Le leader du mouvement des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), Julius Malema, souhaite une poursuite judiciaire contre le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa.Pour ce pour faire, il a demandé l’Autorité nationale des poursuites (NPA) d’instruire le dossier relatif à la tragédie de Marikana survenue il y a neuf ans.
Malema s’exprimait, lundi soir, lors de la commémoration du décès des 44 mineurs tués à Marikana, dans la province du Nord-Ouest, le 16 août 2012.
« Cela fait neuf ans que nous avons ouvert l’affaire. J’ai moi-même ouvert le dossier au poste de police de Marikana. Aucun policier ne m’a jamais contacté. Aucun procureur ne m’a jamais contacté. Ce qui est très clair, c’est qu’ils se couvrent les uns les autres », a déploré M. Malema.
Il a déclaré que si la NPA ne prend aucune mesure, son parti politique agirait va intenter des poursuites privées contre Ramaphosa, qui était à l’époque le Directeur non exécutif de Lonmin, l’entreprise impliquée dans le conflit social avec les travailleurs le jour de la tragédie.
Sa société, Shanduka, était un actionnaire minoritaire de Lonmin, et il a envoyé une série de courriers qui attestent de son implication dans le massacre.
L’ancien leader de l’Alliance démocratique (DA), Mmusi Maimane, a abondé dans le même sens, soulignant qu’il n’y a toujours pas de justice pour les familles des mineurs de Marikana.
« Notre tragédie aujourd’hui, neuf ans après, indique que nous avons un leadership et un gouvernement qui se sont assis sur des promesses vides. On nous avait promis des actions. Et pourtant, rien ne s’est produit », a-t-il soutenu.