Le Maroc plaide pour un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre l’UE et l’Afrique

Le Maroc a plaidé, lundi, pour un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre l’Union européenne (UE) et le continent africain, au moment où la France prend pour six mois la présidence tournante du Conseil de l’UE. »Il est nécessaire de définir ensemble un pacte commercial et industriel commun basé sur les atouts de l’Europe en tant que puissance industrielle renouvelée et innovante et l’Afrique qui offre des relais de compétitivité décarbonnée en termes de production, d’innovation et de services », a affirmé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, dans une intervention par vidéo, à l’ouverture d’une conférence internationale sur le thème « Relations commerciales Union européenne-Afrique : vers de nouveaux partenariats », tenue lundi sous format hybride à Paris et qui a donné le coup d’envoi de la présidence française du Conseil de l’UE.

Le responsable marocain a insisté également sur la nécessité de revoir les accords d’association conclus entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée ont plus de 25 ans.

Selon Mezzour, il est indéniable que ces accords ont favorisé l’accroissement des relations commerciales et les investissements entre l’Afrique et l’Europe, comme il est indéniable que l’UE est un partenaire majeur du développement du continent. « Cependant, nous constatons aujourd’hui une accélération de la tectonique mondiale industrielle et commerciale, accompagnée du resserrement des chaines de valeur, de nouveaux enjeux de souveraineté ou encore de la mise en application de mesures visant à atteindre la neutralité carbone ».

Il a relevé dans ce contexte que dans le cadre de l’agenda 2063, la zone de libre- échange continentale (AZLECAF), illustre la volonté du continent à promouvoir les relations commerciales intercontinentales et à stimuler son développement industriel. Mais, « pour réussir à décarboner, renforcer le tissu industriel, améliorer la compétitivité des entreprises africaines et créer des emplois de part et d’autre de la Méditerranée, nous devons construire un nouveau partenariat gagnant-gagnant », a estimé le ministre marocain pour qui « la coopération Nord-Sud-Sud se doit d’être plus ambitieuse ».

Et d’ajouter que cette coopération Nord-Sud-Sud doit aussi s’inscrire dans une approche conjointe et complémentaire avec notamment le maintien et le développement des industries européennes installées en Afrique, une relocalisation des chaînes de valeur asiatiques dans l’espace euro-méditerranéen -Afrique capitalisant sur la proximité géographique, les coûts logistiques réduits, un gain en compétitivité, ainsi que la réduction de l’empreinte environnementale.

Toujours dans le cadre de cette coopération Nord-Sud-Sud, il faudra aussi veiller à la mise en place de filières industrielles innovantes conjointes favorisant notamment l’industrie 4.0, la mobilité durable et la transition énergétique et à assurer un meilleur accès au marché européen pour les produits africains à travers une harmonie entre les cadres juridiques régissant les échanges commerciaux, une intégration verticale Europe-Afrique et un accompagnement pour la mise en conformité des produits africains aux réglementations techniques.

Sénégal: les débuts des Lions à la Can commentés par la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la victoire étriquée (1-0) des Lions du Sénégal, en match d’ouverture de la coupe d’Afrique des Nations (Can 2021) face au Zimbabwe.

Le Soleil et Stades se font l’écho d’« une victoire au forceps » des Lions qui ont battu (1-0) hier le Zimbabwe pour leur premier match de la CAN 2021. Pour le sélectionneur Aliou Cissé, « notre abnégation a payé ».

« Je m’attendais à une opposition pareille », poursuit-il dans Walf Quotidien, qui note que « les Lions arrachent une petite victoire » sur un pénalty transformé par Sadio Mané à la dernière minute du temps additionnel. Stades note qu’il s’agit ici du sixième but en Coupe d’Afrique de la star sénégalaise de Liverpool.

Les Lions acquièrent une victoire à « l’arrachée », insiste Sud Quotidien là où L’Observateur relève qu’elle l’a été « jusqu’au bout de l’ennui ». Pour L’AS, « les Lions gagnent dans la douleur ». Vox Populi soutient que c’est « une victoire si juste grâce à Mané » et souligne qu’on s’achemine « vers un chaud derby Guinée-Sénégal, ce vendredi ».

Si l’équipe nationale a enregistré l’absence d’une dizaine de joueurs dont des cadres pour cause de Covid-19, l’ancien international Aliou Cissé souligne qu’« on ne peut pas passer notre temps à pleurnicher sur les absences ».

