Ghana : le taux d’inflation a atteint 12,6% en décembre

Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles ont tiré l’inflation en décembre 2021 au Ghana.Le statisticien du gouvernement ghanéen, le professeur Samuel K. Annim, a déclaré que le taux d’inflation en glissement annuel du Ghana a légèrement augmenté pour atteindre 12,6% en décembre 2021, contre 12.2%  enregistré en novembre 2021.

Le professeur Annim a confié aux journalistes à Accra que l’augmentation de l’inflation en décembre dernier avait été influencée par la hausse des prix de la nourriture et du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz.

Selon lui, pour le sixième mois consécutif, les prix des biens et services ont augmenté de façon constante, de 4,8 points de pourcentage entre juin 2021 (7,8%,) et décembre 2021 (12,6%).

Il a expliqué que 14 des 15 sous-classes de produits alimentaires ont enregistré une inflation positive en glissement mensuel, le café et ses substituts ayant enregistré une déflation de -0,3%.

Pour les produits non alimentaires, l’inflation a augmenté de 12,5% par rapport aux 11,6% enregistrés en novembre.

« Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles ont enregistré l’inflation la plus élevée en décembre 2021 », a déclaré le professeur Annim, cité vendredi par les médias locaux.

Concernant les articles produits localement, il a déclaré que l’inflation était de 13,3%, tandis que celle des articles importés était de 10,4%.

Af’Sud : le mix énergétique pour booster l’économie

La Nation arc-en-ciel dépend à 75% du charbon pour sa production d’électricité.L’Afrique du Sud mise sur le mix énergétique pour tirer sa croissance économique. Dans un avenir proche, ce pays d’Afrique australe continuera à rechercher un mix énergétique tout en respectant ses engagements en matière de faibles émissions de carbone, a promis le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

« Nous ne pouvons pas arrêter la production de charbon du jour au lendemain », a déclaré M. Mantashe lors d’un discours devant le Conseil économique de la jeunesse sud-africaine à Johannesburg.

Il a expliqué que le choix d’un mix énergétique découle d’un besoin de sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays et de poursuivre la croissance de l’économie.

« Nous continuerons à investir dans les technologies d’énergie propre afin de parvenir à des émissions nettes nulles », a-t-il indiqué.

A ce jour, son ministère a achevé l’acquisition de 6.422 mégawatts d’énergie renouvelable par le biais de quatre appels d’offres. « A la fin du mois de juin 2021, au moins 5.422 mégawatts provenant de ces fenêtres d’appel d’offres étaient déjà connectés au réseau pour fournir de l’énergie à la nation », a poursuivi le ministre.

Selon lui, son pays est également en train d’acquérir au moins 6.800 mégawatts d’énergie auprès de producteurs d’énergie indépendants. En outre, des plans sont en cours pour prolonger de 20 ans la durée de vie de la centrale nucléaire de Koeberg.

« A cet égard, comme l’a approuvé notre cabinet, nous allons procéder à la mise en œuvre des 2.500 mégawatts d’énergie nucléaire, à une échelle et à un rythme abordables pour l’Afrique du Sud », a conclu le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

Ghana : lancement du système panafricain de paiement et de règlement

L’opération commerciale du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) a été officiellement inaugurée à Accra, au Ghana, par le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.En lançant le système de paiement régional jeudi, le Président Akufo-Addo, qui était représenté par le vice-président Mahamudu Bawumia, a noté que le PAPSS est ce que l’Afrique a fait de plus proche de l’adoption d’une monnaie commune, ajoutant qu’il s’agit de l’une des réalisations les plus importantes depuis le voyage vers l’intégration des économies africaines.

Il a expliqué que la motivation sous-jacente du programme d’intégration de l’Afrique est de générer des bénéfices socio-économiques pour les citoyens et que « la production de biens au niveau national et sous-régional est un meilleur moyen d’obtenir plus de bénéfices ». Selon les rapports du Ghanaian Times de vendredi, le Président Akufo-Addo a exhorté les banques centrales d’Afrique à connecter leurs commutateurs de paiement au PAPSS afin d’assurer la bonne mise en œuvre du programme.

Tout en félicitant la Zleca et Afreximbank pour avoir été le fer de lance du nouveau système de paiement régional, il a noté que le programme peut permettre au continent africain d’économiser cinq milliards de dollars par an en frais de paiement. Dans son discours, le président et président du conseil d’administration d’Afreximbank, le professeur Benedict Oramah, a déclaré qu’Afreximbank était fière de participer au développement et au lancement commercial du PAPSS, qui contribuera à stimuler le commerce en Afrique et à réduire le coût des affaires sur le continent.

