Ouest-ivoirien: la ferme piscicole de Dompleu produit 15 000 alevins

La ferme piscicole de Dompleu, dans l’extrême ouest-ivoirien est à nouveau opérationnelle avec une production mensuelle de 15 000 alevins, soit 20% de sa capacité de production.

Pillée durant la crise de 2002, cette ferme piscicole de Dompleu, spécialisée en alevinage a été éhabilitée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre du projet d’appui à l’autonomisation des personnes vulnérables dans les régions du Cavally, de Guemon et du Tonkpi.

« La ferme de Dompleu est aujourd’hui opérationnelle à 20% de sa capacité de production en produisant plus 15 mille alevins par mois », rapporte une note d’information de la FAO transmise à APA.

Selon les prévisions, la réhabilitation de l’ensemble des étangs permettra la production de 50 mille alevins par mois à travers la technique de l’inversion hormonale. Cette technique selon Kesse Gbeta, expert en production halieutique à la FAO, consiste en la reproduction de poissons entièrement mâles. Ce qui permet aux poissons d’atteindre la taille commerciale optimale en moins de temps.

Cette forte production d’alevins pourra ensuite alimenter l’ensemble des fermes piscicole de la région avec pour objectif de satisfaire à moyen terme, la demande nationale en produit halieutique particulièrement pour le tilapia.

En vue d’assurer la pérennité de ce projet et relancer la filière piscicole depuis la station de Dompleu, le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, répondant à l’invitation de Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire s’est rendu sur le site, mardi, en vue d’apprécier les acquis du projet.

« Je suis impressionné et satisfait du travail remarquable de la FAO qui nous apporte son expertise technique en vue d’accroitre notre production nationale en produits halieutiques particulièrement pour le poisson », a déclaré le ministre.

« Soyez rassurés de l’engagement de mon département ministériel à assurer le suivi de ce projet car nous avons pour défi, d’assurer la souveraineté alimentaire de notre pays sur des produits de grande consommation dont le poisson » a-t-il promis.

Au regard des résultats satisfaisants produits par ce projet, M. Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire promet accroitre l’intervention de son institution en appui aux efforts du gouvernement sur le chantier de la souveraineté alimentaire.

Dans la même dynamique, la station de Dompleu ainsi que deux groupements agricoles de la région du Tonkpi ont été équipés en tricycle pour faciliter le transport des aliments, des alevins et des poissions. Ces engins ont été remis, mercredi, par le Représentant de la FAO.

Sur le terrain, les bénéficiaires du projet ne manquent pas d’exprimer leur reconnaissance à la FAO.

« Après la crise de 2002, l’activité piscicole était à l’arrêt dans notre région. En 2020, la Fao, dans le cadre d’un projet aux personnes vulnérables nous a aidé à la relance de notre activité. Aujourd’hui nous pouvons vendre des poissons de 500 grammes en 5 ou 6 mois. Notre activité nous permet aujourd’hui d’avoir une autonomie financière » a témoigné Mahan Jean, Président régional des pisciculteurs de Man.

 Pour Oulai Blah Pierre, l’un des bénéficiaires, ce projet est à saluer. « Nous avions d’énormes difficultés à l’époque. Je ne parvenais pas à joindre les deux bouts. Avec l’avènement de ce projet mis en œuvre par la FAO et qui permet de relancer notre secteur d’activité, j’ai retrouvé ma dignité car j’arrive maintenant à me prendre en charge » a-t-il expliqué.

Des certificats en nutrition pédiatrique décernés à 35 médecins ivoiriens

Des certificats en nutrition pédiatrique ont été décernés, jeudi à Abidjan, à 35 médecins à la suite d’une formation en partenariat avec l’Université de Boston, aux États-Unis.

Ces parchemins ont été remis par l’Institut Nestlé nutrition à ces médecins à l’occasion d’un symposium scientifique du Programme Post-Universitaire de Nutrition de la prestigieuse université de Boston, communément appelé « PGPN ».

Selon le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, ce programme a débuté en Côte d’Ivoire en 2017. A ce jour, 185 professionnels de la santé, issus du secteur public et privé ont pu bénéficier des bourses offertes par l’Institut Nestlé Nutrition.

Cette formation vise à renforcer les connaissances des professionnels en matière de nutrition pédiatrique et faire progresser la science de la nutrition, à bâtir sa compréhension aujourd’hui pour façonner l’innovation demain, à travers l’information.

