Maroc : Le Roi Mohammed VI nomme Aziz Akhannouch nouveau chef du gouvernement

Le Roi Mohammed VI a reçu ce vendredi à Fès, le président du Rassemblement national des indépendant (RNI) Aziz Akhannouch, qui l’a nommé Chef du gouvernement.M. Akhannouch a été chargé par le souverain, conformément à l’article 47 de la Constitution, de former le nouveau gouvernement.

A l’issue du scrutin législatif du 8 septembre, le RNI a décroché 102 sièges au Parlement, arrivant en tête d’une course électorale qui été marquée par un échec retentissant du Parti de la Justice et du Développement (PJD).

Le parti de référentiel islamique n’a remporté que 13 sièges parlementaires, perdant 90 % de ses élus.

Le président du RNI doit désormais engager des tractations en vue de former une coalition gouvernementale.

BTS 2021 en Côte d’Ivoire: un taux de réussite de 46,80% enregistré

Un taux de réussite global de 46,80% a été enregistré à la session 2021 de l’examen du Brevet de technicien supérieur (BTS) en Côte d’Ivoire contre 52,93 % pour la session 2020, soit une régression de 6,13%.

Ces résultats officiels d’admissibilité ont été donnés, vendredi après-midi, par le directeur des examens et des concours du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dr Fofana Al Hassane.  « On note, pour cette session 2021, un taux de réussite global de 46,80% contre 52,93 % pour la session 2020, soit une régression de 6,13% », a déclaré Dr Fofana.

Selon lui, sur 56 750 candidats inscrits, 54 535 étaient présents, soit un taux de 96 % lors des compositions. « 25 525 candidats ont été déclarés admissibles, soit un taux d’admissibilité de 46,80% en 2021 », a-t-il annoncé en faisant la répartition des admis par spécialité.

Ainsi, dans la filière industrielle, les résultats affichent 7 931 admissibles sur 14 927 candidats présents, soit un taux de réussite de 53,13 %, tandis que dans la filière tertiaire, l’on enregistre 17 594 admissibles sur 39 608 candidats présents, soit un taux de réussite de 44,42%.

« Les mesures de sécurité mises en place par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que par tous les services en charge de l’organisation BTS 2020 ont permis le déroulement des épreuves sans incident », s’est félicité le directeur des examens et des concours.

« Les candidats disposent de trois jours, à compter du samedi 11 septembre 2021, pour introduire leurs réclamations. Pour ce faire, ils devront éditer leur relevé de notes en ligne uniquement sur le site www.examensbts.net et faire leur réclamation sur le même site », a-t-il poursuivi, concluant que les résultats pourront être consultés à partir de 18h00 sur la plateforme www.examensbts.net.

Les épreuves écrites de cette session se sont déroulées du lundi 09 au jeudi 12 août 2021 dans 125 centres de composition sur toute l’étendue du territoire nationale. Les épreuves pratiques sont intervenues du lundi 16 au samedi 21 août 2021.

Décès à Paris de Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Bceao

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), est décédé vendredi à Paris des suites de la Covid-19, selon des sources concordantes.

L’ancien Premier ministre ivoirien, malade depuis quelques semaines, avait été évacué à Paris pour des soins. Il a plongé dans le coma pendant plusieurs heures avant de tirer sa référence, ce vendredi.

Économiste de formation, Charles Konan Banny débute en 1976 sa carrière de banquier  à la Bceao. Dix ans plus tard, il devient directeur national de la Banque centrale pour la Côte d’Ivoire.

 M. Banny devient officiellement gouverneur de la Bceao le 1er janvier 1994. Il était auparavant gouverneur par intérim de l’institution de 1990 à 1993, après que Alassane Ouattara, a été nommé Premier ministre Ivoirien sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny.

Il était  aux commandes de la Bceao jusqu’en 2005. À la suite de la crise politico-militaire dans son pays, il est nommé Premier ministre de Côte d’Ivoire le 4 décembre 2005 et demeurera à ce poste jusqu’au 29 mars 2007.

L’ancien Premier ministre Charles Konan Banny a été le président de la « Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation » en Côte d’Ivoire de septembre 2011 à décembre 2014.

Lancement de Huawei ICT compétition Côte Ivoire 2021-2022

L’édition 2021-2022 de Huawei ICT competition Côte d’Ivoire a été lancée jeudi à l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC), une école de référence régionale, située dans le Sud d’Abidjan, en présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien.