S’exprimant lors de la cérémonie, le Secrétaire général de la Zleca, Wamkele Mene, a déclaré que le PAPSS était une étape importante dans l’intégration du continent africain et que « le rêve de l’intégration de l’Afrique devient une réalité de notre vivant ». Selon lui, le PAPSS a le potentiel de stimuler le commerce de l’Afrique ainsi que les obstacles au commerce et la Zleca travaille pour s’assurer que le cadre réglementaire approprié est mis en place afin que le PAPSS soit bien intégré dans l’arrangement juridique de la Zleca.

Il a révélé qu’un dispositif de règlement et de résolution des différends a été mis en place pour régler rapidement les différends commerciaux qui surviennent dans le cadre de la mise en œuvre de l’AfCFTA.

Selon les médias locaux, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, et son homologue nigérien, l’ancien président Mahamadou Issoufou, ainsi que le Directeur général du PAPSS, Mike Ogbalu, ont assisté à la cérémonie d’inauguration, entre autres dignitaires.

Manifestations contre la Cedeao au Mali : Assimi Goïta teste sa popularité

Le chef de l’Etat malien va tester sa popularité ce vendredi après avoir invité ses compatriotes à sortir pour protester contre les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.Cette journée de mobilisation appelée par le chef de la transition malienne le colonel Assimi Goïta, sera scrutée par la Cedeao et la France

Pour Assimi Goïta qui a appelé tous les Maliens à sortir pour dénoncer les sanctions de la Cedeao, c’est un test grandeur nature pour son règime qualifié « d’illégitime » par ses détracteurs. Si l’appel à la manifestation est suivi par les Maliens, le tombeur d’Ibrahim Boubacar Keïta en tirera profit dans son bras de fer avec la Cedeao. Le nouvel homme fort de Bamako a décidé d’appliquer la « réciprocité » à ses voisins d’Afrique de l’Ouest après les sanctions. Il s’est ensuite tourné vers la Russie et d’autres partenaires pour contenir les jihadistes.

Récemment, Moscou en guise de soutien a bloqué avec la Chine un texte de la France appelant les Nations unies à soutenir les sanctions de la Cedeao contre le Mali. Un soutien de la Russie en faveur de la junte qui a obtenu carte blanche au sortir des Assises de la refondation pour conduire la transition jusqu’en 2027. La réussite de cette manifestation donnerait à coup sûr du poids à la position des militaires contre la Cedeao après les sanctions. Elle pourrait aussi surtout redessiner une nouvelle géopolitique dans cette région où la France avait jusque-là dicté le tempo dans son pré-carré. A contrario, si les Maliens décidaient de ne pas sortir massivement, ils enverraient un message fort aux militaires dans cette période de transition mouvementée.

De son côté, la Cedeao scrute de près l’évolution de cette journée de manifestation au Mali. L’Organisation régionale a prononcé de lourdes sanctions contre la junte malienne comme la fermeture des frontières et le gel des avoirs financiers du Mali. Elle doit désormais faire face à une levée de boucliers des Organisations non gouvernementales et des mouvements citoyens qui menacent de « braver l’embargo contre le Mali si la Cedeao persiste à punir le Mali pour des considérations politiques ». Ces organisations sont convaincues que « la priorité doit d’être combattre la lutte contre le terrorisme et les forces obscurantistes qui endeuillent le Mali ». Taxée souvent d’être un « syndicat de chefs d’Etat » en lieu et place d’une « Cedeao des peuples », l’organisation mise sur pied en 1975, tentera dans cette crise malienne de préserver sa crédibilité souvent mise à mal.

Enfin la France qui considère la situation au Mali et au Sahel comme « une affaire africaine et européenne ». Selon le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, « Il y a une fuite en avant, un appel confirmé à une milice extérieure (la société paramilitaire Wagner, ndr) ». Le chef de la diplomatie française considère « le calendrier de transition inacceptable » et pense que la junte est en train de « confisquer la démocratie des Maliens ». Mais sur le terrain, la réalité est bien différente, car le sentiment antifrançais s’est exacerbé en Afrique de l’Ouest. 

