Médias: 4 réflexions pour pérenniser une entreprise de presse

Dépasser ses compétences, poursuivre ses rêves, réinvestir en circuit fermé et l’internationalisation, sont les ferments pour développer une entreprise de presse, selon l’enseignant-chercheur ivoirien en journalisme, Dr David Youant.

M. Youant a développé ces réflexions le dimanche 27 juin 2021 au cours de la 13e session de la Quinzaine du Numérique, une tribune organisée par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), via sa plateforme whatsApp « Univers numérique », rapporte une note d’information transmise à APA.

Reformulant la thématique du jour, il a développé ses réflexions autour de l’objet suivant: « Gestion des médias : les 4 bons réflexes pour développer et pérenniser son entreprise de presse ».

La première réflexion a porté sur « le dépassement de fonction ». Pour Dr Youant, lorsqu’un journaliste décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant une entreprise de presse, il devra, en plus de son métier porter d’autres casquettes.

Souvent, contre son gré, il est gestionnaire de projets, comptable, chargé des ressources humaines, commercial. De ce fait, il devra dépasser sa fonction de base, pour acquérir d’autres capacités pour assurer une bonne gouvernance. 

« Il apparait alors nécessaire pour un journaliste qui dirige une entreprise de presse, de s’intéresser à la gestion administratives et des ressources humaines, au droit du travail, à la fiscalité, au marketing et au développement des TIC », a-t-il soutenu.

Deuxièmement, il relèvera qu’il faut « toujours continuer de rêver », car une entreprise qui fonctionne est avant tout la matérialisation d’un rêve, transformé en projet. Et ce rêve ne devrait pas s’arrêter dès le démarrage de l’activité.

 « L’eau est à la plante ce que le rêve est à l’entrepreneuriat, c’est-à-dire sa source de vie », a-t-il estimé, avant d’ajouter que le rêve est la sève de l’ambition et en général, il ne cesse lorsqu’on pense avoir atteint l’objectif fixé au départ.

« Je dirais que la fragilité (des médias) est liée à la personnalité des promoteurs, au manque de vision. Nous savons tous que certains d’entre nous sont dans ce métier parce qu’il leur garantit une audience et de l’influence », a-t-il fait observer.

« Réinvestir en circuit fermé », est la troisième réflexion soulevée par Dr David Youant. En proposant du contenu d’actualité, soit gratuitement, soit avec une contrepartie financière, l’investisseur doit « absolument adjoindre » d’autres services.

« Ces services secondaires doivent être à la fois autonomes et complémentaires de l’activité principale, de sorte à créer un circuit fermé de métiers qui font croître l’entreprise de manière harmonieuse et homogène », a-t-il renchéri. 

Ils doivent en outre être « autonomes parce que ce sont des services qui constituent le cœur de métier d’autres entreprises et, pris tout seul, leur mise en œuvre peut contribuer à la rentabilité de la société sur le long terme », a-t-il poursuivi.

« Par exemple, lorsqu’un opérateur économique décide d’investir dans une ferme avicole, son cœur de métier sera sans nul doute la vente de volaille ou d’œufs, en gros et demi-gros. Par contre, il peut bien y adjoindre une activité de production et de vente d’aliments pour volaille, de produits phytosanitaires ou d’accessoires de fermes », a-t-il expliqué.

Selon lui, cette approche à un double avantage, notamment la réduction de ses coûts de productions, en l’occurrence ici les aliments des volatiles, les accessoires des fermes et les produits phytosanitaires, puis augmenter le chiffre d’affaires, en captant d’autres revenus en vue d’éloigner l’entreprise des risques de faillite.

« Que ce soit dans l’hôtellerie, l’automobile, le divertissement, la restauration, la mode, les médias, le cinéma, le BTP, les télécommunications etc, la majorité des grands groupes mondiaux ont eu recours à cette stratégie d’investissements en circuit fermé, soit en créant de nouvelles sociétés, soit en prenant des parts dans celles existantes, mais à fort potentiel de croissance », a-t-il fait remarquer.   

La quatrième réflexion est « exporter » son entreprise. Car, appliquer la stratégie d’investissement en circuit fermé ne suffit pas, à en croire Dr Youant. Il faut augmenter la valeur vénale de l’entreprise de presse.