Le ministre de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Félix Roger Adom, parrain de cet événement qui offre aux étudiants des opportunités de formation et d’emploi dans le domaine des TIC, a salué cette initiative.

Dans son allocution, M. Adom a souligné la proportion importante que les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont en train de prendre en matière d’emploi en Côte d’Ivoire. 

« Aujourd’hui, le digital fait partie de nos vies », a-t-il indiqué en égrenant les efforts du gouvernement pour le développement des TIC sur l’ensemble du territoire national.  

A ce propos, Félix Roger Adom a cité les infrastructures numériques, les services numériques, les services financiers, la cybersécurité, , l’innovation, l’environnement des affaires et les compétences.

De son côté, le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara, s’est félicité de cette compétition sur les TIC qui renforce le dispositif de développement de l’employabilité et de l’entrepreneuriat.

« C’est à juste titre que notre ministère a accueilli avec grand intérêt le projet Huawei ICT Competition porté par Huawei Technologies, dont les services sont utilisés dans plus de 170 pays et régions, a-t-il déclaré.

En collaboration avec l’ESATIC, l’ISTC-Polytechnique, l’INP-HB, l’ITES, l’HETEC, l’IUA, l’Université Felix Houphouët-Boigny, ce programme de formation d’étudiants spécialisés dans les Télécommunications/TIC est effectif depuis 2019.

« Former les jeunes est le meilleur investissement qu’un pays puisse faire, surtout dans le secteur du numérique dont les enjeux futurs et actuels commandent d’avoir une expertise locale », a ajouté M. Adama Kamara.

« Le pays compte sur vous. Cette opportunité qui vous a été offerte, gratifie vos efforts et vous invite à cultiver l’excellence », a lancé le ministre de l’Emploi, qui a salué le programme d’immersion dans cette firme de renommée mondiale.

Cette immersion des meilleurs étudiants offre un apprentissage à la culture de l’innovation et aux valeurs essentielles de la vie professionnelle et entrepreneuriale, à savoir la probité, l’organisation, la rigueur et la flexibilité, a-t-il relevé.

Pour sa part, M. Etienne Liu, président de Huawei Afrique de l’Ouest, a expliqué que la motivation première de l’entreprise qui est d' »encadrer les talents en améliorant leurs conditions d’étude par la mise à disposition de matériel informatique et de formations théoriques et pratiques ».

L’objectif de Huawei ICT Competition est de permettre à ces jeunes talents d’être plus compétitifs sur le marché de l’emploi et aussi de pleinement contribuer au développement de leur pays, a-t-il souligné.

Huawei ICT Competition est une compétition initiée dans le but de développer les talents dans l’industrie des TIC, de contribuer à l’éclosion d’un écosystème solide et durable, soutenir l’intégration de l’industrie et l’éducation.

La compétition a lieu dans plusieurs pays du monde avec à la clé une finale mondiale, a relevé M. Etienne Liu, indiquant qu’elle est ouverte aux étudiants des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire.

« Cette année, après la finale nationale, il y aura une compétition sous-régionale qui opposera les lauréats de la Côte d’Ivoire a ceux de la Guinée, du Burkina Faso et du Bénin, et les vainqueurs participeront à la finale régionale », a-t-il fait savoir.

Cette compétition permet par ailleurs aux étudiants d’acquérir des connaissances additionnelles à celles obtenues en classe et aussi de leur inculquer un esprit de compétition dans un environnement international.

Elle donne aussi la chance aux lauréats de voir les portes de Huawei s’ouvrir à eux. Huawei ICT Competition fait partie des programmes développés par Huawei pour améliorer la formation des jeunes talents.

En mars 2021, un protocole d’accord a été signé avec le Ministère ivoirien de l’Economie numérique des télécommunications et de l’innovation, au cours duquel Huawei a pris l’engagement de former 5000 jeunes ivoiriens à l’horizon 2025.

« Cette mission se fera grâce à nos programmes intitulés Huawei ICT Academy, Huawei ICT Competition, Graine de l’Avenir et Huawei Certification », a-t-il poursuivi dans son allocution.

Toutes ces actions menées par Huawei sont dans le but de booster la transformation digitale en Côte d’Ivoire, afin de soutenir l’action du gouvernement Ivoirien dans son élan de développement numérique.

