La Côte d’Ivoire invitée à ratifier un protocole sur le droit des enfants

Un groupe de plaidoyer comprenant des acteurs du secteur public et privé ivoirien, créé mardi, invite l’Etat de Côte d’Ivoire à ratifier le « Protocole opérationnel 3 » de la Convention sur le droit des enfants.

Ce groupe, formé d’entités publiques et privées, para-publiques, des médias, de la société civile et d’organisations internationales pour la défense des droits de l’Homme, a été mis en place par le Forum des ONG, à l’issue d’un atelier à Abidjan. 

Il a pour objectif d’amener l’Etat ivoirien à ratifier le Protocole optionnel 3 de la Convention des Nations Unies pour les droits des enfants (CDE) après la signature par le pays, le 24 septembre 2013, de la Convention. 

M. Didier Lath Mel, directeur de la protection de l’enfant au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a expliqué que ce protocole permet à un enfant qui n’a pas eu satisfaction dans un problème relativement à ses droits, de saisir une instance internationale. 

La Côte d’Ivoire a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant, qui recommande à tous les Etats du monde d’encadrer la protection de l’enfant afin qu’aucun droit de l’enfant n’échappe aux systèmes nationaux de protection de l’enfant. 

Le Comité international des droits de l’enfant a ensuite proposé trois autres protocoles, notamment sur la vente des enfants, l’exposition des enfants aux films pornographiques et un protocole sur les enfants en situation de crise. 

Pour la responsable du suivi-évaluation du Forum des ONG, Louise Monguiro, « c’est une victoire pour l’enfant, car ce protocole lui permettra de mieux s’exprimer au niveau national qu’international ».  

« Je pense que l’Etat est déjà dans la bonne voie. Il a commencé à mettre en place des procédures internes pour le respect des recommandations qui lui sont administrées », a-t-elle fait savoir.  

Selon elle, « il est mieux de faire la ratification de ce protocole, qui viendra renforcer la volonté de l’Etat à respecter le droit de l’enfant. Certes l’Etat a fait beaucoup au niveau des textes et lois où les progrès sont visibles, la ratification du protocole 3 sera le couronnement ». 

La Convention donne le droit aux enfants de faire, entre autres, des communications en cas de violation de leurs droits mais aussi de saisir les organisations de défense des droits de l’Homme qui porteront ces violations au niveau international quand les voies de recours au plan national sont épuisées.  

Pour le chef du département droit des femmes, des enfants et personnes vulnérables à la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh), Alexandra Azo, ratifier ce protocole, c’est permettre aux enfants d’être impliqués dans la prise de décisions et de mieux les protéger en cas de violation de leurs droits. 

« L’enjeu est de taille puisque le document implique l’ingérance d’autres Etats partie à ce protocole. Le rôle du Cndh pourra s’observer avant et après la ratification », a-t-il dit, avant d’ajouter « nous allons encourager l’Etat de Côte d’Ivoire à ratifier (le protocole 3) en expliquant le bien fondé ». 

Toutefois, derrière cela « il y a des possibilités de ratifier sous réserve ». Car, « si l’Etat de Côte d’Ivoire estime qu’il ne se sent pas obligé de rendre conforme ces dispositions qui impliquent un autre Etat partie, il pourrait ratifier ce protocole sous réserve de l’article 12 », a-t-il noté.  

« L’intervention du Cndh après, se fera à travers des rapports alternatifs », a relevé M. Alexandra Azo qui s’est félicité de la mise en place de ce groupe de plaidoyer sur la défense des droits des enfants. 

Plus de 110 milliards Fcfa de la BM à la Côte d’Ivoire pour promouvoir l’emploi

L’État de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale (BM) ont signé mercredi un accord de 200 millions de dollars (110,9 milliards Fcfa) visant à promouvoir l’emploi dans le pays.

« Aujourd’hui, nous avons signé un accord de 200 millions de dollars qui vise à promouvoir l’emploi », a déclaré le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg.  

« Nous voulons accompagner activement la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du programme présidentiel Vison 2030 en vue de la transformation structurelle du pays », a ajouté M. Axel Van Trotsenburg.

La signature de cet accord intervient dans le cadre du Projet de promotion des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). 