C’est pourquoi, le promoteur doit y ajouter l’internationalisation pour réduire la vulnérabilité de son groupe, parce qu’investir dans un même espace géographique, sans exporter ses compétences et savoir-faire, revient à mettre tous ses œufs dans le même panier.

« En cas d’instabilité sociopolitique, de pression fiscale ou d’un déclin général du marché, c’est toute la chaîne de valeur qui s’en trouvera impactée », mentionne l’enseignant-chercheur. 

Dr Youant, directeur général de Alerte Info, la première agence de presse privée ivoirienne, note toutefois que « le caractère novateur d’un média ou l’originalité de son modèle économique, n’en font pas forcément une activité exportable dans des pays, où cela n’existerait pas ».

Pour bien s’internationaliser, il faut non seulement faire une étude de marché, mais surtout s’assurer que le pays choisi dispose d’un marché captif, qui fait déjà partie du portefeuille client de la maison-mère, a-t-il conseillé. 

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faitière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Le Maroc demeure sincèrement attaché à la stabilité et au développement du Sahel (ministre des AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, vendredi à Rabat, le Haut Représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Maman Sambo Sidikou.A cette occasion, le ministre a affirmé que le Maroc demeure sincèrement attaché à la stabilité et au développement du Sahel, une région avec laquelle le Royaume partage une histoire commune et des liens humains forts, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, M. Bourita a relevé que le Roi Mohammed VI a toujours considéré que les approches simplistes au Sahel sont vouées à l’échec et que la région doit être appréhendée avec responsabilité et sérénité, tout en s’attaquant de manière globale à l’ensemble de ses contraintes.

Malheureusement, la dernière décennie a été marquée par une prolifération d’initiatives, une mobilisation de ressources et une multiplication d’événements diplomatiques avec peu de résultats, a-t-il regretté, ajoutant qu’il est aujourd’hui important pour la communauté internationale et pour l’UA de mettre à jour cette approche et de l’adapter aux nouvelles contraintes et réalités de la région, tout en tirant les enseignements nécessaires de l’expérience antérieure.

Le ministre a, par ailleurs, souligné le soutien total du Maroc à M. Sambo Sidikou après sa nomination comme Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel. Grâce à son expérience, sa connaissance de la région et son réseau, M. Sambo Sidikou apportera une valeur ajoutée à l’action de l’UA et de la communauté internationale concernant ce dossier, a soutenu M. Bourita.

Le Royaume, qui entretient des liens bilatéraux forts et importants avec chacun des pays du Sahel, continuera à s’impliquer de manière active et constructive pour agir, dans le cadre de l’effort international, en faveur de la stabilisation et du développement de cette région, a-t-il dit, rappelant que les pays de la région souhaitent que le Maroc reste actif et présent à leurs côtés dans cette phase particulière.

L’OACA appelle à la levée des restrictions de voyage

L’Organisation arabe de l’aviation civile (OAAC) a appelé, vendredi à Rabat, à la levée des restrictions sur les voyages, tout en tenant compte des recommandations et des précautions privilégiées par les autorités de santé publiques.Dans une Déclaration publiée à l’issue de son l’Assemblée générale, tenue les 1er et 2 juillet à Rabat, l’OACA a exhorté les pays arabes à continuer à communiquer et à coordonner avec les autorités sanitaires compétentes pour généraliser les critères sur lesquels se fondent les procédures de voyage face à la pandémie de COVID-19.

L’OACA a appelé à engager des négociations directes avec des États en vue de parvenir à une reconnaissance mutuelle des certificats de vaccination.

L’Assemblée générale de l’Organisation arabe de l’aviation civile, présidée par le Liban, s’est dite profondément « préoccupée » par la pandémie de la COVID-19, qui a jusqu’à présent touché tous les pays et régions du monde et a eu des impacts dévastateurs et posé des défis sans précédent.

Après avoir soigneusement examiné la situation alarmante actuelle au niveau mondial, et en particulier la situation dans les États membres de l’Organisation de l’aviation civile arabe en raison de la propagation du coronavirus et les efforts déployés pour y faire face, l’OACA a appelé à des mesures immédiates et décisives au niveau de l’organisation et aux niveaux national, régional et international pour protéger le secteur de l’aviation.