« J’exhorte fortement les étudiants Ivoiriens à s’inscrire et participer à cette compétition et je fais une mention spéciale aux jeunes filles afin qu’elles y participent massivement », a-t-il lancé.

La première édition de Huawei ICT Competition en Côte d’Ivoire a débuté en Janvier 2020, et a vu la participation de plus de 1280 étudiants issus de 25 établissements. Elle a pris fin le 26 février 2020, par un examen tenu à l’ESATIC.

 Au total, 69 finalistes issus de 9 établissements répartis en 23 équipes ont participé à cet examen, au terme duquel trois équipes issues de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB), de l’Institut de technologies et de spécialités (ITES) et de l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC) ont été déclarées vainqueurs.

L’examen a porté sur le routage IP et commutation, Wireless Local Area Network et Sécurité. L’équipe de l’INP-HB a participé à la finale mondiale où elle s’est classée à la troisième place.

La Bad finance la relance post-Covid du Botswana

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 137 millions de dollars US pour soutenir le redressement économique du Botswana après la crise de la Covid-19, a appris APA ce vendredi.Leila Mokadem, la Directrice générale du bureau régional de développement et de prestation de services de la Bad pour l’Afrique australe, a déclaré que les fonds accordés dans le cadre du programme de soutien à la relance économique du Botswana, seraient utilisés pour mettre en œuvre des réformes multisectorielles visant à accroître l’efficacité des dépenses, à créer des emplois et à stimuler une croissance inclusive dans le pays.

Elle a révélé que le programme de soutien à la relance économique du Botswana comporte trois volets, dont le premier est axé sur le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures et l’atténuation des risques budgétaires afin d’améliorer les performances macroéconomiques et de créer un espace budgétaire pour les dépenses de protection sociale.

Les autres composantes sont axées sur le soutien à l’agriculture et à l’industrie dirigées par le secteur privé, afin de stimuler la productivité et la valeur ajoutée, et d’accroître les possibilités d’emplois, ainsi que sur l’offre de services de développement commercial aux micros et petites entreprises afin de promouvoir la protection sociale et l’égalité des sexes.

« La Banque africaine de développement apporte son soutien aux réformes visant à renforcer l’agriculture dirigée par le secteur privé et la transformation du secteur industriel », a ajouté Mokadem citée dans un communiqué.

Selon elle, la valeur ajoutée de l’agriculture peut « servir de tremplin pour l’industrialisation et la création d’emplois au Botswana ».

Sénégal/Elections : Me Wade lance une nouvelle coalition

Une deuxième coalition de l’opposition comprenant le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade a été lancée jeudi 9 septembre à Dakar.Les jeux d’alliance continuent en perspective des élections locales de janvier 2022. L’opposition, qui n’est pas parvenue à s’unir autour d’un bloc, vient d’assister à la naissance d’une deuxième coalition en son sein. Elle est composée de plusieurs mouvements et partis dont le PDS des Wade, l’une des principales formations d’opposition au Sénégal.

On y retrouve également Bokk Gis Gis de l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, l’AJ-PADS du député Mamadou Diop, surnommé ‘’Decroix », et Jotna, qui a porté en 2019 la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle où il a fini troisième avec plus de 15% des voix. L’ancien ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye l’ont aussi rejointe.

En outre, cette nouvelle coalition n’a pas encore fait connaître son nom, ses couleurs encore moins son logo. Mais le communiqué qui a sanctionné la rencontre des parties prenantes explique qu’il s’agit d’une « coalition électorale fondée sur le réalisme, la transparence, l’équité et l’intérêt supérieur des citoyens ».

Pour les élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, elle « présentera des listes de candidats dans tous les départements, villes et communes de l’étendue du territoire national ».

Le 2 septembre dernier, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Serigne Moustapha Sy avaient lancé officiellement la grande coalition « Yewwi Askan Wi », libérer le peuple en wolof. Cette première coalition de l’opposition est composée d’une vingtaine de formations politiques.

Des leaders de cette deuxième coalition s’en étaient démarqués. Le PDS d’Abdoulaye Wade et de son fils Karim, exilé depuis 2016 au Qatar, avait notamment dénoncé les « jeux de l’ombre » et « subterfuges inutiles » des initiateurs de « Yewwi Askan Wi ».

