Comores : le torchon brûle entre les Cœlacanthes et la fédération de foot

L’équipe nationale pointe du doigt l’amateurisme de la Fédération de Football des Comores (FFC) incapable de la mettre dans « les meilleures conditions » de préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2021.L’Union des Comores se fissure au sujet de sa sélection nationale. Entre les Cœlacanthes et l’instance faîtière du football local, le courant ne passe plus. S’appuyant sur la déroute (5 buts à 1) de l’équipe nationale, « composée essentiellement de joueurs convoqués à la volée » pour pallier l’absence des cadres, en match de barrage de l’Arab Cup contre la Palestine, les Cœlacanthes ont décidé de « rompre le silence » en exprimant leur colère.

Les coéquipiers du gardien Ali Ahamada, dans un communiqué publié ce lundi, listent les maux qui rongent leur groupe. D’entrée de jeu, le collectif tient à signaler que la plupart des joueurs étaient disposés à répondre à la convocation de l’entraîneur pour cette rencontre contrairement à la déclaration de la Fédération de Football des Comores (FFC).

En outre, les footballeurs reprochent aux dirigeants de n’avoir pas organisé de matchs amicaux en juin dernier à l’instar de nombreuses sélections africaines. « Nous avions besoin, expliquent-ils, de nous retrouver pour savourer et préparer » notre première participation à la Can.

Pour les Cœlacanthes, ce retentissant exploit est « l’arbre qui cache la forêt » tant il y a « des flammes qui risquent de tout décimer si rien n’est fait ». Même si « l’argent n’a jamais été et ne sera jamais une motivation pour porter et défendre les couleurs » des Comores, l’équipe nationale aurait aimé que la fédération engage des discussions pour fixer les primes.

Mais celle-ci, signale le document, a fait la sourde oreille avant de s’enfoncer progressivement dans « une stratégie de mépris et de mensonges ». Si les Cœlacanthes soutiennent que « la gestion actuelle » du football comorien le « condamne à rester dans un amateurisme permanent », ils n’entendent pas se résigner à leur sort.

C’est pourquoi l’équipe nationale a invité, dans l’immédiat, la fédération à « œuvrer pour le changement » et non « pour des effets d’annonce sans lendemain ». Dans le même ordre d’idées, elle a appelé « à la responsabilité, à l’écoute et au respect mutuel » dans le cadre d’un dialogue constructif.

Les Comores, archipel situé au large de la côte Est de l’Afrique, ont obtenu, le 25 mars 2021, leur première qualification pour la grand-messe du football continental. Les Cœlacanthes, avec 9 points dans la besace, ont terminé deuxièmes du groupe G derrière l’Egypte. En six journées, le pays d’origine des chanteurs Soprano et Alonso a enregistré deux victoires, trois nuls et une défaite.

La politique alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la polémique autour du Code pénal et du Code de procédure pénale.Vox Populi rapporte que les syndicats d’enseignants regroupés au sein du G20 observent aujourd’hui « une grève d’avertissement » de 24 heures. Objectif, protester contre la modification du Code pénal et du Code de procédure pénale.

Cette structure dénonce, d’après ce journal, « une tentative de limitation ou de confiscation des libertés individuelles et collectives consacrées par la Constitution ».

Dans un entretien avec L’AS, Professeur Samba Thiam, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), affirme que « la polémique naît de la crainte. Cette loi vient limiter notre souci, notre respect impératif des droits humains ».

Pour WalfQuotidien, avec notamment l’acquisition de matériels anti-émeutes, la « chape de plomb sur les libertés » se met en place au Sénégal. Pour illustrer son propos, ce journal surligne la mise en garde de Macky Sall après les violences de mars dernier.

De son côté, Libération fait part de la fin de la garde à vue de l’activiste Guy Marius Sagna et compagnie. Ils avaient été interpellés, précise ce quotidien, vendredi dernier à la Place de nation (ex-Place de l’Obélisque) au moment où l’Assemblée nationale examinait le projet de loi.

