Deux jours de gratuité dans les bus de la Sotra à Bouaké

Le premier ministre ivoirien, Patrick Achi a procédé, vendredi, au lancement officiel des activités de la Société des transports abidjanais (Sotra) à Bouaké, en présence du ministre des transports, Amadou Koné et de plusieurs autres membres du gouvernement.A cette occasion, Patrick Achi a annoncé la gratuité du transport pendant deux jours (vendredi et samedi) dans les autobus de cette société de transport urbain pour les usagers de la capitale régionale du Gbêkê.

« Il ne saurait être question pour moi de clore mon propos en cette journée si belle et historique pour la cité de Bouaké, sans vous annoncer une dernière bonne nouvelle (…) J’ai le plaisir de vous annoncer, chères populations, que les bus et les lignes de la Sotra, seront gratuits pendant deux jours, dès cet après-midi (vendredi) et jusque demain samedi soir », a-t-il fait savoir, ajoutant qu’une telle révolution ne vaut que si on peut s’en emparer immédiatement, la tester, l’éprouver, la ressentir, et la vivre librement.

Pour le chef du gouvernement ivoirien, avec cette extension des activités de ce transporteur urbain au-delà d’Abidjan, notamment dans la ville de Bouaké, cela donne naissance à une formidable transformation pour la mobilité et le dynamisme humain de cette ville carrefour. 

 « Aujourd’hui, nous célébrons donc cette Côte d’Ivoire nouvelle, voulue par le président Alassane Ouattara. C’est-à-dire une Côte d’Ivoire efficace, réactive, travailleuse, et engagée », a-t-il poursuivi, rappelant qu’il y a seulement un an que le Conseil des ministres donnait quitus à la Sotra pour son déploiement à Bouaké en lui octroyant un terrain pour abriter sa gare centrale.

« Et quelle fierté pouvons-nous avoir aujourd’hui de constater qu’à cette rentrée scolaire, la Sotra, comme attendu, comme souhaité, comme espéré, lance ses activités dans la ville de Bouaké afin d’en changer la mobilité et donc d’en changer la vie », a expliqué le PM Patrick Achi, expliquant que l’amélioration du transport des femmes et des hommes, participe à simplifier leur quotidien, rendre plus belle leur ville et plus respirable leur air.

Selon lui, ce déploiement de la Sotra à Bouaké vient donc changer la vie de près d’un million d’habitants dont les déplacements sont aujourd’hui perturbés par la vétusté et l’insuffisance des moyens de transport existant.

« Changer la mobilité, c’est changer la vie, en mettant à profit une expertise de plus d’un demi-siècle qui a su, avec la Sotra, apporter des solutions innovantes aux enjeux de mobilité d’Abidjan. Oui, la Sotra, c’est ce qui se fait de mieux en matière de mobilité urbaine en Côte d’Ivoire. Et c’est cela que nous mettons aujourd’hui à votre disposition, chères populations de Gbêkê », a-t-il conclu, avant de promettre que cette vision d’un développement économique et social équilibré de la Côte d’Ivoire se poursuivra et s’amplifiera à Bouaké, comme partout ailleurs dans le pays.

A son tour de parole, le ministre des transports, Amadou Koné a fait remarquer que Bouaké, la deuxième ville ivoirienne qui compte à peu prés un million d’habitants enregistre environ quatre millions de déplacements tous les jours. Un fait qui pose selon lui, un problème en terme de déplacement parce que les moyens qui existent ne permettent pas de transporter plus du tiers de ces personnes, notamment les élèves et étudiants.

 « La ville de Bouaké compte 795 établissements scolaires, soit à eu près 300 000 élèves qui se déplacent tous les jours dans la ville et qui sont transportés dans des conditions difficiles », a ensuite indiqué le M. le ministre, précisant que c’est sur cette base des études faites par la Sotra qu’il a été décidé, l’année dernière par le gouvernement d’étendre les activités de cette société nationale de transport urbain à Bouaké.

