Côte d’Ivoire: 41,27% d’admis à l’examen du BEPC 2021

Les résultats de la session 2021 de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), en Côte d’Ivoire, ressort un taux national de réussite de 41,27%, en recul de 11,9 points, annonce la directrice des examens et concours (DECO), Mariam Nimaga Dosso.

L’examen du BEPC 2021 a vu se présenter effectivement dans les 816 centres de composition 468 668 candidats dont 222 017 filles et 246 651 garçons.

« Dans cet effectif de présents, 193.398 ont été déclarés admis, soit un taux national de réussite de 41,27 % en 2021 contre 53,17 % en 2020 », précise la directrice des examens et concours, Mariam Nimaga Dosso, ajoutant que les statistiques montrent que « le taux de réussite national connait « un recul de 11,9 points par rapport à 2020».

Au niveau des statistiques par genre,  101 820 garçons ont été déclarés admis, soit 41,28 % contre 91 578 filles, représentant 41,25 %. Les garçons ont enregistré un meilleur taux d’admission que les filles. Cette année, des incidents techniques ont concerné les épreuves de Physique Chimie. Ils ont été corrigés sur instruction du ministre et dans le respect des procédures en vigueur.

Les mesures adoptées ont permis de préserver l’équité et la validité de l’ensemble des sujets dans les trois zones de composition. L’examen du BEPC et le test d’orientation en classe de seconde, se sont toutefois déroulés selon les deux phases habituelles.

L’étape des compositions a commencé par l’épreuve orale d’anglais du BEPC du mercredi 09 au samedi 12 juin 2021. Les écrits qui concernaient cette fois les deux évaluations, ont suivi du lundi 14 au mercredi 16 juin 2021.

 Quant aux activités pédagogiques de corrections, de délibérations et les diverses opérations techniques, elles ont démarré le jeudi 17 juin pour s’achever le 05 juillet 2021, conformément au calendrier général des examens de la session.

En raison de la pandémie de Covid-19, l’accès aux centres de composition demeure strictement interdit aux non candidats. Les résultats sont prévus en ligne ce jour à partir de 14 heures, sur le site internet de la Direction des examens et concours : www.men-deco.org.

Le délai pour introduire d’éventuelles réclamations dans les centres de composition respectifs est de 72 heures à compter du mercredi 7 juillet 2021 à 7h30, a poursuit Mme Dosso. Les résultats des jurys spéciaux de réclamation, eux, seront publiés le 12 juillet 2021 à 14h (GMT, heure locale).

Sénégal : un nouveau Code électoral prend forme

Le gouvernement, réuni lundi à Dakar en Conseil des ministres extraordinaire, a adopté le projet de loi portant Code électoral.La course contre la montre est enclenchée au Sénégal. Les élections locales, après moult reports, sont prévues en janvier 2022. Le processus d’adoption du nouveau Code électoral doit donc tenir compte du Protocole additionnel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la démocratie et la bonne gouvernance. Celui-ci interdit, en l’absence de consensus, de retoucher le texte de base des élections « à moins de six mois d’un scrutin majeur ».

La modification du Code électoral était l’une des principales recommandations du Dialogue national qui, pendant deux ans, a regroupé la société civile, les non-alignés, l’opposition et le pouvoir. Ainsi, l’Assemblée nationale devra se réunir, d’ici le 23 juillet, en session extraordinaire ou en procédure d’urgence pour voter ce projet de loi.

Dans la nouvelle loi électorale, les différents acteurs du champ politique se sont notamment accordés sur le choix du suffrage universel direct pour l’élection des maires, la suppression du parrainage aux élections locales et la restauration de l’ancien système pour les candidats indépendants.

En effet, pour briguer le suffrage des habitants d’une commune, un indépendant doit au moins recueillir des parrainages correspondant à 2 % des électeurs de ladite localité. La Cour de justice de la Cedeao, dans un arrêt rendu le 28 avril dernier, avait conclu que le système de parrainage « viole le droit de libre participation aux élections ». C’est pourquoi la juridiction régionale avait demandé sa suppression dans un délai de six mois.