Au Mali, au Sénégal et plus récemment au Tchad, des jeunes s’en prennent aux symboles de la présence française en Afrique lors des manifestations. Fin novembre, un convoi militaire français de ravitaillement à destination de Gao au Mali avait été pris pour cible.  Dans ce contexte assez tendu, Paris mise-t-elle sur une explosion sociale au Mali pour faire plier militaires ?  En soutenant les sanctions de la Cedeao, la France espère faire reculer la junte où à défaut l’amener à plus de souplesse dans cette crise.

Etats généraux de l’éducation: lancement des travaux des commissions thématiques

Les travaux des commissions thématiques des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire ont été lancés, vendredi à Abidjan, par le directeur de cabinet du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mamadou Binaté.

Cette étape des commissions thématiques a pour objectif d’analyser les cadres de référence du développement du secteur éducation/formation.

« Dès sa prise fonction à la tête du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, madame la ministre Mariatou Koné a voulu projeter l’école ivoirienne dans une nouvelle trajectoire adossée à la fois sur la consolidation des acquis et sur l’administration de remèdes nouveaux issus des consultations nationales », a rappelé le directeur de cabinet.

C’est dans ce cadre que le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a initié un dialogue ouvert sur l’école ivoirienne, dénommé les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA).  Il s’agit pour tous les acteurs et partenaires de s’accorder sur un diagnostic et de faire des recommandations en vue d’une école plus performante.

Les états généraux sont meublés de plusieurs étapes dont les commissions thématiques. Ces commissions prennent le relais après les concertations régionales et les concertations de districts qui ont été réalisées.

 « Nous sommes à l’étape des commissions thématiques dont l’objectif est d’analyser les cadres de référence du développement du secteur éducation/formation   à travers leurs différentes expressions (vision, dispositifs intentionnels, légaux et réglementaires, programmes et plans nationaux) » a expliqué M. Binaté.

Ces commissions thématiques devront également faire des recommandations au regard des évolutions du contexte national, des objectifs du Plan national de développement  (PND) et des engagements nationaux par rapport aux défis internationaux de l’éducation.

« Vous avez été choisis sur la base de vos expériences, expertises et maîtrises du système éducatif pour conduire les commissions thématiques », a souligné le directeur de cabinet en s’adressant aux présidents des sept commissions thématiques.

La séance de travail de ce jour après le lancement des travaux a eu pour objectif de présenter les termes de références des commissions thématiques et les modalités de l’organisation pratique des travaux.

Selon Biney John Francis, Commissaire général des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, chacune des sept commissions thématiques est constituée d’une trentaine de personnes. Les travaux en commission démarrent le lundi  17 janvier 2022.

La première commission planche sur la politique éducative et le cadre légal, tandis que la deuxième est consacrée à l’insertion, l’équité et à l’égalité dans la scolarisation.

La troisième commission réfléchit sur  la qualité des apprentissages et des enseignements. La thématique de la quatrième commission est relative à la société apprenante.

La cinquième commission travaille sur la gouvernance, la décentralisation et la déconcentration, quand la pertinence du système éducatif constitue la thématique de la sixième commission. Enfin, la septième commission est consacrée à la digitalisation du système éducatif.

Lancés le 19 juillet dernier par le Premier ministre Patrick Achi, les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation sont prévus pour durer six mois, à travers des consultations dans les 31 régions et 14 districts du pays.

Ils doivent contribuer à construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur l’excellence, la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République. La Côte d’Ivoire est à son 5e « états généraux de l’éducation», après ceux de 1977, 1985, 1993 et 1994, rappelle-t-on.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Le secteur de la santé au Maroc et les enjeux de la reprise d’activité de la raffinerie de la Samir sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur le secteur de la santé au Maroc, notamment la problématique du manque de personnel médical, écrit que pour combler le déficit actuel en médecins et infirmiers dans les hôpitaux, il faudrait une trentaine d’années à raison de 1.200 médecins formés dans les Facultés de médecine du Royaume.

Plusieurs raisons sont à l’origine de cette situation, dont la migration des médecins vers l’étranger, estime le journal, soulignant la nécessité d' »inverser la courbe de la fuite des cerveaux » en ouvrant le secteur de la santé à l’investissement et aux praticiens étrangers.

Mais, ce schéma de l’ouverture sur l’investissement étranger et les compétences extérieures est un « schéma d’appoint », car il ne peut se substituer à l’hôpital public, aux centres de santé de proximité, des villes, villages et autres hameaux éloignés, fait-il remarquer.

