Côte d’Ivoire: la violence freine les femmes et les jeunes dans les débats politiques (étude)

Le nouveau visage de la politique, caractérisé par la violence, freine l’élan des femmes et des jeunes dans les débats politiques, selon une étude diligentée par la Chaire UNESCO « Eau, femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

L’étude a été présentée jeudi à Abidjan par M. Trah Siagbé, expert en genre, à l’ouverture d’un atelier d’échanges sur la participation des femmes et des jeunes aux débats politiques. L’atelier qui se déroulera sur deux jours, a réuni une quarantaine de personnes. 

« La peur du nouveau visage politique, caractérisé par la violence fait reculer les femmes » et les jeunes, a fait observer M. Trah Siagbé, qui note que le nombre limité des femmes et des jeunes dans les instances décisionnelles reste un défi. 

L’étude souligne « l’attitude des femmes qui préfèrent rester dans leur coin », or, il leur faut davantage oser, a ajouté M. Trah Siagbé, indiquant que le manque de capacités opérationnelles et de formation en la matière, pour plusieurs, explique cette position.   

« Très souvent, les femmes ont besoin de l’assentiment de leur conjoint avant de pouvoir participer (aux débats politiques), et parfois même de la famille ou de la communauté », a noté Professeur Rose Koffi-Nevry, enseignant-chercheur à l’Université Nangui-Abrogoua et responsable du programme formation à la Chaire Unesco Eau, femme et pouvoir de décision.

Mme Rose Koffi-Nevry qui représentait Mme Euphrasie Kouassi Yao, la conseillère spéciale du président de la République, chargée du Genre, a déclaré que ces différents stéréotypes et les violences qui entourent tout l’environnement électoral freinent les jeunes et les femmes à s’engager dans la politique. 

Parfois, poursuivra-t-elle, « les femmes ne veulent pas que leurs enfants participent à ces débats politiques » a cause de ces facteurs, c’est pourquoi l’atelier a été initié pour adresser la faible participation des jeunes et des femmes dans la gouvernance élective. 

« Il s’agit pour nous de pouvoir identifier les obstacles majeures qui freinent les femmes et les jeunes dans les débats politiques », car si ces personnes ne participent pas aux débats politiques, il va être difficile pour elles de pouvoir être présentes dans les Assemblées élues. 

Les femmes seront suivies, et pour ce faire « il y aura un comité de suivi, de planification et de sensibilisation ainsi que de formation qui va accompagner ces femmes sur des thématiques jusqu’ au moment des élections », a-t-elle assuré. 

M. Trah Siagbé, a par ailleurs soutenu que « les femmes évoluent dans un système et elles sont victimes de ce système », et ceux qui les victimisent, il faut les former pour changer leur vision sur le concept genre afin de donner à tous les mêmes chances. 

Rapportant des dires de partis politiques, il a dit que certains avancent des arguments de « manque d’audace des femmes, d’ambition et de confiance en soi chez les femmes, qui même désignées déclinent les offres ».  

La femme affiche un leadership faible face au règne patriarcal. De ce fait, étant dans un système patriarcal, où il y a la « prééminence et la domination des hommes, il faut développer la masculinité positive ».  

La masculinité positive, expliquera-t-il, est la prise de conscience pour un homme de servir la cause de la femme et de la société. Elle vise à faire en sorte que tous les hommes transforment systématiquement toute leur résistance vis-à-vis de la situation des femmes.  

Depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire multiplie les initiatives afin de réduire les inégalités et les disparités entre les sexes en vue de parvenir à un développement juste et équitable dans une société où les hommes et les femmes jouissent de l’égalité des chances devant les opportunités.

L’on observe une nette progression dans cette lutte pour l’égalité des chances avec la création d’un cadre favorable et l’avènement d’espaces de discussions inclusives, notamment l’existence des branches féminines dans les partis politiques (OFFPI, RFR…).  

Le pays enregistre l’accession de femmes à la direction de certains partis politiques (RPC PAIX, URD, RDP) auxquels s’ajoutent, une candidature féminine à l’élection présidentielle de 2010, deux à celle de 2015 et un enregistrement record de 452 candidates aux législatives de 2021 contre 328 en 2016 et 105 en 2011. 