Pour sa part, le président Macky Sall a enjoint le ministre de l’Intérieur, poste occupé actuellement par Antoine Félix Diome, d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes afin de fixer le montant de la caution pour les élections locales. Selon plusieurs sources, la majorité propose 20 millions F CFA tandis que l’opposition table sur 10 millions F CFA. Pour que nul n’en ignore, un arrêté sera publié 150 jours avant la tenue de ces joutes électorales.

Des désaccords subsistent aussi sur la mise en place d’un organe indépendant chargé de l’organisation des élections, le bulletin unique ou encore la perte pour un citoyen des droits civiques et politiques suite à une condamnation.

Les cas de Karim, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) et de Khalifa Ababacar Sall, ex-maire de la ville de Dakar, mobilisent l’opposition. Le premier a été écroué dans le cadre de la traque des biens mal acquis et le second a fait les frais de la Caisse d’avance de la municipalité qu’il dirigeait.

Mali : vers une loi d’amnistie pour les putschistes

Ce projet de loi d’amnistie vise à écarter toute poursuite contre les militaires auteurs du coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020.La junte dirigée par Assimi Goïta, devrait bénéficier d’une « immunité juridictionnelle » à la fin de la transition. Selon l’article 19 de Charte de transition adoptée en septembre 2019, « les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et tous les acteurs ayant participé aux événements allant du 18 août 2020 à l’investiture du président de la transition, bénéficient de l’immunité juridictionnelle » et, par conséquent, « ne peuvent être poursuivis ou arrêtés pour des actes posés lors desdits évènements ».

Si certaines organisations des droits de l’homme considèrent cette loi comme une « prime à l’impunité », la classe politique estime qu’il ne faut pas remettre en cause un tel consensus au risque de mettre le pays dans un climat politique incertain à huit mois de la fin de la transition.

Selon l’Adema –PASJ, de l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré, au pouvoir de 1992 à 2002 « il s’agira vu le contexte actuel du pays, de prendre toutes les dispositions qui sont en mesure de conduire à un apaisement ».

Une telle loi n’est pas une première au Mali. En 2012, le parlement avait voté une loi d’amnistie en faveur du capitaine Amadou Aya Sanogo, deux mois après avoir renversé le président Amadou Toumani Touré, décédé le 10 novembre 2020.

Le Mali, en guerre contre les groupes jihadistes depuis 2012, doit aller en février 2022 vers l’élection présidentielle qui doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel.

Les dirigeants africains à Abidjan mi-juillet pour une «reconstitution» de l’IDA20

Les dirigeants africains se réuniront à Abidjan le 15 juillet 2021 pour « une 20ème reconstitution ambitieuse et substantielle des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) », annonce un communiqué officiel.

M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, et le Groupe de la Banque mondiale accueilleront cette une réunion de haut niveau, le Jeudi 15 juillet 2021 à Abidjan, avec des dirigeants africains, indique le communiqué de la présidence ivoirienne.  

Il s’agira pour les dirigeants du continent africain de souligner l’importance d’ « une 20ème reconstitution ambitieuse et substantielle des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) » au regard des effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19.   

Cette reconstitution vise un soutien continu de la Banque mondiale, en particulier de l’IDA, pour aider les pays africains à répondre à leurs besoins de financement, déjà élevés avant la pandémie, en vue d’une « relance résiliente à la crise économique de la Covid-19 » et une transformation économique.  

La rencontre fait suite à un appel lancé par les dirigeants africains, lors du Sommet sur le financement des économies africaines à Paris en mai 2021, pour un soutien renforcé dans l’objectif de soutenir une reprise verte et résiliente de leurs économies.

Les discussions devraient permettre d’identifier les priorités clés pour le financement en Afrique et de défendre une politique et des contributions plus importantes pour la reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA20.

L’Afrique est le plus grand bénéficiaire de l’IDA avec 39 pays et a fait des efforts importants en vue d’améliorer ses indicateurs de développement tout au long des six décennies de partenariat avec la Banque mondiale.

