Lancement à Abidjan des premiers minibus made in Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé lundi à Sotra Industries, à Abidjan, les premiers minibus de l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco Daily Ivoire, ce qui fait de la Côte d’Ivoire un pays, officiellement, constructeur automobile.

« C’est la première fois que les véhicules produits ici seront estampillés Made in Côte d’Ivoire du fait du haut niveau d’assemblage réalisé sur les chaînes de montage », a dit le Premier ministre dans un discours. 

M. Patrick Achi, qui a révélé avoir été « ouvrier à la Sotra (Société des transports abidjanais) »,  en 1977, dans le cadre de son « premier stage ouvrier », s’est félicité de ce que cette unité soit devenue un véritable hub logistique industriel sous régional.  

Cette chaîne d’assemblage de véhicules a été lancée en août 2018. « Totalement opérationnelle » aujourd’hui, elle fait de la Côte d’Ivoire avec ce véhicule baptisé « Daily Ivoire », un constructeur automobile (Code constructeur: AJ9). 

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a annoncé que son département engagera des études, prévues cette année, en vue de la réalisation, à l’horizon 2025, d’une zone industrielle de grande envergure à San-Pedro, dans le sud-Ouest ivoirien, destinée à l’industrie automobile. 

Le directeur général de la Sotra, Méïté Bouaké, a précisé que cette chaîne d’assemblage de minibus Daily Ivoire est « entièrement montée à la Sotra à travers sa filiale Sotra Industries », qui bénéficie de l’expertise technique de la société Iveco via un contrat de partenariat.

« L’unité de montage d’une capacité de 1.000 minibus par an est dotée de technologies de dernières générations et permettra la création de 500 emplois directs dans nos ateliers », a-t-il ajouté. 

Le minibus Daily de Iveco, le Daily Ivoire, qui est de 26 places, peut être décliné en plusieurs modèles selon l’utilisation que l’acquéreur souhaite en faire: véhicule de transport de personne, véhicule de chantier ou d’ambulance. 

Le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que l’ambition de la Côte d’Ivoire, selon le Programme national de développement 2021-2025, est de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30% à l’instar des pays émergents. 

A cette cérémonie d’inauguration de la chaîne d’assemblage de véhicules de type minibus, 39 acteurs du secteur des transports ont été élevés au grade de commandeurs, officiers et chevaliers dans l’Ordre du mérite ivoirien. 

La Côte d’Ivoire qui a enregistré, grâce aux réformes hardies entreprises par le gouvernement depuis 2017 dans le secteur des transports, une croissance historique de 57% de vente de véhicules neufs en 2021, se prépare à accueillir d’autres constructeurs automobiles. 

L’Ethiopie exige le retrait des forces d’Amhara de Wolkait

Le gouvernement éthiopien a demandé à l’Etat régional d’Amhara de retirer ses forces de la zone contestée de Wolkait.Les régions éthiopiennes de Wolkait et de Raya ont été rattachées au Tigré par la force après la prise de pouvoir du Front populaire de libération du peuple Tigré (TPLF) en 1991. Des questions d’identité se posent depuis lors dans ces régions, mais elles ont surtout été réprimées par la force jusqu’à la défaite du TPLF en novembre 2020.

« Le peuple d’Amhara est confronté à la guerre la plus éprouvante. Nous sommes en guerre », a déclaré le colonel Demeke Zewdu, chef des forces spéciales de l’Amhara sur le front de Wolkait.

Selon des informations parvenues à APA, les autorités de l’Etat régional d’Amhara se réunissent à huis clos pour discuter de la manière dont elles vont mettre en œuvre l’ordre du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cet ordre est intervenu après des négociations souterraines présumées avec les dirigeants du TPLF sous la pression supposée des Etats-Unis.

Selon des sources militaires, le gouvernement est en train de retirer les forces de défense nationale éthiopiennes des zones de Wolkait et de Raya.

