La presse sénégalaise rembobine une journée de vote à l’Assemblée nationale

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, font un focus sur les modifications apportées au Code pénal et au Code de procédure pénale.L’AS annonce que la majorité parlementaire a adopté, hier vendredi, les nouveaux textes avec « 70 voix pour » et « 11 voix contre ». Selon L’Observateur, « les députés arment l’État contre le terrorisme ».

Mais c’est passé « au forceps », indique EnQuête. Dans ce journal, le ministre de la Justice, Me Malick Sall, explique le recours à la procédure d’urgence par la nécessité d’« éviter que (le Sénégal) ne soit placé sur la liste rouge des pays qui soutiennent le terrorisme ».

Poursuivant dans Le Soleil, le Garde des Sceaux a souligné que le Sénégal n’avait jusque-là pas pris « toutes les dispositions pour lutter efficacement » contre le phénomène jihadiste. Cité dans le quotidien national, Toussaint Manga, député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) est de ceux qui pensent que ces modifications ont pour but de « restreindre les libertés ».

Cette suspicion a électricisé les débats à l’hémicycle. « Ça a volé bas », reconnaît Les Échos. En guise d’illustration, rapporte ce journal, Ousmane Sonko (opposition) et Mberry Sylla (majorité) se frottent. Toussaint Manga, Mame Diarra Fam, Anna Gomis, Aliou Dembourou se distinguent par un vocabulaire au ras des pâquerettes.

À en croire Vox Populi, le vote sous haute tension a donné lieu à des « actes de terreur… isme à l’Assemblée nationale ». En effet, regrette ce quotidien, entre coups de poing, insultes, menaces et quolibets, les députés ont joint l’acte à la parole en termes de terreur.

Abondant dans le même sens, Le Quotidien fait savoir que les représentants du peuple se sont comportés comme des gamins dans « une cour de récréation ».

Dans cette mêlée, une personne a néanmoins pris de la hauteur d’après Libération. Il s’agit de la députée Marième Soda Ndiaye qui a prôné un consensus national : « Les questions liées au terrorisme ne doivent être ni instrumentalisées ni politisées par le pouvoir, encore moins par l’opposition. On ne doit pas attendre qu’on en vienne aux mains pour expliciter le contenu de telles lois parce que, une fois votées, elles nous engagent tous ».

Divers sujets au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur les dispositifs mis en place pour faciliter le retour des Marocains du monde, la gestion de l’épidémie, les relations Maroc-Liberia et la promotion des TPME.+Finances News Hebdo+, qui revient sur les dispositifs mis en place pour faciliter le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE), écrit que grâce aux hautes instructions royales, plusieurs dispositifs ont été mis en place non seulement pour inciter les Marocains du monde à revenir, mais également pour rendre leur séjour agréable.

Pour leur retour, le Maroc a en effet décidé de dérouler le tapis rouge : prix cassés chez la compagnie nationale Royal Air Maroc et au niveau des compagnies maritimes, offres spéciales dans les établissements touristiques, offre MRE pour le train et renforcement de la communication au niveau central et territorial en vue de leur offrir orientation et accompagnement administratif, relève l’hebdomadaire.

Mais si le Maroc a encouragé le retour des MRE, c’est parce qu’ils « irriguent » l’économie nationale, car malgré le contexte pandémique, leurs transferts enregistreraient une progression de 7,6% à 73,3 milliards de DH en 2021, et de 2,8% à 75,4 milliards en 2022, ajoute-t-il.

Abordant la gestion de l’épidémie du coronavirus, +Challenge+ note qu’au Maroc, « nous avons des chiffres contenus, qui permettent la maîtrise et donc l’ouverture », mettant en garde, toutefois, contre une propagation du Delta plus, qui « nous amènera à un retour en arrière ».

Mais si le Maroc a aussi desserré l’activité économique, en adoptant des mesures en faveur du tourisme intérieur, qui a besoin de la demande intérieure, des « incohérences » émergent par-ci par-là: certains se font infliger des amendes faute de disposer d’autorisations spéciales, déplore la publication.

Pire, les hôteliers, qui se sont engagés à réduire les prix de 30 %, ont augmenté les prix affichés, pensant pouvoir récupérer leurs pertes au lieu de les lisser sur plusieurs saisons, ajoute-t-il.

+Le Matin+ rapporte que le Maroc et Liberia ont signé une feuille de route de coopération pour la période 2021-2023 et un accord de coopération sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures.