Parmi les détracteurs du président de la République, Fatoumata Ndiaye se distingue. EnQuête dresse le portrait de cette femme considérée comme « l’amazone du Fouta » (Nord). Ce journal fait savoir que, « du haut de ses 39 ans, cette Ouakamoise de naissance (commune de Dakar) entend croiser le fer avec les pontes du (pouvoir) coupables, à ses yeux, d’avoir trahi les promesses faites aux habitants » de cette partie du Sénégal d’où est originaire l’actuel chef de l’Etat.

Dans les colonnes d’EnQuête, Mame Mbaye Niang, membre de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), bande les muscles. L’ancien ministre y désapprouve les « tentatives de manipulation » de l’opinion découlant de la « mauvaise foi » de l’opposition.

El Hadj Kassé, ministre-conseiller en Arts et Culture, est également monté au front. A en croire ce fin communicant, cité par Sud Quotidien, « l’opposition, du moins une partie, est dans son rôle de manichéisme systématique… Tout ce que le pouvoir pose comme acte, propose et suggère est forcément (mauvais) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que les députés ont voté, samedi 26 juin, un projet de loi portant Code de l’électricité. Désormais, signale le quotidien national, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) n’a plus le monopole dans le marché de la production de l’énergie.

Enfin, L’Observateur se fait l’écho d’une « probable troisième vague » du nouveau coronavirus au Sénégal. Ce journal explique la hausse des cas par « un sale coup » des politiques, aussi bien du pouvoir que de l’opposition, qui organisent des tournées, des meetings… durant lesquels les masques tombent.

Sénégal: Wizall Money désignée meilleure entreprise d’innovation numérique

Wizall Money, filiale du groupe BCP (Maroc), a été désignée meilleure entreprise d’innovation numérique du Sénégal, à l’issue de la 14ème édition des «Calebases de l’excellence awards », selon une note.

Ce prix récompense la performance du service de cette filiale qui propose un modèle économique équitable pour les clients, les distributeurs et les marchands. Il est conçu pour faciliter les transactions de type nano-finance via sa solution 100% gratuite. 

Le service financier est exempt des frais sur les opérations de retraits, de paiements et de transferts d’argent, ce qui est innovant dans un écosystème où chaque entreprise cherche à accroître ses parts de marchés.   

Les «Calebasses de l’excellence awards » distinguent chaque année les efforts d’innovation et la performance des organisations, des personnalités émérites et des entrepreneurs Sénégalais qu’ils soient résidents ou membres de la diaspora.

« Je tiens à remercier tous les collaborateurs de Wizall Money qui m’accompagnent depuis plus de 5 ans maintenant, le million de clients qui utilisent notre solution et qui nous font confiance », a déclaré M. Sébatien Vetter, Co-Fondateur, directeur général du Groupe Wizall.  

 M. Sébatien Vetter a fait savoir que la filiale compte 15 000 points de ventes au Sénégal qui sont des partenaires privilégiés dans la distribution des offres sur l’ensemble du territoire.

Il a en outre remercié M. Ken Kakena, son associé et directeur général de Wizall Money Côte d’Ivoire avec qui il partage ce prix qui distingue leurs offres dans le secteur des paiements digitaux.  

Fondée au Sénégal en 2015, la filiale a développé en 6 ans un modèle de croissance rapide et innovant dans le secteur des paiements électroniques et du mobile money, en réponse aux besoins grandissants de bancarisation et d’accès à des services financiers de proximité.  

La vision novatrice de Wizall Money a d’abord séduit le Groupe Total, leader de la distribution de produits pétroliers, marquée par une prise de participations au capital de la start-up et un investissement de plusieurs milliards de FCFA sur la solution en 2015. 