« La Sotra ne vient pas à Bouaké pour qu’on dise que la Sotra est à Bouaké, c’est un besoin important pour le déplacement des populations en terme de qualité, de moyens de mobilité dans la ville mais c’est également un besoin en terme de sécurité pour nos populations », a-t-il poursuivi.

Dans la même lancée, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le général Vagondo Diomandé, s’adressant aux usagers de la route à Bouaké, notamment aux conducteurs de taxi-motos, il les a exhortés à plus de responsabilité en mettant fin aux conduites à risque.

« Depuis le mardi 7 septembre 2021, la campagne gouvernementale de lutte contre l’incivisme sur nos routes est rentrée dans sa phase répressive avec une tolérance zéro», a-t-il prévenu. 

Avant lui, le directeur général de la Sotra, Bouaké Méïté, a tenu à faire apporter des éclaircissements sur les nouvelles lignes de Bouaké. A ce sujet, il a fait savoir que 4 lignes sur 8 sont déjà opérationnelles , en attendant la fin des travaux de voirie et d’aménagement en cours sur les quatre autres. Il s’agit des lignes 1, 3, 4 et 5, qui relient plusieurs destinations à Bouaké, du nord au sud et d’Est en ouest en passant par le centre-ville.

Première ville à accueillir la Sotra en dehors d’Abidjan après les 60 années d’existence de cette entreprise, la ville de Bouaké a reçu pour cette première phase de son lancement, un parc de 60 autobus tout neuf, selon M. Méïté.

« Nous monterons par la suite en puissance pour desservir à terme, 8 lignes avec 100 autobus avec pour objectif de transporter environ 100 000 passagers par jour à travers la ville de Bouaké », a promis le DG de la Sotra, relevant que ce déploiement permettra entre autres de créer 500 emplois locaux, emplois directs et indirects sans compter son impact sur les autres secteurs d’activités économiques.                                                                                            

  Il a terminé en invitant les Bouakéens à prendre soin de ce « bébé » qu’est la Sotra en le protégeant de tout acte de vandalisme lors de manifestations violentes, car dira-t-il, « l’exemple de Bouaké doit être une réussite afin de conforter le gouvernement dans la poursuite de sa politique de modernisation du transport urbain dans les villes de l’intérieur ».

Sahel : Macky Sall souhaite un renforcement de la Minusma

Le chef de l’Etat sénégalais veut éviter que « l’Afrique devienne le sanctuaire du terrorisme international ».Le président sénégalais, Macky Sall a appelé vendredi à New York à renforcer le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma).
Dans un contexte sahélien marqué par des groupes terroristes qui « continuent leurs attaques et pillages meurtriers contre des populations innocentes…nous continuons de plaider pour que la Minusma soit dotée d’un mandat robuste pour lutter efficacement contre les groupes terroristes », a déclaré Macky Sall dans son discours à la 76e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.

« A défaut, il est essentiel que les pays membres du G5 Sahel bénéficient d’un appui conséquent dans le combat vital qu’ils mènent contre le terrorisme », a-t-il poursuivi, rappelant que le Sénégal contribue à hauteur de 1350 éléments dans les troupes de la Minusma dont le mandat a été prorogé d’un an en juin dernier.

Les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient adopté à l’unanimité la résolution 2584 qui décidait ainsi de la poursuite de la mission onusienne au Mali « jusqu’au 30 juin 2022, avec un effectif maximal qui reste fixé à 13.289 militaires et 1 920 policiers ».

Pays frontalier du Mali encore protégé des attaques djihadistes, le Sénégal reste tout de même « solidaire des pays frères durement éprouvés », a noté Macky Sall.

« Où qu’il puisse s’établir, le terrorisme reste une menace globale ; et le système de sécurité collective des Nations Unies doit le combattre. Nous ne devons pas accepter que l’Afrique en devienne le sanctuaire du terrorisme international », a-t-il laissé entendre.

