Mondial 2022: la Côte d’Ivoire bat le Cameroun (2-1)

Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont battu lundi le Cameroun (2-1) dans le cadre de la 2e journée du 2e tour des éliminatoires du mondial de football « Qatar 2022 », au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, situé au nord-ouest d’Abidjan.Les Éléphants footballeurs ont imposé à la première mi-temps leur jeu aux Lions indomptables. A la 20e minute, le Cameroun prend un penalty, transformé par l’attaquant ivoirien Sébastien Haller. 

Neuf minutes plus tard, le buteur ivoirien Sebastien Haller revient à la charge prend à contre-pied le portier camerounais, marquant le second de la Côte d’Ivoire. Ce score va rester jusqu’à la fin de la première mi-temps.

Au retour des vestiaires, les Lions indomptables mettent la pression sur les pachydermes et obtiennent un penalty qui sera porté au filet à la 61e minute par un attaquant camerounais. 

Les Camerounais vont exercer une grosse pression sur les Éléphants qui réussiront à contrer les tirs et passes des Lions indomptables jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre.

La Côte d’Ivoire se relance avec cette victoire face au Cameroun avec un point d’avance sur les Lions indomptables. Pour espérer se qualifier, elle devra gagner son prochain match. 

Les Éléphants de Côte d’Ivoire ont été accrochés par le Mozambique sur le score de (0-0), alors qu’ ils partaient favoris. Le Cameroun, lui, a gagné son premier match face au Malawi (2-0).

Gambie/Présidentielle : la CEDEAO anticipe sur les conflits électoraux

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) annonce des consultations pour pacifier l’espace politique gambien avant la présidentielle du 4 décembre 2021.Prévues à Base et à Banjul entre le 6 et le 16 septembre, ces rencontres sont facilitées par la Direction des affaires politiques, de la paix et de la sécurité avec le soutien de l’Agence danoise de développement international (DANIDA) à travers son Programme africain de paix.

Selon l’institution sous-régionale, les engagements politiques qui s’appuient sur les efforts précédents de la CEDEAO en faveur d’élections pacifiques en 2021, sont destinés à renforcer la capacité des principales parties prenantes à prévenir et à atténuer les différends potentiels pré et post-électoraux, tout en assurant des résultats électoraux pacifiques.

Les participants sont sensibilisés aux instruments de diplomatie préventive et de médiation de la CEDEAO, y compris le rôle critique que le Conseil des Sages (CoW, sigle anglais) récemment reconstitué joue dans le processus.

Les participants sont issus des rangs du Comité interpartis (IPC), des chefs traditionnels et religieux, des organisations de la société civile concernées, du Groupe de travail sur la justice transitionnelle (TJWG), de TANGO, du Conseil national pour l’éducation civique (NNCE), du Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP). Ils sont aussi issus du Conseil national de la jeunesse (NYC), d’autorités locales et de dirigeants communautaires. Sont également présents des représentants des plateformes gouvernementales impliquées dans le dialogue et la médiation et de la Commission électorale indépendante (CEI).

Putsch en Guinée : l’ANAD tend la main à la junte

L’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) qui soutient Cellou Dalein Diallo, le principal opposant au régime d’Alpha Condé, s’est dite prête à accompagner les putschistes pour mener à bien la transition.« Un acte historique qui parachève le combat mené par l’ANAD et les autres forces vives du pays éprises de justice et de démocratie ». C’est en ces termes que la coalition qui avait soutenu la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle d’octobre 2020 a salué le renversement de son rival, Alpha Condé.

L’ANAD pour qui ce putsch « consacre la victoire de notre peuple et l’échec du régime dictatorial d’Alpha Condé » dit « prendre acte » de la déclaration de prise de pouvoir du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD).

« Les motifs qui fondent son action salvatrice et leur finalité se confondent avec les aspirations de l’ANAD que sont le rassemblement de notre nation, la refondation de notre État, la lutte contre la corruption et l’impunité », affirme la coalition de partis politiques.