L’entreprise a ensuite lancé une levée de fonds auprès du groupe BCP, maison mère des établissements Banque Atlantique, qui est devenu en décembre 2018, son actionnaire de référence suite à une prise de participation majoritaire au capital de la start-up. 

Wizall enregistre déjà un développement réussi dans la zone de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) avec plus de 2,9 millions d’opérations, 1 000 000 de   clients, 200 milliards de F CFA de flux transactionnel en 2020.

Gbagbo se recueille sur la tombe de sa mère à Blouzon, dans le Centre-ouest ivoirien

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est recueilli dimanche sur la tombe de sa mère à Blouzon, une localité dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire, dix jours après son retour au pays.

A son arrivée à Abidjan, le 17 juin 2021, après dix ans d’absence en raison des procédures judiciaires liées à la Cour pénale internationale (CPI),  M. Gbagbo a promis se recueillir sur la tombe de sa génitrice avant les activités politiques.  

La traversée de certains axes routiers du pays n’a pas été aisée. En partance pour Gagnoa, sa ville natale, son cortège a été envahi par des populations à Sikensi, où des militants et sympathisants voulaient le voir.

Devant la résidence familiale à Blouzon, les populations scandent “on veut voir Gbagbo”, donnant du fil à retordre au cordon sécuritaire. Avec une forte délégation, il a pu se recueillir sur la tombe de sa mère, décédée pendant son incarcération à la CPI.

Les femmes assurent 80% de la production du vivier en Côte d’Ivoire

Les femmes assurent 80% de la production du vivrier consommé en Côte d’Ivoire, selon Mme Félicité Koutouan, directrice en charge de l’entrepreneuriat féminin au ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant.

« Les femmes assurent 80% de la production du vivrier que nous consommons en Côte d’Ivoire », a dit Mme Félicité Koutouan, en marge des travaux préparatoires du 1er Salon pour l’autonomisation et l’innovation féminine, tenus jeudi à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.  

Ce salon, prévu du 19 au 22 août à Grand-Bassam, est une plateforme d’exposition du potentiel des femmes et vise la gent féminine à travers le pays. Il comprend un espace projets innovants aux fins de mettre en contact les femmes entrepreneures en relation d’affaires.

Il a pour objectif, à en croire son commissaire général Djé Koblé, de « booster » le savoir-faire des femmes, mettre en valeur leur génie créateur, tout en exposant leurs innovations. Pour cette édition 2021, quelque 300 exposants et 3500 visiteurs sont attendus.  

Le Salon pour l’autonomisation et l’innovation féminine veut en outre impulser davantage les femmes dans l’économie locale et mettre en valeur les richesses gastronomiques. Dans cette optique, un concours culinaire est organisé.

Mme Félicité Koutouan s’est réjouie de cette initiative, tout en invitant les femmes à mettre le focus sur la transformation des matières premières qu’ elles produisent afin d’apporter de la plus-value à leur business. 

Elle a fait observer que le leadership féminin est un enjeu structurel de développement, car une pleine participation des femmes au développement d’un pays, assure un développement économique et social durables.  

Le gouvernement, dira-t-elle, a un « grand programme » dénommé PNIA 2 qui comporte un volet mécanisation de l’agriculture visant à amener les paysans à accroître leurs productions avec des outils modernes et des systèmes d’exploitation avancés. 

Cet appui devrait permettre d’éviter les pertes post-récoltes et assurer une sécurité alimentaire. Mme Félicité Koutouan a d’ailleurs annoncé un Projet d’appui à l’autonomisation de la femme rurale afin de les faire passer à une stature de vulnérabilité à de femmes entrepreneures. 

En Côte d’Ivoire, 61,9% des femmes sont propriétaires d’une entreprise, mais la plupart de ces activités sont dans l’informel. Ce salon intervient comme un levier pour renforcer leur leadership et leurs engagements en matière d’autonomisation. 