C’est pourquoi l’amélioration des salaires et des conditions de travail dans le secteur de la Santé s’avère en réalité la seule solution « viable » et « pérenne » afin de lutter contre la fuite économique des cerveaux, sans oublier la formation, l’environnement matériel à mettre en place par la construction d’hôpitaux et les équipements nécessaires à la pratique médicale, relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur les enjeux de la reprise d’activité de la Samir, écrit que l’arrêt d’activité, depuis 2015, de cette entreprise marocaine spécialisée dans le raffinage des produits pétroliers a provoqué de multiples dommages à plusieurs niveaux, notamment sur les plans de sécurité énergétique du Royaume et de la rentabilité de cette entité névralgique de l’économie nationale.

Le gel de l’activité de cette raffinerie a causé la flambée du coût des hydrocarbures sur le marché intérieur, participé à la dégradation de la cadence économique et commerciale et affecté aussi bien les conditions des salariés que les petites entreprises de sous-traitance, constate le quotidien.

Face à cette situation déplorable, il serait inadmissible que le nouveau gouvernement « se calque sur la posture de son prédécesseur », souligne-t-il, estimant capital de se pencher pour de bon sur ce dossier qui revêt une « priorité sans précédent », puisqu’il est question de recouvrer le rôle capital de la compagnie en termes de rééquilibrage et de recadrage de la politique énergétique nationale.

Sénégal: Locales et derby Sénégal-Guinée à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement de la campagne des élections locales du 23 janvier prochain et du derby sénégalo-guinéen de cet après-midi, match comptant pour la deuxième journée du groupe B de la CAN 2021.L’Observateur s’entretient avec Aliou Sall, le frère du chef de l’Etat qui cherche à se faire réélire maire de Guédiawaye, une grande commune de la banlieue dakaroise. Il parle dans cette interview des « choix du président et de la défaite de l’opposition ».

Le Quotidien débat de son côté avec « Fadel (Barro) et son Kaolack nouveau ». L’ancien coordonnateur du mouvement citoyen « Y’en a marre » est passé à la politique, devenant candidat à la mairie de cette ville du centre du pays. « Il m’a fallu du courage pour enfin m’occuper de mon terroir », soutient l’ancien journaliste, qui compte « au cœur de son programme » l’assainissement, l’aménagement urbain et l’emploi des jeunes.

S’agissant de la conquête de la ville de Dakar, Vox Populi indique que le candidat Mame Mbaye Niang, qui dirige une liste parallèle du parti au pouvoir, « charge ses concurrents ». Pour lui, « ce sont 10 % de la population qui s’activent politiquement, les 90 % sont une majorité, c’est là où il faut aller chercher les électeurs qui vous feront gagner ».

Walf Quotidien s’intéresse au « mode de scrutin compliqué » de ces élections, se demandant si les citoyens vont faire « deux ou trois votes ».

EnQuête aborde ces Locales sous l’angle des pratiques occultes et relève que « le mystique (est) dans tous ses éclats ». Candidat à la commune de Grand Yoff, Lass Badiane déclare dans le journal que son « oncle est paralysé depuis son investiture par Yewwi Askan Wi », la grande coalition de l’opposition qui veut « libérer le peuple ».

Sur la CAN 2021, L’AS titre sur la deuxième sortie du Sénégal et se met « dans l’attente de Lions conquérants » cet après-midi (13h GMT) face au Syli national de Guinée.

Le sélectionneur Aliou Cissé prévient : « Nous n’allons pas au stade pour perdre ce derby ». Toutefois, « nous sommes déséquilibrés par les absences », ajoute le technicien sénégalais dans le quotidien national Le Soleil. De son côté, son homologue guinéen Kaba Diawara « espère que le match se jouera dans le fair-play ».

« Un derby, mille passions », note Sud Quotidien, soulignant que la première place du groupe B est « en jeu » pour cette rencontre. Le quotidien sportif Stades indique que l’objectif des Lions est de « griffer le Syli pour le ticket des 8èmes ».

Côte d’Ivoire: 725 millions Fcfa pour renforcer le cadastrage d’Abidjan

Une opération de renforcement du cadastrage dans le District d’Abidjan, d’un coût de 725 millions de Fcfa, a été lancé jeudi dans le cadre d’un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien.