Bougane Guèye, homme politique et promoteur du groupe de presse Dmedia, a quitté dernièrement cette alliance pour finalement adhérer dans la deuxième. Son départ a été provoqué après des désaccords avec Ousmane Sonko et Cie sur les couleurs et le logo de la coalition.

Toutefois, ces démarcations vont fragiliser l’opposition. Elle « montre l’incapacité à dépasser les contradictions entre les leaders, les égos, les ambitions personnelles et les intérêts particuliers », note Moussa Diaw, professeur de sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord).

En réalité, ce ne sont « pas de petites formations qui vont régler le problème. Ces partis ont des leaders médiatiques, mais ils leur manquent une base et ils n’ont pas montré une capacité de mobilisation », explique-t-il.

Par ailleurs, Jean-Charles Biagui, son homologue de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, souligne que Pastef d’Ousmane Sonko, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) du chef religieux Moustapha Sy et Taxawu Senegal de Khalifa Sall « sont probablement les trois (partis ou mouvements) les plus significatifs de l’opposition si on y ajoute le PDS ». Ces formations politiques ont participé aux dernières élections et mesurent ainsi les enjeux.

Rwanda : un opposant arrêté pour viol présumé

L’ancien directeur de la rédaction du journal « The Chronicles », Dr Christopher Kayumba, qui a récemment lancé un parti politique d’opposition après avoir été libéré de prison, est accusé de viol sur une fille.Le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) a confirmé l’arrestation du Dr Christopher Kayumba après une longue enquête sur les viols et tentatives de viols dont il est accusé par différentes personnes.

Les accusations selon lesquelles Kayumba a agressé sexuellement l’une de ses étudiantes quand il était maître de conférences à l’école de journalisme et de communication de l’université du Rwanda ont été rendues publiques en mars dernier.

Cela a incité la police judiciaire à ouvrir une enquête sur ce viol présumé.

Suite aux allégations portées contre le Dr Kayumba en mars, il a été convoqué par la justice pour répondre aux accusations.

Le porte-parole du RIB, Dr Thierry Murangira, a expliqué que l’enquête s’est poursuivie alors qu’il n’était pas en détention « parce que, à ce moment-là, il n’y avait pas de preuves suffisantes ».

« C’est une procédure. Les enquêtes ont continué, car des preuves et des témoignages ont été recueillis. Et les conclusions des enquêtes montrent actuellement des raisons suffisantes de croire qu’il a commis les infractions. Par conséquent, l’enquêteur a décidé de le placer en détention provisoire », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que l’enquêteur est autorisé par la loi à placer une personne en détention, en tenant compte d’autres circonstances liées à la conduite et au comportement du suspect, à la catégorie et à la gravité de l’infraction.

Expliquant pourquoi les victimes présumées d’agressions sexuelles ont mis du temps à porter plainte contre le suspect, Murangira a déclaré que cela pouvait être dû à différentes raisons, notamment les menaces de l’accusé, la peur de la stigmatisation sociale, entre autres.

Une ancienne étudiante de l’Université du Rwanda a récemment fait une sortie pour affirmer que son professeur de l’époque, Dr Christopher Kayumba, l’a agressée et a tenté de la forcer à avoir une relation sexuelle dans sa maison.

« Il m’a tiré et poussé sur le canapé en essayant de me forcer à coucher avec lui », a accusé un ami de l’étudiante dans un message sur Twitter, citant la présumée victime.

Apparemment, la dame a réussi à s’échapper à l’emprise de Kayumba, mais elle a déclaré que c’était « une éternité de torture émotionnelle et psychologique ».

Pour sa part, le Dr Kayumba a nié en bloc ces allégations. « Ce n’est pas vrai, et cette dame qui a tweeté ces allégations est payée pour faire de la propagande, rien d’autre », s’est-il défendu.

Les kinésithérapeutes ivoiriens célèbrent leur journée

Les festivités liées à la 14e Journée mondiale de la kinésithérapie se sont ouvertes vendredi, au niveau national, à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne, notamment à l’hôpital catholique Saint Moscatti.

Ces festivités qui se tiennent du 10 au 11 septembre 2021 avec la participation de 140 masseurs-kinésithérapeutes et médecins, sont organisées par l’Association ivoirienne des masseurs-kinésithérapeutes (AIMK), qui compte promouvoir à cette occasion la profession de la kinésithérapie. 