Ces accords ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue libérien, Dee-Maxwell Saah Kemayah. La feuille de route définit le cadre de coopération multisectorielle entre les deux pays amis et marque leur ambition de renforcer leurs relations bilatérales, en se basant sur le respect mutuel et en développant un partenariat solide et une solidarité agissante.

+L’Economiste+ fait savoir que la Banque centrale marocaine et la Société financière internationale (International Finance Corporation – IFC) – membre du groupe Banque Mondiale ont approuvé, vendredi à Rabat, un protocole d’entente sur le financement des chaines d’approvisionnement (Supply Chain Finance – SCF).

Conclu en présence du gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri et du Directeur Général de IFC Makhtar Diop, cet accord intervient dans le cadre de la promotion de l’accès au financement pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). A cet effet, les deux institutions signataires projettent de concevoir une stratégie de financement des chaines d’approvisionnement (SCF) en concertation avec les opérateurs concernés du système financier marocain, précise la même source.

Cette initiative aura un effet catalyseur sur l’inclusion financière et la réduction des délais de paiements au Maroc. En effet, la mise en place d’un environnement et d’un cadre propices au SCF contribuera à l’émergence de modèles de financement innovants et inclusifs au profit des écosystèmes et des entreprises, répondant aux besoins de développement et de croissance des TPME marocaines, souligne le quotidien.

Côte d’Ivoire: des DG de sociétés publiques suspendus pour malversations

Des directeurs généraux de structures publiques en Côte d’Ivoire viennent d’être suspendus à la suite d’investigations préliminaires sur leur gouvernance, annonce une note officielle.

«Suite à des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat, il a été décidé de diligenter des audits », rapporte la note publiée vendredi.  

Cette mesure intervient « sur la base des conclusions des premières investigations et dans l’attente des résultats de ces audites, certains responsables de structures font l’objet de suspension à titre conservatoire », précise la note. 

Les investigations à la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP), ont visé le directeur général Ange Désiré Yapi, le directeur des affaires administratives et financières, Cissé Idrissa et le directeur de la logistique, Coulibaly Tielivigue Gbon.

Au niveau de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI), le directeur général, Ouattara Youssouf, a été mis en cause, poursuit le texte. 

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), M. Bilé Diéméleou, a été également suspendu ainsi que celui de l’Agence de gestion foncière (AGEF), Coulibaly Lamine.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a créé, dans l’actuel gouvernement, un département ministériel chargé de la lutte contre la corruption, ce qui montre la volonté des dirigeants ivoiriens de promouvoir la bonne gouvernance. 

Côte d’Ivoire: un Comité de relecture des revendications des faîtières de la santé installé

Un « Comité de relecture des textes » concernant les revendications des faîtières du secteur de la santé en Côte d’Ivoire vient d’être installé par le ministre de tutelle, Pierre Dimba, avec les responsables syndicaux, selon une note officielle publiée vendredi.

Les échanges ont porté sur l’application de la loi portant réforme hospitalière,  décret spécifique sur l’ordre des infirmiers et sages-femmes, la mise aux normes des plateaux techniques des structures sanitaires. 

Les discussions entre le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, ont aussi porté sur le décret octroyant une prime trimestrielle d’incitation aux fonctionnaires et agents de l’Etat en activité au ministère ainsi que le paiement des arriérés de prime Covid-19. 

Sur ces différents points de revendications, M. Pierre Dimba a assuré face aux responsables syndicaux que « les questions soulevées connaîtront un début de solutions dans un cadre de discussion » à travers le Comité de relecture des textes mis en place par le ministère. 

Ce comité de relecture des textes est composé du directeur de la Médecine hospitalière et de proximité (DMHP), du directeur des Ressources Humaines (DRH), du directeur des Affaires financières (DAF) et de la directrice des Affaires juridiques et du contentieux (DAJC). 

Il se tiendra chaque deux semaines sur une période de six mois pour accélérer la mise en application des différents points de revendication des faîtières syndicales du secteur de la santé en Côte d’Ivoire.

Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, M. Pierre N’gou Dimba a eu la séance de travail avec les faîtières syndicales du secteur de la santé (CORDI-SANTE / SYCAMCI), le 18 juin 2021 à son Cabinet.

Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson attendu en Côte d’Ivoire en septembre

Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson, développé par l’entreprise pharmaceutique américaine, est attendu en Côte d’Ivoire en septembre 2021.