Malgré, ces avancées, la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision des partis politiques continue d’être un défi à relever. Les chiffres évoquent 12,59% de femmes à l’Assemblée nationale, 19,2 % au Sénat et 11,37 aux conseils municipaux. 

Face aux faibles scores constatés plusieurs pays africains mutualisent leurs efforts afin de faire progresser la représentation et la participation politique des femmes  et des jeunes en Afrique. Cet atelier a été organisé en collaboration avec Women political participation (WPP), dont le coordonnateur, la Sénégalaise Fatou Sarr, était présente à cette session.   

Pour corriger cette disparité au plan politique en Afrique, le programme WPP en partenariat avec l’Institut Fondamental d´Afrique Noire (IFAN), le caucus des Femmes leaders du Sénégal et l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA)  a été initié dans huit pays africains. 

En côte d’ivoire cette mission est conduite par la  Chaire UNESCO Eau Femmes et Pouvoir de Décisions  qui travaille en appui aux efforts du gouvernement pour renforcer  la visibilité, la participation et le leadership des femmes en vue d’améliorer leur rôle dans la conduite des affaires publiques et privées à travers le programme Compendium des Compétences Féminines. 

L’atelier a réuni une quarantaine de personnes issues des partis politiques, du secteur public, les femmes du Compendium des Compétences féminines, la Chaire UNESCO « Eau Femmes et pouvoir de Décisions »  et les partenaires du Caucus des femmes leaders du Sénégal. 

Côte d’Ivoire: 2364 fumoirs démantelés dans une opération de sécurité

Une opération de sécurité dénommée « Epervier 6 », lancée en Côte d’Ivoire le 18 février 2021, a permis de démanteler 2 364 fumoirs avec 986 personnes conduites devant les juridictions pénales, selon un bilan de la police nationale publié jeudi.

L’opération Epervier 6 lancée, le 18 février 2021 dans la commune de Cocody (dans l’Est d’Abidjan), indique comme résultat « 2364 fumoirs détruits avec interpellation de 986 personnes déférées devant les juridictions pénales ».

Les actions de sécurités ont en outre permis la saisie de « 9 armes à feu, 8757 munitions et 9521 armes blanches saisies », tandis que 195 gares anarchiques ont été démantelées et 12 286 motos interceptées au cours des contrôles.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, avait indiqué à l’occasion du lancement de l’opération « Epervier 6 » que plus de 2000 forces de l’ordre devraient être déployées sur le territoire national pour assurer la sécurité des populations.

 L’opération « Vacances sécurisées 5 », menée durant les vacances scolaires précédentes, a permis selon la police de détruire 436 fumoirs et de déférer 758 personnes devant les juridictions pénales. 

Les forces de l’ordre déployées ont, à travers le pays, réalisé d’importantes saisies de drogues et de stupéfiants avec 17 armes à feu, 728 armes blanches et 1346 munitions en possession des individus interpellés. 

Biosphère : deux pays africains rejoignent le réseau de l’Unesco

Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco a ajouté, jeudi, les sites de Matšeng (Lesotho) et d’Ashaafean (Libye) au Réseau mondial de réserves de biosphère.Le Lesotho et la Libye font leur entrée dans le réseau MAB. L’Unesco vient en effet de désigner deux de leurs sites comme réserve de biosphère. Il s’agit respectivement des localités de Matšeng et d’Ashaafean.

Première réserve de biosphère du pays, le Matšeng couvre une superficie de 112 033 ha dans les hauts plateaux du nord du Lesotho. Il est parfois dénommé le Royaume dans le ciel, en raison de la hauteur des monts Drakensberg-Maloti. Il maintient un écosystème naturel, peu perturbé, avec des niveaux élevés d’endémisme et des traits naturels saisissants, notamment les dernières forêts indigènes du Lesotho.

Ce site est une zone d’oiseaux endémiques de haute priorité, avec des espèces telles que le serin de Symons (Crithagra symonsi).

L’agriculture de subsistance et l’élevage (bovins, moutons et chèvres pour la laine et le mohair, chevaux pour le transport et ânes comme bêtes de somme) représentent les principales activités économiques de cette réserve de biosphère.