« La profession de la kinésithérapie est peu connue sur le continent, notamment en Côte d’Ivoire », a expliqué à APA, le président de l’Association ivoirienne des masseurs-kinésithérapeutes, Soualio Diabagaté, soulignant que « l’enjeu de ces assises de Yamoussoukro est de faire la promotion de la kinésithérapie, méconnue dans le pays ».

«Nous voulons vulgariser et faire connaître au maximum cette profession », a insisté M. Diabagaté, ajoutant qu’ «aujourd’hui c’est une thérapie incontournable surtout avec des pathologies naissantes telles que les  AVC, les douleurs rhumatologiques et neurologiques ». 

Les kinésithérapeutes sont généralement aperçus auprès des sportifs de haut niveau et des personnes aisées pour des séances de massage.   

Souvent prescrits aux patients dans le cadre de la réadaptation fonctionnelle, ils assurent la prise en charge des personnes atteintes d’un handicap ou d’une incapacité physique, dans le but d’en minimiser les conséquences physiques ou psychologiques.

Au cours de la session, ils aborderont des thématiques telles la prescription des matelas orthopédiques, la neurophysiologie de la douleur, la kinésithérapie et ses champs d’application, la prise en charge kinésithérapique de la gonarthrose.   

Le thème de la 14e Journée mondiale de la kinésithérapie est « Intérêt de la kinésithérapie dans la réadaptation d’un syndrome post Covid-19 ». La pandémie de Covid-19 met en mal leur activité, ce qui leur exige une couverture vaccinale pour opérer sans risque majeur.

Maroc/Elections : Fin de l’ère du PJD, une nouvelle carte politique se dessine

Par Hicham Alaoui — Les élections législatives, communales et régionales au Maroc ont infligé une défaite cuisante au parti Justice et Développement (PJD, parti au pouvoir), qui a dirigé la coalition gouvernementale durant deux mandats consécutifs. Une autre reconfiguration de la scène politique dans le Royaume se profile. Décryptage de politologues marocains approchés par APA.Les premiers résultats provisoires des élections législatives et locales qui se sont déroulées mercredi 8 septembre, donnent le Parti de la justice et du développement (PJD) du chef du gouvernement sortant, Saad Eddine El Othmani, largement perdant.

Selon Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels, « les élections générales du 8 septembre n’ont pas été seulement l’expression des voix des citoyens et du corps électoral mais elles étaient porteuses de messages politiques profonds ».

« Il parait que le PJD qui a toujours œuvré pour s’imposer en tant que force politique a obtenu des résultats imprévus », a-t-il constaté, relevant que le PJD, est le parti dont la puissance électorale s’est évaporée de même que sa popularité s’est affaiblie de façon « dramatique ».

Il va sans dire que le PJD qui est apparu comme une puissance politique en 2011 est devenu épuisé politiquement après 10 ans, a fait remarquer l’académicien, estimant que que la majorité des électeurs se sont prononcés pour un vote sanction du PJD à travers le soutien exprimé au trio Rassemblement National des Indépendants (RNI), Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et dans un moindre degré l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).

Pour M. Bouden les causes principales de l’échec retentissant du parti au pouvoir est le fait que cette formation politique « n’a pas grand-chose à présenter après avoir été épuisé par 10 ans au pouvoir ». Aussi, le parti a failli dans ses sorties médiatiques en manquant de coordination et de concertation au sein même de ses structures organisationnelles.

Cette véritable déroute du PJD est attribuée également au contexte régional dans lequel la position de l’islam politique est affectée et il y a eu des doutes en la capacité du parti de mener pour la troisième consécutive le paysage politique, a-t-il expliqué.

Selon lui, les élections ont fait ressortir une autre carte politique et un paysage politique marqué par la triple polarité qui a des dénominateurs communs et dispose de spécificités qui la distingue.

« J’estime que le parti Justice et Développement n’a pas pu se présenter aux élections sans l’aide de sa génération fondatrice et de ses dirigeants de la première ligne, et il n’a pas travaillé pour créer une nouvelle génération de jeunes ».

Et d’ajouter que le PJD devrait commencer à construire une nouvelle génération. L’actuelle génération a atteint sa limite. Parmi les constats, on peut citer aussi la défaite du secrétaire général du Parti et la montée des noms les plus en vue du parti dans certaines circonscriptions sur la base du quotient électoral.