L’information a été donnée vendredi, à Abidjan, par le Prof. Harvey Attoh-Touré, maître de Conférence agrégé en santé publique, au cours d’une séance d’échanges avec des influenceurs,  notamment des professionnels des médias et des artistes.

« En septembre 2021, la Côte d’Ivoire recevra la vaccin Johnson & Johnson », a annoncé M. Attoh-Touré, indiquant qu’une « seule dose » est administrée pour ce vaccin. Il a invité les gens âgés de 18 ans et plus à se vacciner pour se protéger et ne pas être un vecteur de propagation du virus.

Il a fait savoir que « les Ivoiriens ne croient pas à la maladie » et plusieurs croient à une thèse du complot, avant d’ajouter que « la rumeur a largement communiqué », qui a conduit plusieurs à rechigner à se faire vacciner. 

Le professeur Harvey Attoh-Touré a souligné que quelque « 200 vaccins Covid-19 sont à l’étude actuellement ». L’Afrique représente 1 à 2% des doses mondiales reçues du vaccin anti Covid-19 et 0,11/100 habitants sont vaccinés sur le continent. 

La Côte d’Ivoire a jusque-là reçu des doses du vaccin AstraZeneca, Pfizer-BioNtech et récemment le vaccin chinois Sinopharm. Au 25 juin 2021, la Côte d’Ivoire comptait 48 137 cas confirmés dont 47 715 personnes guéries, 311 décès et 111 cas actifs. 

Côte d’Ivoire : ouverture des Journées économiques de San-Pedro

La première édition des Journées économiques de San Pedro s’est ouverte, jeudi, sous le thème, «quelle synergie entre l’administration publique et le secteur privé pour une meilleure valorisation du potentiel économique local ?».

Dans son allocution à cette ouverture, le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, Félix Anoblé a indiqué que ces journées s’inscrivent dans la droite ligne du dialogue public-privé prôné par le gouvernement ivoirien.

M. Anoblé qui est également le maire de San-Pédro, la deuxième ville portuaire ivoirienne s’est aussi félicité de ces journées qui  épousent la vision de la municipalité.

L’objectif est  de faire de San-Pedro une ville d’avenir et « l’une des principales destinations du développement de l’économie ivoirienne », a-t-il soutenu.

«Le dialogue public-privé est d’ailleurs le premier symbole et le meilleur champ d’application de cette communauté d’actions tant souhaitée », a fait observer M. Anoblé.

M. Faman Touré, président de la Chambre du commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI CI), a relevé une opportunité pour la région de San-Pedro, de mieux s’organiser pour tirer profit de cette relance post-Covid-19 qui s’annonce, en créant les meilleures conditions possibles pour attirer les investisseurs locaux et étrangers et booster le commerce et le tourisme.

« (…) notre institution qui a fait du développement des activités économiques en région un des axes majeurs de la mandature 2016-2022, entend jouer son rôle d’appui au développement du secteur privé local par la levée des différents freins a un meilleur exercice de l’activité économique, à travers un dialogue constructif et fructueux entre l’Etat et le secteur privé », a-t-il expliqué.

Dans une conférence inaugurale portant sur les potentialités économiques et la vision de développement de San-Pedro  a permis  de présenter les atouts de la région et du port.

Ces journées économiques de San-Pédro sont organisées par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) en partenariat avec  le Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP).

L’organisation des élections en Libye, un objectif principal de la prochaine étape dans ce pays (ministre marocain)

Le Maroc se tiendra toujours aux côtés des institutions libyennes légitimes et soutiendra les efforts internationaux visant à résoudre la crise que traverse ce pays du Maghreb, dans le cadre de ce qui a été convenu entre les différentes parties libyennes, notamment la tenue des élections à leur date prévue, a affirmé, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Le Maroc considère que l’organisation des élections doit être l’objectif principal de la prochaine étape en Libye », a souligné M. Bourita dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens jeudi dans la soirée avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, indique vendredi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Le ministre marocain a mis l’accent sur la nécessité de l’adhésion de toutes les institutions libyennes aux préparatifs de ces échéances pour qu’elles puissent se dérouler dans les meilleures conditions.

Le Maroc, a-t-il ajouté, est en contact permanent avec toutes les institutions libyennes, y compris la chambre des représentants en tant qu’institution clé dans le processus de préparation des élections en Libye (législatives et présidentielle), qui devront permettre aux Libyens d’élire les institutions qui les représentent.

