Côte d’Ivoire: 23,6% des transgenres infectés par le VIH (enquête)

Sur l’ensemble des personnes infectées au VIH en Côte d’Ivoire, 23,6% sont des transgenres, selon une enquête menée en 2020 par l’ONG Alliance, qui note un taux élevé du fait de la stigmatisation qui empêche cette communauté d’aller vers les centres de santé.

Les données de cette enquête ont été révélées, jeudi, à Abidjan par Mme Dominique Djadja, assistante Programme droits humains à l’ONG Enda Santé, en marge d’une formation des journalistes sur les mécanismes de lutte contre le Sida.  

Au niveau national, Mme Djadja a jugé les statistiques « satisfaites parce qu’en 2012, le taux de prévalence était à 3,7% en Côte d’Ivoire  » et il est aujourd’hui à 2,39%. Ce qui dénote d’une « grande amélioration dans la lutte contre le VIH ».  

Cependant, la Côte d’Ivoire reste le pays le plus touché en matière de VIH dans la sous-région ouest-africaine. « Au niveau national, nous avons des foyers de résistance où le VIH est encore élevé chez des populations clés », a-t-elle indiqué.

Il s’agit des travailleuses du sexe, où le taux de prévalence est à 11,4% selon une étude de Enda Santé en 2014. Pour ces professionnelles du sexe, des ONG sont en contact avec plusieurs, mais la prostitution de luxe impliquant des femmes mariées, complique la lutte. 

Selon l’étude menée par l’ONG Alliance Côte d’Ivoire, en 2020, pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, le taux de prévalence est à 18%, tandis que chez les transgenres la prévalence est à 23,6%.

L’enquête ressort que sur 806 transgenres enquêtés, 23,6% sont infectés par le VIH. Le taux d’infection demeure élevé, car ceux-ci disent être « victimes de stigmatisation et de discrimination, ce qui les empêche d’aller librement vers les services de santé ».

De ce fait, « ces personnes sont encore très exposées et très vulnérables » au VIH. C’est dans ce contexte qu’un programme assistance a été mis en place par Enda Santé avec l’appui technique et financier de l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. 

« Nous recommandons à la population une tolérance vis-à-vis de ces populations, parce que ce sont des hommes (qui ont besoin d’aide). Nous ne regardons pas leur orientation sexuelle, car ils ont droit à la santé », a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, pour les usagers de la drogue, une enquête réalisée par Médecins du monde en 2015, mentionne que le taux de prévalence est aussi élevé au sein de cette communauté avec un pourcentage de 9,2%, à cause des injections de la drogue.

Enda Santé plaide pour que des réformes juridiques, au niveau de l’Etat, soient faites afin que ces différentes cibles puissent avoir accès facilement à des services de santé pour que le VIH ne se propage pas davantage au sein de ces communautés et décime les populations.

Elections en Zambie : l’opposition revendique la victoire

Le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema, annonce que son parti est en passe remporter la présidentielle.Les Zambiens connaitront ce vendredi les résultats partiels des élections générales du jeudi 12 août. A quelques heures de l’annonce des premiers résultats, le Parti uni pour le développement national (UPND) revendique la victoire devant le Front Patriotique du président sortant Edgar Lungu.

Les Zambiens se sont rendus aux urnes jeudi pour élire leur président de la République, les membres de l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux.

La Commission électorale de Zambie (CEZ) a déclaré qu’elle commencerait à annoncer les résultats dans tout le pays dès que les résultats commenceront à arriver des différentes circonscriptions.

Le résultat très attendu de la présidentielle devrait être connu d’ici dimanche, a déclaré Patrick Nshindano, Directeur des élections au sein de la CEZ.

Mais d’ores et déjà, M. Hichilema a revendiqué la victoire, déclarant à ses partisans que « le changement est là ». « Les données qui nous parviennent sont très positives et la volonté du peuple est claire. Mais soyez vigilants – quand un régime sortant panique, il peut avoir recours à des mesures désespérées », a écrit le leader de l’opposition sur le site de microblogging Twitter vendredi, appelant ses partisans à « rester calmes et concentrés ».

Lungu appelle au calme

Le dépouillement du scrutin se déroule sur fond de perturbation de l’Internet par le gouvernement, qui, selon les utilisateurs, a affecté plusieurs sites de médias sociaux.