Les chiffres officiels révèlent qu’en Côte d’Ivoire, un enfant en âge préscolaire sur trois souffre de malnutrition, et sept enfants sur dix souffrent d’anémie. Le taux de mortalité des enfants en dessous de 5 ans est de : 108%.

« A travers cette initiative, nous espérons ainsi pouvoir contribuer à doter les professionnels de santé en compétences supplémentaires pour une meilleure prise en charge nutritionnelle des jeunes patients et une amélioration des indicateurs de santé et de nutrition », a dit M. Thomas Caso. 

Il a remercié « chaleureusement le Professeur Dick Amon Tanoh et à travers elle la Société Ivoirienne de Pédiatrie, ainsi que la Société Ivoirienne de Nutrition pour leur support » dans cette formation opérée en ligne.

« Notre vœu le plus cher est que dans vos structures de santé respectives, vous puissiez partager avec vos confrères, les connaissances et compétences acquises pour améliorer la nutrition, la santé et le bien-être des enfants en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. 

Au terme de ce symposium, ces 35 récipiendaires qui ont suivi avec succès 7 mois de formation, ont été célébrés. Le porte-parole des récipiendaires, Lavodrama Coffi a traduit la gratitude des bénéficiaires de ce programme pour ces certificats post-universitaires en nutrition pédiatrique.

Au-delà du renforcement des capacités, Mme Lavodrama Coffi a fait savoir qu’ils ont appris de façon approfondie des connaissances sur les différents produits en matière de nutrition, ce qui les permettrait d’aider les parents dont les enfants ont des problèmes liés à la nutrition.

Ces deux actions viennent renforcer l’engagement de l’Institut de ce géant agroalimentaire dans le renforcement des compétences des professionnels de la santé à travers des formations continues et la recherche en nutrition infantile.

L’Institut, en tant qu’organisation éducative à but non lucratif, a pour principale mission de contribuer à donner vie à la science de la nutrition à travers l’information, la formation continue des professionnels de la santé et le soutien de la recherche dans le domaine de la Nutrition infantile.

Il a initié en collaboration avec l’Université de Boston, un programme post-universitaire en nutrition pédiatrique, appelé PGPN (Post Graduate Program in Nutrition), et adressé aux professionnels de la santé.

Plus de 1000 médecins à travers une quinzaine de pays africains francophones ont pu  bénéficier du PGPN, de 2016 à 2021. En Côte d’Ivoire, le programme est à sa quatrième  promotion depuis 2017.

Côte d’Ivoire: seulement 12,3% d’établissements scolaires inspectés

Seulement 12,3% d’établissements scolaires en Côte d’Ivoire ont pu être inspectés au cours de l’année scolaire écoulée.

Ce faible taux d’inspection des établissements scolaires a été déploré par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, le Professeur Mariatou Koné lors d’un échange  avec les inspecteurs de l’enseignement primaire et préscolaire (IEP).

Cette tribune d’échanges qui s’inscrit dans la dynamique des rencontres qu’elle a initiées avec tous les acteurs du système éducatif, dès sa prise de fonction, a permis de faire un tour d’horizons des différentes préoccupations et doléances de la corporation des inspecteurs, rapporte le service de communication du ministère dans une note d’information.

Le professeur Mariatou Koné a touché du doigt, « les manquements qui minent la qualité du rendement de la corporation ».

A titre d’illustration, souligne cette note d’information, « elle a indiqué que seulement 35% des établissements scolaires ont pu être visités au cours de l’année scolaire écoulée et 12,3% d’établissements ont pu être inspectés ».

« Elle a dénoncé également de nombreux manquements, à savoir, la présence à titre commercial des documents dans les établissements, les levées intempestives de cotisations imposées aux écoles, l’abus d’autorité de certains inspecteurs, le redéploiement irrationnel des enseignants-maîtres, ce qui crée de graves disparités et impacte sérieusement la qualité du système éducatif », ajoute la note.

La ministre a  invité les éventuels auteurs à rompre avec les pratiques qui portent atteinte à la qualité du système et l’honorabilité de la corporation.

Elle s’est engagée à améliorer progressivement leurs conditions de travail en tenant compte des ressources budgétaires allouées et disponibles, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’encadrement et d’inspection sur le terrain.

 Parmi les promesses faites, figurent notamment l’examen d’un projet de création de nouvelles inspections et la dotation d’inspecteurs en matériel de mobilités.

