Maroc: Le Parlement européen salue le message royal de réconciliation avec l’Algérie

Le président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen, Andrea Cozzolino, a souligné que le message du Roi Mohammed VI lancé dans son  discours à l’occasion du 22ème anniversaire de la Fête du trône, est un « un geste d’ouverture très important » qui vise à « surmonter les tensions historiques » entre le Maroc et l’Algérie.Sur sa page Facebook officielle, l’eurodéputé italien, également membre de la sous-commission des droits de l’Homme et de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, a relevé que « dans le discours à la nation pour célébrer la fête du trône, le Roi du Maroc Mohammed VI a de nouveau déploré explicitement les tensions avec l’Algérie voisine en réaffirmant son invitation à rouvrir les frontières terrestres entre les deux États nord-africains fermées depuis 1994 ».

« Il s’agit d’un geste d’ouverture très important, particulièrement en ces temps difficiles liés à la pandémie, qui vise à surmonter les tensions historiques entre les deux pays », a-t-il écrit. 

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« En tant que président de la délégation du Maghreb au Parlement européen, je ne peux que saluer ce message, dans l’espoir qu’il s’agisse d’un premier pas vers une détente des relations entre ces deux grands peuples et qu’il conduira à l’avenir à la réalisation d’une véritable union du Maghreb arabe », a-t-il souligné.

Pour rappel, le Souverain marocain n’a eu de cesse d’adresser des invitations similaires à l’Algérie pour la réouverture des frontières illustrant l’esprit de la main tendue et de la bonne volonté constante du Maroc et sa profonde conviction dans la notion de fraternité entre les peuples marocain et algérien.

Il a rappelé en effet dans son discours qu’”aucune logique ne peut expliquer la situation actuelle, d’autant plus que les raisons qui ont conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées”.

Afrique du Sud : hausse des prix du carburant

Les consommateurs sud-africains doivent débourser sept cents rands supplémentaires pour un litre de carburant.Le ministère des Ressources minérales et de l’Energie a annoncé, ce mercredi, que les deux qualités de 95 (ULP et LRP) et 93 (ULP et LRP) ont connu une hausse.

Ce qui signifie qu’un litre de 95 ULP dans la province de Gauteng, qui coûte actuellement 1,24 USD le litre, est passé à 1,31 USD. Au même moment, le prix du diesel (0,05 % de soufre) a augmenté de quatre cents par litre, tandis que le prix du diesel (0,005 % de soufre) a augmenté de trois cents par litre.

Le prix en gros du pétrole lampant a augmenté de deux cents. Le prix en détail du pétrole lampant a augmenté de sept cents, tandis que le prix de détail maximal du GPLAS a augmenté de 22 cents par kg.

Cette hausse des prix s’explique, selon le ministère des Ressources minérales et de l’Energie, par une augmentation des cours mondiaux moyens de l’essence, du diesel et du pétrole lampant.

Covid-19 au Sénégal : nouveau record de décès

Le Sénégal a enregistré vingt-neuf morts dus à la Covid-19 au cours des dernières vingt-quatre heures, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.La troisième vague de Covid-19 frappe de plein fouet la population sénégalaise en raison des effets dévastateurs du variant Delta. Ce mardi 3 août, le pays a enregistré 29 décès. Un chiffre record dans le bilan quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale depuis le début de la pandémie au Sénégal.

Le précédent record de décès (20), enregistré dimanche dernier, n’a donc pas tenu longtemps. Plusieurs observateurs sous-estiment toutefois ces chiffres puisque beaucoup de malades ne se signalent pas auprès des structures sanitaires.

Ces derniers jours, des gestionnaires de cimetières dakarois ont soulevé dans la presse locale une hausse inhabituelle des inhumations sans préciser une quelconque corrélation avec la maladie.

A la date du 3 août 2021, les autorités sanitaires ont comptabilisé 1423 décès liés au coronavirus. Paradoxalement, c’est au moment où les cas de contaminations ont connu une légère baisse que les décès ont connu un pic.

Depuis l’apparition du premier cas positif dans le pays le 2 mars dernier, 65.422 cas de contaminations ont été recensés contre 48.812 guéris et 14.286 sous traitement.

La campagne de vaccination, démarrée le 23 février 2021, a connu des débuts timides avant de s’accélérer ces derniers jours avec l’augmentation de décès.

A ce jour, 900.914 personnes ont été vaccinées dans le cadre de la stratégie nationale qui vise neuf millions de Sénégalais, en vue d’atteindre l’immunité collective.