Le président sortant Edgar Lungu, a déclaré jeudi que lors des violences notées le jour du vote, deux personnes avaient été tuées, dont le président de son parti, dans la province du Nord-Ouest.

Dans un communiqué, le chef de l’Etat a appelé les Zambiens au calme et dit avoir ordonné au commandant de l’armée de « renforcer rapidement la sécurité dans les provinces du Nord-Ouest, de certaines parties de l’Ouest et du Sud où se déroulent ces violences sans précédent ».

Politique et santé meublent la Une des quotidiens marocains

Le renforcement des relations entre le Maroc et Israël, les leçons de la crise pandémique et la pénurie des générateurs d’oxygène sur le marché marocain, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+ écrit que huit mois après la reprise des relations entre le Maroc et Israël, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a effectué sa première visite officielle au Royaume à la tête d’une délégation de haut niveau, notant que les deux pays œuvrent de concert pour approfondir leurs relations et lancer une nouvelle ère de coopération.

Une détermination qui est également ressentie dans le monde des affaires, où, depuis l’annonce de la reprise des relations, les initiatives et prises de contact en tout genre se multiplient des deux côtés, poursuit la publication, citant les secteurs du Tourisme, de la R&D, l’aviation, l’agriculture, l’énergie, le commerce, ou encore l’investissement.

« Une dynamique rendue possible aussi grâce à une communauté de près d’un million d’Israéliens d’origine marocaine, encore attachée à sa patrie historique et qui ne s’en cache pas », fait-il remarquer.

Abordant les leçons de la crise sanitaire, +L’Économiste+ souligne qu' »il a fallu que la pandémie nous tombe dessus pour que certains découvrent les béances de l’hôpital public et que l’on s’occupe enfin de la santé des Marocains”.

La pandémie est une belle aubaine pour nous permettre de prendre le train en marche, soutient la publication, relevant que cette période a permis au pays de fortifier ses défenses et lui a ouvert des capacités économiques et industrielles de riposte.

Mais face aux incertitudes, « il faut opter pour la sagesse budgétaire et la stratégie des réformes », préconise l’éditorialiste.

« Et si l’on veut vraiment transformer les choses, il faut enchaîner les réformes au plus vite », estime-t-il.

+Assabah+ fait savoir que les générateurs d’oxygène, un dispositif médical important pour sauver les vies des cas atteints par les formes les plus graves de la Covid-19, sont quasiment introuvables sur le marché.

D’après le quotidien, la flambée des cas d’infection ces dernières semaines s’est traduite par une forte demande pour les générateurs d’oxygène, indispensables pour les personnes souffrant de problèmes respiratoires à cause du virus. Cela a eu pour conséquence une forte inflation de ces dispositifs dont le stock fond comme neige au soleil, une situation qui rappelle celle vécue au début de la pandémie l’année dernière.

Selon Anouar Yadini, président de l’Association marocaine des professionnels des dispositifs médicaux, cité par la publication, une semaine après l’Aid Al-Adha, la nouvelle vague de contamination qui génère des milliers de nouveaux cas chaque jour a quasiment épuisé le stock de générateurs d’oxygène. La même source ajoute que ces générateurs sont des appareils électriques qui ont l’avantage de pouvoir être utilisés à domicile, et permettent de produire de l’oxygène directement à partir de l’air naturel.

Cela étant, d’après le quotidien, le président de l’Association marocaine des professionnels des dispositifs médicaux pointe du doigt la responsabilité de la Direction des médicaments et de la pharmacie, relevant du ministère de la Santé, dans la disparition de ces appareils du marché.

Ethiopie : alliance TPLF et Oromos contre le gouvernement fédéral

Les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération Oromo s’unissent pour renverser le gouvernement d’Addis-AbebaLe groupe radical Oromo que le gouvernement éthiopien accuse d’être à l’origine aux massacres de milliers de civils dans les régions d’Oromo et de Benishangul Gumuz, a annoncé mercredi qu’il venait de former une alliance avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

L’aile militante du Front de libération oromo (OLF) a déclaré à Associated Press (AP) qu’elle avait formé une alliance avec le TPLF dans le but commun de renverser le gouvernement d’Addis-Abeba.

Kumsa Driba, également connu sous le nom de Jal Mero, qui est présenté comme étant le commandant de l’armée du Front de libération Oromo, a déclaré que pour y parvenir, nous avons formé une alliance militaire avec les forces du Tigré. L’alliance est formée selon le principe : « Combattre ensemble les ennemis communs ».