Auparavant, le porte-parole des IEP, l’Inspecteur Gorges Dogbo a remercié la ministre pour le respect de la parole donnée et la sollicitude dont elle fait montre dans le traitement des diligences des acteurs directs du monde éducatif.

Dans son adresse, plusieurs doléances ont été présentées à la ministre. Il s’agit notamment de la revalorisation de l’indemnité de leur fonction, la création de nouvelles circonscriptions d’inspection, la mise à disposition à temps des fonds de l’État affectés pour la prise en compte des frais COGES (Comité de gestion des établissements scolaires).

Coopération ivoiro-turque: 2 patients opérés de la scoliose à Tiassalé

Deux patients, respectivement âgés de 13 ans et 16 ans, ont été opérées depuis 48h de la scoliose, une maladie déformant la colonne vertébrale, dans un hôpital à Tiassalé (Sud), dans le cadre de la coopération ivoiro-turque.

Cette intervention a eu lieu dans le cadre d’une mission de chirurgie de la scoliose organisée par le groupe hospitalier turque Memorial à travers Vitalis Santé, une société de gestion de santé opérant en Côte d’Ivoire, et la Société ivoirienne de neurochirurgie.

L’hôpital Saint-Jean Baptiste de Bodo de Tiassalé a servi de cadre pour cette mission de chirurgie de la scoliose. Les opérations faites, mardi et mercredi, ont été effectuées par un pool d’experts ivoiriens et turques.

Le professeur ivoirien Adérehime Haidara, président de l’Association de chirurgie d’Afrique Francophone (ACAF), et son homologue Prof. Dominique N’Dri-Oka (spécialiste en anatomie et biomécanique) ont pris part aux opérations avec le Prof turque Onur Yaman.

A l’occasion d’une présentation des résultats, jeudi à Abidjan, il ressort que l’une des deux patientes n’a pas parfaitement réagi, ce qui commande une autre intervention dans quelques semaines. 

Les deux sujets seront suivis et d’autres s’ajouteront pour des opérations chirurgicales. Selon le professeur Haidara, la scoliose est une maladie qui touche beaucoup les enfants notamment les filles, allant jusqu’à la paralysie.

Le groupe hospitalier turque Memorial qui reçoit, à en croire sa responsable marketing, Ouissal Samlali, deux millions de patients étrangers par an, veut avec des compétences locales offrir des soins pointus aux malades.

Cependant, pour les interventions chirurgicales de la scoliose, la Côte d’Ivoire ne dispose pas l’appareil de monitoring médulaire pour les opérations. Seule un hôpital en dispose dans le pays. Cet équipement permet la surveillance des signaux dans la moelle épinière lors de l’opération.

« Aucun service public n’a cet appareil », affirme le professeur Haidara, qui plaide pour que l’Etat ivoirien en acquiert. Le groupe hospitalier turque a fait venir cet outil qui pourrait être cédé à la Société ivoirienne de neurologie. 

La représentante de l’ambassadeur de la Turquie en Côte d’Ivoire, Ecem Cicek, s’est réjouie de ce que Vitalis, représentant du groupe hospitalier turque offre la possibilité aux populations locales de bénéficier de soins de qualité répondant aux standards internationaux. 

Cette première mission de chirurgie de la scoliose a permis à ces deux adolescentes, sur une vingtaine en attente, de bénéficier de cette opération grâce à l’appui de l’ambassade de la Turquie qui veut accompagner l’Etat ivoirien en matière de santé. 

Côte d’Ivoire: des assises nationales pour « prévenir » les conflits sur le foncier rural

Des assises nationales sur le foncier rural en Côte d’Ivoire ont été ouvertes jeudi autour du thème de « L’exploitation minière et le domaine foncier rural », en vue de « prévenir » les conflits liés à l’exploitation des terres en campagne.

Ces assises qui se déroulent sur deux jours sont une initiative conjointe de l’ONG Inades-Formation, du Laboratoire Juridique du Foncier de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (LAJFO UAO) et de la Plateforme Alerte-Foncier.

M. Mathias Koffi, représentant le directeur général de l’Agence foncière rurale (AFOR), Bamba Cheick Daniel, a procédé à l’ouverture des travaux, devant un parterre de personnalités comprenant des acteurs du monde rural.

L’histoire de notre pays, dira-t-il, révèle que les crises sociopolitiques successives vécues au cours des deux dernières décennies ont toutes tourné autour de la question foncière et ce malgré l’existence de la loi de 1998 relative au domaine foncier rural.

