Côte d’Ivoire : un mort dans des altercations entre jeunes à Bouaké

Un jeune homme a été tué et plusieurs autres personnes ont été blessées dimanche suite à une série de règlements de compte entre groupes de jeunes à Bouaké, a constaté APA sur place dans la deuxième ville ivoirienne.

Moussa Diallo dit rougeau, 19 ans et mécanicien de profession a perdu la vie dimanche matin aux encablures de la préfecture de région au centre de Bouaké après avoir reçu plusieurs coups de machette aussi bien à la tête que sur différentes parties de son corps. 

Selon des sources proches de la victime, les coups mortels auraient été portés par un groupe de jeunes voyous venus de Koko, un quartier situé au centre de la ville.

Le drame est survenu à la suite d’une altercation intervenue dans un cabaret à Koko entre un jeune de ce quartier et un autre du quartier voisin de Djamourou. S’en est alors suivie une bagarre rangée qui se serait soldée par un blessé du côté de la bande de Koko.

 Les choses ont pris une autre tournure le lendemain dimanche, quand un groupuscule armé d’armes blanches s’est déferlé vers Djamourou pour venger l’affront subit par leur camarade, la veille. Cette sortie s’est terminée dans le sang avec la mort par arme blanche du jeune Moussa.

Unique enfant de sa famille et habitant de Djamourou, cette mort tragique du jeune mécanicien a fini par créer l’émoi dans ce quartier populaire dans le nord de Bouaké.

Très vite, une vendetta a été organisée dans la mi-journée de dimanche par les jeunes de ce quartier, qui, à leur tour se sont munis de machettes et de gourdins et ont opéré une descente musclée sur Koko. Des agressions physiques ont été également enregistrées à la suite de cette opération musclée.

Ce différend entre bandes rivales a donc fini par se transformer en conflit entre deux quartiers populaires de la capitale de la région de Gbêkê, notamment Koko et Djamourou.

Lundi matin, la tension était encore perceptible entre les belligérants. Faisant fi de l’ouverture d’une enquête judiciaire par le commissariat du 2è arrondissement sur cette affaire, un groupe de jeunes de Djamourou a décidé d’organiser à son propre chef une battue au quartier Koko à la recherche des assassins de leur frère, ont-ils fait savoir. Ce qui a provoqué le courroux de certains jeunes de Koko qui se sont donc dressés contre cette autre agression.

Informé de la situation, le commissaire du 2è arrondissement, Bakayoko Souleymane Gaoussou et ses hommes ont aussitôt décidé d’entreprendre une série de médiations entre les deux quartiers. Tout au long de la journée et de la soirée de lundi, des séances de sensibilisation ont été organisées à cet effet de part et d’autre.

A cette occasion, le patron du 2è arrondissement a tenu à rassurer les uns et les autres sur les avancés notables déjà enregistrées par son équipe, un jour seulement après l’ouverture de l’enquête.

Des arrestations ont été déjà opérées et d’autres interpellations sont en cours avant le transfèrement de cette affaire à la justice, a-t-il expliqué aux différents chefs des deux quartiers en présence de nombreux jeunes.

Cette initiative du 2è arrondissement sous la houlette du préfet de police de Bouaké a été fort appréciée dans les deux camps. Ce qui a contribué à baisser la tension entre les deux parties. En outre, le calme était perceptible toute la soirée du lundi autant à Koko qu’à Djamourou.          

Toutefois, un dispositif sécuritaire a été déployé entre les deux quartiers pour décourager toutes autres velléités de reprises des hostilités.

Maroc : Plus de 20 millions de primo-vaccinés

Le Maroc a franchi, ce lundi, la barre des 20 millions de personnes primo-vaccinées, a annoncé le ministère de la Santé.Ainsi, le nombre de personnes ayant reçu la première dose des vaccins anti-Covid atteint 20.154.375, alors que 16.667.989 ont eu leurs deux doses, selon le bulletin quotidien du ministère.

Aujourd’hui, un total de 917 nouveaux cas d’infection au coronavirus et de 4.451 guérisons a été enregistré au cours des dernières 24 heures, portant le bilan à 905.564 cas de contamination depuis le premier cas signalé au Maroc en mars 2020, tandis que les guérisons sont passées à 862.106, soit un taux de guérison de 95,2%.