Par le passé, les deux organisations ont une histoire d’alliance militaire et politique. Un peu avant le renversement du gouvernement du colonel Mengistu Hailemariam en 1991, les deux organisations s’étaient alliées, mais cette alliance a rapidement volé en éclat.

En effet, le Front de libération de l’Oromo s’est brouillé avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à peine un an après la prise du pouvoir par le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, dominé par le TPLF, en 1991.

Peu après, cette organisation politique oromo radicale vieille d’un demi-siècle, a dû fuir le centre du pays pour mener une brève activité de guérilla dans le sud-est et le sud-ouest de l’Ethiopie. Cette stratégie n’a pas duré longtemps car ce groupe radical avait subi une défaite cuisante infligée par le gouvernement dirigé par le TPLF.

Sénégal : Covid-19 et politique se partagent la Une des quotidiens

Les journaux sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent pour l’essentiel de sujets en lien avec la pandémie de la Covid-19 et de la politique, sans oublier le secteur éducatif.« Femmes enceintes en danger ! », alerte EnQuête avant de souligner que « les femmes en état de grossesse affectées par la Covid-19 sont exposées à un risque accru d’avortement, d’accouchement prématuré, de césarienne et de décès du fœtus, si elles ne sont pas vaccinées. »

D’ailleurs, « 4 femmes enceintes (sont) mortes de la Covid-19 », déplore Vox Populi. « Catégorie à risque à cause de leurs grossesses, les femmes enceintes sont en train de perdre la vie à cause de la Covid-19. Rien que pour cette 3ème vague, 22 cas ont été recensés entre l’hôpital de Pikine (Dakar) et celui de Youssou Mbargane de Rufisque (Dakar), dont six dans un état grave et quatre décès », détaille WalfQuotidien.

Face à cette situation inquiétante, « les spécialistes édictent les bonnes conduites » dans les colonnes de Sud Quotidien.

Sous le titre « Deltas de soucis », Le Quotidien revient sur la gestion de la pandémie et donne la parole à l’ex-magistrat Ibrahima Hamidou Dème qui « appelle l’Etat à interdire les rassemblements religieux face à l’explosion des cas de coronavirus ». Selon nos confrères, le leader du mouvement Ensemble milite pour un débat national sur ce sujet.

En politique, les journaux se projettent sur les élections locales du 22 janvier 2022 et les alliances qui se dessinent. « Sonko-Khalifa, l’union sacrée », titre ainsi WalfQuotidien affirmant que « Ousmane Sonko et Khalifa Sall sont d’accord sur le principe d’une alliance électorale lors du prochain scrutin local. Barthélemy Dias et Abbas Fall, respectivement bras droit du leader de Taxawu Ndakaru et responsable du Pastef, affirment qu’ils sont d’accord sur le principe de créer une liste commune. »

En ce qui concerne les manœuvres « anti démocratiques (et) blocage » des inscriptions des primo votant sur les listes électorales, « l’opposition (est) décidée à croiser le fer contre le régime » pour régler cette situation, informe le même journal.

Selon le journal L’AS, la coordination de Pastef Dakar est quant à elle favorable à l’appel de son chef de file, Ousmane Sonko qui, la semaine dernière, a invité les jeunes à bloquer les commissions d’inscriptions s’ils n’obtiennent pas leurs cartes d’identité biométriques à date échue. D’où ce titre qui barre la Une du journal : « Pastef Dakar passe à l’action. »

Mais pour la Task force de la mouvance présidentielle, cette agitation n’est rien d’autre qu’« une explication anticipée de sa défaite » aux prochaines Locales. Ces militants du pouvoir dénoncent à leur tour, Vox Populi, une « démarche subversive, violente et antidémocratique d’opposants en mal de popularité. »

Dans le journal Sud Quotidien, « les syndicats posent leur diagnostic » suite aux résultats mitigés du Bac 2021. Là où Le Quotidien et EnQuête célèbrent cette candidate qui a décroché son bac au petit matin après avoir accouché la veille de l’examen.

Un ministre ivoirien invite à «maîtriser la science et la technologie»

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le professeur Adama Diawara a invité, jeudi à Abidjan, les pays qui aspirent au développement à « maîtriser la science et la technologie».