Cette loi, votée à l’unanimité par les députés, toutes tendances confondues, visait principalement à prévenir les conflits fonciers qui ont tant contribué à fragiliser le tissu social avec pour conséquences de graves conflits intercommunautaires.

Pour prévenir et régler durablement ces conflits fonciers, le président Alassane Ouattara a créé en août 2016 une agence spécialement dédiée à cette question: l’Agence foncière rurale, en abrégé « AFOR ».

Des experts, venus de divers horizons vont faire des réflexions qui contribueront au  débat citoyen sur les problématiques et les dynamiques foncières rurales en  lien avec l’exploitation minière.

Les échanges visent à décloisonner le foncier rural et l’exploitation des mines afin  de les associer aux enjeux nationaux de cohésion sociale en vue d’aider les  autorités politiques à mieux réguler la question.

Ces travaux s’inscrivent dans une perspective pluridisciplinaire (juridique, sociologique, économique, géographique, historique, anthropologique, etc. )  et une démarche à la fois théorique et empirique.

Le secrétaire général de Inades-Formation, Sena Adessou, a soutenu qu’en « adoptant une approche globale des questions financières, on crée une opportunité de promouvoir la réforme systémique de la gouvernance et le respect des droits fonciers et des ressources ».

La multifonctionnalité reconnue à la terre en a fait de tous temps, l’objet de nombreuses convoitises. Dans les pays agricoles, elle constitue la  source principale de richesse aussi bien pour l’État que pour les personnes privées.

Dès lors, naît une compétition pour l’acquisition ou le contrôle de cette source de richesses et les conséquences qui en découlent. En Côte d’Ivoire, l’État ivoirien s’est doté de la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative  au Domaine foncier rural qui prend en compte les droits coutumiers, dans la procédure d’appropriation foncière.

L’objectif de cette loi est de sécuriser les droits et les transactions se réalisant dans le domaine foncier rural. En dépit de ces efforts, des activités particulièrement importantes pour  l’économie ivoirienne comme l’agriculture et l’exploitation minière peinent  pourtant à s’exercer dans un environnement serein.

En compétition, chaque secteur impacte d’une manière particulière le domaine foncier rural. Toutefois, c’est l’activité minière qui, assurément, se révèle la plus inquiétante, s’inquiète l’ONG Inades-Formation.

Remplaçant, l’agriculture partout où celle-ci se révèle quelque peu défaillante, l’exploitation minière licite ou clandestine entraîne des bouleversements environnementaux et sociétaux sans commune mesure avec l’agriculture qu’elle tend pourtant à concurrencer.

Impactant durablement la qualité du sol, de l’eau et même de l’air, l’exploitation minière s’impose de plus en plus dans le domaine foncier rural comme une activité majeure, augmentant conséquemment la pression foncière et les conflits qui en découlent.

Côte d’Ivoire: le recensement de la population prorogé

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé jeudi une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se poursuivra au-delà du 28 pour s’achever le 7 décembre 2021.

« Pour permettre à toute la population de se faire recenser, le président de la République Alassane Ouattara a autorisé une période de ratissage de 9 jours. Ainsi, l’opération de dénombrement va se poursuivre au-delà du 28 novembre pour s’achever le 7 décembre 2021 », a dit Mme Kaba Nialé dans une déclaration. 

Elle appelé à la mobilisation citoyenne de tous, notamment les populations ivoiriennes et étrangères à se disposer pour la prise en compte de toutes les personnes vivant dans le pays. Pour ce faire, une flexibilité a été demandée aux agents dans leurs horaires de travail.

L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines. Cette prorogation vient pousser la période de dénombrement des populations et des habitats à un moins. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération ressort que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », a souligné Mme Kaba Nialé.

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Le système informatique signale que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’ont pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Par ailleurs, des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisés. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ».

« Cette opération est bien partie. Elle est bien partie, parce que les problèmes ont été clairement identifiés et nous nous attelons à les résoudre » », a assuré Mme Kaba Nialé, ajoutant que certaines régions sont autour de 65% de taux d’achèvement, citant la Bagoué, le Bélier, le Bounkani, le Gbèkê, le Poro et le Tchologo. 

L’opération a démarré le 8 novembre par la numérotation des bâtiments et logements pour une durée de trois jours. Les agents recenseurs ont démarré l’administration du questionnaire à partir du 11 novembre 2021.