Quant aux décès, leur nombre total atteint 13.618 (létalité 1,5%), avec 72 nouveaux cas enregistrés.

Au total, le Maroc compte 29.840 cas actifs, tandis que les cas sévères ou critiques ont atteint 1.764, dont 917 placés sous respiration artificielle. Par ailleurs, le taux d’occupation des lits de réanimation s’établit à 33,7%.

Le Mali condamne l’attaque « lâche » et « barbare » perpétrée contre les camionneurs marocains

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop, a vivement condamné l’attaque « lâche et barbare » perpétrée, samedi dernier, par des individus armés non identifiés, contre des camionneurs marocains dans la commune de Didiéni, ayant causé la mort de deux Marocains.Selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a reçu en audience ce lundi l’ambassadeur du Maroc au Mali et doyen du corps diplomatique, Hassan Naciri.

Le ministre a, au nom du président de la Transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, et du gouvernement, « vivement condamné l’attaque lâche et barbare perpétrée par des individus armés non identifiés, le 11 septembre 2021, contre un convoi commercial marocain dans la commune de Didiéni, région de Kayes, ayant occasionné des pertes en vies humaines dont deux ressortissants marocains et des blessés ».

« En cette douloureuse circonstance, le ministre a exprimé, au nom du président de la Transition et du gouvernement, toute la compassion et la solidarité du Mali avec le gouvernement et le peuple frère du Maroc », souligne le communiqué.

Abdoulaye Diop a présenté ses condoléances aux familles des disparus et souhaité prompt rétablissement aux blessés. Il a informé l’ambassadeur que depuis l’attaque, les ministères en charge de la Sécurité, de la Défense et de la Santé ont tous pris des mesures appropriées, chacun dans son domaine.

Le ministre a fait part de l’engagement des autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables et les traduire devant la justice, conclut la même source.

Burkina: 275.000 personnes contraintes de fuir les violences

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais), dans un communiqué parvenu lundi à APA, tire la sonnette d’alarme et pointe du doigt l’augmentation de la violence et la « lente et insuffisante réponse humanitaire » pour expliquer ce regain des déplacements.Les déplacements internes reprennent de plus belle au Burkina Faso. Selon le NRC,  en moyenne, 13 000 personnes par semaine ont été forcées à fuir leur foyer depuis avril. Les autorités gouvernementales chargées d’enregistrer les populations affectées ont du mal à gérer un nombre toujours croissant de déplacés, alerte l’organisme.

Partant de ce constat, les organisations humanitaires demandent, depuis le mois de juin, que l’enregistrement et le partage d’informations se fassent dans un délai maximum d’une semaine.

« Nous demandons au gouvernement de nous laisser intervenir et d’apporter notre soutien. Les organisations de secours ont la capacité d’aider les personnes dans les zones les plus inaccessibles où l’aide est urgente, en complément du travail essentiel des autorités », a déclaré le directeur du NRC au Burkina Faso, Manenji Mangundu, cité par le communiqué.

Par ailleurs, souligne la note, la lenteur et l’insuffisance de la réponse humanitaire contraignent les populations à choisir entre l’insécurité et la faim.

« Malgré la recrudescence du conflit, la réponse humanitaire visant à aider les personnes dans le besoin prend beaucoup de retard. Une grave carence dans le financement de l’aide, combinée à un manque de capacité des autorités locales, empêche les organisations humanitaires comme la nôtre de réagir à temps », a déploré M. Mangundu.

La réponse humanitaire pour le pays en 2021 requiert quelque 607 millions USD. Il n’est financé qu’à hauteur de 24 % à ce jour, déplore l’organisation norvégienne.

Selon l’organe humanitaire du gouvernement, le CONASUR, plus de 1,4 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du Burkina Faso. Il estime également que 4,8 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 2,9 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

Pour le Conseil Norvégien pour les Réfugiés, le fait de ne pas répondre aux besoins humanitaires urgents oblige les familles vulnérables à faire un choix impossible entre nourrir leurs enfants et leur propre sécurité. « De nombreuses personnes disent au NRC qu’elles veulent rentrer chez elles pour accéder à leurs stocks de nourriture, malgré le risque d’attaques », rapporte le communiqué.