Plusieurs cultures et légumes sont produits dans les petites exploitations pour compléter les revenus et les besoins alimentaires des agriculteurs.

Il est prévu d’encourager une économie dynamique de la biodiversité dans la biosphère, basée sur une agriculture raisonnée et un écotourisme culturel et naturel. Cela d’autant plus attrayant que les panoramas montagneux sont impressionnants et que les sentiers sont propices à la randonnée et au trekking à dos de poney.

Située dans la partie nord-est des montagnes Nafusa, Ashaafean est la première réserve de biosphère en Libye. Sa région montagneuse biogéographique méditerranéenne présente une grande variété d’habitats comprenant des forêts sèches et des prairies steppiques au nord ainsi que des zones méridionales hyperarides dans le désert du Sahara.

Protégée par décret gouvernemental depuis 1978, l’aire centrale de 83 060 ha de la réserve de biosphère abrite une variété d’espèces rares, notamment des plantes médicinales et aromatiques ainsi que des espèces de faune menacées telles que l’hyène rayée (Hyaena hyaena), la tortue terrestre (Testudo graeca) et l’outarde houbara (Chlamydotis undulata).

Cette zone constitue une plateforme de recherche et de formation pour les étudiants universitaires travaillant sur la conservation de la biodiversité et le développement durable. La plupart des 65 000 habitants de cette réserve de biosphère vivent de l’agriculture traditionnelle durable, de la collecte de bois et de l’apiculture. La région est connue pour la qualité de ses olives et de son huile.

Le MAB de l’Unesco a ajouté aujourd’hui 20 nouveaux sites, situés dans 21 pays, au Réseau mondial de réserves de biosphère, qui compte désormais 727 réserves de biosphère, dont 22 sites transfrontaliers, dans 131 pays.

Les réserves de biosphère de l’Unesco, où se conjuguent conservation de la biodiversité, éducation environnementale et recherche et développement durable, couvrent désormais plus de 5 % de la surface terrestre.

De nouvelles réserves de biosphère sont désignées chaque année par l’organe directeur du programme MAB, le Conseil international de coordination, qui est composé de 34 États membres élus par rotation.

Créé par l’Unesco en 1971 en tant que programme scientifique intergouvernemental, le Programme sur l’Homme et la biosphère est, depuis 50 ans, le pionnier des idées de conservation de la biodiversité et de développement durable.

Electricité : le Zimbabwe se tourne vers ses voisins

Le Zimbabwe va importer de l’électricité du Mozambique et de la Zambie pour mettre fin aux coupures de courant dans le pays.Le ministre de l’Energie, Zhemu Soda, a déclaré que l’importation va porter sur un total de 280 mégawatts d’électricité afin d’augmenter la disponibilité de l’énergie suite à la réduction de la capacité de production.

« Nous sommes actuellement en négociation avec le Mozambique pour 180 mégawatts supplémentaires et avec la Zambie pour 100 mégawatts », a expliqué M. Soda aux membres du Parlement.

Le Zimbabwe importe actuellement plus de 35% de ses besoins en électricité du Mozambique et de l’Afrique du Sud.

La décision de se tourner vers ses voisins fait suite à la réduction de la capacité de production des deux principales centrales électriques, Kariba South et Hwange, qui font l’objet de travaux de réhabilitation.

La Zimbabwe Electricity Supply Authority a annoncé des coupures de courant quotidiennes pouvant aller jusqu’à huit heures par jour dans la plupart des régions.

Belle moisson de l’Afrique à la réunion annuelle de la BID

Trois Etats africains ont obtenu de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) des accords d’investissement de plusieurs millions de dollars.La 46ème réunion annuelle de la Banque Islamique de Développement (BID) tenue à Tachkent (Ouzbékistan) a été un franc succès pour le Burkina Faso, la Mauritanie et l’Union des Comores. Les trois pays vont bénéficier de l’assistance de l’ITFC pour financer plusieurs secteurs de leurs économies.

Ainsi, pour renforcer la coopération entre l’ITFC et l’Union des Comores, le directeur général de l’ITFC, M. Hani Salem Sonbol, et le gouverneur suppléant de cet archipel, M. Fouady Goulame, ont signé un accord-cadre de 330 millions d’euros sur trois ans.