Le défi majeur des femmes demeure toujours la pénibilité de leurs moyens de travail. L’Etat veut réduire cette charge en donnant des opportunités aux femmes pour dynamiser leurs activités et contribuer davantage à l’économie locale. 

Mise en place de 67 indicateurs de développement des médias en Côte d’Ivoire

Quelques 67 indicateurs pour l’évaluation du développement économique ainsi que de l’effet des lois et règlements sur le développement des médias en Côte d’Ivoire ont été mis en place à l’issue d’un atelier organisé du 24 au 26 juin à Dabou, à une cinquantaine de km à l’ouest d’Abidjan.

Organisé par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), cet atelier s’est déroulé sous le thème, «Mise en place d’indicateurs de développement des médias en Côte d’Ivoire ».

Les travaux présidés par M. Abdou Abdou, Conseiller technique et président du Conseil de gestion du FSDP, représentant M. Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de Francophonie, se sont déroulés au sein de deux commissions thématiques, l’une  dénommée «Economique et financière» et l’autre «Légale et réglementaire ».

Au terme de ces travaux, la session plénière a adopté 14 strates d’analyse et 32 indicateurs au niveau de la commission «Economique et financière».

 Ces strates et indicateurs ont notamment trait à l’analyse macroéconomique du développement du secteur des médias, l’impact sur l’emploi et la masse salariale, l’évolution de la subvention étatique allouée au secteur des médias, la digitalisation, l’existence de rédaction en ligne, l’offre numérique à la vente ou la monétisation.

 Pour la commission «Légale et réglementaire », 11 strates d’analyse et 35 indicateurs ont été retenus. Il s’agit entre autres de la liberté d’expression, des lois nationales ou la garantie constitutionnelle de la liberté d’expression, du droit à l’information, de la liberté d’exercice de la profession de journaliste, de l’élaboration de la politique publique à l’égard des médias, du droit à l’indépendance éditoriale et de la protection des sources.

M. Abdou Abdou, représentant le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, a rassuré que  ce document connaîtra une attention toute particulière par ce département ministériel qui continuera à œuvrer pour l’amélioration de la gestion de l’aide publique aux médias.

Les participants étaient issus  des Autorités de régulation,  des directions centrales du ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, et des Organisations professionnelles des médias. Des experts du monde économique et juridique ont également pris part aux travaux.

Le FSDP a pour mission de financer au profit des entreprises de presse et de communication audiovisuelle et aussi des organisations professionnelles des études et conseils, des projets de formation, la diffusion et des projets d’intérêt collectif provenant des organisations professionnelles, a rappelé son directeur exécutif, Mme Bernise N’guessan. 

Cet établissement accorde aussi des subventions, et peut constituer auprès des banques et établissements financiers, la garantie des emprunts que contractent les entreprises et organisations professionnelles du secteur de la presse.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour « une prise en charge sécurisée » des grossesses non désirées

Le conseiller psychologue ivoirien, Yéboua Kouadio, président de l’ONG Action pour l’enfant et la femme en Côte d’Ivoire (APEF-CI) plaide pour « une prise en charge complète et sécurisée des grossesses non désirées et à risque », dans un entretien à APA.

Q : Peu de personnes fréquentaient les centres hospitaliers au plus fort de la crise de la Covid-19. Votre structure suit les questions liées à la santé maternelle, est-ce que l’accès plus ou moins difficile aux contraceptifs a occasionné des cas de grossesses indésirées ou des avortements ?

R : Pas nécessairement, car l’accès aux méthodes contraceptives n’est pas le véritable problème occasionnant des cas de grossesses non désirées ou des avortements ; mais dans son utilisation. Les jeunes surtout, souhaitent avoir des rapports sexuels sans les produits contraceptifs. Il s’agit pour nous de les sensibiliser à les utiliser, car ceci y va de leur santé sexuelle (contraction des IST/VIH Sida, grossesses non désirées et ne pas arriver aux avortements voire clandestins).