D’autres familles font, selon le NRC, un choix différent mais tout aussi douloureux : rester dans une zone assiégée où les pénuries de nourriture sont devenues si critiques qu’il n’y a que des feuilles à manger ou bien marcher pendant plusieurs jours à la recherche de nourriture et risquer de se faire attaquer.

Ces dernières semaines, soutient l’organisme humanitaire, des dizaines de femmes de la ville de Mansila (région du Sahel) ont parcouru 40 kilomètres à pied jusqu’à la ville de Sebba (Région du Sahel) avec leurs enfants à la recherche de nourriture, mais elles n’ont reçu aucune aide depuis leur fuite.

« La faim vous fait crier à l’aide mais personne ne vient. Les gens ont l’impression de ne plus faire partie du Burkina Faso. Nous avons le sentiment de ne pas être dignes d’être aidés », a déclaré Bandé, une mère qui vient de s’échapper de Mansila et citée dans le document.

« Si le choix est de mourir en route ou de mourir de faim à Mansila, mieux vaut au moins mourir en essayant de sortir », a-t-elle ajouté.

Média ivoirien: le ministère de la Femme veut instaurer un prix sur le genre

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant envisage d’instaurer un prix sur le genre dans le secteur des médias afin d’encourager les productions sur le genre, a annoncé lundi Mme Cissoko épouse Sylla Haliath, inspecteur technique dudit ministère.

Mme Cissoko épouse Sylla Haliath, s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation des journalistes autour du thème «  Le journalisme au prisme du genre : enjeux et perspectives ». Elle représentait la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Mme Nassénéba Touré.

« Le concept genre est l’une des choses mal connues ou, mal interprétées, mais suffisamment un sujet à polémique ; pourtant, il demeure l’un des concepts les plus inclusifs pour permettre à chacun selon son niveau de participer ou d’être intégré dans le développement », a dit Mme Cissoko Haliath. 

« C’est pourquoi, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, au regard de ses missions, tient à la formation des journalistes (…). Elle aboutira à un ensemble d’activités, notamment la signature de partenariats avec vos différentes structures et l’instauration d’un prix », a ajouté Mme Cissoko.

L’atelier de formation qui a regroupé des femmes journalistes et aussi des hommes de médias, est organisé par le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant avec la collaboration de l’Association des femmes journalistes de Côte d’Ivoire (AFJCI).

Selon Marylise Aimée Konan, présidente de l’Association des femmes journalistes de Côte d’Ivoire (AFJCI), organisation regroupant près de 250 femmes, cet atelier qui a lieu du 13 au 14 septembre 2021 à la Maison de la presse à Abidjan, vise à outiller les journalistes sur les questions liées au genre.

La présidente de l’AFJCI estime que le journaliste est un éveilleur des consciences, et c’est celui qui éduque de par ses productions. De ce fait, le journaliste devrait être formé avant d’informer, et étant le cœur de la société, celui qui le touche, touche le cœur de la société. 

La formation a été assurée par Mme Florence Tanoh, directrice chargée du genre et de l’égalité au ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant. Cet atelier, dira-t-elle, vise à donner aux journalistes des éléments de travail au plan scientifique pour qu’ils puissent connaître le concept genre.

Mme Florence Tanoh a expliqué que le genre est un concept scientifique, un construit social au regard des rôles que la société fait jouer aux hommes et aux femmes, faisant observer qu’il prend sa source des droits humains.

La notion du genre, poursuivra-telle, « doit être associé aux rôles sociaux que nous jouons», car elle prend en compte les besoins sexospécifiques, tant chez la femme que chez l’homme. Et ce, « de façon égalitaire ».     

Ce concept scientifique est apparu en 1955 chez les sexologues et les psychologues. En 1970, les sociologues s’intéressent à la question, et notent que l’égalité recherchée est délicate, car les femmes sont ancrées dans des aspects domestiques, alors que les hommes ont des rôles de décision. 