Politique et santé dominent la Une des quotidiens marocains

La main tendue par le Maroc à l’Algérie et la situation sanitaire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+ écrit la main tendue par le Roi Mohammed VI au nom de l’ensemble du peuple marocain à nos voisins de l’Est est un appel sincère à fixer le cap vers un avenir mutuellement profitable à deux pays « jumeaux » que tout devrait rassembler, plutôt que dissembler.

L’intention du Maroc est bonne et découle des valeurs pacifistes et de bon voisinage auxquelles le Royaume en sa qualité d’Etat-Nation s’est toujours astreint, soutient le journal, notant qu’“il s’agit aussi d’une vision pragmatique des choses qui fait ressortir l’utilité d’une véritable intégration régionale comme préalable indispensable à toute volonté de développement rapide et pérenne”.

“Le monde est désormais témoin et la communauté internationale sait précisément où se trouve la sagesse”, observe-t-il.

Abordant la souveraineté sanitaire, +Al Bayane+ souligne que le Maroc se déploie à rude épreuve pour enrayer la pandémie et parvenir à l’immunité collective au plus vite, par l’appropriation de l’industrie vaccinale.

Aux yeux de le quotidien, la souveraineté de la santé est une condition sine qua none à la promotion et la prospérité de l’élément humain. “Elle se hisse aussi en priorité absolue, aux côtés de l’éducation, l’emploi et la culture”, assure l’auteur de l’article.

“Le Covid-19 aura alors servi de leçon pour que l’on s’en rende compte et s’y mette à cœur afin de contenir le fléau”, estime-t-il, appelant à se ressaisir en vue de pérenniser la santé pour tous et toutes, en termes de structures sanitaires fiables, de ressources humaines édifiantes et de suffisance médicamenteuse à la portée des couches sociales démunies.

+Aujourd’hui le Maroc+ relève que le Maroc est entré dans la phase de transmission communautaire depuis cinq à six semaines, comme le confirment les indicateurs épidémiologiques. Un pic est attendu dans les tout prochains jours, a fait savoir le chef de la division des maladies transmissibles, Abdelkrim Meziane Bellefquih, au cours de la présentation du bilan bimensuel sur l’évolution de la situation de Covid-19. « Les nouveaux cas ont progressé de 133% durant la période allant du 20 juillet au 2 août, au cours de laquelle on a enregistré à deux reprises des bilans quotidiens record frôlant la barre des 10.000 cas », a-t-il détaillé. Le taux de reproduction du virus s’est aggravé pour la sixième semaine consécutive, s’établissant à 1,47%, un taux deux fois supérieur à l’objectif fixé par le Plan national de veille et de riposte à l’infection par le Coronavirus, qui est de 0,7%. Le taux de positivité est passé de 10,7% à 20,38% durant cette période.

Gabon: le FMI débloque 306 milliards FCFA

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) approuve un prêt de 306 milliards FCFA sur une période de trois ans pour la République gabonaise.Le Gabon est fortement impacté par la chute du cours de ses matières premières et la Covid-19. Voilà pourquoi le président Ali Bongo Ondimba a nommé en décembre 2020 une ministre de l’Economie et de la Relance dans le gouvernement de la Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Le chef de l’Etat les a reçus lundi en compagnie du Représentant-Résident du FMI, Marcos Poplawski Ribeiro, pour parler de l’avenir.

Selon la présidence de la République, les échanges ont été l’occasion de faire un point de situation du programme de facilité élargie de crédit triennal pour 2021- 2023 en faveur du pays pour un montant de 306 milliards de Francs CFA, approuvé par le Conseil d’Administration du FMI.

« Ce financement est un soutien de l’institution financière au Gabon pour la lutte contre la Covid-19 ; la lutte contre le changement climatique ; les actions mises en œuvre dans le cadre de la décennie de la femme et des droits humains ainsi que la diversification de l’économie gabonaise et du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) », explique la même source.

Dans ce programme de prêt, « 126 (milliards FCFA) vont être décaissés en cette première année. Avec trois objectifs : continuer le travail de riposte sanitaire, économique et sociale à la Covid-19. Le deuxième, relancer l’économie gabonaise réduisant la dette. Puis réduire la pauvreté », a souligné pour sa part le représentant du FMI.