La Covid-19 a accéléré la transformation digitale de 7 ans dans le monde

La pandémie à coronavirus (Covid-19) a accéléré la transformation digitale de sept ans dans le monde, a annoncé vendredi à Abidjan, Karl Song, vice-président chargé de la Communication de Huawei, le géant chinois des télécommunications.

« La Covid-19 a accéléré la transformation digitale de sept ans dans le monde (…) Les besoins (en consommation des technologies) ont augmenté. Ce qui a obligé les ingénieurs à travailler beaucoup pour une augmentation des réseaux et des capacités des technologies», a déclaré M. Song lors une conférence de presse par visioconférence. 

Poursuivant, il a souligné le rôle important que la digitalisation a joué dans le maintien du fonctionnement de la vie quotidienne. A ce propos, M. Song a cité l’exemple des élèves et étudiants qui ont pu continuer les cours en ligne pendant cette crise sanitaire mondiale grâce aux technologies.

« Les technologies ont joué un rôle très important avec le changement des habitudes et de comportements», a insisté Karl Song, relevant que « certains hôpitaux ont créé des solutions technologiques pour aider les médecins ».

« Au regard de cette importance, Huawei s’engage dans le développement des technologies dans les pays où il opère », a poursuivi M. Song, faisant remarquer que « l’Afrique est très dynamique ainsi que sa jeunesse ».

Huawei Technologies est une entreprise fondée en 1987, dont le siège social se trouve à Shenzhen en Chine et qui fournit des solutions dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Covid-19 : près de neuf millions de cas en Afrique

La pandémie du nouveau coronavirus continue sa progression en Afrique.Les cas confirmés de Covid-19 sur le continent africain ont atteint 8.190.601 à la date du jeudi 23 septembre 2021. Le variant Delta est la souche dominante, renseigne le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa/CDC).

L’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie et la Libye figurent parmi les pays qui comptent le plus de cas sur le continent.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de Covid-19 en Afrique avec 2.889.298 cas, tandis que le pays d’Afrique du Nord, le Maroc, a signalé 923.924 cas.

En termes de nombre de cas, l’Afrique australe est la région la plus touchée, suivie par les parties nord et est du continent, tandis que l’Afrique centrale est la région la moins touchée du continent, selon le CDC.

L’agence de santé spécialisée de l’Union africaine indique que le nombre de décès dus à la pandémie sur le continent s’élève à 207.594. À ce jour, quelque 7.552.684 patients sont guéris de la maladie.

Côte d’Ivoire: Solange Amichia, nouveau DG du Cepici, prend officiellement fonction

Le nouveau directeur général du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Solange Amichia, nommée le 8 septembre 2021, a a pris vendredi fonction à la tête de la structure publique, lors d’une passation de charges.

Mme Solange Amichia qui assurait la fonction de directeur général adjoint du Cepici depuis février 2014, succède à ce poste, Emmanuel Essis Esmel, l’actuel ministre de l’Investissement et du développement du secteur privé.    

M. Essis Esmel, qui a pris les rênes du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, depuis le 5 octobre 2011, a remercié tous ses collaborateurs parmi lesquels ont été nommés respectivement Mme Solange Amichia en qualité de DG et Mme Carole Versteeg comme DG adjoint.

« Je pars le coeur léger,  car la relève est bien assurée, mesdames Solange Amichia et Carole Versteeg sont des produits purs du Cepici », a dit M. Essis Esmel, soulignant qu' »il y a de nombreux défis qui attendent encore le Cepici ».

Ces défis, énumérera-t-il, sont à tous les niveaux, notamment en matière d’attraction des flux d’investissements directs étrangers, les réformes et l’amélioration du climat des affaires, la restructuration du Cepici et la réalisation des différents projets en cours.

Le ministre Essis Esmel a annoncé la mise en place d’un Guichet unique de déclaration de l’investissement privé en plus des investissements agréés par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici).  