L’objectif est de soutenir la sécurité alimentaire et énergétique du pays par l’importation de produits stratégiques tels que les produits pétroliers, le riz et d’autres denrées alimentaires, conformément aux projets de développement national des Comores.

L’accord fournira également un soutien au secteur de la santé et au financement des PME et proposera des projets d’assistance technique pour soutenir les objectifs de développement national du pays.

Par ailleurs, M. Mohamed Lemine Ould Dehbi, ministre des Finances de Mauritanie, et M. Sonbol ont signé un accord de financement commercial Murabaha pour soutenir le secteur de la santé du pays.

La « Murabaha » est un terme de finance islamique qui signifie intermédiation. Dans une opération de ce genre, l’institution financière (la banque) va servir de médiateur entre l’acheteur (l’emprunteur) et le vendeur du produit.

Dans le cadre de cet accord, l’ITFC fournira 10 millions de dollars à la Camec, l’entité gouvernementale chargée de la distribution des médicaments dans le secteur public, et 20 millions de dollars supplémentaires à la SNIM, la société qui effectue l’exploration, la production et la commercialisation du minerai de fer.

Un accord de renouvellement auprès de la Somelec, une entreprise publique chargée d’assurer la sécurité énergétique du pays (production d’électricité), a également été signé pour soutenir l’objectif de développement national dans le secteur de l’énergie.

En outre, le directeur général de l’ITFC et M. Lassane Kabore, ministre de l’Économie, des Finances et du Développement du Burkina Faso ont signé un addendum à l’accord-cadre révisé. Ce dernier, d’un montant de 1,5 milliard de dollars et d’une durée de cinq ans, a été initialement signé en octobre 2018.

L’ITFC contribuera à travers cet accord au financement de projets prioritaires au Burkina Faso dans le secteur agricole, le secteur de la santé et le secteur privé, notamment l’exportation de produits agricoles et l’importation de produits énergétiques, mais aussi de médicaments et d’équipements de santé, et la mise en œuvre de programmes d’assistance technique pour les secteurs stratégiques de l’économie nationale.

Lors de ce 46ème sommet, l’ITFC a signé au total dix accords majeurs de financement du commerce d’une valeur de plus de 1,2 milliards de dollars, ainsi que des accords de développement du commerce avec ses pays membres d’Asie et d’Afrique.

Les accords-cadres, qui permettent de financer les secteurs public et privé, ainsi que des programmes d’assistance technique liée au commerce pour le développement des exportations et les initiatives de développement des PME, ciblent les industries à forte croissance, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie et soutiennent l’achat d’équipements médicaux essentiels.

« Nous sommes fiers d’avoir signé 10 accords de financement et de développement du commerce lors de la 46e réunion annuelle de la BID. L’impact de ces accords sera significatif pour les populations et améliorera considérablement la prospérité économique de nos pays membres », a déclaré le directeur général de l’ITFC.

« Cette étape importante réaffirme la confiance mutuelle entre ceux-ci et les équipes de l’ITFC et notre engagement à soutenir la croissance économique des pays membres de l’OCI, en particulier pendant la période difficile de la pandémie du Covid-19 », a-t-il ajouté.

Afrique : le succès de la Zlecaf exige un nouvel état d’esprit

Les Africains doivent préférer les produits locaux si on veut réussir la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), soutient un haut fonctionnaire sud-africain.S’exprimant lors d’une réunion avec la Communauté des affaires sud-africaine au Cap, Oluranti Doherty, Responsable du développement des exportations de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a déclaré que le déblocage du marché de la Zlecaf nécessiterait un changement de mentalité.

« Il faudra du courage de la part des commerçants pour rechercher de nouvelles opportunités de marché sur le continent, plutôt que la convention actuelle consistant à sauter dans un avion pour la Chine et d’autres pays d’outre-mer », a dit M. Doherty.

Selon lui, la prochaine foire commerciale intra-africaine (IATF), qui se tiendra dans la ville portuaire sud-africaine de Durban en novembre 2021, offrira une plateforme au secteur privé africain pour évaluer le niveau des opportunités offertes par la Zlecaf.