Q : Quand le pronostic vital de la mère est engagé, en Côte d’Ivoire,  avec l’accord des parents, un avortement peut légitimement être fait par un gynécologue à la suite d’un accord formel. Outre, cette circonstance, y a-t-il un ou d’autres intérêts pour pratiquer l’avortement selon vous ?

R : En Côte d’Ivoire, il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée. En outre, le médecin procure l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci.

 Dans ces deux cas, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants, qui, après examen, attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. 

Toutefois, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol. Dans tous les cas, un des exemplaires de la consultation est remis à la mère, l’autre est conservé par les médecins traitants.

Q : Aujourd’hui, l’on parle d’avortement sécurisé. Si la Côte d’Ivoire accède à cela, ne serait-ce pas une porte ouverte pour des jeunes femmes de faire des avortements tous azimuts ?

R : Non, je ne crois pas ainsi car l’avortement sécurisé sera bien cadré et ne donnera pas droit à toute femme désireuse d’avorter d’en bénéficier ; il sera circonscrit en tenant compte du protocole de Maputo. Des acteurs sociaux, centres sociaux, des psychologues interviendront pour analyser si le cas respecte le protocole de Maputo.

Q : Quelque 20% des femmes décèdent en Côte d’Ivoire suite à des avortements non sécurisés. Et chaque année, c’est entre 210.000 femmes et 290.000 femmes qui pratiquent les avortements et parmi lesquelles beaucoup décèdent. Quel est votre plaidoyer auprès de l’Etat ivoirien pour une application du protocole de Maputo ?

R : Notre plaidoyer est pour une prise en charge complète et sécurisée des grossesses non désirées et à risque conformément à la législation en vigueur et particulièrement pour l’harmonisation des ordres juridiques national et international, par l’Etat de Côte d’Ivoire, sur la question de l’avortement clandestin suivant la ratification du protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits de la femmes en Afrique communément appelé Protocole de Maputo, en son article 14 qui élargit les conditions d’accès à l’avortement sécurisé.

La mutuelle des journalistes ivoiriens enregistre son premier résultat positif

La mutuelle général des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a enregistré son premier résultat positif depuis sa mise en place, à l’issue de l’exercice 2020.

Ce bilan positif a été porté à la connaissance des mutualistes lors d’une assemblée générale ordinaire tenue, samedi, à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau.

 «Après des résultats financiers déficitaires en 2018 (-33 378 778 FCFA) et en 2019 (-15 832 122 FCFA), la MS-Médias enregistre son premier résultat excédentaire au titre de l’exercice 2020 (30 180 094 FCFA)», a déclaré au cours de cette assemblée générale, le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Sindou Cissé présentant le rapport de l’exercice 2020.

« Ce chiffre reste modeste, mais il représente un pas important franchi par notre jeune mutuelle. Nous devrons donc par nos efforts conjugués, maintenir la courbe ascendante de nos résultats », a-t-il lancé à la cinquantaine de délégués des mutualistes.

Pour lui, « cela passe forcément par une meilleure maîtrise de nos charges ». Les charges de prestations médicales, principales dépenses de la mutuelle, sont passées de 117 078 211 FCFA en 2018 à 110 867 622 FCFA en 2019, puis à 116 370 289 FCFA en 2020.   

« Le passage à l’auto-gestion en 2020 a amélioré le suivi et le contrôle des prestations tout en permettant une meilleure fluidité dans la prise en charge. Cependant, les charges de prestations médicales restent élevées en partie à cause du nombre croissant de grands malades », a expliqué le PCA.

Sur le plan financier, la MS-Médias reste fortement dépendante de l’aide du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui est de 60 316 000 FCFA en 2018, soit 30% du budget, 90 982 000 FCFA en 2019, soit 38,5% du budget et 100 000 000 FCFA en 2020, soit 38,5% du budget.