Les forces du TPLF ont subi plus de 20 fois des défaites dévastatrices lorsqu’elles ont tenté de gagner des terres dans les zones de Wolkait depuis que la guerre totale entre le gouvernement fédéral et les forces du TPLF a éclaté en novembre 2020.

Malawi : traque des biens mal acquis

L’Etat malawite veut recouvrer l’argent détourné de ses ces caisses et des entreprises publiques.Le Procureur général du Malawi, Thabo Nyirenda, a donné aux entreprises et aux particuliers un ultimatum de 60 jours pour restituer les fonds reçus dans le cadre de marchés publics douteux, sous peine de poursuites judiciaires.

Dans un communiqué publié, hier dimanche, M. Nyirenda a appelé toutes les personnes et institutions qui auraient été complices de marchés douteux ayant escroqué le gouvernement à se manifester d’ici le 9 mars, sous peine de poursuites judiciaires.

« Conformément à la loi sur l’équilibre de la justice et de la restitution, le Procureur général a également annoncé une amnistie générale de 60 jours pour tous ceux qui pourraient avoir fraudé le gouvernement ou acquis des richesses de manière illicite, que ce soit par le biais de la fraude et de la corruption dans les marchés publics ou autrement, mais qui sont prêts à restituer ou à rendre volontairement lesdites richesses dans les 60 jours suivant la date du présent document », a déclaré M. Nyirenda.

Il a ajouté : « L’amnistie s’étend aux 77 dossiers du Cashgate qui sont actuellement devant les autorités de poursuite, aux banques commerciales qui ont facilité le Cashgate et aux enquêtes liées à M. Zuneth Sattar ».

Le Cashgate est le plus grand scandale financier de l’histoire du Malawi, qui s’est produit entre 2012 et 2014 pendant le mandat de l’ancienne présidente, Joyce Banda. Au cœur du scandale, se trouvait un système informatique de stockage d’informations financières qui aurait été manipulé par certains fonctionnaires pour détourner des millions des caisses de l’Etat.

On estime que jusqu’à 250 millions de dollars US pourraient avoir été perdus à cause de paiements frauduleux à des hommes d’affaires pour des services qui n’ont pas été rendus.

Zuneth Sattar, quant à lui, est un homme d’affaires local qui a été impliqué dans plusieurs marchés publics douteux, dont l’un a conduit à l’arrestation le mois dernier du ministre des Terres et du Développement urbain, Kezzie Msukwa.

Le ministre, qui est en liberté sous caution, est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de Sattar pour influencer l’attribution de terrains à des entreprises appartenant à l’homme d’affaires.

Riposte musclée du Mali contre la Cedeao

Le Mali a décidé à son tour de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).En réponse aux lourdes sanctions économiques et financières de la Cedeao, le Mali a décidé d’appliquer la « réciprocité ». En plus de la fermeture des frontières, le gouvernement de transition a décidé de « rappeler ses ambassadeurs » dans les pays de l’organisation régionale, informe un communiqué du porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. 

 Selon le dirigeant malien, « ces mesures contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des élections au Mali ».

 En conséquence, détaille le communiqué, « le Mali a promis de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses dans les prochaines heures ». Dans sa réponse, le Mali dit apprendre avec « stupéfaction
les sanctions économiques et financières
prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) dimanche à Accra (Ghana) ».

 Le Mali regrette que des « organisations sous régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués » indique le communiqué. En outre, le gouvernement malien « dénonce et rejette les décisions suivantes qui ne sont fondées sur aucun texte communautaire ». Selon toujours les autorités maliennes, « l’embargo décidé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, applicable à un Etat souverain constitue une violation manifeste du Traité de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) et des statuts de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ».

 Partant de ce constat, « le gel des avoirs d’un État, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat membre a concédé son droit souverain d’émission » fulminent les autorités de la transition.

Le Mali souligne « le caractère inhumain de ces mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire, notamment celle de la Covid-19 ». Selon la junte au pouvoir, « des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés ».

Constatant ces « violations répétées des textes, principes et objectifs de ces organisations », le Mali « tirera toutes les conséquences et se réserve le droit de réexaminer sa participation à ces entités » mentionne le communiqué.