La réunion regroupera les chefs d’État africains de l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Éthiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Mauritanie, Madagascar, Mozambique, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo et Ouganda.

Des dirigeants d’organisations partenaires prendront également part à ces assises ainsi que les officiels du Groupe de la Banque mondiale, renseigne le communiqué de presse.

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

Son objectif est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.

En tant qu’institution du Groupe de la Banque mondiale, l’IDA combine une expertise mondiale avec un accent exclusif sur la réduction de la pauvreté et l’augmentation de la prospérité dans les pays aux revenus les plus faibles du monde.

Santé, économie et migration au menu des quotidiens marocains

Le lancement du projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc, le variant Delta, l’accès au port de Casablanca et le secours apporté à plusieurs migrants subsahariens en Atlantique et en Méditerranée, sont les principaux titres développés par la presse marocaine parue ce mardi.+Le Matin+ rapporte que le Roi Mohammed VI a présidé, lundi la cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid19 et autres vaccins.

Ce projet structurant s’inscrit dans le cadre de la volonté du Souverain de doter le Royaume de capacités industrielles et biotechnologiques complètes et intégrées, dédiées à la fabrication de vaccins au Maroc.

Il a pour objet la production dans notre pays du vaccin anti-Covid, ainsi que d’autres vaccins clés, de manière à promouvoir l’autosuffisance du Royaume et de faire du Maroc une plateforme de biotechnologie de premier plan à l’échelle du continent africain et du monde dans le domaine de l’industrie du « fill & finish », ajoute la publication, citant un communiqué du Cabinet royal.

+Aujourd’hui le Maroc+ se fait l’écho d’un post sur Facebook du Pr Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité scientifique, dans lequel il a estimé que le variant Delta deviendra dominant dans quelques semaines au Maroc.

Selon lui, cette situation était prévisible dans la mesure où le variant indien est 60% plus contagieux que le variant britannique qui est présent au Maroc depuis janvier 2020 et qui est actuellement le variant dominant.

L’expert a insisté sur l’accélération de la cadence de vaccination et le strict respect des gestes barrières par les citoyens pourront contrer la propagation de ce variant.

+L’Economiste+ fait savoir que l’accès au port de Casablanca est désormais sur rendez-vous. Trois jours après l’implémentation de la plateforme PortNet, la programmation a déjà atteint 600 conteneurs par jour sur une moyenne de 1.000 à 1.500 quotidiennement auparavant.

Outre la réduction des délais de livraison, la fluidification de la circulation dans le port, le nouveau dispositif permet aux opérateurs d’optimiser leur flotte et de réduire les risques de sinistralité, explique le quotidien.

+L’Opinion+ informe que des Garde-côtes de la Marine Royale en missions de patrouilles maritimes en Atlantique Nord et en Méditerranée ont porté assistance à plusieurs embarcations de fortunes et kayaks ayant à bord un total de 244 candidats à l’émigration irrégulière à majorité des subsahariens.

Certains d’entre eux, dans un état de santé très dégradé, ont reçu les soins nécessaires à bord des unités de la Marine Royale avant d’être ramenés aux différents ports du Royaume et remis à la Gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, selon une source militaire, citée par la publication.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ relève que l’économie nationale se serait redressée de 12,6% au deuxième trimestre 2021, en variation annuelle.

D’après le Haut-Commissariat au Plan (HCP), cette évolution aurait été favorisée par un accroissement de 19,3% de la valeur ajoutée agricole et un rebond de 11,7% de la valeur ajoutée non-agricole, attribuable, en partie, à l’effet de l’ajustement de base lié au confinement sanitaire durant le deuxième trimestre de 2020.

Les branches tertiaires auraient contribué pour 5,3 points à l’évolution du PIB, au lieu de -1,4 point un trimestre auparavant, portée par la bonne orientation des activités de commerce, de transport et de restauration, relève la même source.