Le projet a été officiellement lancé au Cabinet du ministre de l’Économie et des finances, en présence de responsables de l’administration publique, des autorités municipales et coutumières des dix communes ciblées de l’opération.

 M. Vassogbo Bamba, le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Économie et des finances, a indiqué que cette initiative qui intervenant dans le cadre du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), vise à « accroître les recettes budgétaires ». 

Pour sa part, le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a d’abord relevé que sur les questions foncières, les élus et les collectivités locales sont des « partenaires obligés avec une communauté de destin ». 

Ce projet a pour objectif d’améliorer de façon significative le cadre de vie et la gouvernance foncière notamment à Abobo, Adjamé, Attecoubé, Bingerville, Cocody, Marcory, Koumassi, Plateau, Treichville et Yopougon qui constituent les cibles pilotes.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire qui compte plus de 322.000 Km carrés, est cadastrée selon le directeur général des impôts, à moins d’un quart du territoire national ivoirien, soit un taux de moins de 25%. 

La Côte d’Ivoire a adopté en 2014 un schéma directeur des réformes des finances publiques qui constitue le cadre de référence de l’intervention des partenaires techniques et financiers. Cela a motivé la mise en place du Pagef en mars 2017.

Le Pagef, d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,45 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 2,5 milliards Fcfa par l’Etat ivoirien, a pour but de de moderniser la gestion des finances publiques. 

Les filières non porteurs d’emploi du BTS ivoirien seront supprimées (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a annoncé jeudi face à la presse que les filières non porteurs d’emploi du Brevet de technicien supérieur (BTS) seront supprimées.

M. Diawara présentait le bilan 2021 et les perspectives de l’année 2022 en vue du développement des projets de son département ministériel, lors d’une conférence de presse, au sein dudit ministère.  

 Évoquant des reformes qui sont en cours d’élaboration, il a fait mention de l’examen du BTS pour  « voir les filières non porteurs d’emploi qui seront supprimés et les filières porteuses d’emploi où les curricula seront revisités ».

Cela conduira à actualiser les accords avec le secteur privé, à revoir la loi sur l’enseignement supérieur et le parachèvement de la mise en œuvre du LMD qui nécessitera un certain nombre de chantier, a-t-il signalé. 

Il a annoncé le démarrage du programme d’extension des anciennes universités publiques avec la construction et l’équipement de nouveaux amphis, de nouveaux bâtiments de travaux dirigés, des bureaux d’enseignants et de travaux pratiques etc…

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a aussi assuré du démarrage de la construction de nouvelles résidences universitaires, notamment à Korhogo et Daloa et de nouveaux restaurants universitaires, à Cocody et à Abobo-Adjamé.    

Le ministre a rassuré de « l’achèvement des travaux d’extension des anciennes universités publiques et de l’ouverture des cités universitaires périphériques d’Abobo 1, Abobo 2, Port Bouet 3 et vridi » ainsi que de nouvelles résidences universitaires en construction à l’Université Félix Houphouët Boigny et à l’Université Nangui Abrogoua. 

Le ministre a fait état des réalisations infrastructurelles avec l’ouverture de l’université de San-Pedro qui a été effective le 19 octobre 2021, et l’inauguration de la cité et du restaurant universitaire de Korhogo. 

Il a énuméré l’ouverture du restaurant universitaire de Daloa. Des cités universitaires périphériques qui étaient en réhabilitation ont également ouvert précisément à  williamsville, Port-Bouet I et Port-Bouet 2.

Le gouvernement ivoirien, ajoutera-t-il, a fait beaucoup au niveau du recrutement des assistants ce qui s’est concrétisé avec le recrutement de 610 assistants, assistants chefs de cliniques et attachés de recherche, dont 210 glissements catégoriels et 200 recrutements nouveaux.

Au niveau du volet recherche scientifique, il a noté la mise en place de 5 milliards Fcfa comme Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (Fonsti) et pour 2021 une innovation avec l’orientation des bacheliers 2021, en septembre 2021, ce qui a permis une rentrée unique.

Il a terminé ses propos en insistant sur les perspectives 2022 avec l’achèvement des travaux de la phase 1 de l’université de San-Pedro ce qui pourrait amener l’inauguration de celle-ci par le président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara.

Pour cette année 2022, l’ouverture de l’université de Bondoukou qui a été déjà annoncée par le président de la République dans son discours de fin d’année à la nation, devrait être effective grâce à un fort avancement des travaux. 