« C’est pourquoi, dit-elle, le CNRD peut compter sur le soutien de l’ANAD dans l’effort qui vise à construire une démocratie apaisée dans notre pays ».

Par ailleurs, l’ANAD a salué tous ceux qui, à travers le monde et au nom des valeurs démocratiques ont, sous diverses formes, accompagné et soutenu son combat.

Elle exhorte enfin le CNRD à inscrire dans ses responsabilités prioritaires la mise en place d’institutions légitimes capables de mettre en œuvre les réformes pouvant conduire rapidement le pays à la réconciliation nationale et à l’instauration de l’État de droit.

Ouverture à Dakar d’une formation sur la norme ISO 17065

Des membres de laboratoires d’analyse et d’essai sur les exigences de la norme ISO 17065 ont entamé, ce lundi à Dakar, une formation de deux jours sur la certification.La rencontre est initiée par l’Association sénégalaise de normalisation (ASN), en collaboration avec l’Unité nationale de mise en œuvre du cadre intégré renforce (UNMOCIR), à travers le Projet d’Appui à la conformité métrologique des produits et services pour la facilitation des échanges au Sénégal.

« Cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre du volet évaluation de la conformité qui est une composante essentielle de la politique nationale de la Qualité (PNQ) adoptée par décret 2017 – 461 le 21 Mars 2017 et dont l’objectif fondamental est d’asseoir une Infrastructure Nationale Qualité (INQ) de niveau international apte à soutenir le Plan Sénégal Emergent (PSE) », selon El Hadj Abdourahmane Ndione, Directeur général de l’ASN.

Selon lui, en adoptant la politique nationale qualité, « notre pays se donne les moyens de promouvoir la qualité des biens et services produits au Sénégal à travers la mise en place d’un système national de certification de conformité des produits aux normes ».

Il a ajouté, dans son discours dont APA a reçu une copie, que le développement des activités de certification de produits et services connait une évolution très rapide et nécessite la mise à niveau et la formation des membres des Comités Particuliers de Certification (CPC).

C’est dans ce cadre, a dit M. Ndione, qu’il faut situer la tenue de cet atelier qui intervient dans un contexte caractérisé par la lutte contre la Covid-19 au cours duquel l’ASN a certifié 213 structures de confection de masques barrière à Dakar et dans les régions et mis en place un programme de certification opérationnel des gels hydro alcooliques.

« Le développement de la certification de conformité des produits sénégalais aux normes nationales va permettre, dans le cadre de l’intégration économique africaine et la stimulation du commerce intra-africain avec la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui sera effective dès le 1 er janvier 2021, de bien positionner nos produits sur le marché unique africain. En plus de cela, la certification va permettre de rassurer le consommateur sur la qualité des produits sur le marché et d’avoir un critère de choix », a indiqué El Hadj Abdourahmane Ndione.

Putsch en Guinée : pour la protection des droits humains

Les auteurs du putsch en Guinée contre le président Alpha Condé doivent protéger les droits de toute la population, plaide Amnesty International.« Nous appelons les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) à protéger et à garantir les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne, victime depuis des années de violations et de répressions », a lancé, Samira Daoud, Directrice du programme Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International.

Rappelant que de nombreux opposants politiques et manifestants ont été arrêtés avant et après l’élection présidentielle d’octobre 2020, Mme Daouda a demandé leur libération.

« Il faut aussi que les instigateurs du coup d’État indiquent le fondement juridique de la détention du président Alpha Condé. Celui-ci doit être inculpé d’une infraction reconnue par la loi ou remis en liberté immédiatement », a poursuivi Samira Daoud.

Hier dimanche, le Groupement des forces spéciales (GFS) avec à sa tête le lieutenant-colonel, Mamady Doumbouya, s’est emparé du pouvoir en Guinée, après avoir mis aux arrêtés le président Alpha Condé, réélu en octobre dernier pour un 3ème mandat de cinq ans.