En Côte d’Ivoire, c’est en 1975 que sera créé le ministère de la Femme, dirigé par Mme Jeanne Gervais née Jeanne Ahou Siefer-N’Dri, 15 ans après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny.  

« Les hommes et les femmes peuvent participer de façon égalitaire au développement de notre pays pour que nous sortions des chemins discriminatoires », a déclaré Mme Tanoh, exhortant les femmes à plus de leadership.

Quand une femme s’engage dans une cause et qu’elle se demande qu’est-ce que je gagne, elle se positionne au niveau du bénéfice, fait remarquer Mme Florence Tanoh, qui mentionne que si elle s’y investit à l’idée que ce qu’elle apporte comme changement, les femmes changeront la donne.  

Le président de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Jean-Claude Coulibaly, a noté que « la masculinité est fortement marquée au niveau de la communauté des journalistes », où « sur 10 dix journalistes, on a à peine une femme ».

« Je préside un Conseil exécutif qui a une représentation féminine de 30%. Sur les 24 membres, il y a au moins 8 femmes », souligne M. Coulibaly, attestant que sa secrétaire générale est une femme, la première à occuper ce poste dans l’histoire de cette faîtière des journalistes. 

Aujourd’hui, des efforts sont faits pour une plus grande participation des femmes dans les instances de décisions. Au niveau des postes nominatifs et électifs, plusieurs femmes sont proposées tant au niveau du secteur privé que du secteur public.

Plusieurs organisations professionnelles des médias, notamment l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et  Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) sont partenaires de cet atelier de formation.

Tanzanie : léger remaniement ministériel

La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a ainsi nommé Stergomena Lawrence Tax comme première femme ministre de la Défense du pays.La nouvelle ministre de la Défense était jusque-là Secrétaire exécutive de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Son prédécesseur, Elias Kwandikwa, est décédé en août dernier.

Dans ce réaménagement gouvernemental, la présidente Samia Suluhu Hassan a limogé la ministre de la Communication, Faustine Ndugulile, le ministre des Transports, Léonard Chamuriho, et Médard Kalemani, ministre de l’Energie.

January Makamba, qui avait été limogé par le défunt président John Magufuli, est revenu au ministère de l’Energie.

Le juge Eliezer Feleshi a été nommé nouveau Procureur général de la Tanzanie, en remplacement d’Adelardus Kilangi, qui s’est vu proposer un poste d’ambassadeur.

Le Togo s’imprègne du Programme électricité pour tous en Côte d’Ivoire

Une délégation togolaise conduite par la ministre déléguée auprès du président de la République, chargée de l’Énergie et des mines, Mme Mawunyo Mila Aziable, s’est imprégnée du 9 au 10 septembre 2021, au Programme électricité pour tous en Côte d’Ivoire.

Cette visite de travail de la délégation togolaise en Côte d’Ivoire, sur le Programme électricité pour tous (PEPT) et sur la gestion des services de l’énergie, intervient dans le cadre du renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Togo. 

Les présidents de la République des deux pays ont approuvé la tenue de cette visite de travail portant sur le secteur de l’électricité de la Côte d’Ivoire, les 9 et 10 septembre 2021. Et ce, dans le cadre de la coopération énergétique.  

Cette visite avait pour objectif, pour la délégation togolaise conduite par la ministre déléguée auprès du président de la République, chargée de l’Énergie et des mines, de s’imprégner du modèle ivoirien du Programme électricité pour tous (PEPT) et de partager les expériences. 

Elle a été marquée par une série de présentations par les acteurs du secteur de l’électricité portant notamment sur le cadre institutionnel et réglementaire, le bilan de la mise en oeuvre du PEPT en Côte d’Ivoire et les offres commerciales. 

Les deux parties ont également échangé sur les modalités de déploiement, le financement-recouvrement, le suivi-évaluation du PEPT, le système d’échange et de transport d’énergie électrique. 

A l’issue des présentations, des échanges ont permis d’approfondir la compréhension des sujets abordés. Ensuite, les délégations ont effectué une visite du centre informatique du concessionnaire du service public de l’électricité. 

