Niger : les chefs traditionnels s’engagent contre les mariages précoces

Le Symposium pour la mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique du Niger s’est refermé sur une importante résolution de ces derniers à ne plus se marier avec les filles de moins de 18 ans.Cette annonce du chef de canton de Zinder (sud), qui a lu mardi la Déclaration de Niamey des chefs traditionnels, a été suivie d’une salve d’applaudissements de la grande salle du centre de conférences Mahatma Gandhi où se tenait la cérémonie de clôture de cette rencontre de deux jours organisés par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

« Nous chefs traditionnels nous engageons à ne pas prendre pour épouses les filles de moins de 18 ans », a déclaré le notable, vêtu d’un trois-pièces traditionnel blanc assorti d’un manteau gris jaunement ornementé et d’un turban autour de la tête laissant découvrir le visage.

Dans ce pays sahélien, les statistiques indiquent que près de huit filles sur dix se marient avant 18 ans, soit une prévalence des mariages précoces de 77%. C’est ainsi, avant de déclarer ouvert le symposium lundi dernier, que le chef de l’Etat Mohamed Bazoum, investi il y a huit mois, s’est adressé en ces termes à ces très influentes personnalités de la société nigérienne : « Ne serait-il pas possible qu’à l’issue de ce symposium, vous preniez une résolution, par laquelle vous vous engagiez à ce que nul chef de canton, nul sultan, nul chef de groupement ne prenne comme épouse une fille âgée de moins de 18 ans ».

« Ère prometteuse »

C’est une déclaration solennelle qui a un temps amusé l’assistance composée en grande partie de quelque 300 membres de l’Association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), une institution séculaire régie par des textes. Malgré leur surprise, ils ont répondu favorablement à la demande de Bazoum le lendemain.

De plus, la chefferie traditionnelle s’engage « à lutter pour empêcher le mariage des filles de moins de 18 ans et invitons les autres autorités à nous emboiter le pas ». Mais cela devra passer par « le relèvement de l’âge de mariage des femmes à 18 ans » contrairement aux quinze ans mentionnés dans la Constitution, a précisé le chef de canton de Zinder.

N’empêche, « cette déclaration symbolise aujourd’hui le désir ardent de nos terroirs de sortir de l’engrenage de la pression démographique pour entrer dans l’ère prometteuse de la transition démographique, sociale et économique », a-t-il relevé, appelant par ailleurs à « l’intégration des activités des chefs traditionnels dans le budget de l’Etat et des collectivités territoriales ».

Venu présider la cérémonie de clôture en présence du représentant résident de l’UNFPA au Niger, le Sénégalais Ismaila Mbengue, le ministre de la Santé publique, Dr Illiassou Mainassara, s’est d’abord réjoui de l’engagement des chefs traditionnels contre les mariages précoces. Il promet ainsi d’être leur porte-parole auprès du gouvernement « pour la mise en œuvre des recommandations et actions ».

« J’invite d’ores et déjà les homologues des ministères de l’Education, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant à inclure chaque année dans leurs programmes des activités qui concourent à la réalisation du plan d’actions », a-t-il soutenu avant de souligner que « les autorités coutumières doivent être au centre de l’action gouvernementale » surtout en ce qui concerne les questions de transition démographique.

Parenté responsable

M. Mainassara rappelle déjà que son pays a élaboré en 2019 une politique nationale de la population qui cherche à maîtriser les leviers de la croissance démographique. « De manière spécifique, cette politique vise à promouvoir la parenté responsable au sein de la population. Cette parenté responsable renvoie à la capacité des familles à constituer leur descendance selon leurs moyens et de l’intérêt exclusif de leur enfant », a-t-il noté.

Par ailleurs, cette réforme vise également le maintien des filles à l’école comme l’a rappelé le président Bazoum lundi dernier. Etant donné que les établissements sont souvent hors des villages des parents, ces dernières sont souvent mariées très tôt. C’est ainsi pour éviter leur déperdition scolaire que le chef de l’Etat a réitéré son engagement contenu dans son discours d’investiture du 2 avril 2021. Il annonçait la création de plusieurs internats pour les jeunes filles dans le but de sécuriser leurs études.

Mais à côté de ces structures, Mohamed Bazoum compte aussi tirer profit de la richesse que constitue l’hospitalité nigérienne pour faire en sorte que les leaders traditionnels, notamment les chefs de cantons, puissent aider à l’hébergement de ces filles souvent mariées au cours de leurs classes de collège. « On oublie souvent en Afrique que la cellule familiale est le premier réceptacle des terroirs d’où découle tout le schéma de la socio-anthropologie africaine », a notamment indiqué le successeur de Mahamadou Issoufou.