Putsch en Guinée : le Colonel Doumbouya donne des gages

Le chef putschiste, Mamady Doumbouya, a promis, lundi à Conakry, la formation prochaine d’un gouvernement « inclusif » suite à la prise de pouvoir par le Groupement des forces spéciales dont il est le Commandant.Une page se tourne en Guinée. Celle du règne du président Alpha Condé. Dans la matinée d’hier dimanche, le Groupement des Forces Spéciales (GFS), aux ordres du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française, a pris d’assaut le palais présidentiel et capturé le chef de l’Etat. Dans la même foulée, ils ont annoncé la dissolution de la Constitution et des institutions.

Ce lundi 6 septembre, ils ont promis, lors d’une rencontre avec les anciens dignitaires du régime, la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale ». Celui-ci sera chargé de conduire une période de « transition » politique.

« Une concertation sera ouverte pour décrire les grandes lignes de la transition, ensuite un gouvernement d’union nationale sera mis en place pour conduire la transition », a dit le chef putschiste dans son bref discours. Il n’a toutefois pas précisé la durée de la concertation ni celle de la transition.

Le lieutenant-colonel Doumbouya a aussi assuré qu’il n’y aura pas de « chasse aux sorcières » contre les membres de l’ex-pouvoir. Toutefois, ces derniers sont interdits de quitter le territoire national pendant toute la durée de la transition. Il leur a été également demandé de déposer leurs documents de voyages et véhicules de fonctions au niveau de leurs Secrétariats généraux.

Le Commandant des forces spéciales guinéennes a par ailleurs rassuré les partenaires et investisseurs étrangers en déclarant que les nouveaux maîtres du pays tiendront leurs engagements. Il a ainsi demandé aux compagnies minières de poursuivre leurs activités.

Le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), mis en place par la junte, a rassuré « les partenaires économiques et financiers de la poursuite normale des activités dans le pays », a dit Mamady Doumbouya. « Le comité assure les partenaires qu’il respectera toutes ses obligations », a-t-il ajouté.

Le nouvel homme fort de Conakry a par ailleurs rappelé les raisons du renversement du régime Condé. Il a notamment évoqué « la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique » ou encore « l’instrumentalisation de la justice (et) le piétinement des droits des citoyens ».

Une libération des prisonniers politiques et une rencontre avec la Société civile et les partis d’opposition sont attendues dans les heures à venir.

Sécurité routière: la Côte d’Ivoire lance officiellement la vidéo-verbalisation

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, et le ministre de l’intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, ont lancé lundi à Abidjan, dans le cadre de la sécurité routière, la vidéo-verbalisation qui entre en vigueur le 7 septembre 2021 à zéro heure.

« Il s’agit à partir de demain (mardi) de commencer à verbaliser avec le Système de transport intelligent » qui permettra de notifier par sms les infractions aux automobilistes, a dit à la presse M. Amadou Koné. 

Dès le 7 septembre 2021, débute « la répression tout en étant ferme sur les infractions de route », a-t-il ajouté, rappelant que pendant un mois, s’est tenue la campagne de sensibilisation qui a impliqué les forces de l’ordre.

M. Amadou Koné a indiqué que le système de transport intelligent va se déployer au fur et à mesure sur l’ensemble du territoire ivoirien afin de lutter contre l’incivisme sur les routes, un phénomène qui occasionne de nombreux accidents de la circulation. 

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, a assuré qu' »à partir d’aujourd’hui  (lundi) à minuit, la phase de répression commence » et verra un nombre accru de policiers sur les routes, dans les différentes agglomérations du pays.

La Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2021 une stratégie en matière de sécurité routière sur la période 2021-2025 en vue de réduire le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la circulation. 