Sur un autre sujet, Vox Populi évoque les sanctions prononcées par l’Uemoa et la Cedeao sur le Mali, notant que la junte au pouvoir dans ce pays « condamne des mesures +inhumaines, illégales et illégitimes ». S’attaquant aux chefs d’Etat de la Cedeao, le chanteur ivoirien Alpha Blondy note que « ces sanctions contre le Mali sont un aveu de votre impuissance ».

Evaluant les impacts socioéconomiques pour le Sénégal, l’économiste sénégalais Moubarack Lô note que ce « pays est le plus exposé au Mali » même si « le peuple (malien) va souffrir parce que les échanges dépassent le volet économique ».

Economie et environnement au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du partenariat entre le Maroc et la Chine, l’utilisation des cryptomonnaies, le passage au vert du Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain et les investissements directs étrangers au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur les enjeux du partenariat entre le Maroc et la Chine, écrit qu’en confirmant, une fois de plus, son option pour un partenariat plus solide et approfondi avec le Maroc, la Chine assoit davantage la vocation du Royaume comme un hub économique régional et continental, estimant que les Chinois, pour être déjà bien implantés dans beaucoup de régions en Afrique, ont probablement pu constater sur le terrain que le Maroc constitue un allié de taille dans le continent.

Mais cette vocation de hub ne peut être pleinement exploitée par le Maroc que s’il dispose réellement lui-même d’un tissu productif plus dense et plus performant à même de permettre une création de valeur ajoutée pour les deux partenaires, constate la publication.

Le partenariat avec une puissance industrielle comme la Chine est une précieuse opportunité pour le Maroc en termes de business, certes, mais il doit aussi servir de levier pour opérer les transferts de technologies et de savoir-faire nécessaires à la transformation à terme de son industrie, soutient-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’utilisation des « cryptomonnaies « , souligne que si les cryptoactifs connaissent une explosion sans précédent dans le monde, surtout depuis le confinement de 2020, au Maroc, ils se retrouvent face à un “rempart juridique” qui les empêchent de connaître l’essor dont ils bénéficient dans d’autres marchés.

Mais malgré les interdictions, d’aucuns prennent la voie de l’investissement en crypto-monnaie, classant le Royaume à la 24ème place mondiale en matière de transactions, relève le quotidien.

Et si la Banque Centrale “marche sur la pointe des pieds” avant de légaliser la cybermonnaie, c’est que “le terrain est très miné”. Car, au final, il s’agit d’une monnaie virtuelle de citoyens, qui ne répond pas, ou du moins pas tout le temps, aux règles du marché financier, relève-t-il.

Des unités de compte privées, qui échappent au contrôle de l’État et de ses bras armés, rendent la garantie de la stabilité des prix, du niveau d’inflation ou encore celle des taux d’intérêt une mission ardue et mettent à risque la stabilité de l’économie réelle, explique-t-il.

+Assahra Al Maghribia+ fait savoir que le Musée Mohammed VI d’Art moderne et Contemporain (MMVI) à Rabat sera le premier musée africain à intégrer une solution solaire avec un système intelligent de stockage et de gestion de l’énergie.

Cette initiative fera de ce Musée « le modèle parfait de l’alliance harmonieuse de l’art à la responsabilité environnementale », indique un communiqué conjoint de la Fondation Nationale des Musées (FNM) et de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN).

+Rissalat Al Oumma+ se fait l’écho du rapport publié par le Fonds monétaire arabe qui a souligné que malgré la crise provoquée par l’épidémie de Covid-19 et ses répercussions sur le commerce international, les flux d’investissements étrangers vers le Maroc ont connu, au cours de l’année précédente, une légère augmentation, par rapport à 2019.

Selon ce rapport, le volume des investissements directs étrangers au Maroc s’élevait à 1,763 milliard de dollars en 2020, contre 1,720 en 2019. Le rapport, basé sur les données de la CNUCED, a estimé que ce montant est cependant le plus faible des chiffres enregistrés entre 2014 et 2018, le Maroc ayant réussi à attirer près de 3,56 de dollars en 2018, 2,68 milliards de dollars en 2017, un total de 2,15 milliards de dollars en 2016, et 3,56 milliards de dollars en 2014.

Sécurité routière: « moins de 44% de décès » sur les routes à Abidjan en 2021

Le District autonome d’Abidjan a enregistré en 2021 « moins de 44% de décès » sur les routes par rapport à l’année précédente, a indiqué lundi le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, lors de l’inauguration d’une chaîne d’assemblage de minibus.