Mali : « Nous avons opposé à la Cedeao la réalité du terrain » (PM)

Le Premier ministre malien a contesté les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la France visant des autorités maliennes.Devant des cadres de l’administration publique malienne, Choguel Maïga a soutenu que « ni Paris ni la Cédéao ne tiennent compte de la réalité du Mali » en prenant des sanctions. Pendant que certaines autorités maliennes y voient la main de la France, le Premier ministre apporte la réplique. « La Cedeao nous a opposé la réalité des textes. Nous lui avons opposé le principe de la réalité du terrain. Nous sommes prêts à aller aux élections, mais en ayant procédé auparavant, comme elle a eu à nous le recommander du reste, dans un passé récent, à un amendement des textes afin d’éviter les crises politiques et les contestations postélectorales répétitives ».

Le chef du gouvernement malien balaie toutefois les rumeurs d’un bras de fer entre le Mali et l’Organisation intergouvernementale. « D’aucuns ont parlé de bras de fer entre l’organisation subrégionale et nous. Il n’en est rien. D’autres ont parlé d’étouffement. Nous nous posons la question : quel intérêt des pays que nous considérons tous comme des pays frères ont-ils à nous étouffer ? » a-t-il expliqué.

A l’endroit de la France, Choguel Maïga a invité l’ancienne puissance colonisatrice à comprendre les « aspirations profondes » des Maliens. « Nul n’est mieux placé que la France pour comprendre nos aspirations profondes. N’est-elle pas celle qui, mettant fin à l’absolutisme royal, a inspiré aux peuples le droit de penser et d’agir par eux-mêmes et pour eux-mêmes contre les puissants et les tortionnaires ? » rappelle-t-il

La France, « patrie des droits de l’Homme et du Citoyen
peut-elle vouer aux gémonies des hommes aspirant à se prendre en charge hors de toute tutelle étrangère ? » s’interroge Choguel Maïga. Entre les deux pays affirme-t-il, « les liens sont si solides qu’ils résisteront aux humeurs passagères ».

S’il se dit que Paris cherche à conserver son influence politique, économique et diplomatique au Mali, « la Russie est un allié traditionnel » lance Choguel Maïga. « L’on a essayé de nous dissuader de nouer un partenariat avec la Russie. C’est vite oublier les données de notre histoire contemporaine. Peu de pays dépassent l’ex-URSS dans la mobilisation de l’aide au développement en faveur du Mali ».

Enfin, le Premier ministre malien a soutenu que le « Mali n’est pas isolé et ne sera jamais isolé » car il bénéficie aujourd’hui de l’appui multiforme de plusieurs pays.

Sénégal : un nouveau projet pour encourager entrepreneuriat

Le gouvernement américain vient de mettre en place un important fonds pour accompagner les jeunes entrepreneurs sénégalais.C’est une nouvelle source de financement que vient de mettre en place l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID). Dénommé « Entrepreneuriat et Investissement », ce projet quinquennal est doté d’un budget de 15 millions de dollars, soit environ 8,7 milliards de francs CFA annonce un communiqué parvenu mercredi à APA.

Ce programme facilitera l’investissement et mobilisera des ressources permettant de développer des écosystèmes autonomes d’entrepreneuriat et de développement d’entreprises à travers le pays, informe la note. Il mobilise des investissements publics et privés, pour inciter les jeunes sénégalais à aller vers l’entrepreneuriat, accroître les opportunités pour les femmes entrepreneurs.

Les fonds serviront aussi de renforcer l’accès aux services pour les entreprises en phase de démarrage et de croissance, et faciliter le financement et l’investissement en vue de stimuler la croissance de la prochaine génération d’entreprises au Sénégal.

Le projet ambitionne de faciliter la réalisation de nouveaux investissements pour 20.000 entreprises bénéficiant déjà de l’assistance technique de l’USAID. Il travaillera en partenariat avec des prestataires de services aux entreprises, des sociétés d’investissement et des institutions gouvernementales, pour promouvoir la croissance d’entreprises sénégalaises opérant dans des secteurs prometteurs et hautement prioritaires pour l’USAID. Il s’agit notamment de l’agroalimentaire, de la santé, de l’énergie et de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.

En s’appuyant sur les synergies offertes par les partenariats stratégiques établis au sein de l’écosystème, l’USAID élargira la base de ressources et de solutions durables pour les entrepreneurs du Sénégal, soutient l’organisme de coopération.