Le pays enregistre chaque année un taux moyen de 24 décès pour 100 000 habitants selon l’OMS, un chiffre en dessous de la moyenne africaine. Toutefois, la situation de la sécurité routière demeure préoccupante.

Au cours des cinq dernières années, la Côte d’Ivoire a dénombré en moyenne par an, plus de 12 000 accidents corporels, plus de 1200 tués et plus de 21 000 blessés pour une perte moyenne de 3% du Produit intérieur brut pour l’économie nationale. 

Dans les 12 prochains mois, le ministère des Transports compte « stabiliser » les accidents de la route. Selon les statistiques officielles, du 1er janvier au 1er septembre 2021, les accidents ont baissé de 10,74%, cependant le nombre de morts a connu une hausse de 18%. 

Alpha Condé, une carrière politique de héros à zéro ?

Avant son accession au pouvoir en 2010, le président Alpha Condé était souvent surnommé « le Nelson Mandela d’Afrique de l’Ouest ».En l’espace de quelques minutes, hier dimanche matin aux abords de Sékhoutouréya, le palais présidentiel guinéen, le chef de l’Etat octogénaire tombait de son piédestal. Entouré sur un canapé par des militaires armés jusqu’aux dents, célébrant leur coup d’Etat, il s’emmure dans un silence et assiste de manière surprenante à sa probable fin de règne.

Réélu en octobre dernier pour un troisième mandat acquis dans un bain de sang, Alpha Condé a déçu sous son magistère plusieurs observateurs qui voyaient en lui un défenseur des droits de l’homme et un militant gauchiste.

Né à Boké, en Basse-Guinée, le 4 mars 1938, le leader du Rassemblement du peuple guinéen (RPG) a marqué la vie politique de son pays durant un demi-siècle. Une carrière à rebondissements durant laquelle il aura connu l’exil, la prison et le pouvoir suprême.

L’enseignant de formation a pris goût à la politique dès ses années d’étudiant en France, dans les années 1960, au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire (FEANF), où il rencontre de futurs dirigeants d’autres pays africains.

Son engagement s’explique surtout à l’époque par le fait que son pays vit sous le régime autoritaire de Sékou Touré, le père de l’indépendance guinéenne. Condé met en place depuis Paris un mouvement d’opposition qui lui vaudra une condamnation à mort par contumace.

Mais c’est après la mort de Sékou Touré en 1984 qu’il décide de rentrer en Guinée. Il fonde avec d’autres camarades de lutte le RPG, son parti légalisé en 1992 avant de devenir dix ans plus tard le RPG-Arc-en-ciel, fruit d’une fusion avec 44 autres partis.

Une vie politique tourmentée

Avant son accession au pouvoir, il était successivement battu aux élections présidentielles de 1993 et 1998 par le général Lansana Conté avant d’être arrêté. Condamné à cinq ans de prison, il est libéré au bout de vingt mois sous la pression internationale. Il reçoit un important mouvement de soutien sous le nom du « Comité de libération » d’Alpha Condé. Le « Reggae Man » ivoirien, Tiken Jah Fakoly, compose également le titre « Libérez Alpha Condé », que la jeunesse transforme en hymne à la gloire des martyrs et prisonniers politiques africains.

Condé a attendu ensuite la mort de Conté, en décembre 2008, et la déliquescence du régime putschiste de Moussa Dadis Camara pour accéder enfin aux cimes du pouvoir en 2010, à la faveur d’une élection présidentielle contestée.

Lors de ce scrutin, il réussit à se défaire de son opposant historique Cellou Dalein Diallo qui avait pourtant obtenu 43,6% des voix au premier tour. Il est déclaré vainqueur de l’élection au second round par la Commission électorale avec un score de 52,52%.

Depuis lors, Alpha Condé a régné en maître sur la vie politique et réussi à conserver son pouvoir, malgré les contestations de la rue et d’une opposition, qui lui reprochait notamment de manipuler les urnes et la Constitution.