Togo : le concours général de recrutement de fonctionnaire reporté jusqu’au 14 janvier 2022

Le ministre du travail Gilbert Bawara,  informe les candidats qui souhaitent concourir au recrutement à l’administration publique, que la date du délai des dépôts de dossiers a été prorogée.

 

 

La nouvelle date du délai de dépôt des dossiers est désormais fixée jusqu’au 14 janvier 2022. Selon le site Togo Officiel, la date de dépôt était prévu jusqu’au vendredi 07 janvier dernier.

En cause, l’importante affluence que continuent d’enregistrer les principaux centres de dépôts dans le pays.

Pour rappel, ce recrutement est ouvert à tous les Togolais des deux sexes, âgés de 18 à 40 ans. 2725 postes sont à pourvoir au total, dans plus d’une cinquantaine de spécialités.

 

Locales 2022, Mali et football au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’ouverture violente de la campagne des élections locales, les sanctions de la Cedeao contre le Mali et le match d’ouverture du Sénégal à la CAN 2021 contre le Zimbabwe cet après-midi.Tribune se fait l’écho du démarrage de la campagne en grande pompe à Dakar et ailleurs au Sénégal : « Entre piques, bombes, fiasco et justifications ». Le journal note des « affrontements à la Médina et Guédiawaye », deux populeuses communes de la capitale.

« Les coups de poings pleuvent déjà », indique Walf Quotidien qui souligne que Médina et Guédiawaye « ouvrent les hostilités ». Sud Quotidien revient aussi sur le « branle-bas des coalitions » après deux jours de la campagne des Locales du 23 janvier 2022. « Déjà 48 heurts de campagne », note de son côté L’Observateur, qui fait une « grosse alerte sur les lutteurs, gros bras des politiques ».

Sur un autre sujet, Walf Quotidien indique que « la Cedeao punit le Mali » après la proposition de la junte de se maintenir cinq ans au pouvoir. Sud Quotidien évoque « de très lourdes sanctions » contre les militaires putschistes là où Le Soleil parle de sanctions  « très dures ».

L’Observateur analyse l’impact de la décision de la Cedeao en se penchant sur « les graves conséquences de l’embargo du Mali sur le commerce avec le Sénégal ».

Sur la CAN 2021 de football, l’entrée en lice de l’équipe nationale du Sénégal contre le Zimbabwe, cet après-midi (13h GMT), est l’autre sujet le plus traité par les journaux. Dans ce sens, Les Echos notent que le sélectionneur « Aliou Cissé (se présente) au front avec une équipe diminuée ». En effet, Ismaila Sarr est « définitivement out » là où Kalidou Koulibaly et Edouard Mendy ont été testés positifs à la Covid-19.

« Les Lions s’élancent », indique le quotidien national Le Soleil. L’AS s’attend à « une victoire pour mieux démarrer le tournoi » ouvert depuis hier au Cameroun. Les Lions Indomptables ont battu d’entrée le Burkina Faso (2-1).

Ainsi pour les Lions du Sénégal, qui ambitionnent de remporter la CAN 2021, il s’agira de « lancer un signal fort d’entrée », indique le quotidien sportif Stades.

Togo : les forces de défenses adressent des vœux au président de la république

Une délégation du ministère des Armées, conduite par le ministre, Marguerite Gnakade, a présenté jeudi à Lomé les vœux de l’ensemble des forces de défense au Président de la République.

 

Selon l’article publié sur le site d’information de la république togolaise Togo Officiel, l’exercice a été l’occasion pour les principaux responsables militaires du pays, de réitérer le soutien et l’adhésion de la Grande Muette au Chef des Armées et à ses orientations.

Les échanges ont également porté sur les ambitions affirmées par le Président de la République, de doter les forces de défense et de sécurité, des capacités opérationnelles pour faire face aux défis sécuritaires sur le plan national et sous régional.