Le projet vise aussi à améliorer l’accès à des services durables d’appui aux entreprises, à augmenter les investissements et créer des emplois et de la richesse dans le pays, en soutenant les incubateurs et les centres technologiques du Sénégal, dont le nombre ne cesse de croître.

Éthiopie : des retombées sur les exportations d’électricité

La vente d’électricité à Djibouti et au Soudan ont rapporté 23 millions dollars à l’Ethiopie.L’Ethiopie a engrangé 23 millions de dollars grâce à l’exportation de 423 mégawatts d’énergie électrique vers Djibouti et le Soudan au cours du dernier trimestre, a déclaré la société publique de production d’électricité.

Le porte-parole d’Ethiopian Electric Power (EEP), Moges Mokenen, a confié aux médias locaux mercredi que le pays avait exporté 263,7 mégawatts d’électricité au Soudan et a obtenu 13,18 millions de dollars, tandis que les 159,6 mégawatts ont été vendus à Djibouti pour générer les 9,76 millions de dollars restants.

L’année dernière, le pays a obtenu un revenu total de 90 millions de dollars grâce aux exportations d’énergie électrique vers les deux pays, selon l’EEP. Mokenen a déclaré que l’exportation d’électricité a contribué à améliorer les relations économiques du pays avec les pays voisins, en plus de générer des devises étrangères.

Outre le Soudan et Djibouti, Moges Mokenen a déclaré que les travaux pour exporter de l’énergie électrique au Kenya sont presque terminés. Le pays est également en train d’établir des relations bilatérales avec le Somaliland, la Somalie, la Tanzanie, l’Erythrée, le Soudan du Sud et d’autres pays africains pour la vente d’énergie électrique, a ajouté l’EEP.

L’Ethiopie produit actuellement 4.500 mégawatts d’énergie électrique et devrait porter sa production à 17.000 mégawatts dans dix ans.

RDC : un nouveau camp pour l’armée à Kididiwe

L’initiative de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) vise à permettre aux militaires congolais de « s’installer durablement » dans cette localité reprise en 2019 aux Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais).« Éviter un éventuel retour des rebelles », c’est le but poursuivi par la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco). Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, la mission onusienne informe que Kididiwe, situé à l’Est de la ville de Beni (Nord-Kivu), est « le théâtre d’opérations menées depuis plusieurs semaines déjà par l’armée congolaise appuyée par les Casques bleus ».

Le nouveau camp « fait partie de notre stratégie de combat contre les groupes armés qui consiste à les délocaliser. Et une fois qu’ils sont délocalisés, on crée les conditions pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent le contrôle de la zone et la dominent », explique Abdourahamane Ganda, le chef de bureau intérimaire de la Monusco à Beni.

Dans le cadre de cette stratégie, renseigne M. Ganda, cinq camps comme celui de Kididiwe seront construits et remis à l’armée congolaise. Le Général Bertin Mputela, commandant des opérations Sokola 1, a exprimé son contentement pour la construction de ce « grand site » d’hébergement des militaires congolais.

« Le camp de Kididiwe accueillera quelques centaines d’hommes de troupe de l’armée congolaise engagés dans les combats contre les groupes armés à Beni », rapporte la Monusco.

Le Zimbabwe porté à la tête des producteurs africains de diamants

Durant sa présidence, le pays d’Emmerson Mnangagwa compte encourager le partage d’informations entre les Etats membres et œuvrer à la mise en œuvre de stratégies visant à améliorer l’industrie du diamant en Afrique.À l’issue d’élections organisées la semaine dernière, le Zimbabwe assure désormais la présidence tournante de l’Association africaine des producteurs de diamants (Adpa). Mardi soir, Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a affirmé que ce mandat sera mis à profit pour faire entendre la voix de l’Afrique au plan international.

L’Adpa, créée en novembre 2006, regroupe 13 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cameroun, Centrafrique, Congo, Ghana, Guinée, Namibie, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe.

Cette branche du Conseil africain du diamant, organe suprême de gouvernance du diamant en Afrique, s’emploie à renforcer l’influence des pays africains producteurs de diamants sur le marché mondial à travers des politiques qui favorisent la génération davantage de bénéfices de l’extraction de la pierre précieuse.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement de la marche vers les élections locales du 23 janvier 2022.À deux mois du rendez-vous, L’AS indique que le « spectre des émeutes de mars » plane sur le Sénégal. C’est pourquoi, souligne ce journal, les « appels à la paix » se multiplient.

Ces joutes électorales sont « sous haute tension » à en croire Sud Quotidien. Dans les colonnes de ce journal, Alioune Tine, président et fondateur du think-tank Afrikajom Center, déclare que « certains leaders (politiques) pensent à tort ou à raison que seul l’équilibre de la peur peut les sauver ».