Le Code électoral, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la modification du Code électoral dans la perspective des élections locales de janvier 2022.Le Soleil annonce que le Conseil des ministres, au titre des textes législatifs et règlementaires, a examiné et adopté le projet de loi portant Code électoral. Le quotidien national ajoute que le chef de l’Etat, Macky Sall, a présidé hier 5 juillet cette réunion hebdomadaire.

WalfQuotidien, pour sa part, s’intéresse à « ce qui va changer, ce qui va être maintenu, les accords et désaccords ». Selon ce journal, le président de la République « coupe la poire en plusieurs (portions) » car d’une part, « il tranche en faveur de l’opposition en supprimant le parrainage citoyen et en acceptant le suffrage direct pour l’élection du maire. D’autre part, il introduit une caution dont le montant n’a pas encore été déterminé ».

Avec ce nouveau Code électoral, Macky Sall « esquive le coup K.O » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à en croire Sud Quotidien. Poursuivant, ce journal précise que le Protocole additionnel de l’organisation régionale sur la démocratie et la bonne gouvernance interdit, en l’absence de consensus, « tout changement de la loi électorale à moins de six mois d’un scrutin majeur ».

Dans Le Quotidien, le chef de l’Etat parle « d’actualisation consensuelle », fruit de la concertation entre les acteurs politiques dans le cadre du dialogue entamé en 2019. Mais pour rester dans les délais de la Cedeao, souligne L’Observateur, « le texte doit être envoyé, au plus tard le 13 juillet prochain, en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale pour son adoption ».

Dans un entretien avec Vox Populi, Me Ousmane Sèye, membre de la Commission politique du dialogue national, déclare que les points modifiés dans le Code électoral sont ceux qui « impactent immédiatement les élections locales ».

Cité par Libération, Me Ousmane Sèye, également plénipotentiaire de la majorité, a prôné, au-delà du consensus sur le Code électoral, une (entente) autour de la sécurité, de la relance (économique) et du pacte républicain ».

A propos de la réintégration de certains leaders dans le jeu politique, Déthié Faye, affirme dans L’AS  que les membres de la Commission politique du dialogue national avaient reconnu la nécessité de « mettre un terme à la permanence de l’interdiction de participer au processus électoral quand la personne est condamnée à plus de 5 ans ».

De ce fait, le Coordonnateur du pôle des non-alignés estime que « les cas Karim (Wade) et Khalifa (Ababacar Sall) seront réglés par le nouveau Code électoral » avec le recouvrement de leur droit de vote ou de participation aux élections.

Côte d’Ivoire: Patrick Achi déclare avoir « le rêve » de Gon Coulibaly en lui

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a déclaré lundi avoir en lui « le rêve » de feu Amadou Gon Coulibaly avec qui, il a travaillé sur les projets de société en cours, lors de la présentation d’un ouvrage autobiographique de l’ancien chef du gouvernement.

« J’ai son rêve en moi », a dit M. Patrick Achi, évoquant ses relations personnelles avec le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, devant un parterre de personnalités, à l’occasion de la présentation du livre autobiographique intitulé « Le cœur et l’esprit ».

Alors qu’il était secrétaire général du gouvernement, M. Patrick Achi révèle avoir conçu l’architecture du projet de société exhibé lors de la campagne présidentielle,  avant d’ajouter « notre responsabilité est de faire en sorte que son rêve voit le jour ». 

Il a fait savoir que l’ex-Premier ministre défunt était « quelqu’un d’entier et prêt à aller jusqu’au bout ». Il était d’ailleurs « fou amoureux et passionné » de Alassane Ouattara dont il était le « fils politique » et de la Côte d’Ivoire.

Désigné par son parti, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), pour succéder à Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, il succombera le 8 juillet 2020, à la suite d’un malaise cardiaque.

L’ouvrage autobiographique a été écrit avec la participation des journalistes Zyad Limam et Venance Konan, après des échanges avec Amadou Gon Coulibaly, alors qu’il était à la tête du gouvernement ivoirien. 