Cette étape, la plus importante du processus, s’est déroulée dans un contexte marqué par certaines difficultés, entre autres la réticence de certains ménages à se faire recenser notamment dans les quartiers huppés d’Abidjan et des villages du District.

L’on note également la réticence de certaines communautés étrangères à se faire recenser, des difficultés d’accès à certaines localités en raison de la pluviométrie et des opérations de déguerpissement, a indiqué le ministre ivoirien du Plan et du développement. 

Covid-19 : Le Maroc suspend jusqu’à nouvel ordre ses vols réguliers de et vers la France

Les autorités marocaines ont décidé de suspendre les vols réguliers de passagers à destination et en provenance de la France à partir du vendredi 26 novembre à 23h59, indique, jeudi, le Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif régissant les voyages internationaux pendant la pandémie.Cette décision intervient afin de préserver les acquis du Maroc en matière de gestion de la pandémie de la Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays du voisinage européen, précise le Comité interministériel dans un communiqué.

La suspension entrera en vigueur à partir du 26 novembre 2021 à 23h59, et ce, jusqu’à nouvel ordre, souligne la même source.

Depuis le début du d’octobre, la France face à une 5ème vague de l’épidémie associée au variant Delta. La hausse considérable des contaminations a d’ailleurs poussé le gouvernement d’Emmanuel Macron à mettre en place, ce jeudi, de nouvelles mesures restrictives pour contenir la pandémie.

Le Maroc soutient la candidature de la Sierra Leone pour un siège de membre non permanent au CS de l’ONU en 2023

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu des entretiens, jeudi à Rabat, avec son homologue sierra-léonais, David Francis, axés sur nombre de questions bilatérales et régionales.Lors d’un point de presse conjoint, M. Bourita a qualifié de « très positive » cette entrevue qui vient consacrer la dynamique remarquable que connaissent les relations entre les deux pays.

Selon lui, les relations bilatérales ont connu une évolution notable, rappelant la dernière visite au Maroc de son homologue sierra-léonais, au cours de laquelle ils avaient convenu de la tenue de la Haute commission mixte lors du premier trimestre 2022 à Freetown, parallèlement à un Forum des hommes d’affaires, dans le but de booster la coopération entre les deux pays.

Lors de cette visite, les deux parties ont signé une feuille de route de coopération bilatérale qui s’étend sur les deux prochaines années et entamé la mise en œuvre des éléments la composant dans les domaines de la formation, de la collaboration sectorielle et de la coordination des positions concernant nombre de questions, a fait savoir le ministre marocain.

Les deux parties, poursuit M. Bourita, ont également évoqué plusieurs autres questions, notamment la région du fleuve Mano, à laquelle le Souverain marocain attache un intérêt particulier depuis bien d’années au vu des relations particulières que le Maroc entretient avec les pays formant l’Union du fleuve et eu égard au rôle que le Maroc avait joué pour apaiser les tensions entre ses Etats lors d’une période antérieure.

Le rôle de la Sierra Leone lors de la période à venir a été également abordé, Freetown briguant un siège de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à partir de l’année 2023.

Pour sa part, M. Francis s’est réjoui d’une discussion « très élargie » qui a permis de scruter les voies de renforcer les relations « particulières et spéciales » unissant le Maroc et la Sierra Léone et d’en étendre l’éventail.

Évoquant le rôle du Maroc en rapport avec l’Union du Fleuve Mano, le ministre sierra-léonais a affirmé que le Royaume ne cesse d’appuyer ce groupement et y apporte une « garantie morale », soulignant que les faits sont « clairs » et que le Maroc et le Roi personnellement jouent un rôle « très important » dans le cadre du fonctionnement de ce bloc.

Il a, par ailleurs, salué l’appui du Maroc à la Sierra Leone en matière de renforcement des capacités à travers, entre autres actions, l’octroi de bourses aux étudiants sierra-léonais.

Sur un autre registre, M. Francis a dit aspirer avec « grand intérêt » à l’opérationnalisation de la commission mixte, un mécanisme important pour identifier les éléments clés du renforcement de la coopération entre Rabat et Freetown.

Le chef de la diplomatie sierra-léonaise s’est félicité aussi du soutien du Maroc, à la candidature de son pays pour intégrer l’organe exécutif de l’ONU.