Le ministre a souligné que pour cette année 2022 le gouvernement octroie 660 postes de recrutement en assistant, assistants Chefs de clinique et attachés de recherche, dont 210 glissements catégoriels et 450 recrutements nouveaux.

Côte d’Ivoire: test des équipements du projet éducation numérique

Le ministre ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé jeudi à Abidjan les tests des équipements de la phase 1 du Projet éducation numérique dont le taux d’exécution global est de 85%.

Il s’agit d’un « test grandeur nature afin de corriger toutes les erreurs qui seront éventuellement constatées afin de faire le bilan de la phase 1 », a indiqué Mme Mariatou Koné, lors du lancement de l’opération au Lycée moderne jeunes filles de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Démarré en avril 2020, la phase 1 du Projet éducation numérique a permis l’aménagement de salles multimédias dans 64 établissements secondaires et dix Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) dans dix villes (Abidjan, Bonoua, Grand-Bassam, Dabou, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Odienné, Daloa et San-Pedro).

« Je voudrais remercier notre partenaire Huawei technologies pour son expertise qui permet redynamiser le système éducatif ivoirien par le numérique et d’être en adéquation avec la vision du président de la République »,  a poursuivi la ministre Mariatou Koné.

La phase pilote du projet a été réceptionnée en juin 2021 au Lycée classique d’Abidjan. A cette période, le taux d’achèvement du projet était de 70% contre 90% pour la zone d’Abidjan. Aujourd’hui, le projet a atteint un taux d’exécution global de 85%.

L’objectif du projet éducation numérique, dira-t-elle, est la formation d’un capital humain, capable de relever tous les défis de développement de la Côte d’Ivoire dans la quête d’une école de qualité.

Elle s’est réjoui de la présence du député de Yopougon, Michel Gbagbo, fils de Laurent Gbagbo, un leader de l’opposition en Côte d’Ivoire, faisant observer que « l’école n’a pas de couleur politique ».

Ce projet dont la phase de tests entre dans sa phase opérationnelle va « réduire la fracture numérique dans plusieurs zones en Côte d’Ivoire (et) dynamiser l’éducation elle-même », a déclaré le député Michel Gbagbo.

M. Étienne Liu, le président de Huawei Afrique de l’Ouest, dont l’entreprise est l’opérateur technique, a réitéré que la phase I du Projet d’éducation numérique réalisée par le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation a « déjà couvert 10 villes ».

« Notre motivation première est de doter l’Etat de Côte d’Ivoire d’un Intranet éducatif, de booster la transformation digitale par l’apprentissage et la gestion par le numérique, en vue d’accompagner le Gouvernement dans son élan de développement numérique », a-t-il ajouté.

Il a relevé qu’une équipe de 15 informaticiens du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a suivi une formation du 03 au 18 décembre 2021 à Dubaï, dans le cadre du transfert des compétences pour la mise à l’échelle dudit projet.

Des sessions de formation pour les formateurs et les techniciens sur les différents sites ont été également initiées et devraient permettre aux enseignants une meilleure prise en main des équipements et un accompagnement permanent dans chaque établissement, a-t-il poursuivi.

Les enseignants formés devront servir de relais et d’appui pour la formation de l’ensemble des enseignants des écoles du périmètre du projet. Les plateformes de communication unifiée, elles, ont été déployées dans 149 directions, écoles et institutions administratives.

Le projet a permis en outre d’installer des systèmes de vidéo protection, de WIFI, des salles multimédia, des plateformes e-learning, des logiciels de l’environnement numérique de travail et de gestion des enregistrements, des bibliothèques en ligne.

Ce projet a vu également la création d’un Data Center dédié à l’éducation et la construction d’un bâtiment R+3 dans la commune de Grand-Bassam, à 40 Km, au sud-est d’Abidjan, a fait remarquer M. Étienne Liu.

« La Côte d’Ivoire a une jeunesse qui a d’énormes potentialités dans le domaine de la technologie, un atout qui doit être encadré pour permettre au pays d’en profiter efficacement. Huawei a, par conséquent, pour objectif de participer à ce vaste et ambitieux programme », a-t-il déclaré.

Le Lycée moderne de jeunes filles de Yopougon en est un des sites bénéficiaires. Le Lycée Sainte Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, quant à lui sera érigé en un Centre de campus intelligent sur la base du Projet éducation numérique.