Déjà, le Gabon et le FMI avaient conclu un premier accord triennal de prêt en juin 2017. L’enveloppe de 354 milliards FCFA était destinée à la relance de l’économie. Mais ce fut un « échec », d’après l’économiste gabonais Mays Mouissi qui estime sur RFI que le nouvel accord n’est pas opportun.

« En 2017, au début du premier programme, la dette du Gabon était de l’ordre de 4000 milliards, et à la fin du programme elle est passée à 7000 milliards. Les comptes de la République gabonaise sont toujours en déséquilibre et l’accroissement des recettes publiques n’a jamais été réalisé », a-t-il souligné.

Avant le surgissement de la pandémie qui a contaminé plus de 25.000 personnes dont 164 décès dans le pays, l’économie gabonaise allait « mieux », note Jeune Afrique. Selon les prévisions du FMI, il était prévu en 2019 le redressement de la croissance quasi nulle de 2017 (0,5 %) et de 2018 (0,8 %). Malgré les difficultés, une source gouvernementale rappelle qu’elle a atteint 2,8% en 2020.

RCA : la Minusca condamne un assaut contre des civils

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) estime que l’attaque de Mann, village situé à 470 km au Nord-Ouest de Bangui, « constitue une violation grave du droit international humanitaire ».Le 31 juillet dernier, à l’aube, « des éléments armés, prétendument affiliés aux 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation), ont lancé une attaque contre la position des Forces armées centrafricaines (Faca) », indique un communiqué de la Minusca reçu mercredi à APA.

Aussitôt informée, la mission onusienne a déployé sur les lieux « une force d’intervention rapide, appuyée par une mission de reconnaissance aérienne ». Par cette stratégie, elle « a immédiatement assuré la protection des civils dès son arrivée en les exfiltrant des zones d’affrontements, avant de repousser les combattants armés hors du village ».

Toutefois, l’attaque « a malheureusement fait sept morts et provoqué plusieurs blessés au sein de la population de Mann ». D’après la Minusca, les assaillants pourraient être poursuivis pour « crimes de guerre ».

Dans le document, elle a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Conformément à son mandat, la Minusca « a renforcé le dispositif sécuritaire dans la zone en liaison avec la partie nationale ».

La mission onusienne, qui entend ménager aucun effort pour faire cesser ces attaques et lutter contre l’impunité, se tient disponible pour soutenir toute enquête destinée à déterminer les responsabilités et à traduire leurs auteurs devant la justice.

L’insécurité routière émeut la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement d’un violent accident de la route ayant coûté la vie à une dizaine de personnes dans le Nord du pays.Vox Populi indique qu’il s’agit d’ « une collision entre un car Ndiaga Ndiaye et un minibus ». L’accident « a fait 14 morts et des dizaines de blessés » sur l’axe Ndioum-Guédé. Le ministère des Transports, cité par ce journal, déclare qu’ « au regard du choc, l’un des deux conducteurs a eu à somnoler au volant et s’est retrouvé en sens inverse. Et les véhicules étaient en surcharge vu le nombre de victimes ».

Le drame s’est produit vers « 6 heures du matin » d’après Les Echos. L’Observateur renseigne que « l’écrasante majorité des victimes sont domiciliés au village d’Agnam Goly (région de Matam). D’étroits liens de parenté unissent la plupart ». Demi-frère de l’un des deux conducteurs décédés, Mamadou Dieng estime que « si l’autre chauffeur n’avait pas quitté sa voie pour le surprendre, il serait aujourd’hui en vie. Il faut donc que l’Etat organise le secteur des transports. Nous ne pouvons plus continuer à compter les morts ».

Les routes sénégalaises sont mortelles. Le Soleil rapporte que « de janvier à juillet 2021, 1836 accidents ont été enregistrés au Sénégal ». Dans le quotidien national, El Hadj Malick Niang, Commandant de la Compagnie de circulation du Commissariat central de Dakar, affirme que « 8 sur 10 morts » constatées lors des interventions de la Gendarmerie après des accidents sont « liées aux deux-roues ».

En tout cas, Mansour Faye, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a évoqué, selon Le Soleil, « une batterie de mesures » pour lutter contre l’insécurité routière. Il s’exprimait, hier à Dakar, à la cérémonie d’ouverture d’un atelier portant sur ce thème.

Dans un tweet exploité par Libération, le président Macky Sall a présenté « (ses) condoléances aux familles des personnes décédées et (souhaité) un prompt rétablissement aux blessés ».