Les cotisations des mutualistes qui constituent les ressources propres de la mutuelle, sont passées de 76 725 000 FCFA en 2018 à 100 935 000 FCFA en 2019 et 113 397 000 FCFA en 2020. Toutefois, ces ressources restent faibles.

Cela, a expliqué Sindou Cissé, est dû à la faiblesse du taux de cotisation qui demeure largement en deçà des primes ou cotisations prélevées par les assurances ou mutuelles de santé offrant le même taux de couverture que la MS-Médias.

Le Conseil d’administration tenant compte des difficultés financières actuelles des entreprises de presse, privilégie comme piste de solutions, la réduction des charges des prestations médicales notamment par la lutte contre les abus, mais surtout par la création d’un hôpital ou des hôpitaux appartenant à la mutuelle et capables d’offrir des soins de qualité à des moindres coût au plus grand nombre d’assurés.

Par ailleurs, la création de nouvelles sources de revenus est privilégiée. D’où des activités telles que le projet immobilier qui tout en jouant un rôle social à travers les facilités d’accès au toit qu’il offre aux mutualistes, génère des ressources additionnelles à la mutuelle.

Au 31 décembre 2020, la MS-Médias compte 494 adhérents principaux pour 1607 ayants-droit, soit une moyenne de 04 ayants-droit par souscription, a poursuivi M. Cissé, ajoutant qu’en « 2020, la mutuelle a produit 10 000 bons de prise en charge utilisés par ses prestataires ».

« Ce résultat (positif) est à mettre à l’actif de la décision stratégique de l’autonomie de gestion mais surtout au leadership de l’équipe la MS-Médias » s’est félicité le Comité de contrôle présidé par Ousmane Sy Savané assisté de Seydou Sangaré et d’Hamadou Coulibaly.

« Toutefois, la mutuelle reste fortement tributaire de la subvention du FSDP », a fait observer le Comité de contrôle dans son rapport, estimant que « la mutuelle gagnerait à développer d’avantage des activités génératrices de revenus (AGR) de sorte à augmenter les ressources ».

Pour cet organe de contrôle de la MS-Médias, « l’autonomie de gestion démarrée en 2020 et l’augmentation du montant de la cotisation ont montré que la mutuelle a fait un choix qui conforte les bons résultats que nous constatons ».

C’est pourquoi, il a recommandé que la mutuelle travaille à améliorer son modèle et tendre vers cette matrice qui privilégie le développement des sources de revenus. « Cela permettra de briser la trop forte dépendance de la mutuelle à la subvention du FSDP », a conclu le Comité de contrôle.

Au 31 décembre 2020, le réseau de prestataires conventionnés par la MS-Médias compte 33 hôpitaux publics et privés, 35 pharmacies, 3 laboratoires, 8 cabinets d’optique.  

Le budget 2021 de la MS-Médias est de 287 525 000 FCFA contre 261 000 000 FCFA en 2020, soit une hausse d’environ 10%.

Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés ivoiriens.

Elle dispose de trois produits opérationnels que sont l’assurance santé, le Fonds de solidarité et le projet immobilier.

Le Parlement arabe rejette « catégoriquement » la décision du parlement européen sur le Maroc

Par Mohamed Fayed — Le Parlement arabe, réuni en urgence ce samedi au Caire, a exprimé son rejet « catégorique » de la résolution rendue par le Parlement européen le 10 juin 2021, relative à la politique du Maroc en matière d’immigration.Dans une décision, adoptée à l’unanimité, le parlement arabe considère que la résolution du parlement européen, qui comporte de fausses critiques et des accusations sans fondement, constitue un chantage et une politisation inacceptable des efforts du Maroc pour faire face au problème de l’immigration clandestine.

La Parlement arabe a également condamné fermement l’ingérence du Parlement européen et de son insistance à s’impliquer dans une crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, laquelle peut être résolue par la voie diplomatique et la négociation bilatérale directe entre les deux pays.