Poursuivant dans Sud Quotidien, l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) estime que le chef de l’Etat « doit prendre les initiatives politiques audacieuses allant dans le sens d’assurer la neutralité de l’administration, de la justice et des organes de régulation des élections, et l’opposition doit s’abstenir d’appeler à la violence ».

Justement, Le Quotidien annonce que la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) « reçoit aujourd’hui » le Cadre unitaire de l’Islam (Cudis), porteur d’une charte de non-violence.

De son côté, WalfQuotidien pointe les « germes d’un contentieux » car le mandat de Doudou Ndir, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), a expiré depuis « le 31 mai 2011 ». Ce qui pourrait, conclut ce journal, amener l’opposition « à remettre en cause les résultats » des urnes.

On n’en est pas encore là puisque la validation des listes dans certaines circonscriptions électorales est suspendue momentanément en raison des recours déposés par le ministère de l’Intérieur qui conteste la réhabilitation de listes de l’opposition rejetées par les autorités administratives.

« Les préfets et sous-préfets ne pouvant agir en tant qu’institution ou autorité, c’est à la hiérarchie qu’ils se sont référés pour passer à l’acte. N’ayant pas non plus une personnalité juridique pour ester en justice, c’est par le biais de l’agent judiciaire de l’Etat que le ministère de l’Intérieur a saisi la Cour suprême », précise L’Observateur.

Doudou Wade, quant à lui, n’est pas directement concerné par ces contentieux. Le candidat de la coalition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en langue wolof) est « en embuscade », selon EnQuête, pour s’asseoir sur le fauteuil de maire de Dakar.

Pour ce faire, ajoute ce quotidien, Abdoulaye Wade, chef de l’Etat du Sénégal de 2000 à 2012, est « attendu prochainement pour booster la campagne de son neveu ». Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale et candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) est l’un des favoris dans la course à la mairie de la capitale.

Le Témoin s’intéresse au profil du maire sortant de Yoff. Cité par ce quotidien, Professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord), explique qu’Abdoulaye Diouf Sarr est « l’une des personnalités les plus représentatives de la mouvance présidentielle à Dakar » là où le journaliste Ibrahima Bakhoum considère que « Barthélémy Dias peut être un vrai barrage » pour le seul candidat de Benno Bokk Yakaar dans le département de Dakar à s’être imposé lors des élections locales de 2014.

Dans Vox Populi, Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, affirme que « nous allons vers des élections (avec) un enjeu stratégique global de la participation que l’Etat, les partis politiques et la société civile doivent relever ensemble ».

Enfin, Le Soleil ressuscite « Majmouth Diop (1922-2007) ». Pour le quotidien national, même si « le précurseur de la Gauche sénégalaise n’a pas eu beaucoup de victoires sur le plan électoral, il a participé à la conscientisation des masses ».

Sénégal : la Sonacos reçoit 40 millions d’euros pour la campagne arachidière

Le montant alloué par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) permettra à la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) de couvrir « environ 45 % des besoins » dans la campagne 2021-2022.Au Sénégal, le démarrage de la phase de commercialisation de l’arachide est prévu le 25 novembre. Cette année, l’Etat a fixé un prix plancher de 250 F CFA pour le kilogramme d’arachide.

Dans ce pays où l’agriculture contribue pour environ 16 % au Produit Intérieur Brut, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) a mis 40 millions d’euros (26 milliards F CFA) à la disposition de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos). 

« Cette facilité est dédiée au redressement post-Covid du secteur agricole sénégalais et est destinée à financer une partie de la campagne arachidière 2021-2022 », précise un communiqué de l’institution financière reçu ce mercredi à APA.

Grâce au soutien de l’ITFC, la Sonacos pourra acheter « 150.000 tonnes d’arachides provenant des agriculteurs et de la récolte de cette année et devant être transformées en huile d’arachide, en aliments de bétail et en arachides de bouche », renseigne la source.

Au cours de la conclusion de cet accord, Nazeem Noordali, Directeur d’exploitation de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce, a déclaré : « Nous croyons en la croissance du secteur agricole en Afrique subsaharienne et nous sommes prêts à soutenir des acteurs clés tels que la Sonacos sur des projets qui apportent une valeur financière et ont aussi un impact direct sur les communautés agricoles et rurales ».

De son côté, Modou Diagne Fada, Directeur Général de la Sonacos, a fait savoir que le financement de l’ITFC constitue « une ressource indispensable à nos agriculteurs et c’est une étape fondamentale pour assurer le succès de la campagne commerciale d’arachide 2021/2022 au Sénégal ».