« Nous pensons que l’IATF jouera un rôle important en faisant du commerce intra-africain une réalité, soutenant ainsi la mise en œuvre de la Zlecaf en fournissant une plateforme pour les acheteurs et les vendeurs, les investisseurs et les gouvernements, afin de se connecter, d’échanger des informations sur le commerce, les investissements et le marché et de conclure des accords commerciaux », a poursuivi M. Doherty.

Afreximbank, l’Union africaine et le Secrétariat de la Zlecaf vont organiser une tournée de promotion de l’IATF-2021, qui se déroulera du 15 au 21 novembre.

La tournée du Cap a donné lieu à un débat, hier mercredi, sur le thème : « Débloquer les chaînes de valeur régionales et mondiales par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine ».

L’Etat islamique au Grand Sahara perd son chef

Le président Emmanuel Macron a confirmé jeudi la mort d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui considéré comme responsable de la plupart des attaques jihadistes dans la zone des trois frontières à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina.L’élimination de l’émir de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) constitue, pour le chef de l’Etat français, « un nouveau succès majeur dans le combat contre les groupes terroristes au Sahel ».

S’exprimant sur Twitter, dans la nuit de mercredi à jeudi, Emmanuel Macron n’a pas indiqué la date de la mort d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui mais a tout de même précisé que celui que l’on surnomme Awas « a été neutralisé par les forces françaises » présentes au Sahel depuis août 2014 dans le cadre de l’opération Serval devenue Barkhane.

Pour sa part, Florence Parly, la ministre française des Armées, a expliqué sur Radio France Internationale (RFI) que le chef de l’Etat islamique au Grand Sahara a perdu la vie dans « une attaque qui a eu lieu il y a quelques semaines
et nous sommes aujourd’hui certains qu’il s’agit bien du numéro un de l’EIGS ».

Plus tôt sur Twitter, elle a salué ce « coup décisif contre ce groupe terroriste » qui est l’une des principales organisations jihadistes contre lesquelles la France et ses partenaires luttent au Sahel.

L’EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, avait en fait été désigné comme « ennemi prioritaire » au Sahel depuis 2020. Adnane Abou Walid al-Sahraoui, nom de guerre de Lehbib Ould Ali, est né dans les années 1970 au Sahara occidental.

Membre de la grande tribu nomade des Reguibat, il a adhéré dans plusieurs mouvements armés dont Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Après la mouvance armée islamiste lors de la guerre civile algérienne, il rejoint le Front Polisario avant d’apparaître dans le nord Mali en 2010. Il participe ainsi à la fondation du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste proche d’Al-Qaida.

Plusieurs observateurs estiment que sa mort s’inscrit dans un contexte où l’organisation terroriste est fortement affaiblie par la neutralisation, ces derniers mois, de plusieurs de ses hauts cadres.

En juin dernier, la France affirmait encore avoir tué l’émir général d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel. Une mort qui était qualifiée de « coup psychologique pour le jihadisme » par le professeur de Relations internationales marocain à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane, Djallil Lounna, dans un entretien avec APA.

Felwine Sarr parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde en 2020

L’universitaire sénégalais et sa collègue française Bénédicte Savoy figurent dans la catégorie des « Pionniers » du classement annuel établi par Time, le célèbre magazine américain.C’est la consécration du travail des auteurs du « Rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle ». Le document, commandité par le président Emmanuel Macron, est censé préparer le terrain pour « des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain ».

Sur Twitter, Felwine Sarr, qui enseigne actuellement à l’Université américaine de Duke, a accueilli la nouvelle avec humilité : « Notre contribution au débat sur la restitution du patrimoine africain nous vaut avec Bénédicte Savoy d’être dans le TIME 100 ».

L’idée de rendre à l’Afrique des objets culturels, conservés dans des musées de l’Hexagone, a germé dans la tête du chef de l’Etat français à la suite de son discours prononcé à l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 28 novembre 2017. 

Le jeune président s’était alors fixé un délai de cinq ans pour l’entame du processus de restitution. Le 17 décembre 2020, l’Assemblée nationale française a adopté, en lecture définitive, le projet de loi portant sur la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal.

En conséquence, Emmanuel Macron a décidé de restituer 26 œuvres réclamées par les autorités béninoises. Ces artefacts sont des prises de guerre du général Dodds dans le palais de Béhanzin en 1892.