A l’approche de la présidentielle du 18 octobre 2020, des organisations de défense des droits de l’homme s’étaient inquiétées du niveau de violence exercé par les forces de sécurité lors de la répression de manifestations qui ont pavé la voie suivie par le président Alpha Condé pour pouvoir briguer un troisième mandat.

Un rapport d’Amnesty International estimait en fait qu’« au moins 50 personnes » avaient été tuées entre octobre 2019, date correspondant au début de la mobilisation du Front national de la défense de la Constitution (FNDC), et juillet 2020. Il faisait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et de détentions arbitraires et au secret d’au moins 70 personnes pendant la même période.

Condé emporté par sa « force »

Certains ont pointé le rôle du Groupement des forces spéciales (GFS) dans ces exactions préélectorales. Placé sous l’autorité du chef d’état-major de l’armée de terre, ce corps d’élite a été créé par Condé et confié au lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française doté d’un physique imposant.

C’est ce dernier qui a porté le coup fatal à Alpha Condé et son régime dans la matinée du dimanche 5 septembre 2021. « Condé évincé par ses forces spéciales », titre le quotidien sénégalais L’AS, qui précise que le nouvel homme fort de Conakry est « un légionnaire formé à Thiès », ville située à 70 km de Dakar.

« Cette force spéciale créée par Alpha Condé s’est retournée contre lui », affirme de son côté sur RFI, Mamadou Aliou Barry, chef du Centre d’analyse et d’études stratégiques de Guinée.

Actuellement détenu « dans un lieu sûr », selon le patron des putschistes, Condé a été photographié à bord d’un véhicule et amené vers une destination inconnue, peu après avoir quitté Sékhoutouréya. Dans la foulée de son arrestation, il a refusé de répondre à un soldat au visage masqué qui lui demandait de confirmer qu’il n’a pas été brutalisé ou torturé.

Mais Mamady Doumbouya, à la tête désormais du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), a précisé que le président déchu a « vu un médecin ». Il l’a fait peu après que la Cedeao a exigé dans un communiqué « le respect de (son) intégrité physique » et le retour à « l’ordre constitutionnel sous peine de sanctions ».

En revanche, les menaces de la communauté internationale semblent pour le moment sans conséquence puisque les meneurs du coup d’Etat ont annoncé la dissolution de la Constitution et la réécriture d’une « Constitution ensemble, cette fois-ci, (pour) toute la Guinée ».

Quoi qu’il en soit, certains observateurs continuent de considérer que c’est une régression politique pour la Guinée et pour Alpha Condé, au vu de tous les combats qu’il a eu à mener avant d’accéder au pouvoir.

C’est le cas de l’ingénieur géologue sénégalais, Fary Ndao. Il note sur Twitter que « Alpha Condé était l’idole de la génération de mon père, engagé à gauche dans les années 1970. Aujourd’hui, en 2021, Condé est maitrisé et photographié par des militaires qui ont à peu près le même âge que moi. Tout cela car il a estimé que 10 ans au pouvoir ça ne suffisait pas ».

Dao Gabala appelle les Éléphants à se « rattraper » face au Cameroun

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Dao Gabala a appelé lundi les Éléphants footballeurs à se « rattraper » face au Cameroun dans le cadre des éliminatoires du mondial Qatar 2022.

« Nous avons eu un instant de vérité avec les Éléphants (après le match Côte d’Ivoire-Mozambique  (0-0) à Maputo) et nous leur avons dit qu’ils ont raté une opportunité, et il fallait qu’ils se rattrapent », a déclaré Mme Dao Gabala face à la presse .

Les Éléphants de Côte d’Ivoire sont engagés dans deux compétitions majeures, au niveau mondial avec la Coupe du monde Qatar 2022 et au niveau continental avec la Coupe des nations d’Afrique 2021.