Covid-19 : La décision de suspendre les vols directs en provenance de la France décalée jusqu’au dimanche prochain

La décision des autorités marocaines de suspendre les vols directs en provenance de la France a été décalée jusqu’au dimanche 28 novembre jusqu’à 23h59 au lieu du vendredi 26 novembre 2021, indique, jeudi soir, le Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif régissant les voyages internationaux pendant la pandémie.La décision de décaler à dimanche la suspension des vols directs en provenance de la France vise à faciliter l’opération de retour des citoyens marocains et des étrangers résidant au Maroc, précise le Comité interministériel.

La décision de suspendre les vols entre le Maroc et la France intervient afin de préserver les acquis du Royaume en matière de gestion de la pandémie de Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays du voisinage européen.

La décision, prise ce jeudi, des autorités marocaines de suspendre les vols réguliers de passagers à destination et en provenance de la France restera effective jusqu’à nouvel ordre. Elle intervient alors que la France, qui fait face à la cinquième vague a annoncé, ce jeudi 25 novembre 2021, un durcissement des contraintes et s’apprête à ouvrir le rappel de la vaccination contre le Covid-19, le plus souvent la troisième dose, à tous les adultes dès 5 mois après leur dernière injection, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le nombre de nouvelles contaminations en France a presque quintuplé en l’espace d’un mois, passant de 6.603 cas le 26 octobre 2021 à 32.591 le 24 novembre 2021. Environ 8.000 classes en écoles primaires sont actuellement fermées en France où le Covid-19 a déjà tué plus de 118.000 personnes.

Sénégal : 14,74 milliards F CFA dans les caisses de la BNDE

La Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la Banque africaine de développement (Bad) ont signé, jeudi à Dakar, deux contrats de prêts.Les sources de financement pour les entrepreneurs sénégalais se multiplient. Après celui annoncé hier, mercredi, par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle en anglais), c’est au tour de la Banque africaine de développement (Bad) d’apporter son soutien aux jeunes créateurs du pays.

L’institution financière panafricaine vient de mettre en place une ligne de financement s’élevant à 14,74 milliards F CFA, dont 9,82 milliards F CFA sur fonds propres et 4,9 milliards F CFA d’Africa Growing Together Fund (AGETF), un Fonds de cofinancement de la Bad et de la Banque Populaire de Chine.

Le financement octroyé « sans garantie de l’Etat » est d’une durée de 6 ans dont 2 ans de différé. Il s’accompagne d’une subvention de 200.000 euros, soit 131 millions F CFA destinée à la prise en charge de l’alignement de la gestion des risques de la banque et à la mise en place d’un système de gestion environnementale et sociale.

Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, ces prêts permettront à la BNDE de financer un portefeuille de crédits déjà identifiés et d’atténuer ses charges financières sur le marché interbancaire et monétaire.

Ces fonds visent une cible très importante dans les politiques du gouvernement à savoir les Petites et Moyennes Industries du secteur de l’agro-industrie à fort potentiel de création d’emplois de femmes et jeunes, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Hott a informé que les conditions du financement vont également permettre à la BNDE d’appliquer des taux de sortie acceptables, conformément aux orientations du président Macky Sall relatives à l’assouplissement des taux d’intérêt.

Pour la BNDE, cette convention va constituer un accélérateur dans le financement des PME, a fait savoir son Directeur Général, Thierno Seydou Nourou Sy.  « Cette ligne de financement constitue pour nous un signe de reconnaissance du travail qu’est en train de faire la BNDE. Elle nous donne plus de capacité d’envergure et de notoriété », s’est félicité M. Sy.

L’octroi de ces financements entre dans le cadre de la stratégie 2013-2023 de la Bad, déclinée en cinq priorités, dont les trois concernent les activités prioritaires dans l’utilisation de ces capitaux destinés d’abord à favoriser le développement du secteur agricole, avec le financement des projets à fort impact social et économique.

La finalité est de favoriser la rétention des populations dans leurs terroirs, notamment les jeunes et les femmes, mais surtout, favoriser et accélérer l’autosuffisance alimentaire. La 2e priorité de la Bad, impactée par cette ligne de crédit, est la transformation industrielle avec une priorité très forte donnée à la transformation des produits locaux en biens de consommation finaux. Ceux-ci sont destinés aux besoins nationaux mais aussi à l’exportation.

Tout cela combiné, devrait permettre d’atteindre une autre priorité de la Bad, qui est d’améliorer la qualité de vie des Sénégalais en particulier et des Africains en général. « Cette vision stratégique que le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a lancée, va être pour nous, la feuille de route pour une utilisation optimale des fonds qui nous ont été alloués », a assuré le DG de la BNDE.