Electricité: le gouvernement ivoirien déclare la « fin » du rationnement

Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, a annoncé vendredi la « fin du rationnement de la fourniture d’électricité dans les ménages », à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre, Patrick Achi, rapporte une note de la Primature.

« Des mesures importantes ont été prises et, depuis le 25 juin 2021, le rationnement de la fourniture d’électricité aux ménages a pris fin. Les ménages sont désormais approvisionnés en électricité de façon continue », a dit M. Thomas Camara. 

« La situation de rationnement est réglée définitivement « , a ajouté M. Thomas Camara, au terme d’une réunion présidée par le Premier ministre Patrick Achi avec le secteur privé et les organisations de la société civile, souligne la note.

A propos des industriels, « la fin du rationnement est prévue pour le 15 juillet 2021 », poursuit la note. Un programme de rationnement de la fourniture d’électricité avait été engagé le 10 mai 2021 à la suie d’une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydro-électriques.

Rationnement électricité: « moins de 1% » des ménages touchés en Côte d’Ivoire

La proportion des ménages touchés par le programme de rationnement de la fourniture d’électricité en Côte d’Ivoire est passée de 15% à « moins de 1% », du 10 mai au 2 juillet 2021, tandis que le temps d’alimentation des industriels s’est accru de 48h à 96h.

Ces données ont été indiquées, vendredi à Abidjan, par le directeur général adjoint de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), en charge de la distribution et de la commercialisation, M. Mathias Kouassi, dans une déclaration établissant le bilan et les résultats du programme de rationnement sur huit semaines.

Cette performance montre l’allègement progressif et constant du programme de rationnement de l’électricité, aussi bien pour les ménages que pour les industriels, s’est félicité M. Mathias Kouassi.  

Les résultats présentés ressortent que « la proportion des ménages touchés par le rationnement est passée de 15% au début du programme à moins de 1% dès le 19 juin 2021 » jusqu’à ce jour.  

Pour les temps d’alimentation des industriels, dont les périodes étaient de 48 heures, sont passées progressivement à 64h pour s’établir à 96 heures, aujourd’hui, soit 16h par jour pendant six jours de la semaine. 

Une gestion efficiente

Un programme de rationnement de la fourniture de l’électricité, obéissant à « trois grands principes », a été mis en place depuis le 10 mai 2021 sur instruction du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, pour juguler la crise énergétique. 

En vue d’une gestion efficace de la situation, la compagnie a mis en place deux plages horaires de rationnement d’une durée de 6 heures, ensuite une alternance hebdomadaire des plages horaires et une exclusion de la journée du dimanche du programme de rationnement.

Les efforts déployés ont permis à la compagnie, à partir du 12 juin 2021, de passer à moins de 5% des clients résidentiels touchés par le rationnement par plages de 6h, et à plus de la moitié des clients de ne plus être rationnés du tout. 

« Les clients rationnés n’étaient plus impactés que seulement deux à trois fois par semaine. A partir du 19 juin, nous sommes passés à moins de 1% de clients rationnés par plage de 6h », a fait savoir le DGA de la compagnie. 

Cela, mentionnera-t-il, a permis à « 80% des clients basse tension de ne plus être rationnés. Et, les clients rationnés n’étaient alors touchés qu’une à deux fois maximum par semaine ».

« Depuis le 26 juin, le rationnement par plage de 6h des clients basse tension s‘est pratiquement arrêté », a rassuré M. Mathias Kouassi. 

Concernant les industriels, un allègement constant du programme de rationnement a été mis en œuvre avec le concours du comité de veille composé des principaux acteurs des secteurs de l’énergie, de l’industrie, du commerce et du patronat.

« Les périodes hebdomadaires d’alimentation ont progressivement augmenté, passant de 48h les deux premières semaines, à 64h les deux semaines suivantes, pour se situer à 96h depuis début juin jusqu’à aujourd’hui », a-t-il détaillé. 

Engouement autour des canaux digitaux 

En outre, des canaux d’accès à l’information ont été mis en place, notamment un site pour l’information des ménages (monelec.ci), un site pour les clients industriels (monelecpro.ci) et un numéro vert gratuit (800 800 22) pour tous les clients. 