Elles se sont rendues sur le site de déploiement du PEPT à Anono dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan), ainsi que des structures chargées de la gestion des services de transport et du centre de conduite du réseau électrique (dispatching). 

La ministre déléguée, chargée de l’Énergie et des mines, Mme Mawunyo Mila Aziable, et le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, se sont félicités de cette initiative qui concourt à l’intégration du réseau électrique régional. 

Allemagne : qui pour succéder à Angela Merkel au poste de chancelier ?

Dans moins d’un mois, une page va se tourner pour l’Allemagne. En effet, Angela Merkel va céder sa place après quatre mandats et seize ans au pouvoir. Pourtant, la chef de l’Etat allemand fait toujours l’unanimité mais elle ne peut pas se représenter pour un cinquième mandat. La chancelière vit donc ses derniers moments à la tête de l’état allemand !Le 26 septembre prochain, les Allemands ont rendez-vous avec les urnes. En effet, le peuple est appelé à élire ses députés pour diriger le pays. Cette élection est d’autant plus importante que la majorité au Bundestag désignera, ensuite, l’identité du chancelier ou de la chancelière qui dirigera l’Allemagne pendant 4 ans. Toutefois, la crise économique et sanitaire liée au coronavirus apporte quelques nuages dans le paysage radieux d’Angela Merkel, la chancelière sortante. En effet, cette dernière va se retirer au moment où son parti, le CDU, traverse une petite période de turbulence. La gestion de la crise du covid et un scandale autour des masques anti-covid ont coûté des voix et des défaites aux conservateurs dans deux gros Länder de l’ouest de l’Allemagne : la Rhénanie-Palatinat et le Bade-Wurtemberg.

Le CDU a toutefois décidé de miser sur Armin Laschet pour prendre la succession d’Angela Merkel. Le parti chrétien-démocrate (centre-droit) a ainsi sélectionné le président de la Rhénanie du Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d’Allemagne. Toutefois, la victoire est loin de lui être promise puisque Laschet n’est pas vraiment populaire. gé de 60 ans et père de trois enfants, l’Allemand veut s’inscrire dans la continuité de la chancelière mais il va devoir se montrer persuasif pour convaincre son pays de l’élire à la tête du gouvernement. Il reste toutefois le favori du site de paris sportifs en ligne Bwin.

La surprise pourrait se situer chez les écolos, qui sont actuellement deuxièmes dans les sondages (20 à 23 % des intentions de vote). Les Verts ont décidé de miser sur une femme, Annalena Baerbock (40 ans), pour obtenir le premier poste de chancelier de leur histoire. À noter que cette dernière n’a aucune expérience de ministre à son actif, ni même au niveau de la politique régionale. Inscrite au parti depuis 2005, elle a une formation de juriste spécialiste du droit internationale et est députée au parlement fédéral depuis huit ans !

Enfin, l’autre gros parti de ces élections est assurément le SPD. Contrairement aux deux autres grands partis allemands, le SPD (centre gauche) a choisi son candidat depuis plus d’un an, en août 2020. Olaf Scholz, 62 ans, est un homme expérimenté en politique et est l’actuel ministre des Finances et vice-chancelier. Vieux roublard de la politique, il est membre du SPD depuis 1975. Toutefois, sauf revirement de situation inattendue, Scholz ne devrait pas accéder au pouvoir la faute au retard de son parti dans les suffrages. En effet, le SPD stagne et comptabilise seulement entre 15 et 17% des intentions de votes ! Dans un mois maintenant, on connaîtra le nouveau visage de l’Allemagne après 16 années d’amitié entre les Allemands et les Français. Et ce sera forcément compliqué de prendre la succession d’Angela Merkel !

Nigeria : des assaillants libèrent plusieurs détenus

Au total, 240 prisonniers de la Medium Prison de Kabba, dans l’Etat de Kogi (centre-nord du Nigeria), se sont échappés, lorsque des inconnus armés ont attaqué ce centre pénitentiaire.Le porte-parole de l’administration pénitentiaire nigériane, Francis Enobore, a précisé que l’attaque a eu lieu hier dimanche vers minuit. Selon lui, de nombreux assaillants lourdement armés, sont arrivés à la prison et s’en sont pris aux gardes dans une violente fusillade avant que les prisonniers ne s’échappent.