Le nouveau directeur général du Cepici, Solange Amichia, a avant tout propos exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre, Patrick Achi, pour leur « grande confiance » en la portant à la tête du Cepici.  

« Je tiens vraiment à saluer le travail formidable de M. le ministre Essis Emmanuel qui, en tant que DG du Cepici, a su insuffler une nouvelle dynamique au Cepici, pour en faire un dispositif incontournable au développement du secteur privé », a déclaré Mme Solange Amichia.

Le Cepici a contribué au financement de l’économie nationale à hauteur de 5.000 milliards de Fcfa d’investissements privés et générant 58.000 emplois entre 2011 et 2020, a fait observer Mme Solange Amichia. 

Depuis 2020, le pays est éprouvé par la pandémie de la Covid-19. Elle a fait savoir que « ce n’est pas fini », le personnel devra rester vigilant et maintenir les mesures barrières, tout en les exhortant à se faire vacciner. 

Le Programme national de développement (PND, 2021-2025) représente 59 000 milliards de FCFA d’investissements à réaliser, dont 74% sont alloués au secteur privé, soit 43 600 milliards de FCFA.

« Les attentes du gouvernement vis-à-vis du Cepici sont très fortes ; le Cepici devra mobiliser 15% de ces 43 600 milliards de FCFA, soit près de 6 540 milliards de FCFA en 5 ans, vous voyez donc les défis qui nous attendent », a-t-elle lancé à l’endroit du personnel. 

Pour relever ce challenge, Mme Solange Amichia compte « élaborer un Plan Stratégique de Développement des Investissements 2021- 2025, et mettre en œuvre un plan d’actions ciblées, en s’appuyant sur une organisation agile, des outils comme l’intelligence économique, des compétences sectorielles et de marketing ». 

« Nous allons travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour être à l’écoute, lui apporter toute l’assistance et mettre en œuvre des réformes nécessaires à l’amélioration du climat des Affaires », a-t-elle assuré. 

La passation de charges a été faite par Mme Gossan Coulibaly, représentant le ministre, secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire. Elle a salué le « travail remarquable qui a été réalisé ». 

« Celle qui prend le flambeau a fait partie de cette belle aventure, en sa qualité de directeur général adjoint », a fait remarquer Mme Gossan Coulibaly, qui a dit n’avoir aucun doute qu’elle va poursuivre l’oeuvre entamée et relever les challenges. 

Avant de rejoindre le Cepici, Solange Amichia avait réalisé la majorité de sa carrière à l’international, notamment en France puis au Etats-Unis. Elle fut senior vice-présidente dans la Banque d’investissement de la Société Générale (SGCIB) à New-York jusqu’en 2013. 

Une manager de trempe, Solange Amichia est diplômée de l’E.D.C Business School de Paris en 1983, avec une spécialisation en gestion des PME. Elle a une parfaite connaissance des défis du secteur privé.   

Créé en 1993 et restructuré en septembre 2012 par un décret qui en fait, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, le Cepici est l’outil gouvernemental de promotion des investissements privés. 

Afrique du Sud : le taux de pension se maintient à 3,5%

Le taux de rachat ou de pension de l’Afrique du Sud restera à 3,5% pour le troisième trimestre, a annoncé, ce vendredi, le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago.Ce taux a un impact sur le montant des intérêts payés par les particuliers sur leurs prêts. Lorsque le taux de rachat augmente, les taux d’intérêt augmentent également, a indiqué Kganyago.

Il a révélé que la trajectoire implicite du taux trimestriel de la politique monétaire prévoit une augmentation de 25 points de base au quatrième trimestre de 2021, avec des hausses prévues en 2022 et 2023.

« Ces taux de pensions reflètent une orientation politique très accommodante jusqu’à la fin de la prévision…maintenant des conditions financières favorables à la demande de crédit alors que l’économie continue de se redresser », a-t-il souligné.