M. Diawara s’exprimait à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody lors de la cérémonie de remise des Prix de la première édition du concours national de physique organisé par la Société ivoirienne de physique (SIPHYS).

« Un état qui aspire au développement doit maîtriser la science et la technologie », a-t-il soutenu, expliquant que « ce concours national vise à faire connaître la physique et son importance dans notre vie de tous les jours ».

Plusieurs actions sont envisagées par la Société ivoirienne de physique dont l’Université d’été pour notamment renforcer les capacités des enseignants.

Le concours national de physique vise à créer une émulation et susciter des vocations auprès des élèves et des étudiants dans les domaines de la physique, de la technologie et de l’innovation. Il s’articule autour de deux niveaux.

Le premier niveau est ouvert aux meilleurs élèves en physique régulièrement inscrits en 1ère des séries scientifiques, tandis que le deuxième niveau s’adresse aux meilleurs étudiants dans les unités d’enseignement de physique régulièrement inscrits en Licence 2 ou en classes préparatoires des filières scientifiques.

Pour cette première édition, au niveau I, quatre Prix ont été décernés au total. Au niveau II, c’est également quatre Prix qui ont été attribués. Chaque lauréat a eu droit à un trophée, un diplôme, un ordinateur portable et une enveloppe.

Les candidats du niveau I étaient issus du Lycée classique d’Abidjan, du Lycée Sainte Marie d’Abidjan-Cocody, du Lycée Technique d’Abidjan, du Lycée Jeune Fille d’Abidjan-Yopougon, du Lycée Mamie Fêtai de Bingerville et du Lycée Garçon de Bingerville.

Le Lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro, le Lycée Scientifique de Yamoussoukro, le Lycée Classique de Bouaké, le Lycée Antoine Gauze de Daloa, le Lycée Moderne de Man et le Lycée Houphouët-Boigny de Korhogo ont également fourni des candidats au niveau I.

S’agissant du deuxième niveau, les candidats ont été sélectionnés à l’UFR SSMT de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à l’UFR SFA de l’Université Nangui  Abrogoua d’Abidjan, à l’ESATIC d’Abidjan, à l’UFR MI de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à l’INPHB de Yamoussoukro et à l’Université de Man.

Covid-19 : 7 morts en Côte d’Ivoire jeudi

Le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a enregistré, jeudi, sept décès de la Covid-19, rapporte un communiqué.

Outre ces décès, le ministère a noté « 194 nouveaux cas de Covid-19 sur 4 379 échantillons prélevés soit  4,4 % de cas positifs et 138 guéris ». La pandémie de la Covid-19 connait un regain en Côte d’Ivoire depuis quelques semaines.

A la date du 12 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 51 926 cas confirmés dont 50 632 personnes guéries, 354 décès et 940 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 826 678.

Le 11 août 2021, 13 473 doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées, soit un total de 1 194 760 doses administrées.

Dans la foulée, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle invite toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination. La vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire.

RCA : baisse des violations des droits de l’Homme (Minusca)

Du 3 au 9 août dernier, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a répertorié 18 incidents ayant affecté au moins 28 personnes contre 25 incidents qui ont touché 42 individus la semaine précédente.Cette semaine, en République centrafricaine, « la situation sécuritaire a connu une légère accalmie mais reste précaire à cause des activités des groupes armés », indique la mission onusienne dans un communiqué reçu jeudi à APA.

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca, mercredi à Bangui, Théophane Kinda, Coordonnateur de la Division de communication stratégique et de l’information publique, a informé que les abus et violations enregistrés concernent entre autres « des exécutions extrajudiciaires, des cas de traitement cruel, inhumain et dégradant, un cas de torture et des cas de viols ».

Dans son exposé de la situation, M. Kinda a renseigné que « les auteurs présumés sont d’une part, les groupes armés avec 9 incidents affectant 12 victimes. De même, les Forces armées centrafricaines (Faca) et les autres personnels de sécurité sont présumés auteurs de 9 incidents pour 16 victimes ». Les préfectures les plus touchées sont Mambéré-Kadeï, Nana-Mambéré (Ouest) et Ouham-Pendé (Nord-Ouest).

Pour sa part, le Lieutenant-Colonel Abdoul Aziz Fall, porte-parole de la Force de la Minusca, a fait savoir que les groupes armés restent actifs dans l’Ouest et l’Est de la République centrafricaine. En réponse, « les renforts mobilisés pour dissuader et contrer l’action de ces éléments armés continuent leurs opérations de sécurisation sur le terrain », a soutenu le Sénégalais.