Selon M. Amadou Koné, le fléchissement de la courbe des accidents de la circulation est le fruit de la stratégie nationale de sécurité routière, engagée par l’Etat, en septembre 2021, en plus du « rajeunissement rapide du parc automobile ».  

« En attendant la consolidation, en cours des données statistiques de 2021, nous notons une baisse importante du nombre d’accidents et de tués sur nos routes depuis le lancement de la stratégie nationale de sécurité routière en septembre 2021 », a-t-il dit. 

« Ainsi, sur Abidjan, selon les chiffres de l’Oser (Office de la sécurité routière) et de la police nationale, nous avons enregistré moins de 44% de décès sur nos routes à la même période par rapport à l’année dernière », a relevé M. Amadou Koné. 

Pour « stabiliser » les accidents de la circulation, l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie qui devrait permettre d’inverser la courbe des accidents à partir de juillet 2022 pour atteindre une réduction majeure dans les cinq prochaines années.  

« Plus de 5 milliards Fcfa ont été mobilisés pour accélérer la réforme du permis de conduire, équiper le ministère des Transports en radars et accentuer la sensibilisation des usagers », avait indiqué le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. 

Les accidents graves et mortels se concentrent à Abidjan pour plus 40%, selon des données statistiques qui mentionnent que les causes des collusions sont essentiellement humaines pour 92% des accidents.

Blé Goudé estime que sa « chaise est vide » au dialogue politique ivoirien

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, estime que sa « chaise est vide » au dialogue politique en cours dans son pays, la Côte d’Ivoire, dans un entretien diffusé lundi sur TV5.

« Personne ne peut dire que la voix de Blé Goudé ne compte pas en Côte d’Ivoire. Si elle a compté et pour cela on m’a envoyé ici (à La Haye), je pense que là où on recherche la solution, je dois être là, ma chaise est vide là autour de cette table et ma chaise a besoin de moi pour que je puisse ajouter mon grain de sel » aux débats, a dit le président du Cojep. 

Interrogé sur les raisons de l’absence de son parti à ce dialogue politique lancé depuis le 16 décembre 2021, il a répondu que « seuls les organisateurs peuvent expliquer un tel oubli », avant d’ajouter « je pense que c’est une erreur qui va certainement être réparée ». 

Il soutient que s’il a été « considéré comme un problème », pour lequel il été remis à la Cour pénale internationale (CPI), il « pense qu’au moment où on cherche la solution pour réconcilier les Ivoiriens de nouveau, évidemment, (il) dois être à cette table ». 

Sur la grave crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts, Blé Goudé a déclaré qu’il « faut tourner définitivement la page de la crise qui secoue (le) pays et rebâtir la Côte d’Ivoire dans le respect des différences, et rassembler les Ivoiriens de nouveau ». 

Au sujet de sa demande de passeport, il a relevé que les autorités de son pays ont dit que son passeport se trouverait dans un « circuit normal » qui dure depuis plus de sept mois maintenant, et ajouté aux six mois d’attente de rendez-vous, il est aujourd’hui à sept mois d’attente.  

« Je préfère ne plus en parler parce que ce n’est pas un honneur pour mon pays qu’on puisse parler d’un document simplement administratif sur toutes les antennes des chaînes internationales », a-t-il poursuivi.  

« Pour le respect que j’ai pour la Côte d’Ivoire je préfère ne plus en parler et attendre, a-t-il insisté. Toutefois, il entend jouer un rôle dans l’avenir de la Côte d’Ivoire en tant d’acteur politique en Côte d’Ivoire. 

« Même loin, je joue déjà un rôle dans la vie politique de mon pays. Ce que je demande, c’est de participer au débat politique dans mon pays et au processus de réconciliation en cours », a renchéri le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).

M. Blé Goudé, acquitté le 31 mars 2021, avec l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a déposé une demande d’indemnisation auprès de la Cour de La Haye, pour préjudice subi afin de réclamer près de 820.000 euros de dommages et intérêts. 

« Bien-sûr, le préjudice, il est là, il est su de tous, toutes les années de jeunesse m’ont été bouffées,  mon image a été bafouée, a été salie, j’ai été loin de mes enfants pendant plus de dix ans, pour à la fin venir me dire que je suis innocent et acquitté », a-t-il déclaré. 

« Oui, j’ai bon espoir parce que j’ai foi en la loi et je me suis toujours adossé à la loi », a-t-il affirmé. Depuis son acquittement, Charles Blé Goudé, attend son passeport pour rentrer dans son pays, où son mentor Laurent Gbagbo l’a devancé depuis le 17 juin 2021. 