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est réjoui de cet appui de l’institution financière internationale qui vise à relancer l’économie du pays, impacté par la Covid-19.  

Avec ce fonds, la Côte d’Ivoire devrait créer davantage d’emplois décents et plus productifs dans le secteur de l’agriculture et de l’agro-industrie.  

La partie ivoirienne était représentée par le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, qui a paraphé l’accord de financement avec la directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers.

Le directeur général de la Caisse de dépôt et de consignation de Côte d’Ivoire, Lassina Fofana, a également paraphé l’accord de financement accordé par l’Association internationale de développement (IDA). 

M. Axel Van Trotsenburg prendra part jeudi  à Abidjan au Sommet des chefs d’Etat africains sur la 20e reconstitution des fonds IDA en vue d’une relance résiliente à la crise économique de la Covid-19 et aider le continent à poursuivre sa transformation économique.

La Banque mondiale soutiendra la « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire

Le Groupe de la Banque mondiale soutiendra la mise en œuvre du programme de développement « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire.

L’annonce a été fait, mercredi à Abidjan, par son Directeur général des Opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg à l’issue d’une audience avec  le Premier ministre Patrick Achi et de la signature d’accords relatif au Projet de Promotion des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).

«Aujourd’hui, nous avons signé un accord de 200 millions de dollars qui vise à promouvoir l’emploi. Nous voulons accompagner activement la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du programme présidentiel « Vison 2030 », en vue de la transformation structurelle du pays », a expliqué Van Trotsenburg, cité par une note d’information du Centre d’information et de la communication gouvernementale (CICG).

Le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale a par ailleurs souligné l’excellence des relations entre son institution et la Côte d’Ivoire.

Le Chef du gouvernement ivoirien a salué l’engagement du Groupe de la Banque mondiale auprès de la Côte d’Ivoire et rappelé les performances économiques extraordinaires obtenues par le pays ces dernières années.

Afin de maximiser les effets de cette croissance, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire devra créer davantage d’emplois de meilleure qualité et plus productifs, notamment dans le secteur de l’agriculture et dans l’agro-industrie, au profit des femmes et des jeunes. Toute chose qui justifie, selon lui, cet appui financier de la Banque mondiale.

Après la signature de l’accord de financement avec le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, la Directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, a également paraphé l’accord de projet avec la partie ivoirienne représentée par le Directeur Général de la Caisse de Dépôt et de Consignation, Lassina Fofana.

20e Reconstitution de l’IDA: 14 chefs d’Etat africains attendus à Abidjan

Quatorze (14) chefs d’Etat africains sont attendus jeudi à Abidjan dans le cadre de la réunion de haut niveau sur la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20), selon une note de la présidence ivoirienne.

Cette reconstitution, dont la Côte d’Ivoire accueillera les travaux le jeudi 15 juillet 2021, vise à soutenir une relance forte suite à la crise engendrée par la pandémie de la Covid-19 et à aider le continent africain à poursuivre sa transformation économique.  

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont annoncés à cette réunion de haut niveau, notamment Patrice Talon (Bénin), Roch Marc Kaboré (Burkina Faso), Sahle-Work Zewde (Ethiopie), Alpha Condé (Guinée), Umaro Sissoco Embalo (Guinée-Bissau) et George Weah (Liberia).

Prendront part également à cette session M. Andry Rajoelina (Madagascar), Mohamed Ould El-Ghazouani (Mauritanie), Filipe Niusy (Mozambique), Mohamed Bazoum (Niger), Paul Kagamé (Rwanda), Macky Sall (Sénégal), Abdallah Hamdok (Soudan) et Faure Gnassingbé (Togo).

Selon cette note, interviendront à l’ouverture de la réunion M. Axel Van Trotsenburg, directeur des opérations de la Banque mondiale et M. Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (SFI), sur le financement de la relance économique, du capital humain et de l’emploi.   

Les allocutions du président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat et le discours d’ouverture du président Alassane Ouattara, inscrites dans le déroulé de la réunion, ouvriront officiellement les débats.  

Les chefs d’Etat et les chefs de délégation se retrouveront ensuite pour une session à huis clos portant sur les priorités de développement, l’impact de la Covid-19, le plan de relance économique, les besoins de financement des Etats, le rôle de l’IDA-20 et le partage d’expériences, poursuit la note.