Dans son message de vœux à la Nation du 30 décembre dernier, Faure Essozimna Gnassingbé avait salué la détermination et l’engagement de ces derniers, et promis une poursuite et une accélération des investissements nécessaires dans le secteur, dans le cadre de la Loi de programmation militaire

Source: Togo officiel

Economie et administration au menu des quotidiens marocains

Le secteur automobile, la transformation de la finance au Maroc et la problématique de la lenteur de l’administration sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’intéresse au secteur de l’automobile au Maroc, notamment le segment électrique, écrit que bien que la vente des véhicules à motorisation alternative ait enregistrée, en 2021, une progression de 145%, cette performance se limite aux modèles hybrides avec 4.196 ventes contre 267 pour les électriques.

Pour la publication, le segment électrique reste très loin des tendances qu’il enregistre sous d’autres cieux, à cause notamment de la rareté de l’offre, des tarifs prohibitifs pour le pouvoir d’achat moyen et des mesures incitatives insuffisantes pour contrebalancer la cherté des modèles disponibles, sans oublier la lenteur des procédures au moment de passer commande et un réseau de bornes de recharge peu développé.

Le peu d’attrait des Marocains pour l’électrique ne serait donc pas dû à une barrière « idéologique », mais à une offre mal calibrée à leurs habitudes de consommation, estime-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les enjeux de la transformation de la finance au Maroc, indique que les métiers de la banque et de la finance sont en train de muter vers le tout digital, une “aubaine” synonyme de plus de clients, de flux, d’activité et donc de business.

Certes, depuis trois ans, les autorités du secteur bancaire au Maroc ont clairement pris le virage technologique en lançant la stratégie d’inclusion financière au cœur de laquelle se trouve la composante digitale, relève l’éditorialiste.

Mais durant ces trois ans, la profession, notamment les grands acteurs de la place, a visiblement opté pour une implémentation très progressive, la prudence étant une marque de fabrique connue du secteur bancaire, note-t-il.

Aujourd’hui avec le retour d’expérience de deux années Covid marquées par la ruée sur les solutions digitales et l’arrivée sur le marché d’acteurs technologiques nouveaux, dont des opérateurs télécoms, le secteur bancaire n’a d’autres choix que de s’approprier lui-même et sérieusement la fintech au risque de se voir doublé, préconise-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur la lenteur de l’administration, tel que confirmé dans le dernier rapport du Médiateur du Royaume, souligne la nécessité de changer la « forte tension qui existe dans les rapports entre les citoyens et l’administration ».

Il y a certes des « soubresauts » de certains départements qui tentent de fonctionner autrement, mais d’autres « continuent à plomber les efforts”, à “donner le mauvais exemple d’immobilisme », à être « peu productifs », déplore le quotidien.

L’une des pistes que le Médiateur propose est d’adopter un texte législatif qui permettra à l’administration de présenter des excuses aux citoyens en cas de faute et de les indemniser lorsque la situation l’exige, rapporte-t-il.

A Abidjan, les Burkinabè optimistes malgré la défaite des Étalons face au Cameroun

A Abidjan, les supporters Burkinabè espèrent une suite favorable de leur équipe de football à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2021), malgré la défaite des Étalons, dimanche, en match d’ouverture, face au Cameroun, pays hôte de cet événement sportif continental.

Ouédraogo Lamine, un jeune Burkinabè, vêtu du maillot des Étalons, se dit « découragé » après le match projeté sur un écran géant au terrain Aby Raoul d’Anoumabo, un village dans le Sud d’Abidjan. Mais, « c’est le football, le meilleur a gagné », espérant pour la suite.   

Pour lui, l’arbitrage était « très difficile », confiant ne pas être content, mais ce sont des choses qu’il faut accepter et passer au futur. Après l’ouverture du score par Gustavo Sangaré (24′), l’attaquant camerounais Vincent Aboubakar égalise sur le coup d’un penalty par arbitrage vidéo « VAR ». 