La zone industrielle de Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, sera réhabilitée

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a annoncé lundi la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, étendue sur 120 hectares, dans le Sud l’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba s’exprimait, à l’occasion du lancement des premiers minibus Made in Côte d’Ivoire, montés dans l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco, de Sotra Industries, une filiale de la Société des transports abidjanais (SOTRA). 

« Étant à Koumassi, je voudrais me féliciter de la bonne collaboration que nous avons avec les équipes du maire Cissé Bacongo dans le cadre de nos activités dans la zone industrielle de Koumassi », a dit le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie. 

Cette zone industrielle a une « contenance globale de 120 hectares avec environ 300 entreprises en activité », a-t-il renseigné, soulignant que « les études techniques de la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, d’un coût de 22 milliards Fcfa sont désormais disponibles ». 

« Nous sommes actuellement dans la phase de recherche financement », a-t-il poursuivi, indiquant que la Côte d’Ivoire ambitionne, selon son Plan national de développement (PND 2021-2021) », de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30%. 

Le Premier ministre, Patrick Achi, a dit que le gouvernement travaille en vue de la « réalisation rapide de zones industrielles dans plusieurs villes majeures de l’intérieur du pays au plus près des ressources, des bassins d’emplois et des impératifs de développement territorial équilibrés ». 

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être une puissance industrielle régionale, veut offrir plus de potentiels au secteur industriel afin de répondre aux défis de la compétitivité, selon les standard internationaux.   

Maroc: fermetures de classe et d’écoles après la découverte de plusieurs cas de Covid-19

Les fermetures des établissements scolaires au Maroc, où des cas de Covid ont été détectés cette semaine, se poursuivent. Ce lundi, c’est le lycée Jean Charcot à El Jadida qui a fermé ses portes suite à un dépistage établi par la délégation de la santé sur un échantillon de 45 élèves et 30 adultes du staff administratif et pédagogique, qui a permis l’identification de 22 cas de Covid-19 (15 parmi les élèves et 7 parmi le personnel administratif).Les cours seront donc dispensés à distance à partir de ce mardi 11 janvier avant de reprendre en présentiel le 18 janvier, a annoncé l’école aux parents d’élèves.

La reprise scolaire,  après deux semaines de vacances, est marquée par une forte augmentation des contaminations dans les rangs des élèves, poussant plusieurs établissements à suspendre les cours en présentiel.

La semaine dernière, le  collège Saint-Exupéry, le lycée André-Malraux et le lycée Descartes à Rabat, ainsi que le collège Louis Massignon et lycée Lyautey à Casablanca ont décidé de fermer leurs portes.

D’autres écoles préfèrent fermer les classes concernées par les cas de contamination au lieu de fermer complètement.

Ce lundi, le lycée Al Jabr Bouskoura a procédé à la fermeture d’une classe entière suite à la multiplication des cas testés positifs au Covid-19. « Aujourd’hui, nous enregistrons le troisième élève testé positif au Covid. (…) Les élèves de cette classe passent en enseignement distanciel immédiatement pour une période de 7 jours (jusqu’au 17 janvier 2022 inclus », a annoncé l’école aux parents d’élèves.

En dépit de cette hausse des contaminations dans les écoles, une fermeture généralisée des établissements scolaires n’est pas à l’ordre du jour. Le porte-parole du gouvernement a affirmé, jeudi dernier, qu’il n’est pas question de fermer toutes les écoles.

CAN-2021 : Le Maroc bat le Ghana (1-0)

La sélection marocaine de football a remporté son premier match de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2021) face au Ghana sur le score étriqué de 1 à 0, lundi à Yaoundé au Cameroun.L’unique réalisation de cette rencontre a été l’œuvre de Soufiane Boufal à la 83ème minute du jeu après une action du côté droit.

Les Lions de l’Atlas ont tenu leur rang malgré les nombreuses absences en attaque dues aux blessures et de cas COVID-19. L’autre match de ce groupe C ayant opposé le Gabon aux Comores s’est soldé en faveur des Panthères (1-0).

Pour rappel, le Maroc a remporté une seule fois cette compétition continentale. C’était en 1976 à Addis-Abeba.

Maroc/Gaz: Des « résultats encourageants » du forage Anchois- 2 (ONHYM)

L’Office marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a fait état lundi de « résultats encourageants » du forage Anchois- 2. »Suite aux résultats encourageants des études géologiques et géophysiques, il a été décidé de forer le puits dénommé Anchois – 2, celui-ci est situé à 38 Km au large de la ville de Larache et à 87 Km de la ville de Kenitra », indique l’Office dans un communiqué, notant que les travaux de forage ont démarré le 17 décembre 2021 pour atteindre la profondeur finale de 2.512 m le 31 décembre.