Pour sa part, M. Saleh a affirmé que le Maroc joue un rôle central dans le processus de règlement de la crise libyenne, ajoutant que « le Royaume nous accompagne au quotidien et est en contact permanent avec nous pour atteindre cet objectif ».

Il s’est félicité des positions historiques du Royaume et de son soutien en vue de la concrétisation de la volonté du peuple libyen pour la tenue des élections présidentielle et législatives.

Le responsable libyen a, en outre, souligné la nécessité de tenir ces élections à leur date prévue (24 décembre), sous la supervision de la communauté internationale, tout en veillant à ce que ces scrutins soient honnêtes, notant que toutes les mesures ont été prises en prévision de ces échéances.

« Il n’est de solution à la crise libyenne que d’organiser des élections législatives et présidentielle honnêtes qui donneront lieu à des institutions ayant le soutien de tous les Libyens et qui œuvreront à la réconciliation et à l’unification des institutions de l’État », a-t-il insisté.

« Nous comptons beaucoup sur le rôle et le soutien du Maroc pour tenir ces échéances à leur date prévue et permettre au peuple libyen de choisir ses représentants avec transparence et honnêteté », a conclu M. Saleh.

Maroc : mobilisation pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques

La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement au Maroc, lance une opération pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques.Lancée en 2019, cette opération a connu un véritable succès grâce à l’engagement des partenaires et à la motivation des participants, indique vendredi la Fondation dans un communiqué.

L’opération a reçu en 2020 la distinction de la meilleure bonne pratique d’éducation à l’environnement sur les 4425 plages labellisées Pavillon bleu dans le monde.

Alors que les Marocains ont retrouvé le chemin des plages dans le respect des mesures sanitaires encore en vigueur, comme la distanciation sociale, les gestes barrières, le port du masque, la Fondation compte axer sa campagne sur les 105 plages de son programme Plages Propres.

Pour l’été 2021, cette opération de sensibilisation reprendra les trois temps forts de la première édition, à savoir la mobilisation d’un million de jeunes sur la période estivale et le déploiement de 10.000 actions de sensibilisation et d’éducation au développement durable auprès d’eux.

L’opération prévoit aussi la récupération de 10 tonnes de plastique par plage pendant la période estivale, précise la Fondation, qui réitère sa mobilisation pour les plages, le littoral, les mers et les océans, dont le rôle pour la préservation du climat est capital.

Maroc : lancement des journées de sensibilisation autour de la nutrition maternelle et infantile

Le ministère marocain de la Santé, en partenariat avec l’initiative nationale pour le développement humain et l’UNICEF, organise du 24 juin au 24 juillet 2021, des journées de sensibilisation sur la nutrition maternelle et infantile sous le slogan  « Les 1000 premiers jours …. La base d’un avenir meilleur ! ».Cette campagne s’inscrit d’une part, dans le cadre du Programme national de nutrition, qui vise à améliorer l’état de santé de chaque individu à travers une bonne nutrition et d’autre part, dans le contexte de la célébration du mois de la parentalité positive instituée au mois de juin de chaque année, indique vendredi un communiqué du ministère de la Santé parvenu à APA.

Cet évènement, qui s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par notre pays pour la valorisation de son capital humain, s’aligne aussi bien avec les recommandations internationales qu’avec la vision du ministère de la santé et de ses partenaires visant à promouvoir le développement de la petite enfance comme une composante clé du développement du capital humain.

Les 1000 premiers jours de la vie qui couvrent la période de la conception jusqu’à l’âge de deux ans constituent la première fenêtre d’opportunité pour agir en faveur du développement optimal de l’enfant. Le rythme de croissance, notamment cognitif et cérébral, pendant cette période est sans équivalent à l’échelle d’une vie. Et toutes carences nutritionnelles qui surviennent pendant cette période peuvent entrainer des retards de croissance qui sont souvent associés à des retards de développement physique, cognitif, mental et émotionnel.

Ainsi, une alimentation saine et équilibrée, une stimulation psychosociale adéquate et des soins adaptés auront un impact important sur l’avenir de l’enfant, sur sa santé, son développement physique et intellectuel, sa socialisation et son bien-être.

Cette campagne de sensibilisation à grande échelle, qui sera déployée chaque année, vise à promouvoir les actions essentielles en nutrition telles que l’alimentation saine et équilibrée pendant la grossesse, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant, la diversification de l’alimentation de l’enfant à partir du sixième mois ainsi que la continuité de l’allaitement au sein jusqu’à l’âge de deux ans.