Il s’agit de sculptures royales anthropomorphes, de trônes et sièges, de la porte du palais royal d’Abomey, d’autels portatifs, de récades (bâtons de danse guerrière) et d’autres objets.

Outre Felwine Sarr, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice Générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et la chanteuse béninoise Angélique Kidjo font partie des 100 personnalités les plus influentes du monde en 2020 respectivement dans les catégories « Leaders » et « Titans ».

Zimbabwe : vers l’importation d’électricité du Mozambique et de la Zambie

A cause de sa faible capacité de production d’énergie, le Zimbabwe est actuellement confronté à des coupures intempestives pouvant durer huit heures dans certaines zones.L’ancienne Rhodésie du Sud, devenue le Zimbabwe, consomme principalement du courant produit par les pays voisins. Car les deux principales centrales électriques du pays, Kariba South et Hwange, font l’objet de travaux de réhabilitation.

A ce jour, plus de 35 % de l’électricité consommée au Zimbabwe provient du Mozambique et de l’Afrique du Sud. « Nous sommes en négociation avec le Mozambique pour 180 mégawatts supplémentaires et avec la Zambie pour 100 mégawatts », a fait savoir mercredi Zhemu Soda, le ministre zimbabwéen de l’Energie.

Politique, environnement et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi traitent nombre de sujet notamment les tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement, les conséquences du changement climatique, la tendance baissière des cas de contamination au Covid-19 et la validation du pass vaccinal marocain en Europe.+Le Matin+ écrit que le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, poursuit ses consultations pour former sa majorité gouvernementale. Après le PAM, l’Istiqlal, l’USFP, le MP et l’UC, le nouveau Chef de l’Exécutif a reçu le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, le secrétaire général du MDS, Abdessamad Archane, ainsi que celui du FFD, Mustapha Benali.

Le Chef du gouvernement a également reçu les responsables de la Fédération de la Gauche démocratique. Le PJD a, quant à lui, décliné l’invitation du Chef du gouvernement. En tout cas, Aziz Akhanouch s’est montré optimiste à l’issue de ce premier round, indiquant que les contours du nouveau gouvernement seront tracés la semaine prochaine.

+Aujourd’hui le Maroc+ se fait l’écho nouvelle édition du rapport Groundswell dans lequel la Banque mondiale estime que, si les responsables ne prennent aucune mesure en faveur du climat, 1,9 million de Marocains seraient amenés à migrer à l’intérieur du Royaume à l’horizon 2050.

Le rapport met en exergue trois scénarios concernant la migration climatique interne : le scénario pessimiste (émissions élevées de gaz à effet de serre combinées à des trajectoires de développement inégales), le scénario de développement plus inclusif (émissions toujours élevées mais combinées à des trajectoires de développement améliorées) et le scénario plus favorable au climat (émissions de gaz à effet de serre réduites).

Selon le rapport, dans les deux premiers scénarios, les migrants climatiques vont constituer à l’horizon 2050 respectivement 21%, 52% du total des migrants internes au Maroc. Dans le cas du 3ème scénario, ils représentent 10% du total des migrants internes.

+Libération+ relève que le nombre des cas positifs de Covid-19 a poursuivi sa baisse pour la cinquième semaine consécutive.

« L’étude des indicateurs relatifs au suivi de la situation épidémiologique, du 31 août au 13 septembre, montre que la tendance baissière se poursuit depuis cinq semaines en ce qui concerne les cas positifs de Covid-19 », a déclaré le chef de la division des maladies transmissibles au ministère, Abdelkrim Meziane Bellefquih, cité par la publication.

+Bayane Al Yaoum+ rapporte que la Commission européenne a décidé, mercredi, d’établir l’équivalence des certificats Covid-19 délivrés par le Maroc avec ceux de l’Union européenne (UE).

« Aux fins de faciliter l’exercice du droit à la libre circulation au sein de l’Union, les certificats Covid-19 de vaccination et de test délivrés par le Royaume du Maroc conformément au système SGC’Cov sont considérés comme équivalents à ceux délivrés conformément au règlement (UE) 2021/953», lit-on dans le texte de la décision européenne.