Et d’ajouter : « Des anticipations mieux adaptées de l’inflation future pourraient maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus bas pendant plus longtemps et peuvent être réalisées en atteignant un niveau de dette publique stable, en augmentant l’offre en énergie, en modérant l’inflation des prix administrés et en maintenant l’inflation des salaires à un bas niveau pendant la reprise ».

M. Kganyago a également annoncé que l’économie domestique a connu une croissance de 4,2% et de 4,7% au cours des premier et deuxième trimestres de 2021.

Il a expliqué que ces résultats reflétaient de meilleures performances de croissance sectorielle et des termes de l’échange robustes, ajoutant que « les prix des produits de base ont été extraordinairement élevés, soutenant les gains de revenus malgré des prix du pétrole un peu plus élevés ».

« Bien que davantage de Sud-Africains aient réintégré le marché du travail avec la reprise de l’activité économique, la perte d’emplois laisse entrevoir un ajustement persistant et une faiblesse durable dans certains secteurs », a conclu gouverneur de la Banque centrale sud-africaine, Lesetja Kganyago.

Libreville et Paris renforcent leur coopération sécuritaire

A la faveur de l’escale du patrouilleur de haute mer CDT Ducuing à Port-Gentil, un exercice s’est tenu entre les marines française et gabonaise.Il s’agissait de contrôler un navire suspect. Cet exercice, qui s’est déroulé le 23 septembre dernier, a permis d’échanger les savoir-faire entre deux marines impliquées dans la surveillance de leurs eaux territoriales, explique l’ambassade de France au Gabon.

Au terme de l’exercice, le commandant du Ducuing, le gouverneur de la province de l’Ogooué Maritime et le chargé d’affaires de l’ambassade de France ont souligné la qualité de la coopération franco-gabonaise.

Mali : la Garde nationale se forme au Droit international

Plus de 140 soldats du groupement régional de cette composante de l’Armée malienne ont bénéficié d’enseignements sur les notions essentielles des droits de l’Homme et du droit international humanitaire avec leur champ d’application.Les Nations Unies ont fait état, ces dernières années, de bavures de l’armée régulière. Pour résoudre ce problème, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a organisé des sessions de formation au profit du groupement régional de la Garde nationale.

Celles-ci ont eu lieu en deux temps à Gao (Nord-Est du Mali) : du 19 au 26 août 2021 et du 2 au 9 septembre 2021. La formation s’inscrit dans le cadre de la stratégie de renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité maliennes mise en place par la Division des droits de l’Homme de la Minusma, souligne un communiqué reçu vendredi à APA.

Les chargés des droits de l’Homme de la Minusma, présents à la rencontre, ont expliqué aux soldats les différentes conventions de Genève à travers un cas pratique. En français, en songhoy et en bambara, les militaires ont été sensibilisés, avec des exemples précis en lien avec le contexte malien, sur les droits qui leur sont reconnus et les obligations auxquelles ils sont soumis en matière de respect des droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire.

Ces séances de formation, précise le document, sont les premières d’une série qui se déroulera jusqu’à décembre prochain. Par ailleurs, poursuit la note, sur la base du Code de conduite des Forces armées maliennes (Fama) et des instruments juridiques internationaux ratifiés par le Mali, les agents de la Minusma vont aborder avec les soldats des cas concrets qui relèvent du Droit International des droits de l’Homme (DIDH), du Droit International Humanitaire (DIH) et du Droit International Pénal (DIP).

Burundi : l’ONU pour le maintien de la pression diplomatique

La Commission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le Burundi a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles, qui indique que les huit facteurs de risque communs perdurent, même si certains indicateurs ont évolué.Sur cette base, elle a appelé la communauté internationale à « maintenir sa vigilance sur la situation des droits humains » dans ce pays des Grands Lacs.

« On ne peut malheureusement pas s’appuyer sur la seule Commission nationale indépendante des droits de l’homme dont l’accréditation au statut A est encourageante mais qui doit encore démontrer dans la pratique qu’elle est en mesure de fonctionner conformément aux principes de Paris », a déclaré le Président de la Commission de l’ONU, le Sénégalais Doudou Diène.