Il a révélé que le contrôleur général du service correctionnel nigérian, Haliru Nababa, a ordonné l’activation immédiate d’une procédure de recapture et le lancement d’enquêtes détaillées sur cette attaque.

La prison de Kabba a été créée en 2008 et peut accueillir 200 détenus. Des attaques similaires avaient été menées dans deux prisons des Etats d’Imo et d’Edo et plus de 1.840 détenus s’étaient alors échappés.

Amnesty International s’inquiète des violences au Niger

Un rapport d’Amnesty International recense les exactions commises du 1er janvier au 29 juillet 2021 dans le Sud-Ouest du Niger.Dans un rapport publié ce lundi et reçu APA, l’ONG de défense des droits humains a révélé que de plus en plus d’enfants sont tués ou ciblés pour être recrutés par des groupes armés qui sévissent aux frontières du Niger avec le Mali et le Burkina Faso.

« En 2021, des groupes armés ont tué plus d’une soixantaine d’enfants dans la partie nigérienne de la zone des trois frontières. L’EIGS (État islamique au Grand Sahara), présent principalement à la frontière avec le Mali, semble être responsable de la plupart des massacres à grande échelle », a souligné Amnesty International.

En 2020, 397 civils sont morts à cause de l’insécurité. A Tillabéri, la situation « s’est fortement aggravée depuis le début de l’année 2021 », a fait savoir l’ONG. Dans son rapport de 64 pages, intitulé « Je n’ai plus rien, à part moi-même. Les répercussions croissantes du conflit sur les enfants dans la région de Tillabéri », illustre les « conséquences dévastatrices » qu’ont sur les enfants les affrontements dans ce pays sahélien, auxquels participent l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), affilié à Al-Qaïda.

L’ONG note que ces deux mouvements armés ont commis des « crimes de guerre » et d’autres atteintes aux droits humains notamment des homicides de civils et des attaques contre des écoles.

« Dans la région de Tillabéri, au Niger, une génération entière grandit entourée par la mort et la destruction. Des groupes armés ont attaqué à maintes reprises des écoles et des réserves de nourriture et ciblent des enfants lors de leur recrutement », a déclaré Matt Wells, Directeur adjoint du programme Réaction aux crises à Amnesty International.

« Il faut que l’État nigérien et ses partenaires internationaux prennent de toute urgence des mesures pour suivre et prévenir les atteintes et pour protéger les droits fondamentaux de toutes les personnes touchées par ce conflit meurtrier, en particulier les enfants », a-t-il soutenu.

Dans le cadre de son enquête, l’ONG dit s’être entretenue avec 119 personnes dont 22 enfants, trois jeunes adultes de 18 à 20 ans, ainsi que 36 parents ou autres personnes touchées par le conflit.

Il en résulte que « les autorités nigériennes ne protègent pas les civils ». Des témoins ont expliqué que, malgré leurs appels passés en urgence, il était fréquent que les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger arrivent longtemps après la fin des homicides et des pillages, a rapporté Amnesty qui qualifie la situation dans ce pays de « conflit armé non international, compte tenu de l’intensité des violences et du degré d’organisation de l’EIGS et du Gsim ».

Par ailleurs, Amnesty International affirme que de nombreux enfants ayant assisté à des attaques meurtrières dans leur village subissent des traumatismes. Dans certaines zones, les femmes et les filles n’ont plus le droit de mener des activités en dehors du foyer et risquent d’être enlevées ou mariées de force à des combattants, a ajouté l’ONG des droits de l’Homme.

En 2012, le conflit qui a éclaté au Mali s’est propagé ensuite à deux pays voisins : le Burkina et le Niger. Des groupes armés se disputent le contrôle des zones frontalières et affrontent fréquemment l’armée nigérienne ainsi que les forces d’autres pays, notamment le Tchad, le Mali, le Burkina et la France.

Selon les estimations, 13,2 millions de personnes au total auront besoin d’une aide humanitaire en 2021 et le nombre de personnes déplacées s’élève à 1,9 million.