans le total des bénéficiaires.

En outre, 700 jeunes entrepreneurs bénéficieront des opportunités générées par les chaînes de valeur dans différents secteurs économiques. Le projet facilitera enfin l’accès au financement pour les jeunes entrepreneurs par le biais de la microfinance.

Le second don, de près de 4,3 millions de dollars, a pour objectif d’améliorer l’exécution et le suivi de l’investissement public et d’appuyer les organismes publics et parapublics chargés de la promotion des investissements privés en Mauritanie.

Il accompagnera, dans le cadre d’une démarche intégrée, la réforme du code des marchés publics et contribuera à consolider les moyens de la justice transactionnelle. Il vise également à renforcer la sécurité juridique des opérateurs économiques et des particuliers par la délivrance d’un plus grand nombre de titres fonciers grâce à un appui à la direction générale des domaines et du patrimoine de l’État.

Grâce à ce dont, la gouvernance fiscale sera aussi renforcée par un appui à l’amélioration des systèmes d’information de la direction générale des impôts.

« Je voudrais louer le niveau de coopération qui lie notre pays au Groupe de la Banque africaine de développement. Ces deux signatures témoignent d’une coopération fructueuse et multiforme », a déclaré, le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane.

« Ces deux nouvelles opérations se complètent parfaitement pour renforcer la dynamique de l’investissement, créer de nouveaux emplois et offrir de nouvelles perspectives aux jeunes », a souligné Mohamed El Azizi.

La Banque islamique de développement finance 20 projets en Côte d’Ivoire

La Banque islamique de développement (BID) finance vingt projets en Côte d’Ivoire dont deux en cofinancement pour un montant total de 789,70 milliards FCFA.

L’information a été donnée, lundi à Abidjan, par Yacouba Dagnogo, le Coordonnateur du projet de construction et d’équipement de six lycées de jeunes filles avec internat (PCELFI) en Côte d’Ivoire au cours d’une cérémonie de remise de véhicules et d’équipements à l’Inspection générale du ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation.

Au 31 mai 2021, les données sur les portefeuilles de la BID, indiquent qu’elle « finance vingt projets en Côte d’Ivoire dont deux  en cofinancement pour un montant total de 789,70 milliards de FCFA avec un taux de décaissement général de 32,71% », a déclaré M. Dagnogo.

Le Fonds OPEP pour le développement international (OFID) finance pour sa part quatre projets dans le pays pour un montant total de 27,86 milliards de FCFA avec un taux de décaissement général de 11,13%, a-t-il ajouté, se félicitant que « cela traduit l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et ces deux partenaires techniques et financiers (PTF) ».

Ces équipements qui ont été remis s’inscrivent dans le cadre du projet de Construction et d’équipement de six lycées de jeunes filles avec internat (PCELFI), et « permettront d’accroitre la mobilité et l’efficacité des agents de l’Inspection générale », a fait observer le coordonnateur du projet.

Il sera fait un « usage efficient et rationnel » de ces équipements, a promis l’Inspecteur général de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Ibrahima Kourouma, en  recevant ce don des mains de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof Mariatou Koné.

Ces équipements sont notamment composés de deux véhicules 4×4, de photocopieurs, d’ordinateurs portables et de bureau, d’imprimantes, de licences pour ordinateurs, d’antivirus et de mobiliers de bureau pour un coût total de 108 140 636 FCFA.

Les six établissements de jeunes filles avec internat seront construits à Daloa (Centre-Ouest), à San-Pedro (Sud-Ouest), à Bondoukou (Nord-Est), à Odienné (Nord-Ouest), Dimbokro (Centre) et à Abobo, commune située dans le Nord d’Abidjan.