Selon, sa structure doit notamment se saisir désormais de tous les cas de violations, y compris les plus sensibles, et cela même si elle exerce sa mission dans un contexte difficile et sensible qui nécessite plus que jamais une Commission nationale indépendante et opérationnelle.

La Commission d’enquête recommande donc aux membres du Conseil des droits de l’homme de se donner les moyens de suivre de près et de manière objective les développements et la situation au Burundi par un mécanisme international indépendant sous l’égide des Nations Unies.

Pour les enquêteurs onusiens, il faut rompre le cycle de la violence au Burundi. D’autant que « le niveau d’intolérance politique ne s’est pas amélioré au cours de ces cinq dernières années ».

L’obligation de protéger les Burundais

Sur le terrain, le nombre d’incidents violents contre la population impliquant des Imbonerakure a certes diminué dans plusieurs provinces à la suite d’ordres qui leur auraient été donnés à cet effet.

Cependant, dans les régions frontalières et celles qui ont été le théâtre d’attaques armées, ils sont restés mobilisés par les autorités pour assurer la sécurité, notamment au sein des comités mixtes de sécurité. 

Ainsi, le 30 juin 2021, des forces de défense ont reçu l’ordre écrit de s’appuyer sur les « mouvements politiques armés » afin de mettre hors d’état de nuire les bandes armées, reconnaissance quasi officielle du rôle accordé aux Imbonerakure comme supplétifs des forces de sécurité. Ils ont donc continué leurs rondes nocturnes, souvent propices à des abus et des violences contre la population.

Face à la persistance des abus et de la violence, les enquêteurs onusiens rappellent l’obligation de protéger et de ne pas abandonner les Burundais. Il s’agit ainsi de « mettre fin à l’invisibilité et à l’isolement de victimes, de pouvoir continuer à leur donner une voix et permettre que leurs souffrances soient connues, reconnues et remédiées ».

Persistance des risques d’atrocités criminelles

Dans ces conditions, la Commission espère ainsi contribuer à ce qu’à terme, les principaux auteurs des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits de l’homme puissent répondre de leurs actes et que justice soit rendue aux victimes.

C’est dans ce contexte qu’elle a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles qui se révèlent persistantes.

Par exemple, le facteur n°2 relatif à l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme, récentes et passées, et le facteur n°3 lié à la faiblesse générale des structures de l’État, notamment du système judiciaire ni impartial ni indépendant, sont des facteurs de risque structurels qui demeurent tels quels en l’absence de réformes.

Dans le même temps, l’absence de facteurs atténuants (facteur n°6) en raison de la fermeture de l’espace démocratique et du refus des autorités de dialoguer et de coopérer sur les questions relatives aux droits de l’homme reste très préoccupante.

Bujumbura prône la coopération

En réponse à ce tableau décrit par les enquêteurs onusiens, la délégation burundaise note qu’aucun mécanisme externe en matière de promotion des droits de l’homme n’est opportun.

« La meilleure voie passe impérativement par la coopération, le dialogue, l’assistance technique, et enfin le renforcement des capacités des organes œuvrant dans le domaine des droits humains », a affirmé l’Ambassadeur Rénovat Tabu.

Pour le Représentant permanent du Burundi auprès de l’ONU à Genève, son pays dispose en outre de plusieurs institutions ou cadres institutionnels très opérationnels, notamment la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) qui vient de recouvrer son statut A, gage d’indépendance. 

Par ailleurs, le Président Évariste Ndayishimiye a instauré le dialogue permanent avec des membres de la société civile et des leaders religieux pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la réconciliation et le développement. En outre, plus de 5.000 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle au début de cette année.

Pour Bujumbura, il s’agit là, de « plusieurs facteurs et signaux positifs, reconnus par la communauté internationale », qui doivent pousser « le Conseil des droits de l’homme à laisser le Burundi s’occuper de son développement harmonieux et celui de son peuple ».