Au terme des discussions entre les chefs d’Etat africains, les responsables de l’IDA et d’organisations partenaires, il est prévu en début d’après-midi une cérémonie de clôture au cours de laquelle une déclaration dite « la déclaration d’Abidjan » qui sera lue, viendra mettre fin à la réunion.  

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

L’objectif de ce mécanisme de financement est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.

Ethiopie : des réfugiés érythréens détenus au Tigré

Ils sont en détention pour des raisons leur implication présumée dans le conflit au Tigré, a déclaré ce mardi Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).« Nous avons des preuves crédibles que les forces du TPLF sont entrées dans les camps de réfugiés de Mai Ayni et d’Adi Harush et ont commis des attaques généralisées contre les réfugiés érythréens », a dit M. Grandi.

Il a demandé aux responsables du TPLF à Mekele de fournir des explications et de libérer immédiatement les réfugiés.

L’agence onusienne a averti lundi dernier que des milliers de réfugiés érythréens vivant dans la province du Tigré, déchirée par le conflit, ont désespérément besoin d’aide et de protection. Elle a également renouvelé son appel au gouvernement éthiopien pour qu’il puisse accéder aux réfugiés.

Avant le début de l’offensive militaire éthiopienne dans le Tigré, début novembre 2020, le HCR s’occupait de quelque 96.000 réfugiés érythréens dans quatre camps. Depuis lors, il a perdu le contrôle des camps et sa capacité à fournir une aide essentielle aux réfugiés.

Af’Sud : Ramaphosa poursuit ses consultations pour résoudre la crise

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rencontré mercredi les dirigeants des partis politiques afin de tenter de mettre fin au cycle de violences qui a tué 72 personnes dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng.M. Ramaphosa consulte les différents acteurs politiques afin d’élaborer une réponse à l’échelle nationale aux violences, aux pillages et aux destructions de biens qui ont entraîné l’arrestation de plus de 1200 personnes dans ces deux provinces.

 Le chef de l’Etat a rencontré les chefs religieux des différentes communautés confessionnelles. Selon lui, les leaders ont exprimé leur soutien aux efforts du gouvernement pour ramener la stabilité dans un certain nombre de régions touchées par la révolte populaire, y compris dans les deux provinces.

 Il s’agissait des dernières consultations avec les différentes parties prenantes qui ont débuté lundi, avec une réunion entre les ministres et les chefs d’entreprise sur la situation dans le pays.

Mardi, M. Ramaphosa a présidé une réunion du Conseil national de sécurité afin d’évaluer l’évolution de la situation dans le pays et de coordonner la réponse sécuritaire du gouvernement face à la criminalité généralisée.

 Le pays a déployé 2.500 soldats durant ces émeutes pour aider la police à ramener l’ordre dans les grandes villes. Le nation arc-en-ciel  traverse depuis six jours une crise sociétale multiforme aggravée par la crise sanitaire. Elle s’est matérialisée par des manifestations violentes et des scènes de pillages de magasins dans les grandes villes du pays.

Coupe Cosafa : le Sénégal file en demies

Les Lions ont arraché leur ticket pour le dernier carré de cette compétition de l’Afrique australe en battant, ce mercredi en Afrique du Sud, le Malawi sur le score de deux buts à un.Avec cette troisième victoire de suite, la sélection sénégalaise, entraînée par l’ancien international Joseph Koto, termine en tête du groupe B. Pour le compte de la dernière journée de la phase de poules, le Sénégal a vaincu le Malawi grâce à un doublé d’Abdou Diop (11′ et 92′).

C’est la seconde fois d’affilée que les Lions portent l’estocade en toute fin de partie. Face au Zimbabwe (2-1), Mohamed Ba a inscrit le but de la victoire à la 88e minute. Avant lui, Pape Oumar Ngalla Ndoye a planté une banderille (44′).

Dans ce tournoi où il est invité, le Sénégal a raté son entrée en lice face à la Namibie  (1-2) malgré une réalisation  d’Albert Lamane Diène (17′). Les Lions se sont repris contre le Mozambique (1-0). L’unique pion de Pape Djitté (63′) a relancé la machine.