Pendant la campagne agricole précédente, les recettes du Sénégal provenant de l’exportation d’arachides s’élèvent à 329,3 millions d’euros, soit 215 milliards F CFA.

L’ambassadeur du brésil au Togo rencontre le ministre des affaires étrangères

Nei Futuro Bitencourt a été reçu,  mardi 23 novembre 2021 par le ministre des affaires étrangères Robert Dussey.

 

Nei Futuro Bitencourt est le nouvel ambassadeur du brésil au Togo. Selon le site d’information Togo Officiel, il aura pour mission,  de poursuivre le renforcement des relations entre les deux pays.

Robert Dussey, a reçu  la copie figurée des lettres de créance du nouvel ambassadeur. Le Togo et le brésil entretiennent de nombreuses relations dans divers secteurs. Notamment, le secteur agricole, militaire, culturel et de la formation.

Notons que Nei Futuro Bitencourt,  remplace Antônio Carlos De Salles Menezes.

 

La Covid-19 a entraîné une « forte augmentation de la dette » de l’Afrique

La pandémie de Covid-19 a entraîné un « doublement des déficits budgétaires et une forte augmentation de la dette » des pays en Afrique, selon la Revue annuelle 2021 sur l’efficacité du développement de la Banque africaine de développement (BAD) publiée mardi.

Pour contenir la crise de Covid-19, la BAD a joué un rôle essentiel dans le soutien apporté à des millions d’Africains, affectés par les conséquences de la pandémie en 2020, souligne l’édition 2021 de la Revue annuelle sur l’efficacité du développement publiée ce mardi par l’institution. 

« La pandémie a entraîné un doublement des déficits budgétaires et une forte augmentation de la dette, réduisant la capacité des pays africains à investir dans la relance économique », mentionne la Revue annuelle de la BAD, qui enregistre des « résultats remarquables » en dépit de la Covid-19. 

Selon la Revue, la Banque africaine de développement a réagi rapidement, mettant en place une Facilité de réponse à la Covid-19, qui a fourni 3,6 milliards de dollars américains de soutien budgétaire d’urgence aux pays. 

Ces fonds ont été affectés à des secteurs essentiels tels que la santé, la protection sociale et l’assistance économique, ce qui a permis de venir en aide à 12,3 millions de ménages vulnérables dans 31 pays du continent.

En Côte d’Ivoire, au Ghana et au Sénégal, par exemple, la banque a contribué à subventionner les factures d’eau et d’électricité des ménages vulnérables. En Sierra Leone, elle a financé la formation et la protection de 11 000 agents de santé, en première ligne face à la maladie. 

Avec l’aide de la Banque, la capacité quotidienne de dépistage du Covid-19 en Éthiopie a quadruplé, et le Maroc a pu moderniser ses infrastructures de santé pour une meilleure prise en charge des patients.

La Revue note que les micros et petites entreprises soutenues par la Banque africaine de développement ont généré des revenus de 2 milliards de dollars en 2020, leur permettant de faire face à la pandémie.

Grâce au programme « Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT) », le soutien de la banque pour la sécurité alimentaire et le développement agricole a touché 11 millions d’agriculteurs dans 28 pays et réduit les importations alimentaires de 814 millions de dollars sur le continent.

Le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, se dit « optimiste » quant au retour rapide de l’Afrique à la croissance et à la prospérité, dans un contexte où de nombreux pays africains sont encore aux prises avec la pandémie. 

M. Adesina a exprimé « la détermination de la BAD à soutenir le continent pour qu’il réalise pleinement son potentiel plus forte que jamais », ajoutant « nous sommes impatients de travailler main dans la main avec les pays africains pour les aider à atteindre leurs objectifs ».

Les projets financés par la banque en 2020 ont permis de raccorder 260 000 personnes au réseau électrique. Quelque 16,4 millions de personnes ont connu des améliorations dans l’agriculture tandis que 9,2 millions d’Africains ont eu accès à de meilleurs services de transport et 8,3 millions ont bénéficié de services nouveaux ou améliorés d’eau et d’assainissement.

La Revue sur l’efficacité du développement intervient dans un contexte de pandémie mondiale et de crise économique sans précédent. Malgré tous ces défis, la Banque a accompli des réalisations remarquables en 2020 tant au niveau opérationnel qu’institutionnel », a déclaré la première vice-présidente de l’institution, Mme Bajabulile « Swazi » Tshabalala. 

« En notre qualité de banque de développement, nous sommes fiers de nos réalisations et nous devons continuer à améliorer la qualité de nos opérations et à accroître l’impact de nos travaux sur le développement », a-t-elle dit.