En politique, le chef de l’Etat « FRN (lisez freine) l’opposition », annonce Le Quotidien. En effet, précise ce journal, Macky Sall, président de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir), a donné des instructions aux responsables de son parti consistant à « appuyer ceux qui ne disposent pas de la pièce d’identité nécessaire à leur inscription sur les listes électorales ».

Pourtant, signale Le Quotidien, le Front de Résistance Nationale (FRN, opposition) avait proposé le 30 juillet dernier une simplification de la procédure d’inscription par « une mesure transitoire exceptionnelle ». Objectif, permettre aux primo-votants de s’inscrire sur les listes électorales en présentant un extrait de naissance ou un certificat de résidence.

À en croire WalfQuotidien, « l’opposition investit la toile ». Dans ses colonnes, ce journal fait savoir que « les opposants, bloqués par la crise sanitaire avec ses restrictions qui les empêchent de mener un travail de terrain dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales », sont présents sur Internet « pour atteindre particulièrement les primo-votants ».

Côte d’Ivoire: 52 418 candidats concernés par la 2e session du CAFOP 2021

Pour la deuxième phase « exceptionnelle » du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogiques (CAFOP) session 2021, en Côte d’Ivoire, 52 418 candidats non déclarés admissibles sont concernés par ce test qui s’ouvre jeudi. »Ce jeudi 05 août 2021, 52 418 candidats non déclarés admissibles à la suite des épreuves écrites du samedi 15 mai dernier au concours direct d’entrée dans les CAFOP-IA (Instituteur adjoint), session 2021, auront une nouvelle chance de reprendre la compétition », indique une note de la direction des examens et concours (DECO).   

La première session de ce concours a été ouverte le 1er mars 2021 avec pour objectif de sélectionner 5.000 candidats répondant aux critères définis selon des arrêtés interministériels. 

Le concours se déroule en deux étapes et chacune est sanctionnée par une délibération : les épreuves écrites d’admissibilité et le Test psychotechnique pour l’admission définitive.

Les compositions écrites, elles, ont eu lieu le samedi 15 mai dernier. Les résultats d’admissibilité ont été publiés, conformément au calendrier, le vendredi 16 juillet 2021.

Seulement 3 000 candidats qui remplissaient les conditions réglementaires d’admissibilité ont été retenus. Selon la DECO, l’admissibilité au concours d’entrée dans les CAFOP est prononcée sur la base de conditions.

La DECO révèle que la candidat doit avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à douze sur vingt (12/20) sur l’ensemble des notes des épreuves écrites et n’avoir obtenu aucune note inférieure à huit sur vingt (08/20).

Selon l’articles 4, le jury peut sélectionner les meilleurs si le nombre de candidats remplissant les conditions fixées à l’article 3 excède le nombre de places à pourvoir sélectionner par ordre de mérite les candidats ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à dix sur vingt  (10/20), 

Si le nombre de candidats remplissant les conditions fixées à l’article 3 est en deçà du nombre de places à pourvoir, « au moins 2000 postes couraient le risque de demeurer vacants au sortir de la session 2021 », prévient la DECO. 

Le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a décidé d’offrir une seconde chance aux candidats non admissibles, afin de compléter le quota à sélectionner pour la phase 2 du concours et de s’inscrire dans la perspective de combler le besoin de recrutement de 5000 stagiaires pour les CAFOP.

Le calendrier de déroulement initialement publié et en cours d’exécution a donc été réaménagé. Le jeudi 5 août 2021, se tiennent les épreuves écrites : Mathématiques (coef 1, 8h10h), Français  (coef 3, 10h30 – 12h30) et culture générale  (coef 2, 14h30-15h30). 

Le mardi 31 août 2021, seront proclamés les résultats d’admissibilité du second tour exceptionnel des épreuves écrites. De ce fait, les admis rejoindront les premiers sélectionnés pour le test psychotechnique du mardi 7 septembre. 

Les résultats d’admission définitive au concours direct d’entrée dans les CAFOP au titre des instituteurs adjoints, session 2021, seront proclamés le samedi 09 octobre, clôturant ainsi définitivement la session 2021. 

Cette deuxième phase exceptionnelle des épreuves écrites vise surtout à offrir à chacun des candidats concernés, dans l’équité et la transparence, une opportunité de rattrapage en satisfaisant pleinement les conditions d’admissibilité, conclut la DECO.