« Ce sont les assistant du Premier ministre  (Amadou Gon Coulibaly) qui nous ont aidé à décrypter les corrections et à les introduire; donc nous n’avons été que des porteurs de mots », a fait savoir M. Zyad Limam, en marge de la cérémonie.

Quant à Venance Konan, il relevé que Amadou Gon Coulibaly, après sa rencontre avec Alassane Ouattara, il lui vouait pratiquement « une adoration et c’était vraiment très très fort ». Il a confié avoir « découvert un monsieur qui avait beaucoup d’humours ».

« Il savait être mordant quand il parlait de ses adversaires, là il ne lâchait rien, il y a des moments où il tapait sur la table », a-t-il ajouté. Fin février 2020, en soin à Paris, Venance rapporte qu’il devrait parler de la Covid-19 et son hospitalisation, mais hélas il tirera sa révérence. 

Mme Djeneba Gon épouse Hokou, la porte-parole de la famille, largement représentée à cette cérémonie, a estimé que c’était « un livre pour se découvrir au monde et donner une meilleure perception de sa personne » et partager ses risques et ses convictions.

Dans cet ouvrage de 155 pages, il écrit « j’espère que mes propos inciteront des citoyens, des jeunes à s’engager. Que ce récit me présentant (…) les risques que j’ai pris, les convictions que j’ai eues, pourra nous détourner de la caricature et générer des vocations ». 

Education aux médias: lancement à Abidjan de « EMI Tour »

Une campagne d’éducation aux médias et à l’information dénommée « EMI Tour » et visant un objectif de 1 000 jeunes dans le cadre de la lutte contre la désinformation et les fake news, a été lancée lundi à Abidjan.

Cette campagne a été officiellement lancée par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré qui a exhorté à cette occasion la jeunesse ivoirienne à une «utilisation responsable» des réseaux sociaux dont la puissance destructrice n’est plus à démontrer à travers le monde.  Selon lui, si les jeunes parviennent à développer un esprit critique, cela réduirait considérablement les fake news.

Auparavant, son collègue Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, représenté par son directeur de cabinet, Jean Martial Adou a souligné l’objectif de cette campagne.

« L’objectif de l’EMI Tour sera atteint si après son lancement et à la fin de la tournée dans les universités publiques nous parvenons à sensibiliser les jeunes face aux dangers de la désinformation sur la cohésion sociale et l’avenir de la planète, à éduquer plus de 1000 jeunes aux médias, à l’information, la cyber-citoyenneté et fact checking (vérification de l’information) », a déclaré M. Adou au nom du ministre Amadou Coulibaly.    

« La lutte contre la désinformation par l’Education aux médias et à l’information est une belle initiative de l’UNESCO que je voudrais saluer », a dit M. Amadou Coulibaly, faisant savoir que son département a « en partage le vaste programme de sensibilisation » des jeunes à l’utilisation responsable d’Internet. 

Il a salué également tous les autres partenaires de la Côte d’Ivoire qui s’apprêtent à soutenir toutes les initiatives nationales sur cette problématique portée par le gouvernement, avant de soutenir que « l’éducation aux médias et à l’information ne peut se construire sans faire observer aux internautes et aux autres acteurs du cyberespace ivoirien que cette activité est encadrée par un dispositif juridique ».

Le ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a invité les jeunes, la frange de la population qui passe le plus de temps sur Internet, à respecter le dispositif légal sur l’usage des TIC, mais  cela passe par le « civisme ».

Les jeunes et les étudiants ont un rôle important dans le dispositif qui devrait être mis en place en tant que membres du Comité des bénévoles à l’éducation aux médias et à l’information.

Ce projet devrait être déroulé avec l’appui des bénévoles de l’EMI en vue de renforcer les capacités critiques des jeunes et des étudiants à l’effet de lutter contre les fake news.

« Vous êtes à la fois lecteurs, producteurs et diffuseurs de contenus. A ce titre, il convient de vous appuyer pour une meilleure compréhension et l’usage autonome des médias afin de réduire du mieux de nos possibilités, les effets néfastes des fake news », a-t-il lancé. 