Le Rwanda prêt à envoyer des troupes au Mozambique

Le Rwanda est en train de finaliser les plans et processus de déploiement de ses troupes sur le territoire mozambicain pour combattre les insurgés islamistes, ont rapporté lundi les médias locaux citant une source militaire à Kigali.A en croire le porte-parole des forces de défense rwandaises, Ronald Rwivanga, il existe des plans de déploiement, mais que « ces plans ne sont pas encore finalisés ».

Cependant, il n’y a pas de communiqué officiel du gouvernement mozambicain.

Veronica Macamo, ministre des affaires étrangères du Mozambique, et Omar Saranga, porte-parole des forces armées, n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires de la presse concernant le déploiement prochain de troupes d’un pays non membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Mozambique n’a pas encore informé la SADC du déploiement prévu de troupes rwandaises, a récemment déclaré Stergomena Tax, Secrétaire exécutive de la SADC.

Une insurrection affiliée à l’Etat islamique a incité un consortium dirigé par TotalEnergies SE à suspendre un projet de gaz naturel liquéfié de 25 milliards de dollars dans la région.

Des combats ont éclaté autour de la ville de Palma, près du projet, cette semaine.

L’insurrection au Mozambique a fait 2.800 morts, selon l’organisme de suivi des données sur les conflits ACLED, et 800.000 déplacés.

Elle représente également une menace régionale qui pourrait déborder les frontières et créer de l’instabilité dans une région.

L’intervention du Rwanda est largement considérée comme soutenue par la Tanzanie et la France.

Frontalière du Mozambique, la Tanzanie est directement touchée par la violence dans le nord, mais le pays semble peu enclin à intervenir directement dans la violence.

Le président Filipe Nyusi pourrait néanmoins chercher à obtenir une participation bilatérale en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, qui dépend économiquement des ports du Mozambique.

Dans l’optique de l’ISS, « une intervention militaire régionale pourrait améliorer la sécurité à Cabo Delgado, mais affecter également l’accès direct du Mozambique à ses bailleurs traditionnels s’ils choisissent d’acheminer leur aide par le biais de la SADC ».

Secoué par les plus grands scandales de corruption de son histoire post indépendance, une dette cachée de 2,2 milliards de dollars US découverte en 2016, le Mozambique a perdu beaucoup de sympathie et de financements de la part de la communauté internationale.

OCP/Maroc : 100 millions de dollars pour accompagner le développement agricole en Afrique

Le Groupe marocain OCP et la société financière internationale (IFC) viennent de conclure accord de financement dont le montant s’élève à 100 millions de dollars.L’enveloppe est destinée à soutenir les efforts du groupe OCP visant à consolider ses chaînes de valeur en Afrique et à favoriser l’émergence de systèmes alimentaires durables dans la région.

Selon un communiqué du groupe OCP, ce partenariat permettra ainsi de renforcer la chaîne logistique d’OCP et d’améliorer la disponibilité d’engrais adaptés aux sols et cultures en Côte d’Ivoire, en Ethiopie, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et en Tanzanie.

Les fonds serviront également au développement de nouveaux programmes d’accompagnement destinés aux agriculteurs locaux. Outre ce financement, les deux partenaires ont également lancé des projets communs dans les domaines de l’amélioration de la gouvernance d’entreprise et la promotion de la diversité des genres, fait savoir la même source.

Cité par le communiqué, le Président-Directeur Général du Groupe OCP, Mostafa Terrab a souligné « l’accord signé aujourd’hui témoigne des valeurs communes et du niveau élevé de confiance que partagent nos institutions. Nous sommes pleinement engagés pour générer une croissance durable et inclusive, tout en maximisant le potentiel des ressources en phosphate ».

« À travers ce nouvel accord, nous pourrons soutenir plus de cultures, plus d’agriculteurs, plus de communautés, plus d’écosystèmes, afin de mieux nourrir la planète. Nous concrétisons ainsi une nouvelle étape dans la réalisation de notre objectif commun de développer une agriculture durable en Afrique, qui permettra au continent de jouer pleinement son rôle en matière de sécurité alimentaire au niveau mondial », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Directeur Général d’IFC, Makhtar Diop a indiqué que « ce partenariat avec OCP s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’IFC visant à promouvoir l’intégration régionale à travers le soutien au développement d’un champion marocain en Afrique subsaharienne, ce qui créera des emplois et encouragera le transfert de technologies ».