La campagne permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et nutrition de la mère et de l’enfant.  

Cette campagne se déploiera à travers de nombreuses actions de sensibilisation, notamment des webinaires destinés aux professionnels de la santé, des sessions interactives d’échanges avec les familles, une campagne digitale et médiatique ainsi que des actions de sensibilisation de proximité dans les établissements de santé.

La Banque mondiale appuie le Sénégal dans plusieurs secteurs

L’institution financière mondiale et le Sénégal ont signé ce vendredi quatre accords d’un montant global de 423 millions de dollars (plus de 232 milliards FCFA), dont 241 millions de dollars sous forme de don.Le premier accord porte sur un appui de financement additionnel de 134 millions de dollars dont 50% en dons pour le Projet de Réponse à la Covid-19. Ce nouveau financement vise à appuyer le plan de déploiement de la vaccination contre la Covid-19 et l’achat de plusieurs millions de doses de vaccin.

Il permettra aussi de poursuivre les actions financées avec l’appui initial de 20 millions de dollars approuvés le 2 Avril 2020 pour renforcer la prévention, la détection, et la prise en charge des personnes infectées par le virus.

Le second financement additionnel porte sur 110 millions de dollars dont 70 millions sous forme de don, destiné au Projet d’Appui aux Filets Sociaux. Cet appui inclut des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), mais également 30 millions de dollars venant du Fonds fiduciaire de la Coopération allemande BMZ administré par la Banque mondiale.

Il permettra à l’Etat de déployer une assistance sociale exceptionnelle par transferts monétaires, pour aider les familles vulnérables à surmonter la crise liée à la Covid-19 et à faire face aux futurs chocs climatiques. Un appui productif sera également mis à l’échelle au profit des ménages et agriculteurs les plus pauvres, pour les aider à améliorer leurs activités génératrices de revenus.

De plus, ce financement additionnel permettra l’extension du Registre national unique (RNU) à 1 million de ménages conformément à la volonté du gouvernement. Cela permettra de mieux déployer l’assistance aux populations vulnérables dans le futur.

Le troisième accord porte sur l’accès universel à l’électricité. Un premier financement de 129 millions de dollars, dont la moitié en don, en appui au Projet régional d’accès à l’électricité a ainsi été signé. L’objectif de ce dernier est d’accroître l’accès à l’électricité du réseau électrique à partir des postes des lignes de transmission du Système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain, surtout dans des zones moins desservies et avec une incidence de la pauvreté plus élevée, notamment en Casamance.

Grâce à cet investissement, cent mille nouvelles connexions équivalentes à six cent mille personnes auront accès à l’électricité grâce à la densification des réseaux de distribution autour des sous-stations.

Le 4ème et dernier financement concerne le foncier dont la première et dernière réforme majeure remonte à 1964. Il porte sur 80 millions de dollars, dont la moitié en don, et est destiné au Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (Procasef). Il répond à la sollicitation du gouvernement et à sa volonté d’améliorer la gouvernance foncière par la mise en place d’un cadastre national.

Le Procasef veut aider à formaliser au sein de 136 communes, les droits fonciers sur le Domaine national, qu’ils soient individuels ou collectifs, qu’ils portent sur des terrains agricoles, pastoraux ou d’habitation et remettre des documents fonciers officiels à chaque ayant-droit.

Il permettra aussi de donner aux institutions en charge du foncier, depuis les communes jusqu’aux ministères centraux, les infrastructures, les outils et les capacités humaines nécessaires à l’enregistrement à grande échelle des droits sur le sol.

« C’est un engagement qui fera date dans le partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal », s’est félicité le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Bélète. En effet, souligne ce dernier, le niveau de financements concessionnels de 898 millions de dollars, soit environ 484 milliards de francs CFA, n’a jamais été atteint en une seule année fiscale de la Banque mondiale.

Selon le responsable de la BM, ce niveau exceptionnel de financement traduit une mobilisation très forte de la Banque mondiale pour appuyer le Gouvernement dans la réponse à la Covid-19 et la relance de l’économie, dans un contexte lui-même exceptionnel.

D’après M. Bélète, cette assistance financière souligne aussi l’importance d’une gestion efficace des finances publiques afin qu’ils puissent se traduire par des changements concrets et rapides pour les populations du Sénégal.