Selon les statistiques, le site monelec.ci a enregistré plus de 1 million de requêtes , le numéro vert gratuit plus de 10 600 appels, tandis que 100% des industries concernées ont consulté leur programme en ligne. 

« Pendant les huit semaines d’application du programme, la période la plus difficile du rationnement a été la semaine du 17 au 23 mai avec un impact de 20% des clients chaque jour pendant 6h (où) les clients étaient rationnés 6j/7 », a fait observer M. Kouassi.

Sur sept semaines de la période de rationnement, la tendance était « positive avec une absence d’aléa majeur », a-t-il souligné, avant d’ajouter que cela a permis d’éviter de rationner la fourniture d’électricité ou de réduire les créneaux horaires. 

Aujourd’hui, « l’engouement de nos clients autour des canaux digitaux et téléphoniques mis en place (…) ont permis de porter l’information à l’ensemble de la population de manière efficace et dynamique », a-t-il poursuivi. 

Young Leaders 2021: les 100 lauréats dévoilés

Les 100 Young Leaders constituant la promotion 2021 de la French-African Foundation viennent d’être dévoilés, lors d’une cérémonie retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

Ces 100 profils qui respectent une stricte parité, sont marqués par la diversité sectorielle et géographique. Ils ont été distingués parmi près de 3 000 Africains et Français âgés entre 28 et 40 ans.

Leur sélection a été faite au terme d’une campagne de recrutement d’un mois et demi. Ces cent lauréats marquent la montée en puissance du programme et des valeurs portées par la Fondation. 

Le processus de sélection qui a mobilisé un jury indépendant composé de décideurs publics et de représentants du monde des affaires, a été rendu public après une campagne marquée par une pléthore de profils.  

Une sélection inclusive

Cette promotion intègre des secteurs innovants comme le legal tech ou encore l’entreprenariat lié aux enjeux environnementaux avec sa stricte parité et des acteurs issus du monde des affaires publiques, business, culture, médias et sport.

Sur ce contingent, 25 pays africains sont représentés, en plus de la France. L’origine des lauréats indique une majorité de profils francophones (78), le reste étant constitué de profils anglophones. 

Au sein de cette promotion, 65 lauréats sont des nationaux et 35 des binationaux. Hormis la France, le Nigeria, le Bénin et le Sénégal, arrivent dans le trio de tête, avec respectivement 9; 7 et 6 lauréats. L’âge moyen de la promotion est de 34,5 ans.

Parmi les secteurs d’activité les plus représentés, figurent les services financiers (14), les médias & divertissements (12), les services aux entreprises (11), et, ex-aequo, le sport et la sphère gouvernementale (10). 

Si ce palmarès fait la part belle aux grands groupes internationaux (Orange, Lactalis, Deloitte, Suez, Canal+ International, Bank of Africa) et fondateurs de startups, une nouvelle génération de dirigeants publics et politiques figurent aussi en pôle position.

« Cette nouvelle promotion témoigne de la force des rapports franco-africains au service de problématiques communes. Elle renforce considérablement la communauté Young Leaders existante », a déclaré Alexandre Coster, Co-président de la French-African Foundation.

M. Alexandre Coster, a soutenu que le nombre de lauréats, la diversité et la qualité de leurs profils, la place accordée aux talents féminins, le maillage continental assuré par la diversité géographique sont autant d’atouts au service de la construction d’un avenir commun durable et inclusif ». 

Une promotion impressionnante

« Au-delà de l’effectif qui a été multiplié par trois, la sélection Young Leaders 2021 est une promotion impressionnante de par son enthousiasme et son niveau d’engagement pour faire émerger des solutions nouvelles à l’échelle locale, nationale et internationale », s’est félicité Khaled Igue, Co-président de la French-African Foundation. 

« C’est de cette énergie transformatrice dont nos sociétés françaises et africaines ont besoin. La French-African Foundation au travers du programme est le catalyseur de cette énergie », souligne Khaled Igue. 