Il a salué les efforts inlassables déployés par le Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine, qui découlent d’une volonté politique forte et des instructions du Roi Mohammed VI en tant que champion de la migration, en vue de résoudre les problèmes de la migration en Afrique.

Les parlementaires arabes ont exprimé aussi leur rejet total de l’approche « arrogante inacceptable » du Parlement européen dans le traitement des questions liées aux pays arabes, en publiant des résolutions qui contredisent les exigences du partenariat stratégique entre les pays arabes et ceux européens.

Ils ont appelé le Parlement européen à abandonner ces pratiques « provocatrices » et adopter des positions « pragmatiques » et « responsables » qui renforceraient la coopération et la coordination conjointe entre les pays arabes et européens.

A cet égard, ils ont plaidé pour la mise en place d’un plan d’action arabe unifié et intégré pour faire face à ces positions « irresponsables » du Parlement européen, et d’une manière qui garantisse le respect de la souveraineté des pays arabes et la non-ingérence dans leurs affaires.

Ils ont exhorté l’Union interparlementaire, le Parlement méditerranéen, l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UpM) et tous les parlements régionaux, à rejeter et condamner la décision du parlement européen au sujet du Maroc, laquelle « s’inscrit en faux avec les règles internationalement reconnues de la diplomatie parlementaire ».

Soulignant sa position ferme et permanente de pleine solidarité avec le Royaume du Maroc, le parlement arabe a chargé son Président de prendre les mesures appropriées pour soutenir le Maroc dans la réponse à cette décision.

Par ailleurs, les parlementaires arabes ont mis l’accent sur le caractère arabe des villes marocaines de Sebta et de Melilla et des îles marocaines occupées, soulignant l’impératif et la nécessité d’ouvrir ce dossier, comme conséquences de la période coloniale.

Maroc : la semaine africaine de la blockchain s’invite à Rabat

Le sommet virtuel 2021 de la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week) s’ouvre ce lundi 28 juin à Rabat.  Plus de 5000 participants y prendront part en mode virtuel.Au programme de cette grand-messe, organisée par les groupes Nexchange et le Groupe immobilier marocain « Marita », un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements et des défis réglementaires. Ce sera également l’occasion d’évaluer l’impact de la blockchain sur l’économie des pays africains.

L’ambition est surtout d’inciter d’autres pays du continent à emprunter la voie de la blockchain. Le débat sera lancé sur le développement de cette nouvelle technologie dans les pays où elle demeure peu développée. Ainsi, les acteurs du secteur profiteront de ce sommet pour discuter d’un processus de développement de la blockchain dans chacun des pays du continent.

Les organisateurs considèrent que l’Afrique gagnerait à investir dans les systèmes de blockchain qui offrent des possibilités d’inclusion financière. Surtout que « la pandémie du Covid-19 a montré que cette technologie est un pont vers un avenir meilleur. La transformation numérique est devenue la clé du développement de l’Afrique », comme le soulignent les organisateurs dans la note conceptuelle de l’évènement.

Durant les quatre jours du sommet (28 juin – 1er juillet 2021), qui connaitra la participation de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union africaine, d’acteurs des secteurs public et privé, des principaux leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain, plusieurs sessions et panels spécialisés dans différents secteurs économiques, notamment l’énergie, l’immobilier, l’agriculture et la santé. Plusieurs thèmes seront abordés tels que les « paiements x blockchain », en l’occurrence les paiements transfrontaliers, les envois de fonds, et le règlement interbancaire.

Les participants se pencheront aussi sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, Israël, l’Europe et les États-Unis », le « bitcoin et les systèmes de paiement alternatifs pour la population non bancarisée » et les « défis réglementaires pour la croissance de l’écosystème crypto et blockchain en Afrique ».

Pour rappel, Marita Group est un Holding marocain spécialisé dans les solutions clé en main dans le développement immobilier, les énergies renouvelables, la fabrication et les véhicules électriques.