Dans une vidéo, elle a relevé encore « qu’au niveau mondial, nous venons de rater une occasion de prendre une avance confortable dans notre poule, mais ce que je retiens du football, c’est que tant que le dernier match n’est pas terminé, tout est possible ».

Pour Mme Dao Gabala, cette rencontre Côte d’Ivoire-Cameroun comptant pour la 2e journée du 2e tour des préliminaires de la Coupe du monde Qatar 2022, « est un derby ». Elle a appelé à une mobilisation autour de cette équipe nationale.

« Oui, le temps est venu de réaffirmer notre fibre citoyenne (…) de nous mobiliser derrière notre équipe nationale car nous avons un seul pays, un seul drapeau et une seule équipe », a lancé Mme Dao Gabala.

« Ce match, nous devons le gagner, nous allons le gagner. Les Éléphants sont toujours plus forts que les Lions et nous allons le gagner, ce match. Je vous demande à vous les supporters de faire une vidéo et de nous dire à combien nous allons les battre », a-t-elle déclaré.

La Côte d’Ivoire affronte les Lions indomptables du Cameroun ce lundi 6 septembre 2021 à 19h  (GMT, heure locale) au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, à Anyama, dans le nord-Ouest d’Abidjan.

Jean-Pierre Adams meurt après 39 ans dans le coma

Le footballeur originaire du Sénégal, qui formait dans les années 1970 avec Marius Trésor « la garde noire » en équipe de France de football, est décédé ce lundi au CHU de Nîmes (France).Bernadette Adams va pouvoir se reposer enfin après s’être occupée de son mari, entré dans un état végétatif le 17 mars 1982. L’ancien défenseur international français, né le 10 mars 1948 à Dakar, est plongé à 34 ans dans un coma profond suite à une erreur d’anesthésie lors d’une opération bénigne au genou. Alité pendant tout ce temps à domicile, il est décédé à l’âge de 73 ans.

Nîmes Olympique, le club de cette ville où il est joué (1970-1973), lui a d’ailleurs rendu hommage de même que l’OGC Nice (1973-1977) et le Paris Saint-Germain (1977-1979) à l’annonce de son décès.

Jean-Pierre Adams est auteur d’une courte carrière internationale avec 22 sélections avec les Bleus entre 1972 et 1976. Il a malgré tout marqué l’histoire de l’équipe de France par son association avec Marius Trésor, formant une charnière centrale défensive redoutable surnommée « la garde noire ».

Né dans la capitale sénégalaise, Jean-Pierre Adams rejoint à l’âge de huit ans la France où ses parents adoptifs lui permettent de vivre sa passion pour le football. Il se marie en avril 1969 avec Bernadette Adams, qui lui donnera deux fils avant d’accepter de vivre le pire avec lui. En mai 2019, son épouse ruminait encore sa colère contre l’équipe médicale qui a raté l’anesthésie.

« On m’a plutôt mise devant le fait accompli. J’ai reçu à l’époque un courrier de la sécurité sociale disant qu’à partir de juin 1983, il ne serait plus pris en charge en milieu hospitalier », affirmait-elle dans un entretien avec le journal français Le Point. Après s’être renseignée sur des centres spécialisés pouvant accueillir son mari et qu’elle qualifie de « mouroirs », elle a finalement choisi de le ramener à la maison.

Mme Adams avait mis ainsi en place un emploi du temps chronométré et articulé autour de son époux : lever à sept heures, petit-déjeuner, toilette, balai des kinés et des aides-soignantes, coucher, repas…

« Le début a été dur, surtout que les enfants étaient petits. Maintenant, c’est dur, mais disons que c’est la routine ». Malgré ce « travail de longue haleine », elle assure n’avoir « aucun regret » sur son choix. « C’était la meilleure décision. Si je ne l’avais pas pris avec moi, je pense qu’il ne serait plus là aujourd’hui vu l’état dans lequel je l’ai récupéré ».