Animée par la journaliste de RFI Diara Ndiaye, la cérémonie, tenue en soirée, a été l’occasion de dévoiler l’application qui sera dédiée à la communauté Young Leaders. Elle a réuni une centaine de personnalités.  

Parmi ces personnalités, figurent des partenaires de la French-African Foundation et des membres du comité de sélection, tels que Bertrand Walckenaer, directeur délégué de l’AFD, Thierry Déau, PDG de Meridiam. Le discours de clôture est revenu à l’ambassadeur du Sénégal en France, El Hadji Magatte. 

Établie en février 2019, la French-African Foundation a pour mission de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine et de soutenir le potentiel de leadership et de management de la nouvelle génération à travers son programme phare Young Leaders. 

Ce programme offre la possibilité aux lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Sénégal : la Bad appuie l’élargissement de l’assiette fiscale

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé un prêt de 65 millions d’euros, soit plus de 42 milliards Cfa, pour appuyer les réformes sur la mobilisation des ressources internes.L’approbation du Conseil d’administration de la Bad porte sur la deuxième phase du Programme d’appui à la mobilisation des ressources et à l’efficacité des réformes (PAMRER II), dont la première phase, débutée en 2019, pour trois ans, a été interrompue l’an dernier pour permettre au Sénégal de réagir à la crise sanitaire.

Selon le communiqué de la Bad parvenu ce vendredi à APA, cet appui financier devrait par ailleurs permettre de promouvoir les réformes stratégiques pour attirer davantage d’investissements au Sénégal.

Dans le contexte socio-économique post-Covid-19, les deux axes du programme PAMRER II, à savoir, la mobilisation des ressources internes et l’élargissement de l’assiette fiscale ; et le soutien à la relance via des réformes et projets stratégiques pour l’attractivité des investissements, sont des éléments essentiels du plan de relance de l’économie sénégalaise dénommé Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).

La phase I du programme tablait sur le lancement des réformes et la mise en place des cadres analytiques et de coordination y afférant. La phase II consolidera les acquis et portera à maturation les engagements du programme.

Cette nouvelle phase doit notamment accompagner la mise en place de cadres juridiques et opérationnels pour la transparence fiscale et l’échange automatique de données, passer des phases pilotes à une couverture notable des contribuables sur la numérisation fiscale, renforcer la transparence des mesures fiscales et cadrer le nouveau code des investissements et la politique industrielle.

Elle vise à appuyer la mise en œuvre effective et efficace des Zones économiques spéciales, à adopter une nouvelle loi sur les partenariats public-privé, à élaborer une nouvelle stratégie de développement du secteur privé et une meilleure gestion des risques liés à l’endettement public.

La Bad souligne que ce programme bénéficiera à la population. En effet, indique-t-elle, une politique fiscale adaptée devrait accroître les ressources de l’État et financer les services publics pour améliorer les conditions de vie des populations. 

De plus, poursuit la banque, une administration fiscale plus performante devrait baisser les coûts de transaction pour les particuliers et entreprises lors de leur déclaration d’impôts. Et enfin, la mise en œuvre des réformes et projets stratégiques devraient accroître l’attractivité des investissements et stimuler la création d’emplois.

« Si les deux axes de réformes soutenus par le PAMRER, à savoir la mobilisation des recettes et l’attractivité du pays en tant que destination d’investissements, étaient importants avant la pandémie, ils sont désormais essentiels pour la relance de l’économie, mais aussi sa résilience à moyen terme. L’approbation de la deuxième phase de ce programme est une grande avancée, sachant néanmoins que les efforts doivent être maintenus et intensifiés en vue de la phase III », a déclaré la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest Marie-Laure Akin-Olugbade, citée par la note.

Af’Sud/Covid-19 : Johnson & Johnson certifié efficace contre le variant Delta

Des médecins sud-africains ont affirmé ce vendredi que le vaccin Johnson & Johnson offre une protection suffisante contre le variant Delta du coronavirus, à l’origine de la troisième vague d’infections Covid-19 à travers le pays.La Directrice générale du Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), Glenda Gray, a déclaré qu’une seule injection de J&J « fonctionne contre les variants Beta et Delta qui sont sourcede grandes inquiétudes ».