Maroc/Covid-19 : Le pic attendu dans les tout prochains jours (ministère)

L’ensemble des indicateurs épidémiologiques confirme l’entrée du Maroc dans la phase de transmission communautaire depuis cinq à six semaines, avec un pic attendu « dans les tout prochains jours », a indiqué, mardi, le ministère de la Santé dans son bilan bimensuel sur l’évolution de la situation de Covid-19.Le Maroc se trouve « dans une phase progressive de la courbe épidémiologique qui pourrait atteindre le pic dans les tout prochains jours », a fait savoir le chef de la division des maladies transmissibles, Abdelkrim Meziane Bellefquih, au cours de la présentation du bilan.

Les nouveaux cas ont progressé de 133% durant la période allant du 20 juillet au 02 août, au cours de laquelle on a enregistré à deux reprises des bilans quotidiens record frôlant la barre des 10.000 cas, a-t-il expliqué.

Selon le responsable sanitaire, le taux de reproduction du virus s’est aggravé pour la sixième semaine consécutive, s’établissant à 1,47, un taux deux fois supérieur à l’objectif fixé par le Plan national de veille et de riposte à l’infection par le Coronavirus, qui est de 0,7.

De même, le taux de positivité est passé de 10,7% à 20,38% durant cette période. Le taux le plus élevé a été signalé dans la région Guelmim-Oued Noun (39%) et le plus bas à Fès-Meknès (4%).

Les cas positifs enregistrés jusqu’au 02 août se sont élevés à 633.923, soit un taux d’incidence cumulée de 1.739 pour 100.000 habitants, alors que le nombre des décès s’est établi à 9.885 cas, soit un taux de létalité de 1,6%, contre un taux mondial de 2,1%.

Les cas actifs ont également connu une augmentation inquiétante, passant de 15.253 à 54.586 en date du lundi 2 août 2021 (+257%). Les nouveaux cas critiques aux soins intensifs ont suivi la même tendance haussière, s’élevant à 860 cas contre 413, il y a deux semaines (+108%).

Le nombre de tests hebdomadaires continue d’enregistrer une hausse significative, passant de 140.000 à plus de 250.000 la dernière semaine, soit une moyenne quotidienne de 35.000. De ce fait, le Maroc a franchi la barre des 7 millions de tests effectués.

Les nombres des patients intubés et des décès ont progressé respectivement de 22% et de 75% durant les deux dernières semaines, a poursuivi M. Bellefquih, qui a exhorté les citoyens à bien se préparer pour faire face à cette situation, éviter de nouvelles pertes humaines et « mettre le système de santé à l’abri d’une épreuve dont on ignore l’issue ».

Affaire Pegasus : Le Maroc dépose une demande d’injonction à l’encontre de la société « Süddeutsche Zeitung GmbH »

Le Maroc, représenté par son ambassadeur à Berlin, Mme Zohour Alaoui, a déposé, lundi en Allemagne, une demande d’injonction à l’encontre de la société d’édition de journaux « Süddeutsche Zeitung GmbH », pour « allégations mensongères dans le cadre d’un reportage sur l’utilisation présumée du logiciel espion Pegasus par le Royaume du Maroc », rapporte mardi la presse marocaineSelon la requête, « Süddeutsche Zeitung GmbH avait allégué dans plusieurs reportages, en partie sous forme de faits établis et en partie sous forme de soupçons, que le Royaume du Maroc avait déployé le logiciel d’espionnage dit Pegasus et l’avait utilisé pour espionner et mettre sur écoute les téléphones portables de nombreux politiciens, journalistes et autres personnes », souligne l’ambassade du Maroc à Berlin dans un communiqué.

Le Royaume du Maroc, qui dément fermement ces allégations, n’a jamais acquis et n’a donc jamais utilisé le logiciel espion Pegasus, tient à préciser la même source.

Cette action en Allemagne intervient après les procédures en diffamation déjà engagées par le Maroc en France contre Amnesty International, Forbidden Stories, Le Monde, Mediapart et Radio France.

En effet, le Maroc avait lancé, le 22 juillet dernier, une première procédure en diffamation contre Amnesty International et Forbidden Stories, les deux organisations à l’origine des accusations du Maroc d’infiltration des téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères à travers le logiciel Pegasus.

Le 28 juillet dernier, le Maroc avait introduit auprès de la justice française de nouvelles citations directes en diffamation contre le quotidien Le Monde et son directeur Jérôme Fenoglio, le site d’information Mediapart et son patron Edwy Plenel, et Radio France.