Les services des impôts en Côte d’Ivoire ont collecté 2819 milliards Fcfa en 2021 sur 2701 milliards attendus, soit un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, a indiqué le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan.
« L’objectif qui avait été assigné par l’Etat pour 2021, c’est 2.701 milliards Fcfa, (mais) les réalisations se sont établies à 2819 milliards Fcfa soit un écart positif d’à peu près 119 milliards Fcfa », a dit à la presse M. Abou Sié Ouattara, en marge du séminaire, à Abidjan.
Pour 2022, ce sont 3107 milliards Fcfa de recettes qui sont attendues de la direction générale des impôts. M. Abou Sié Ouattara a assuré que ses services feront davantage avec l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre la fraude fiscale et l’éducation des populations.
Les perspectives de mobilisation de recettes pour 2022 ressortent un accroissement d’à peu près 10% par rapport aux réalisations de l’année 2021. Pour atteindre cet objectif, ‘l’administration fiscale a initié ce séminaire pour améliorer ses process.
Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, a exprimé la « satisfaction » du ministre de tutelle qu’il représentait, des efforts réalisés dans un contexte, marqué par la pandémie de Covid-19 qui a affecté les entreprises.
Sur un objectif de recettes attendues de 2701 milliards Fcfa la direction générale des impôts a recouvré au titre de l’année 2021 la somme 2819 dégageant ainsi un écart positif de 118,7 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 104%.
Toutefois, dira-t-il, de nombreux défis restent encore à relever afin de permettre au gouvernement de mener à bien son ambitieux programme de développement et de faire face à ses engagements internes et vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.
Au nombre des défis de la mobilisation des ressources, figurent « la problématique de relèvement du taux de pression fiscale dont la faiblesse contribue à instaurer des zones de fragilité au niveau des finances publiques de nos pays », a-t-il poursuivi.
Le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire est de 12,4%, selon M. Adama Sall, un pourcentage en deçà du taux de 20% fixé par la Commission de l’Uemoa. A contrario, « ce taux, bas, pose la problématique de l’accroissent de la capacité de mobilisation des recettes fiscales ».
Suivant plusieurs études, le taux de pression fiscale optimal de la Côte d’Ivoire devrait se situer normalement à 22% du PIB au regard des immenses potentialités du pays, a fait observer M. Adama Sall.
« Un taux de pression de ce niveau, permettrait de collecter annuellement 8.000 milliards Fcfa dont 5000 milliards pour la direction générale des impôts » selon ces études, a relevé M. Adama Sall.
Dans l’optique d’accroître ses recettes, l’Etat ivoirien a engagé des mesures structurelles, notamment la digitalisation des procédures, l’aménagement de l’assiette et des taux de certains impôts, le renforcement de l’efficacité du contrôle fiscal et la consolidation des performances de l’administration fiscales.
M. Adama Sall a annoncé que, ce vendredi, il y aura le lancement de la nouvelle administration digitalisée de la TVA. En outre, dans les semaines prochaines, il sera livré le système de gestion de la fiscalité immobilière.
Le pays dénombre 135 000 contribuables assujettis aux impôts divers hors impôts fonciers soit un ratio d’un contribuable sur 125 personnes. À côté de cela, le coût des exonérations, lui, est estimé à environ 400 milliards Fcfa par an.