Santé publique en Afrique : une conférence internationale en décembre

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) vont notamment accueillir des chercheurs et décideurs politiques pour entre autres partager « des résultats scientifiques et les perspectives de santé publique » sur le continent.Reportée plus tôt cette année en raison de la Covid-19, la conférence sur la santé publique en Afrique doit désormais avoir lieu du 14 au 16 décembre prochain à Addis-Abeba, en Éthiopie.

La pandémie a mis à nu l’extrême fragilité des systèmes de santé de plusieurs pays africains où les hôpitaux sont rapidement saturés. A en croire  John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, cette situation constitue « une occasion historique pour la mise en place d’un nouvel ordre de santé publique, qui fera de la santé pour tous une réalité à travers le continent ».

La conviction du virologue camerounais est que l’Afrique peut « développer des systèmes de santé et des moyens de production capables de répondre efficacement à de multiples menaces sanitaires ». Pour ce faire, a-t-il déclaré, « la conférence annuelle inaugurale d’Africa CDC offre une plateforme qui permet de capitaliser sur les connaissances, l’expérience et l’ambition des Africains et d’ouvrir tous ensemble la voie à un avenir en meilleure santé pour tous ».

Pendant trois jours, les réflexions seront principalement axées sur le renforcement des systèmes de santé africains avec « un accent particulier sur le développement des compétences des professionnels en début de carrière ». Un Comité d’organisation, composé de plus de 15 spécialistes de la santé du continent africain et du monde entier, va contribuer à l’orientation stratégique de la conférence.

De son côté, Pr Agnes Binagwaho, coprésidente de la conférence sur la santé publique en Afrique, a affirmé que ce rendez-vous sera « une tribune propice pour passer en revue les leçons tirées de la Covid-19 et pour concevoir des systèmes de santé plus résilients, en mesure de répondre efficacement aux crises futures ».

La « Yorogang » célèbre l’an 2 du décès de DJ Arafat à Abidjan

Plusieurs fans de DJ Arafat étaient réunis, jeudi, à Angré 7e Tranche, un quartier de Cocody, cité huppée dans l’Est d’Abidjan, pour célébrer l’an deux du décès de leur idole.

La Yorogang, regroupant les fans de Arafat, était rassemblée au lieu où l’artiste est décédé le 12 août 2019 à la suite d’un accident de moto. Certains arboraient un t-shirt à l’effigie du roi du coupé-décalé, rythme musical très apprécié en Côte d’Ivoire. 

L’on pouvait observer un difficile adieu des fans de DJ Arafat. Selon Faberger Dagbo, chargé de communication et marketing de la Yorogang, ce rassemblement a lieu pour commémorer la journée marquant son brusque départ.  

Chaque 12 août, dira-t-il, « nous avons une parade de motars et un concert à l’image de notre artiste pour qu’il reste gravé dans la mémoire de tous les Ivoiriens et du monde entier ».  

L’année précédente, « il y avait des discordes » entre les membres de la Yorogang, mais pour cette deuxième année, « la Yorogang est unie en son sein et avec notre présidente qui est Mme Valentine Logbo », la mère de Arafat, a indiqué M. Faberger.

Au contact avec des passants, Jean Kouadio Konan (18 ans, élève en classe de 1ere), propose des T-shirts incrustés de l’image de Arafat au prix de 5.000 Fcfa ou 10.000 Fcfa. Ce fan espère au terme de la vente, avoir comme récompense un t-shirt gratuit.

Ce jeune homme rapporte avoir participé à deux concerts de Arafat, son « artiste préféré », notamment au terrain d’Angré et au palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan. 

Toujours sous le choc, ces fans de DJ Arafat, la star du coupé-décalé, un rythme musical ivoirien en vogue, vont rendre hommage à « Dahishikan » à travers des représentations. 

Moto-moto était le dernier titre de DJ Arafat, un titre dans lequel il exhorte ses fans à porter un casque lors de la conduite. Malheureusement, « influenmento » n’avait pas de protection lors de la collision fatale avec une voiture ce 12 août.  

DJ Arafat, de son vrai nom Ange Didier Houon, a marqué sa génération. Il a été révélé au public suite au chant « Jonathan » en 2004, un hommage à un ami, qui lui aussi est décédé par accident de la route.