D’après le politologue Mohamed Bouden, le parti de la lampe « doit faire de l’autocritique et ne pas aller vers les solutions les plus faciles liées à la contestation des élections ».

« Il y a des raisons objectives à cette défaite ou ce qu’on peut l’appeler la fin du miracle du Parti, dont les acquis se sont évaporés, donnant ainsi naissance à une nouvelle carte politique au Maroc », a-t-il décrit.

Pour sa part, le professeur de droit public à l’Université Mohammed V de Rabat Abdelhafid Adminou, a souligné que les élections générales au Maroc ont débouché à une reconfiguration différente de la scène politique.

« On peut dire que les résultats reflètent cet effort, qui est principalement lié aux candidats présentés par les trois partis politiques arrivés du scrutin (RNI, PAM et PI) et qui ont mené une importante campagne de communication et présenté des programmes électoraux réalistes notamment via les réseaux sociaux afin d’atteindre un plus grand nombre d’électeurs », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de l’échec spectaculaire du Parti de la Justice et du Développement, l’académicien l’a attribué au fait que cette formation politique a été victime de sa gestion au niveau gouvernemental pendant 10 ans. Cette gestion a été souvent critiquée par les citoyens et même de la part des partis formant la coalition gouvernementale », a-t-il fait observer.

Une panoplie de mesures prises par le PJD n’a pas été du goût de la population notamment celles ayant affecté le pouvoir d’achat du citoyen telle que la levée des subventions sur certains produits de base, ce qui a entraîné une hausse des prix, ainsi qu’un ensemble de mesures qui touchait la classe moyenne, notamment la réforme du régime de retraite, a précisé M. Adminou.

Ceci a été à l’origine ce vote punitif. Aussi, il ne faut pas oublier la nature des candidatures présentées par le secrétariat général du PJD. Ce dernier a validé des noms pour briguer un troisième mandat ou qui ont déjà géré les affaires gouvernementales, ce que l’électeur marocain n’a pas « apprécié ». Paradoxalement, le trio vainqueur de ces élections (RNI, PAM et PI) ont présenté de nouveaux candidats qui, pour séduire les électeurs, ont proposé des programmes qui proposent des solutions aux problèmes vécus par les citoyens, selon le professeur Abdelhafid Adminou.

Pour rappel, le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a remporté les élections législatives au Maroc en remportant 102 sièges, selon les résultats complets communiqués jeudi soir par le ministère de l’Intérieur.

La deuxième place est revenue au Parti authenticité et modernité (PAM) avec 86 sièges, suivi par le parti de l’Istiqlal (PI) avec 81 sièges, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 35 sièges, le Mouvement populaire (MP- 29 sièges), le Parti du progrès et du socialisme (PPS) avec 21 sièges, l’Union constitutionnelle (UC) avec 18 sièges, et le Parti de la justice et du développement (PJD) avec 13 sièges.

Le Mouvement démocratique et social (MDS) remporte 5 sièges, le Front des forces démocratiques (FFD) 3 sièges, l’Alliance de la fédération de gauche 1 siège et le Parti socialiste unifié (PSU) 1 siège.

Ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Le scrutin a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit l’importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre de l’Intérieur, Abdelouahed Laftit, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du vote.

Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement des voix en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

Putsch en Guinée : la délégation de la Cédéao à Conakry

Cinq jours après le coup d’Etat contre Alpha Condé, les émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doivent rencontrer la junte militaire et le président déchu.Attendus jeudi dans la capitale guinéenne, les membres de la mission diplomatique de l’organisation régionale sont arrivés ce vendredi à bord d’un avion du Ghana. Sur le tarmac de l’Aéroport international de Conakry-Gbessia, la délégation de la Cédéao, conduite par président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, a été accueillie par des éléments du Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD) à la tête du pays.

Réunis mercredi dernier en sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao ont suspendu la Guinée de toutes leurs instances avant d’exiger la libération d’Alpha Condé et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Les discussions avec le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, patron du Groupement des Forces Spéciales (GFS), l’unité d’élite de l’armée guinéenne ayant commis le coup de force, pousseront la Cédéao à prononcer ou non des sanctions notamment économiques à l’encontre de la Guinée.