Politique et économie s’imposent au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le rôle du secteur privé dans le développement et la formation du futur gouvernement.+Aujourd’hui le Maroc+ s’intéresse au secteur privé et à son rôle dans le développement du royaume. Le quotidien revient ainsi sur le tout dernier rapport de la BERD, de la BAD et de la BEI, qui explore les «Défis et opportunités en temps de pandémie de Covid-19», axé sur le développement du secteur privé au Maroc.

« A l’instar des pays du monde, le Maroc est impacté par les répercussions de la pandémie de Covid-19. Toutefois, les mesures rapides des autorités marocaines en 2020 ont permis de juguler les conséquences de cette crise. Plusieurs raisons permettent de rester optimiste », souligne le journal.

Afin de renforcer la résilience du secteur privé, le quotidien indique que les experts des trois institutions recommandent de poursuivre l’inclusion financière, d’impulser une nouvelle dynamique de développement des zones rurales et d’approfondir l’ancrage du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales (CVM).

De même, le rapport appelle à accélérer la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière en renforçant en particulier le rôle clé des établissements financiers non bancaires comme les institutions de microfinance et les sociétés de crédit-bail.

Le document met aussi en exergue la nécessité d’améliorer l’intégration économique et l’ouverture commerciale des zones rurales. « Aidée par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), une intégration commerciale plus approfondie en Afrique subsaharienne devrait aussi profiter aux investissements privés au Maroc », soulignent les experts.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que les trois partis qui formeront le prochain gouvernement entament une phase cruciale qui concerne l’architecture de l’Exécutif, mais aussi les noms des ministres qui y figureront.

Les trois partis de la majorité, à savoir le RNI, le PAM et l’Istiqlal, sont engagés dans une véritable course contre la montre afin de finaliser, au plus vite, l’architecture du gouvernement qui sera proposée au souverain.

La publication rapporte que les représentants des trois formations politiques enchaînent ces derniers jours les réunions marathoniennes afin de finaliser la liste des ministrables. L’objectif, selon les sources du journal, est d’arrêter la formation qui constitue le prochain Exécutif avant le début de l’année parlementaire, prévu le 8 octobre prochain. C’est en tout cas la date butoir que semble s’être fixé le chef de gouvernement désigné, Aziz Akhannouch.

A ce sujet, le journal explique que les pronostics font état d’une reconfiguration en profondeur de la structure du gouvernement qui devrait être différente de celle du gouvernement sortant. Et pour cause, on s’orienterait vers le regroupement de plusieurs départements ministériels, tandis que d’autres seraient séparés.

Une fois cette étape franchie, ajoute le quotidien, les leaders du RNI, du PAM et de l’Istiqlal ouvriront alors le dossier de la répartition des différents ministères retenus. Pour le journal, ce serait là l’étape la plus complexe à gérer lors de ce second round des tractations. La raison est que c’est dans cette phase-là que les instances dirigeantes des partis se montrent les plus avides.

Dans le même sillage,+L’Economiste+ relève qu’en moins d’une quinzaine de jours après sa nomination par le Roi Mohammed VI pour constituer l’Exécutif, Aziz Akhannouch est parvenu à constituer sa majorité politique composée de trois partis, le sien le RNI, le PAM et l’Istiqlal.

C’est un véritable exploit réalisé en un temps record, là où ses prédécesseurs prenaient des mois pour le faire. En effet, les consultations préliminaires avec les partis représentés au Parlement, à part le PJD et le PSU ayant décliné l’invitation, ont pris trois jours seulement. Une méthodologie qui a permis à Aziz Akhannouch de clarifier l’échiquier politique et accéléré l’émergence d’une coalition gouvernementale. Les trois partis de la majorité représentent près de 70% des députés de la Chambre des représentants, soit 269 sièges. Une majorité confortable qui facilitera l’adoption du programme gouvernemental et le vote de confiance pour l’investiture de l’Exécutif.