La Namibie, en récoltant sept points, s’est adjugée la seconde place du groupe qualificative en demi-finales. La 20e édition de la Coupe Cosafa se déroule du 6 au 18 juillet 2021 en Afrique du Sud.

Dans l’équipe du Sénégal, les joueurs les plus connus sont le gardien Pape Seydou Ndiaye, le milieu El Hadj Madické Kane et l’attaquant Albert Lamane Diène. Si ces trois athlètes ont été libérés par le Jaraaf de Dakar, leur employeur, d’autres clubs de Ligue 1 concernés par la lutte pour le titre ou le maintien n’en ont pas fait de même.

Le FIDA lance un programme de financement pour les exploitations familiales

Le programme s’inscrit dans le cadre de l’action menée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) contre l’aggravation de la faim et de la pauvreté dans les pays les plus pauvres.Les entreprises rurales, qui jouent un rôle essentiel dans la transformation des systèmes alimentaires, vont bénéficier d’une aide précieuse grâce à un nouveau programme de financement ambitieux lancé ce 14 juillet 2021.

Le Programme de participation du secteur privé au financement (PPSPF) vise à accroître les investissements privés dont ont besoin les petites et moyennes entreprises (PME), les organisations paysannes ainsi que les intermédiaires financiers qui fournissent des services aux petits exploitants, lesquels sont trop souvent négligés par les investisseurs.

Le Programme offrira plusieurs outils : prêts, instruments de gestion des risques (garanties, par exemple) et prises de participation, rapporte le FIDA dans un communiqué de presse.

« Nous pouvons éliminer la faim et la pauvreté ! Mais, pour y parvenir, nous devons de toute urgence mobiliser auprès du secteur privé davantage d’investissements en faveur des zones rurales, et libérer l’immense potentiel entrepreneurial de millions de PME et de petits producteurs ruraux », a déclaré le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo.

Selon lui, en accédant à des financements, ces acteurs pourront attirer davantage d’investisseurs et de partenaires, développer leur entreprise et créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.

À l’occasion du lancement du PPSPF, il a été annoncé qu’un premier prêt, d’un montant de cinq millions de dollars US, serait octroyé à Babban Gona, une entreprise nigériane à impact social qui aide les petits exploitants à passer d’un modèle de subsistance à un modèle davantage tourné vers le marché et possède dans ce domaine une solide expérience.

Le FIDA indique que face au manque de financement et d’accès aux services financiers, les PME rurales et les petits exploitants ne sont pas en mesure de tirer parti des possibilités offertes par la demande croissante de denrées alimentaires plus diversifiées et plus nutritives partout dans le monde.

Or les PME qui participent à la transformation, au conditionnement, au transport et à la commercialisation des denrées alimentaires sont des partenaires essentiels pour les petits exploitants. Elles leur fournissent en effet des services, des intrants et des débouchés qui leur permettent d’accroître leurs revenus et de créer des emplois.

Avant même la pandémie de Covid-19, les prestataires de services financiers n’apportaient qu’environ 30% des 240 milliards de dollars US nécessaires pour répondre à la demande de financement des ménages ruraux. En outre, dans la seule Afrique subsaharienne, le déficit de prêts en faveur des PME agricoles s’élevait à environ 100 milliards d’USD par an.

« Face à l’aggravation de la faim et de la pauvreté et à la nécessité urgente de rendre les systèmes alimentaires plus durables et plus équitables, il faut sortir des sentiers battus. Nous devons innover et trouver du nouveau, sans plus attendre », a expliqué Gilbert F. Houngbo.

Mali : Amnesty International appelle à la libération d’anciens hauts dirigeants

L’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme a déclaré ce mercredi que « les privations de liberté » dont sont notamment victimes l’ancien président de la transition et son Premier ministre « ne se justifient pas ».Il y a presque deux mois, Bah N’Daw avait remis sa démission ainsi que celle de Moctar Ouane au Colonel Assimi Goïta. Le chef de l’Etat et son Premier ministre, suite à un remaniement ministériel, s’étaient attirés les foudres du vice-président de la transition d’alors.

En août 2020, des militaires dirigés par Assimi Goïta avaient poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) vers la sortie. La non-reconduction de deux ministres, issus de leurs rangs, avait entrainé l’arrestation de Bah N’Daw et de Moctar Ouane. Depuis, ces deux personnalités ne sont pas libres de leurs mouvements. Le premier nommé se trouve au camp A des Forces armées et le second est assigné à résidence à Bamako.