Sur l’espace de jeu du terrain Aby Raoul, portant le maire de Marcory, l’on peut apercevoir des Camerounais comme des Burkinabè, arborant des drapeaux ou vêtements aux couleurs de leur patrie.  

Anoumabo, ce petit village de la cité de Marcory, qui a vu éclore le mythique groupe ivoirien Magic System, compte d’ailleurs une forte communauté Burkinabè. Au « Maquis Burkina 1 », une buvette, Bancé Abdoul, un Burkinabé fustige aussi l’arbitrage. 

« L’arbitrage a un peu joué à notre défaveur, et je crois qu’on doit redoubler encore d’efforts », a-t-il affirmé. Les Étalons, pour espérer être dans le peloton de leur poule, devront gagner leur deux prochains matchs.  

Jeanne d’Arc Paré, elle, se dit la « supportrice burkinabé de la diaspora ». Cette dernière s’en prend au sélectionneur des Étalons qui, pour elle, a ignoré sur le banc de touche des athlètes de valeur comme « des statues », or le Burkina Faso veut la victoire. 

Certains footballeurs burkinabè n’ont pas pu disputer ce match inaugural parce que déclarés positifs à la pandémie de la Covid-19. Pour étoffer leurs équipes, les différents entraîneurs ont sélectionné plus de joueurs que d’ordinaire. 

Le Cameroun décroche trois points pour son premier mach avec un doublé de Vincent Aboubakar, qui a également marqué son deuxième but par penalty (45’+3′), prenant à contre-pied le portier burkinabé.  

Djibril Bessa, vêtu aux couleurs du Cameroun, présent au terrain Aby Raoul, a dit dans un esprit fair play que « c’est un match de football, et le meilleur a gagné. Le Burkina Faso n’a (toutefois) pas démérité », seulement la chance a été du côté des Lions indomptables. 

Transition au Mali : les lourdes sanctions de la Cedeao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a prononcé ce dimanche à Accra au Ghana, de lourdes sanctions économiques et financières contre le Mali.On le craignait, le couperet est finalement tombé. L’Organisation intergouvernementale ouest-africaine a entériné les décisions prononcées par l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) en début de matinée.

Au sortir de la rencontre des chefs d’Etat de ce dimanche 9 janvier 2022, les sanctions suivantes sont prononcées contre le Mali : gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et suspension des aides financières, fermeture des frontières entre le pays et les États membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), suspension des transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali. 

Cette main lourde de la Cedeao,  vient ainsi répondre aux conclusion des Assises nationales de la refondation. Ces consultations populaires ont donné en effet carte blanche aux autorités maliennes de prolonger la transition de six mois à cinq ans. Un chronogramme jugé « totalement inacceptable » par la Cedeao qui a « constaté avec regret l’échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici au 27 février 2022 contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la Cedeao le 15 septembre 2021 et à l’engagement de la Charte de la transition » dans un communiqué. 

L’Organisation ouest-africaine d’ajouter que « le chronogramme remis le 31 décembre 2021 par les autorités de transition à la présidence de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévoit la tenue d’élections présidentielles d’ici fin décembre 2026. Cela impliquera une période de transition de six mois et demi (6,5 ) ans. »

Les chefs d’Etat de l’Organisation régionale ont par ailleurs dénoncé le déploiement de la société militaire privée russe Wagner au Mali. « Malgré le démenti du gouvernement de transition malien, l’Autorité reste profondément préoccupée par le rapport cohérent sur le déploiement d’agents de sécurité privée au Mali avec son impact potentiellement déstabilisateur sur la région de l’Afrique de l’Ouest. L’Autorité note que cette situation est étroitement liée à la transition politique au point mort dans le pays. » a soutenu le communiqué.

Partant de ce constat et compte tenu de l’impact potentiellement « déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en attente de la Cedeao, qui devra être prête à toute éventualité » poursuit le document.

Selon le président du Burkina Faso, Rock Marc Christian Kaboré, « les réformes économiques et sociales visant la refondation du Mali ne pourraient être conduites que par des autorités démocratiquement élues »