Pour sa part, il a dit comparer « les fake news à des tisons qui peuvent détruire des relations, briser des amitiés, réduire les efforts en faveur de la paix et la cohésion sociale s’ils ne sont pas vite éteints ».

Le ministre Coulibaly a appelé les  bénévoles de l’éducation aux médias et à l’information, les jeunes leaders d’opinion, ou membres des associations de jeunesses et les jeunes du monde universitaire à s’engager dans cette lutte. 

« Soyez nos pompiers et non les mains qui attiserons ces tisons et ces braises. Soyez des artisans de la paix en vous inscrivant massivement dans les comités de bénévoles à l’Education aux médias et à l’information », a-t-il insisté.

« Tout ce qui se dit, se voit et s’entend sur Internet n’est pas forcement la vérité absolue », a-t-il conseillé, invitant les jeunes à privilégier les valeurs et principes de la cyber-citoyenneté afin qu’à travers les réseaux sociaux, ils puissent contrecarrer la désinformation et promouvoir la cohésion sociale.

L’EMI Tour est financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations-Unies dans le cadre du projet «Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio- politiques et communautaires ». 

« EMI Tour s’inscrit dans la vision de l’Unesco de soutenir les actions gouvernementales en faveur de la lutte contre la désinformation et la cybercriminalité en général », a précisé la représentante de l’institution à Abidjan, Mme Anne Lemaistre. 

Mme Lemaistre, également cheffe du Bureau de l’Unesco à Abidjan, a indiqué qu' »il s’agit plus particulièrement de permettre à la jeunesse ivoirienne de disposer d’un esprit critique et d’analyse face aux contenus médiatiques ».

L’EMI, renseignera-t-elle, « touchera plus de 1000 jeunes issus des Universités et de l’intérieur du pays et des associations de jeunesse.

« En Côte d’Ivoire, nous avons éduqué aux médias et à l’information près de 500 jeunes dont notamment les Bénévoles de l’EMI qui sont associés à cet EMI Tour », a-t-elle rappelé, faisant savoir qu’en 2018, l’Unesco a éduqué aux médias des centaines de jeunes.

Ces derniers, selon la représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire sont aujourd’hui « des avocats de la lutte contre les fausses informations. D’ailleurs des bénévoles de l’EMI sont  les co-organisateurs de ce lancement et c’est avec eux que le tour se fera.

« La montée fulgurante d’internet en Côte d’Ivoire s’accompagne d’une utilisation accrue des réseaux sociaux et a pour entre autre inconvénient la propagation de fausses informations appelées encore fake news », a rappelé, Anne Lemaistre.

Elle s’exprimait dans un panel qu’elle a co-animé à ce lancement avec le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé et  Nesmond Delore du National democratic institute (NDI).

Cette caravane est financée par le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies dans le cadre du projet « Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires ».

Côte d’Ivoire: les attachés de défense de la France et de l’Afrique du Sud décorés

En fin de mission, les attachés de défense près l’ambassade de France et de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, les colonels Xavier Clochard et Macotiwa Kiddo, ont été élevés lundi respectivement au rang d’officier dans l’ordre national et dans l’ordre du mérite ivoirien.

La décoration a eu lieu au Cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tene Birahima Ouattara. A cette occasion, étaient présents une délégation de l’association des attachés de défense auprès des ambassades accréditées en Côte d’Ivoire.

M. Tene Birahima Ouattara, a fait observer qu’après les années passées ensemble, « nous avons constaté la consolidation et le renforcement des accords de coopération » qui existent entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays.

Cela, ajoutera-t-il, « s’est traduit par la mise en oeuvre effective de la première phase de construction de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme et des offres de formations aux forces armées de Côte d’Ivoire, des dons en équipements et matériels divers ».

« Vos différents pays ont toujours été aux côtés de la Côte d’Ivoire,  dans des moments difficiles de son histoire récente et nous avons pu toujours compter sur votre collaboration et votre assistance », a-t-il poursuivi.

Évoquant la question de terrorisme à laquelle le pays est confronté, il a assuré que « le président de la République et le gouvernement ivoirien sont déterminés à maintenir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire ».