« Il s’agit donc de rassurer le public en leur expliquant que nous n’avons pas encore besoin de renforcer le vaccin J&J », a déclaré Mme Gray lors d’un point de presse virtuel sur la lutte de l’Afrique du Sud contre une pandémie qui a fait plus de 60.000 morts depuis son apparition en mars 2020 dans le pays.

Elle a ajouté : « Mais nous devons continuer à suivre les participants pour voir quand la durabilité de la réponse immunitaire s’estompe. »

Au cours du même briefing, la ministre de la Santé par intérim, Mmamoloko Kubayi-Ngubane, a déclaré que le secteur de la santé était encouragé par le nombre de personnes (âgées de 50 à 59 ans) qui se sont déjà inscrites pour se faire vacciner au cours de la campagne actuelle.

« Nous sommes encouragés par le fait que le nombre de vaccinations par jour a dépassé les 120.000 personnes. Et la vaccination actuelle des éducateurs progresse très bien », a déclaré Mme Kubayi-Ngubane. 

Elle a également révélé que les autorités sud-africaines avaient à ce jour vacciné un peu plus de 300.000 éducateurs.

A la date d’hier jeudi, plus de 266.000 personnes s’étaient inscrites pour la vaccination, a précisé Mme Kubayi-Ngubane.

Selon le ministère de la santé, l’Afrique du Sud a pour objectif de vacciner 40 millions de personnes, afin de créer une immunité collective parmi ses 59 millions d’habitants.

Nigeria : le parlement adopte le projet de loi sur l’industrie pétrolière

Les membres des deux Chambres de l’Assemblée nationale nigériane ont adopté le Petroleum Industry Bill (PIB) après environ 13 ans de délibérations législatives.Le président du Sénat nigérian, Dr. Ahmad Lawan, a déclaré lors de la séance plénière tenue, jeudi à Abuja, que les démons derrière la non-adoption du projet de loi pendant de nombreuses années avaient été vaincus. Il a déclaré que le Sénat espérait voir le président Muhammadu Buhari signer le projet de loi dès qu’il lui serait transmis. Selon lui, le texte avait reçu la contribution des pouvoirs exécutif et législatif.

Les médias locaux ont rapporté vendredi que le projet de loi avait été adopté après un examen minutieux de chacune de ses clauses. Ils ont, cependant, ajouté qu’avant d’adopter le projet de loi, les sénateurs avaient rencontré à huis clos, le ministre d’Etat des Ressources pétrolières, le chef Timipre Sylva, et le Directeur général du groupe de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Mallam Mele Kyari.

L’adoption du projet de loi intervient exactement 13 ans après sa première présentation à l’Assemblée nationale en 2008. La presse locale ajoute que le président Muhammadu Buhari avait présenté le 28 septembre 2020 le projet à l’Assemblée nationale pour réexamen.

Le PIB vise à introduire des changements dans la gouvernance, le cadre administratif, réglementaire et fiscal de l’industrie pétrolière et gazière nigériane afin d’assurer la transparence, de renforcer les institutions dirigeantes et d’attirer les investissements, entre autres objectifs.

Bien que le PIB ait été adopté par l’Assemblée nationale, la question des 3% de participation aux bénéfices pour les communautés d’accueil reste un litige à résoudre.

Les communautés productrices de pétrole vont cependant le rejeter car estimant qu’il est inadéquat, compte tenu des décennies de dégradation de leur environnement du fait de l’exploration et de l’exploitation du pétrole dans leur milieu.

Pluies diluviennes: 2 morts dans un glissement de terrain à Abidjan

Un glissement de terrain, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi à Attécoubé, une commune située dans l’Ouest d’Abidjan, a fait deux morts, selon des témoins.

L’incident s’est produit à Attécoubé Santé 3, un quartier précaire dont le relief comporte des talwegs et des flancs de collines, une zone à risques où habitent des populations à faibles revenus. 

Cette année, le pays a connu une longue saison sèche. Les pluies qui ont commencé, il y a quelques semaines, pourraient entraîner des dégâts, car des populations demeurent encore dans des bassins d’orage.  

Des inondations et des glissements de terrains ont fait en juin 2018 à Abidjan 18 morts, conduisant le gouvernement à engager la destruction des constructions réalisées sur les bassins d’orage de drainage.