Inacceptable selon Amnesty International qui plaide pour la fin de ces « détentions administratives illégales ». A en croire l’ONG de défense des droits humains, l’Etat malien, incarné aujourd’hui par Assimi Goïta devenu président de la transition, ne dispose d’ « aucune base légale » pour agir de la sorte.

Pour Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale, la décision des autorités « s’apparente à une détention arbitraire en violation de l’article 4 de la Constitution malienne et de l’article 9.1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le pays ».

De ce fait, Amnesty International affirme que Bah N’Daw et Moctar Ouane doivent être libérés « immédiatement (et) sans conditions ». En outre, l’organisation mondiale s’insurge contre la détention, au camp militaire de Kati situé à 15 kilomètres de la capitale, des Généraux Mohamed Lamine Ballo et Souleymane Doucouré. Ces derniers avaient respectivement été nommés, lors du remaniement ministériel en question, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et ministre de la Défense.

Economie, administration et sécurité au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi traitent notamment de la réglementation du Partenariat public-privé, la réforme des Établissements et Entreprises Publics et la saisie d’une grande quantité de résine de Cannabis au niveau de l’axe Casablanca-Bouznika.Évoquant la réglementation du Partenariat public-privé (PPP), +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le Royaume est en train de parfaire son arsenal juridique destiné à encadrer le partenariat public-privé, rappelant que le brassage entre des opérateurs ou des capitaux publics et privés est une pratique très ancienne.

Le journal souligne que de nombreux projets d’intérêt général, notamment le développement de grandes infrastructures, les zones d’activités industrielles de nouvelle génération, les complexes portuaires et les méga-stations d’énergie solaire et éolienne, ont été développés grâce à une bonne intelligence entre le public et le privé.

Et de noter que les technostructures de l’administration marocaine ont pu évidemment développer un certain savoir-faire et une expertise dans les montages financiers, juridiques et techniques que nécessitent des projets spécifiques de grande envergure.

Le législateur dispose donc d’un recul suffisamment long, plus de 50 ans, et intéressant en termes de contenu et d’expériences, pour que la prochaine réglementation soit encore plus performante et surtout plus productive en valeur et en développement pour le pays, constate-t-il.

Abordant la réforme des Établissements et Entreprises Publics (EEP), +L’Économiste+ indique que la future agence nationale de gestion stratégique des participations de l’Etat est une « belle réforme » dont il faudra suivre l’aboutissement. Si les EEP sont invités à négocier de nouveaux paradigmes, à pérenniser leurs modèles économiques, à scruter les opportunités stratégiques, « c’est que la survie de plusieurs écosystèmes privés en dépend », estime la publication.

Tout en gardant à l’esprit les spécificités de l’Etat comme propriétaire du portefeuille, la réforme est attendue sur sa capacité à déployer une architecture où la cohérence et les synergies entre participations sont perceptibles, ajoute-t-il.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que les services sécuritaires de Casablanca ont mis en échec, lundi soir, une tentative de trafic international de drogue et procédé à la saisie de cinq tonnes et 820 kg de résine de cannabis.

Cette opération, menée au niveau du tronçon routier reliant Casablanca à Bouznika, a également permis l’interpellation de six individus pour leurs liens présumés avec un réseau criminel s’activant dans le trafic international de drogue par voies maritimes, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), cité par le quotidien.

+L’Opinion+ fait savoir que le Jardin zoologique de Rabat accueillera, pour la première fois, un couple de tigres et ce, durant trois mois à partir du 9 juillet.

« Dans l’objectif d’enrichir son offre et de diversifier la collection animale présentée, le Jardin zoologique de Rabat accueille, pour la première fois, une espèce tant sollicitée et appréciée par le public, le tigre », a affirmé cet établissement dans un communiqué, cité par la publication.

« Nayo et Matchy, un couple de tigres, en provenance d’une institution zoologique nationale, s’installent à partir du 9 juillet 2021 et pour une durée de 3 mois au niveau de la biozone +savane+ », précise le communiqué, ajoutant que les deux félins, âgés respectivement de 4 ans et 3 ans, sont nés au Maroc de parents originaires de France.