Dans ce contexte « une zone opérationnelle dans le nord ivoirien a été créée afin de mieux contrôler cette partie du territoire et mettre hors d’état de nuire des bandes criminelles et terroristes qui cherchent à s’y implanter », a-t-il souligné.

Le colonel Xavier Clochard, a déclaré qu’il part de la Côte d’Ivoire « pleinement satisfait » et avec « beaucoup de regrets », car Il est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire, en allusion aux défis sécuritaires qui sont importants.

Quant au colonel Sud-africain Macotiwa, en poste depuis juillet 2017, il a confié que le premier jour qu’ il a débarqué en Côte d’Ivoire, avec la barrière de langue, il a « constaté avoir été jeté de nulle part », mais l’adoption du pays et son accueil ont fait qu’ il s’est toujours senti chez lui.

Sa mission était de mener les relations diplomatiques et militaires avec les forces de défense, de promouvoir l’industrie d’armements militaires. À ce jour, insinuera-t-il, des protocoles d’accord entre les deux pays sont en suspend.

Le président de l’association des attachés de défense près les ambassades accréditées en Côte d’Ivoire, Madougou Amadou, s’est réjoui de ce qu’à chaque fois qu’ un attaché de défense est rappelé par son pays, l’Etat ivoirien l’honore.

Energie solaire: 52 acteurs de la Cedeao formés à la certification en Côte d’Ivoire

Un programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire, prévu du 5 au 17 juillet 2021, a été lancé lundi à Bingerville, à l’Est d’Abidjan, au profit de 52 acteurs du secteur issus de 13 pays de la Cedeao.

Le lancement de la session a eu lieu au Centre des métiers de l’électricité (CME) de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), en présence des instructeurs, des responsables en charge du programme et des stagiaires.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du développement des parcs solaires en Afrique subsaharienne. Il est mis en oeuvre par l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE), retenu à l’issue d’un appel à candidature.  

L’Institut 2IE, basé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, est une école d’ingénieurs créée par 14 pays africains qui fait de la formation initiale, la formation en continue, de la recherche et du développement.

Il est prévu deux semaines de formation qui constituent la première série de formations, a indiqué M. Francis Semporé, un responsable de 2iE, chef de mission pour le Programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire.

Cette formation vise à permettre à l’Afrique subsaharienne de disposer d’un pool d’experts dans le domaine de l’énergie renouvelable solaire. Les participants sont issus notamment des sociétés d’électricité et du ministère de l’Énergie des pays de la Cedeao.   

Le secteur de l’énergie renouvelable « est un domaine très important pour nos pays et nos économies, donc il est important que nous ne rations pas ce virage technologique », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko. 

Il s’est félicité de ce que ces séances permettront de développer les compétences de ces acteurs  au Centre de métier de l’électricité que sa structure opère par le biais d’une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, pour que la région soit au rendez-vous de cette nouvelle technologie.

La Côte d’Ivoire accueille cette première session dans ce centre de référence régionale qui forme aux métiers de l’énergie. Bâti sur 25 hectares, ce centre offre toutes les commodités pour une session et une implémentation réussie.

Le secrétaire général du Système d’échanges électrique ouest-africain (EEEOA), Siengui Ki, a noté que « les énergies renouvelables de la région ouest-africaine seront de l’ordre de 70% de l’ensemble de la production qui se fera » à l’avenir.

Par conséquent, « il est très important de maîtriser ce transfert (technologique) d’électricité étant entendu que tout ce qui concerne le solaire et l’éolienne, est quasi inexistant dans notre sous-région », a-t-il poursuivi.

Intervenant par visioconférence, le représentant de la Banque mondiale, Jan Kappen, a souligné l’enjeu aujourd’hui de « renouveler l’architecture du secteur de l’énergie » pour la région afin de faire face aux défis du déficit énergétique.

Les participants des pays présents à l’ouverture de la session étaient, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leonne, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Niger, la Guinée, le Nigéria.