L’Office précise également que l’interprétation préliminaire des données confirme « la présence d’une accumulation de gaz au niveau du puits Anchois – 2 » sur une épaisseur nette totale de 100 m, répartie sur 6 zones, dont l’épaisseur varie de 8 à 30 m pour chacune.

En effet, les permis Lixus offshore, situés au large de Larache, ont été octroyés à l’ONHYM et à la société Britannique Chariot Oil & Gas le 30/05/2019, souligne la même source.

D’autres analyses plus approfondies seront entreprises afin d’affiner l’évaluation du potentiel gazier découvert, souligne l’Office.

Éthiopie: six millions de personnes risquent la famine (Onu)

Ces populations recensées dans la région Somalie (sud-est) sont victimes des pertes de récolte importantes due à la sécheresse qui y sévit.Les années passent, mais les menaces de famine persistent. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 6,4 millions de personnes auront besoin, cette année, d’une aide alimentaire dans toutes les zones touchées par la sécheresse en Ethiopie.

Dans son dernier bulletin, informe le communiqué parvenu lundi à APA, l’agence onusienne estime que parmi ces personnes vulnérables, 3 millions d’entre elles vivent dans la région Somali, 2,4 millions dans l’est de l’Oromia et 1 million dans le sud de l’Oromia.

« La sécheresse a un impact dévastateur sur la vie et les moyens de subsistance des communautés pastorales et agro-pastorales vivant dans la région après la troisième saison des pluies consécutivement ratée », explique l’OCHA.

Selon le Bureau de l’OCHA de la région de Somali, des pertes de récolte importantes ont été signalées dans les zones de Fafan et Sitti. Dans cette partie de la région de Somali, il y a jusqu’à 70% de pertes sur la récolte prévue de sorgho et de maïs, 30% de la récolte prévue de blé ainsi que 30% de la récolte prévue d’oignons et de tomates. De même, les autorités locales font état d’une moyenne de 70% de pertes de récolte qui a été signalée dans le sud de l’Oromia.

Par ailleurs, souligne la note, l’état nutritionnel des communautés touchées par la sécheresse « se détériore en raison de la faible disponibilité du lait et des faibles revenus tirés de l’élevage. »

Dans ces conditions, informe le document, les admissions pour malnutrition aiguë sévère sont en augmentation dans la plupart des zones touchées par la sécheresse. Dans la région Somali par exemple, explique l’OCHA, le dépistage nutritionnel mené en décembre dernier par le Bureau régional de la santé dans toute la région (93 woredas et six administrations municipales) a révélé un taux de malnutrition aiguë globale de 18%, supérieur au seuil mondial de 15%.

L’organisme onusien précise que sur les 813.000 enfants de moins de cinq ans dépistés pour malnutrition, près de 14.000 enfants, soit 1,7%, ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition sévère. Dans le même temps plus de 137.000 enfants, soit environ 17%, ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition modérée.

De même, ajoute l’OCHA, sur les 222.000 femmes enceintes et allaitantes dépistées, environ 72.000, soit le tiers étaient modérément malnutries. « Les communautés pastorales et agro-pastorales vulnérables risquent de souffrir davantage de l’impact de la sécheresse si des mesures d’atténuation ne sont pas prises d’urgence », a-t-il mis en garde.

A en croire les humanitaires, quelque 3 millions de personnes (2,3 millions en Somali et plus de 870.000 dans le sud de l’Oromia) sont actuellement confrontées à une pénurie d’eau et ont besoin d’une aide pour le transport de l’eau par camion. La sécheresse a également affecté la scolarité de plus de 155.000 élèves (99.000 en Somali et 56.000 dans le sud de l’Oromia) en raison de la fermeture des écoles et de l’absence de programmes d’alimentation scolaire.

Face à cette situation préoccupante, l’ONU estime que des réponses humanitaires urgentes sont nécessaires, notamment l’acheminement d’eau par camion, la fourniture de produits alimentaires et non alimentaires.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dit également miser sur le prépositionnement de fournitures nutritionnelles pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que le déploiement de cliniques mobiles de santé et de nutrition dans les zones difficiles à atteindre, l’alimentation des animaux et le déploiement de vétérinaires.

« Sans mesures d’atténuation et d’intervention opportunes, la situation pourrait potentiellement s’aggraver au début de cette année », a prévenu OCHA.