Selon lui, ce partenariat permettra aux petits producteurs d’accéder à « des pratiques agricoles intelligentes sur le plan climatique, ce qui leur permettra d’améliorer leur productivité et ainsi leurs moyens de subsistance. Ceci permettra également aux communautés locales d’être plus résilientes face aux effets du changement climatique ».

Le Groupe OCP, qui emploie plus de 21 000 collaborateurs, est l’une des plus grandes entreprises du pays et le premier exportateur mondial de phosphate.

L’accord s’appuie sur deux partenariats antérieurs, l’un visant à renforcer la filière du riz en Côte d’Ivoire et la filière du mil au Sénégal, l’autre visant à accompagner OCP pour l’obtention de la principale certification mondiale des entreprises pour la diversité des genres – EDGE (Economic Dividends for Gender Equality).

IFC s’engage à combattre la pauvreté et à créer des opportunités en Afrique tout en aidant la région à surmonter les retombées économiques de la crise du Covid-19.

Présidentielle malienne : Boubou Cissé, futur candidat ?

L’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé ne fait plus mystère de sa candidature à la présidentielle malienne.Le Mali se dirige dans sept mois vers une élection présidentielle très ouverte. Et dans cette perspective, Boubou Cissé est annoncé parmi les candidats potentiels.

Le dernier PM du gouvernement d’Ibrahima Boubacar Keïta renversé le 18 août 2020 par l’armée, était arrêté, accusé de vouloir déstabiliser la transition au sein de cet État clé dans la lutte contre les jihadistes.

Une incarcération qu’il lie à ses ambitions pour la prochaine présidentielle que la junte doit organiser selon les recommandations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en février 2022. « C’est une possibilité à laquelle je n’ai pas encore réfléchi. Mais que ce soit en tant que candidat ou non, l’essentiel est de faire en sorte que nous puissions nous parler et trouver des solutions tous ensemble » disait-il après sa mise à l’écart par les mutins.

Blanchi de ces accusations par la justice, l’homme politique de 47 ans peaufine désormais sa stratégie en misant sur l’Union pour la république et la démocratie (URD) du défunt Soumaïla Cissé qu’il a intégré en juin dernier. Mais au sein de cette formation politique, la candidature du désormais secrétaire chargé des affaires économiques et financières du parti ne fait encore l’unanimité.

Candidat de l’URD?

Le chemin qui mène vers le Palais de Koulouba, passera probablement par quelques compromis pour Boubou Cissé, qui a besoin de l’appareil électoral de l’URD pour accéder à la magistrature suprême. Ce jeune politicien de 47 ans pourrait se frotter à l’expérience de trois anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga, Moussa Mara et Modibo Sidibé dont les candidatures sont aussi agitées tout comme celle de l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, arrivé troisième à la présidentielle de 2018.

S’il bénéficie du soutien de certains poids lourds au sein de l’URD comme Gouagnon Coulibaly de Kati, du puissant ancien ministre Amadou Cissé de la section de Teninkou et de préjugés favorables au sein de la famille de Soumaïla Cissé, il devra rallier à sa cause deux potentiels candidats du parti : Demba Traoré et Amadou Diallo, respectivement porte-parole et ancien président du Mouvement national des jeunes.

Cet économiste, qui a abandonné une carrière à la Banque mondiale pour rentrer au Mali en 2013, devra convaincre les maliens et aussi les militaires de sa capacité à diriger le pays. Jusque-là, Assimi Goïta, devenu le factotum de cette transition après la destitution du président de la transition Bah N’daw, imprime sa marque dans la gestion du pays.